En tant que président du syndicat des joueurs, Chris Paul était aux premières loges et fortement impliqué dans les débats qui ont agité la NBA ces derniers jours.
« En 15 ans dans cette ligue je n’avais jamais rien vu de tel. Evidemment je n’étais pas le plus vieux dans la salle, je crois que c’était Udonis Haslem. Mais les voix se sont fait entendre, et je n’oublierai jamais. Je n’oublierai jamais ça. Et pour beaucoup d’entre nous, nous avons eu une opportunité. Nous avons lu des choses et vu des images de Cleveland Summit, ceux qui sont passés avant nous les Mohamed Ali, les Jim Brown, les Kareem Abdul-Jabbar et nous avons vu à quel point ils étaient puissants. Nous ne disons pas que nous sommes ça, mais ce que nous faisons actuellement dans notre ligue est énorme. Pour les jeunes gars de notre ligue c’est une chance de voir les joueurs tous s’unir, parler pour un vrai changement, une véritable action. Parce que les gars étaient fatigués, vraiment. Quand je dis fatigué, ce n’est pas physiquement, nous sommes simplement fatigués de voir les mêmes choses se produire encore et encore. J’ai été béni et chanceux de pouvoir parler au père de Jacob Blake et il est diplôme de Winstom Salem State University et il a été dans ma ville natale de Winston-Salem pendant un moment, et c’est émouvant. C’est émouvant, surtout quand vous êtes un homme noir, quand George Hill a parlé, il a parlé du fait d’être un homme noir et il était meurtri. Nous étions tous meurtris. Nous en avons tous marre de voir la même chose se produire encore et encore et tout le monde s’attend à ce que nous l’acceptions, juste parce que nous sommes très bien payés. Vous savez, nous sommes des êtres humains. Nous avons de véritables sentiments. Et je suis content que nous ayons eu la chance d’être ensemble dans cette salle pour parler, et pas seulement pour nous croiser et dire ‘Bonne chance pour le match aujourd’hui » expliquait le meneur du Thunder devant la presse. « Il n’est pas question d’une personne ou d’une équipe. C’est nous tous ensemble. Quand les événements se sont produits l’autre jour, nous avons été solidaires de nos frères de Milwaukee. Tout ce que nous faisons c’est lié à cette fraternité, nous formons un tout. Donc il n’a jamais été question de ce que cette équipe ou ce joueur va faire. Ce que nous avons fait c’est que nous avons eu des conversations profondes. Nous avons eu une opportunité d’évoquer beaucoup de choses. Les fusillades qui continuent de se produire et cela crée des mécontentements, énormément de mécontentement. Nous avons une ligue qui est à majorité Afro-américaine, et voir nos frères noirs se faire tirer dessus et tuer au quotidien, c’est incompréhensible. Tout le monde s’attend à ce que nous allions sur le terrain et que nous jouions. Je comprends. Mais nous avions besoin de temps. Nous tous. Nous avions besoin de temps pour nous reconcentrer et prendre conscience que nous pouvons faire ça. Au bout du compte nous sommes des êtres humains. Les gens nous jugent énormément sur ce que nous devrions faire ou non. Je donne beaucoup de crédit à nos gars. Ils font un sacré boulot, un sacré boulot ici pour performer, pour parler de différentes injustices sociales au quotidien, tout en essayant d’être de grands athlètes, d’excellents maris, d’excellents pères.«