Pascal Chardon porte un regard sur la saison du 4A Aywaille en P2B et sur le basket provincial en général.
En P2B, Aywaille n’a pas vécu une saison de tout repos. « Nous avons connu des hauts et des bas. Après un mauvais départ, l’équipe a très bien réagi. Ensuite, nous avons eu notre lots de blessés et notre équipe n’était jamais complète » regrette Pascal Chardon. « Certains joueurs ayant décidé d’arrêter, il était difficile de faire un travail continu avec un effectif qui changeait régulièrement. De facto, nous ne sommes pas satisfaits de notre position finale car nous visions le Top 3. Cela aurait sans doute été possibles sans ces arrêts et ces blessures. »
Ce sont finalement les Unionistes de Liège qui ont remporté les lauriers en P2B. « Notre série était très difficile, beaucoup d’équipes pouvaient gagner l’une contre l’autre. Avec deux victoires, tu te retrouvais dans le top mais deux défaites te plongeait dans les tréfonds du classement. Pour la compétition, c’était positif car ouvert » continue Pascal avant d’évoquer son boulot de coach. « Je suis rarement content de moi, je me remets souvent en question, dans la victoire comme dans la défaite. J’espère avoir pu apporter quelque chose à mes joueurs, tant du point de vue sportif que de ma philosophie. »
Evidemment, cette saison restera marquée d’une pierre blanche. « L’arrêt Covid nous a tous marqués. C’est dommage de finir la saison de cette façon, tant pour les montants que pour les descendants et ce fut frustrant pour certaines équipes qui étaient en progression et pouvaient revendiquer des accessits » poursuit le mentor du 4A. « J’ai particulièrement apprécié la mentalité et la volonté de mes joueurs dans les moments difficiles. Ils ont su comprendre mes directives et les appliquer en faisant preuve d’une super bonne mentalité d’équipe. L’explosion de certains joueurs – titulaires et jeunes – m’a également fait plaisir.«
Si Pascal n’est pas comme Don Quichotte à se battre contre des moulins à vent, il ne peut s’empêcher de noter une certaine évolution des mentalités. « Bien sûr, j’ai des regrets car je peux toujours faire mieux et, peut-être être plus sévère. Mais nous sommes en P2 et c’est difficile de jongler et de prévoir entre l’école, les sorties, le ski… Ce n’est plus la mentalité d’avant, il y a trop de sources d’amusement et les priorités changent. Mais nous avons progressé, c’est l’important » conclut-il philosophe.