Son histoire a ému la Belgique entière. Parmi les premières victimes du Covid-19, Elia Fontaine a frôlé la mort et été amputée d’une jambe mais grâce à une force de caractère impressionnante, la jeune Hutoise regarde désormais vers l’avenir avec optimisme. Aujourd’hui, Elia se confie à Liège & Basketball. Entretien.
Elia, comment te sens-tu aujourd’hui ? Quel est ton état d’esprit par rapport à tout ce que tu as traversé ces derniers mois ?
Je me sens bien. Je poursuis ma revalidation à Fraiture (ndlr: un centre de revalidation), je reprends des forces de jour en jour. Je suis consciente qu’il va me falloir du temps et, surtout, beaucoup de patience lors de ma revalidation mais j’avance bien et c’est ce qui me rend heureuse aujourd’hui.
Quels sont désormais tes plus grands défis au quotidien ?
Mon plus grand défi est de reprendre ma vie là où je l’avais laissée. Je me donne à fond lors de mes séances à Fraiture car, pour moi, il y a un but à la fin. Je me suis mis des objectifs que je compte bien atteindre.
Beaucoup de personnes se sont mobilisées pour une collecte de fonds afin de te permettre d’acquérir une prothèse adaptée pour le sport (seules les prothèses basiques sont prises en charge par l’INAMI). Que t’inspire cet élan de solidarité ?
Je suis tellement touchée par cet élan de solidarité. Je ne remercierai jamais assez Zakaria qui a mis en place ce projet et toutes les personnes qui ont fait un don. Elles font partie de ma vie à tout jamais.
Ton quotidien est chamboulé mais quelles sont tes envies pour le futur ?
Oui, bien évidemment ma vie s’est modifiée mais je compte bien reprendre le basket tôt ou tard. C’est un objectif que je me suis fixé et que je me suis promise d’atteindre. Je vais peut-être également me lancer dans le coaching.
Le basket est ta passion. Peux-tu nous retracer ton parcours ?
J’ai commencé le basket dès l’âge de quatre ans au RBC Wanze. J’ai débuté avec mon frère car il avait envie d’en faire mais il ne voulait pas être tout seul. Je l’ai donc accompagné et je me suis pris de passion pour ce sport. A douze ans, j’ai pris la direction de l’Union Huy Basket où je suis encore actuellement. La saison dernière, j’y évoluais en R2.
Qu’est-ce qui te plait dans dans ce sport ?
La compétition et les matchs à intensité. Pour ma part, c’est lors de tels matchs que j’ai pris confiance en moi et que j’ai dévoilé mon meilleur basket.
A quel poste évolues-tu ? Quels sont tes points forts ?
J’étais principalement ailière mais j’ai déjà joué comme pivot. Je pense que la vitesse et ma détente étaient mes points forts.
Tu es encore jeune mais tu as déjà pu accumuler quelques beaux souvenirs grâce aux basketball.
Mes meilleurs souvenirs, sans hésitation, sont les Playoffs contre Alleur il y a trois ans. Malgré la défaite, nous avions montré du beau basket. Ce furent trois rencontres magnifiques, il y avait une ambiance de fou et énormément de supporters, tant pour soutenir Huy que Alleur.
As-tu des modèles qui t’inspirent ?
J’ai beaucoup suivi les Belgian Cats. Elles montrent un beau jeu lors des compétitions. Ce sont vraiment des modèles, des sources d’inspiration pour moi. J’ai eu la chance de les rencontrer, elles m’ont soutenue et suivent mon évolution. J’ai d’ailleurs récemment reçu une vidéo d’encouragement.
Revenir sur un parquet, est-ce ton objectif principal ?
Oui, mon objectif principal est de remonter sur un terrain de basket. Je commencerai d’abord en P2 et j’espère plus tard réintégrer l’équipe R2. Je me laisse du temps en tout cas.