David Goffin ou des trous dans la raquette

Les Carnets du basketteur, saison 4 ! Pour cette nouvelle saison, Michel Christiane vous propose d’aller à la rencontre, voire à la découverte, de personnalités ou d’événements venant de faire l’actualité. « Il s’agira de coups de cœur ou de coups de gueule exempts de toute langue de bois. Il y a un certain temps déjà que j’ai passé l’âge des concessions… » précise notre sémillant chroniqueur.

Les jours derniers, j’ai été interpellé par pas mal de personnes qui avaient été outrées, voire scandalisées, par les propos et le comportement du « dynamique » tennisman liégeois. En ce qui me concerne, la genèse de l’histoire remonte plus exactement au milieu de la semaine dernière. A Spa, je rencontre mon amie Michèle Gurdal – qui a un jour près serait ma jumelle – me confiant : « Je m’apprêtais à partir au mariage de David dans le sud de la France quand tout a été annulé vu les circonstances. » Et sa première coach (ex-championne de Belgique) de poursuivre inquiète : « Pour lui, qui n’est déjà pas au mieux mentalement, c’est un coup dur supplémentaire. »

Quelques jours plus tard, le flegmatique Principautaire se fait sortir sans gloire (7-5, 6-0, 6-3), au 1er de tour de Roland Garros, par le jeune italien (19 ans), Jannik Sinner. C’est alors que cette tripotée déjà hors norme prend des allures surréalistes quand, sur un ton monocorde, le Mosan déclare sans rire (évidemment) : « Je n’avais pas l’énergie, ni la flamme pour m’accrocher. Je n’ai actuellement aucun goût, ni envie à être sur le terrain. En outre, mon adversaire ne m’a jamais donné l’occasion de me motiver. » Les réactions ne se font pas attendre et peuvent se résumer en ces termes : « Comment est-il possible quand on gagne de l’or en barre comme lui de se plaindre ainsi de son sort alors que des milliers de personnes atteintes par le Covid-19 se battent sur leur lit d’hôpital pour essayer de survivre et doivent se contenter de salaires sans commune mesure ? » Faut-il vous préciser que j’ai été le réceptacle de commentaires beaucoup moins courtois ? Autant jouer carte (de banque) sur table : les gains tennistiques actuels du pauvre homme s’élèvent à 14.153.538 $, soit un peu plus de 12 millions d’euros. Et je n’évoque pas les rentrées « extérieures » (pub, sponsors, etc…).

« Il donne l’image de quelqu’un de plat et confus. Pourtant, il devrait d’abord être reconnaissant de pouvoir exercer une telle profession », tonne, sans autre forme de procès, Thomas Johansson, son coach… peut-être plus pour très longtemps.

La semaine prochaine, changement radical avec un vrai coup de cœur à l’accent andennais…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : RTC

N.B. : les opinions de cette chronique n’engagent que celui qui l’a rédigée et en aucun cas Liège & Basketball.