Au BCM, Serge Crevecoeur met en place sa méthode pour aider les Nordistes a assurer leur maintien dans une compétition forcément impactée par le Covid-19.
Arrivé au BCM lors de la seconde partie de saison dernière, Serge Crevecoeur n’avait pas eu l’occasion de beaucoup coacher les Nordistes, la première vague du Covid-19 mettant un terme prématuré à la compétition. « « Nous avions remporté notre premier match et avions ensuite livré une bonne première mi-temps contre Paris-Levallois – alors quatrième au général – avant de nous écrouler en seconde période par manque de rotations » nous rappelait le Bruxellois en mai dernier. « Egoïstement, j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec les joueurs, le staff, le club. Et je suis persuadé que nous aurions décroché le maintien sur le terrain. »
Depuis la Belgique où il passait en famille le confinement, l’ex-mentor du Brussels nous avait confié vouloir prolonger l’aventure au BCM. « « C’est mon souhait le plus cher » nous précisait-il. « J’y ai travaillé du mieux que je pouvais pendant les six ou sept semaines que j’y ai passé. J’avais la crainte que ce laps de temps soit trop court pour convaincre les dirigeants mais ceux-ci semblent avoir apprécié mon travail.«
Logiquement, celui qui avait déjà goûté à la Jeep Elite avec Pau-Orthez vit son bail prolongé pour entamer une nouvelle saison forcément particulière en cette période de crise sanitaire marquée par la seconde vague du virus. Pour tous les coachs, chaque jour est un défi tant le cadre de travail et la manière de procéder sont impactées par le protocole en vigueur et par les conséquences du Covid-19. Depuis la reprise, le BCM – qui a compté des blessés et a d’ailleurs recruté Khalid Boukichou – n’a disputé que sept matchs pour un bilan de deux victoires et cinq revers. Les Nordistes pointent à la quinzième place d’un classement pas forcément très lisible. Pas de quoi sauter au plafond mais pas de quoi angoisser non plus, Boulazac et Châlons-Reims semblant particulièrement mal partis pour sauver leur place parmi l’élite. « De notre côté, on voit plutôt à court terme. Match après match. Le maintien reste bien sûr la priorité. Gravelines possède la 13e masse salariale du championnat de France donc c’est à peu près à ce niveau qu’on voudrait se situer. Les joueurs ont bien compris le processus de progression dans lequel je souhaite les emmener. Mais je suis conscient que seuls des résultats positifs m’octroieront le temps nécessaire pour aller au bout de ma méthode. Ma façon de fonctionner demande du temps, comme ce fut le cas au Brussels. Je dois donc combiner l’utilisation des ressources actuellement à disposition pour gagner et la mise en place d’une structure afin de pérenniser le club sur le long terme. Depuis le début, je sens beaucoup de confiance de la part des dirigeants et je les en remercie » déclare Serge Crevecoeur un entretien accordé à la DH.
Une notion de progression chevillée au corps du technicien bruxellois. « Je suis obsédé par la notion de progression. Cette question me taraude toujours: comment faire mieux ?« , nous assurait-il en mai dernier. Nul doute qu’au fil des semaines et malgré les complications, la « patte » de l’ancien architecte du Brussels devrait sans cesse se voir davantage dans le jeu et l’organisation du BCM pour ce qui sera à coup sûr, une belle réussite.
Pour le « Boxing Day », le BCM s’est lourdement incliné à l’ASVEL, 96-68 suite à une première période particulièrement timide des Nordistes et malgré les 11 unités de Boukichou.
Crédit photo: BCM