Pour Liège & Basketball, Jérôme Jacquemin aborde de façon plus large les conséquences du Covid-19 dans le milieu du basket.
Si les matchs sont interdits, il est encore possible de s’entrainer sans contact et en respectant la distanciation sociale. « C’est là une occasion de travailler des points spécifiques » commence Jérôme Jacquemin. « Mais il y a tellement de choses qui entrent en ligne de compte, notamment au niveau mental. La situation dépasse de loin le basket et chacun la vit différemment. »
Pour les coachs, comment prévoir des entrainements qualitatifs en tenant compte des règles et mesures à respecter. « Cela serait prétentieux de ma part de donner des conseils aux autres » prévient le nouvel entraineur de Sprimont. « Pour les jeunes, il parait évident qu’un mélange entre préparation physique et entrainements spécifiques peut être mis en place. Par contre, c’est un peu plus complexe pour les seniors où d’autres facteurs peuvent intervenir comme être en problème avec le boulot ou la lassitude face à une situation où nous nous préparons à jouer depuis bientôt sept mois. Chaque coach doit faire en fonction de son groupe et des attentes de celui-ci. »
Indéniablement, l’âge moyen de l’équipe, les aspirations de celle-ci ou le niveau auquel elle évolue influent sur la manière dont sont préparés, abordés et vécus ces entrainements sans contact. « De plus, une énorme inconnue subsiste encore » ajoute Jérôme. « Pour l’instant, le championnat est suspendu pour quelques semaines. Mais qui peut dire s’il reprendra ? Et sous quelle forme ? Nous devons nous préparer à une reprise tout en sachant qu’elle n’aura probablement pas lieu. »
« Sage d’envisager une solution à plus long terme »
Pour le mentor des Carriers, porter son regard vers le lointain semble presque une évidence. « Certains parlent d’une reprise en janvier et d’autres, comme moi, pense que cette situation (la présence du virus) pourrait perdurer plusieurs saisons et qu’il serait sage d’envisager une solution à plus long terme » nous précise-t-il. « Nous avons tous ces questions en tête et c’est ce qui rend la situation si complexe à gérer. »
Et plus encore que le côté sportif et compétition du basket, c’est l’aspect social que met en avant Jérôme Jacquemin. « A Sprimont, j’ai la chance d’avoir des gars en or. Je prends énormément de plaisir à les retrouver et à travailler avec eux » sourit-il. « Dès lors, cette semaine, nous allons mettre en place quelque chose en accord avec les consignes de sécurité et les attentes des joueurs. Tant que nous pourrons nous voir, nous le ferons afin de préserver ce que la situation actuelle met tellement à mal et qui est pourtant l’essence de notre sport, de la société en général et certainement de ma motivation personnelle: les relations humaines. »