Pour Liège & Basketball, Luc Ceulers explique la décision de remplacer Nicolas Gerads par Maxime Gaudoux à la tête de la P1 des Wawas, le projet global du matricule 709, la collaboration avec Liège Basket et l’impact – tant au niveau économique que sportif – de la crise sanitaire sur l’ABC Waremme. Entretien.
Luc, pourquoi avoir décidé de ne pas poursuivre avec Nicolas Gerads pour la P1 et de nommer Maxime Gaudoux à la place ?
Nous voulons garder une vue globale pour les différentes équipes seniors dans la perspective du futur du club. Les noyaux R1 et P1 évoluent d’année en année, côté P3 nous souhaitons avoir le groupe et le coach pour pouvoir jouer le top. Notre réflexion est de placer les bons profils aux bons endroits à chaque saison. Nous tenions aussi à renforcer les liens entre R1 et P1 et Maxime Gaudoux nous semble indiqué au vu des modifications des effectifs à venir.
Tu souhaites que Nicolas Gerads reprenne la P3 ?
Oui, clairement. Nous estimons qu’avoir Nico pour diriger ce groupe-là serait le meilleur « match ». A lui de voir, pour ce challenge-là et le reste de ce que nous avons discuté.
Waremme va continuer de collaborer avec Liège ?
Oui, absolument, Waremme et liège tiennent à ce projet. Certains articles parus voici quelques temps (ndlr: dans d’autres médias) sont allés trop loin en annonçant que notre collaboration cessait. Ce n’est pas le cas. Simplement, nous avons appris des difficultés que ce début de partenariat a mis en lumière et nous adaptons les modalités de cette collaboration pour la R1. Il nous reste encore à la développer dans les faits pour les équipes de jeunes. Reconstruire un noyau R1 compétitif s’annonce être un gros chantier. Chaque année, pour toutes les catégories, c’est un gros chantier. Et cela risque d’être encore plus difficile cette année avec les conséquences multiples de la crise sanitaire sur le basket en général. C’est un vrai défi qui nécessite de faire des choix.
Tu le disais, tu ambitionnes que votre P3 joue le top. L’objectif est de décrocher la montée en P2 ?
Je ne vise pas des montées pour des montées mais bien de garder le club vivant sur le long terme, de pouvoir proposer suffisamment d’équipes pour les jeunes et les seniors afin qu’un joueur formé chez nous ou arrivé en cours de route à l’ABC Waremme puisse y trouver un niveau qui lui correspond. Nous n’y sommes pas encore, mais c’est l’objectif.
La crise sanitaire a-t-elle fortement impacté économiquement l’ABC ?
Comme tous les clubs à des degrés divers car les structures sont variables, Waremme souffre de la situation et a une balance déficitaire pour cette saison blanche. Même si la fédération a baissé certains frais, cela n’est pas suffisant pour atteindre l’équilibre. Les cotisations ne couvrent chez nous même pas 40% du budget de fonctionnement annuel, les évènements ont tous été annulés et plusieurs sponsors ont leurs propres difficultés. La saison prochaine et les suivantes seront délicates.
Tu as aussi des craintes au niveau sportif ?
Il est légitime de s’interroger sur la prochaine saison. Quel sera le niveau et l’envie des joueurs ayant arrêté pendant si longtemps? Certains auront-il perdu le « feu », la passion. Je crains un rétrécissement de la base, ce qui serait problématique pour le basket en général. D’où la nécessité de proposer un projet cohérent.