C’est avec lucidité et empathie envers le personnel soignant et les citoyens de notre plat pays que Martin Wintgens analyse cette période inédite. Entretien avec l’intérieur de Spa qui ne se réjouit pas de se frotter au frimas de l’hiver pour aller faire son jogging.
Martin, comment as-tu accueilli les nouvelles mesures gouvernementales ?
Celles-ci sont tristes pour notre liberté mais complètement nécessaires. Chaque citoyen doit être conscient que ce qui se produit actuellement est grave et que nous devons tous respecter ces règles pour nous protéger nous, nos proches et les autres et, surtout, essayer de soulager le personnel hospitalier qui vit des moments réellement difficiles. Durant ces prochaines semaines, nous allons devoir accepter de continuer à travailler – je rappelle que certains rêveraient de pouvoir continuer à bosser, il suffit de jeter un œil du côté de l’Horeca – tout en supprimant tout le reste. C’est dur mais c’est la solution la moins catastrophique tant au niveau économique que sanitaire. Nous devons être patients et courageux et nous souvenir que nos ancêtres ont, eux, vécu une guerre et avaient certainement bien plus de raisons de se plaindre que nous.
Qu’est-ce qui te manque le plus depuis que le basket est proscrit ?
C’est très certainement de ne plus voir les petites bouilles de l’équipe D3 de Spa. Nous sommes un groupe soudé de base et les nouveaux arrivés se sont intégrés à une vitesse éclair. Le basket est une grosse partie de ma sphère sociale et je vais malheureusement devoir m’en passer. Mais c’est pour la bonne cause.
Quelles options te semblent réalistes pour la reprise de la compétition dans le futur ?
Je pense simplement que le championnat doit être blanc. Il est impossible de prévoir quelque chose car personne ne sait comment la situation va évoluer. Nous n’avons aucune certitude. Quand le basket sera autorisé à reprendre, nous devrions simplement organiser un petit championnat « amical » entre Liégeois. Cela aurait comme avantages de nous faire regoûter au ballon, de partager des soirées de fête et d’amusement – en respectant évidemment les mesures sanitaires – tout en ne mélangeant pas plein de joueurs de provinces différentes afin d’éviter au virus de circuler trop aisément.
En attendant, comptes-tu bosser ta condition physique ?
Pour être tout à fait honnête, actuellement, je n’ai rien prévu en ce sens. Mais je suis conscient que je vais devoir m’y mettre simplement en allant courir et en faisant du vélo d’appartement. De base, je détester aller courir. Je me force en juillet mais là, ce sera d’autant plus dur qu’il fait froid et pluvieux. Heureusement, tant que je peux travailler, je bouge pas mal lors de mes journées.
Crédit photo: Charnikon Prod.