« Munich dans les starting-blocks »

Les Carnets du basketteur, saison 3! Cette fois, une chronique orientée outre-Rhin.

C’est donc officiel, on devrait connaitre le champion d’Allemagne 2020 le 28 juin. Au plus tard. Et ce, au terme d’un véritable marathon : les dix équipes, qui entameront les débats le samedi 6 juin, ont été réparties en deux groupes de cinq en fonction de leur classement juste avant le confinement. La poule A (Munich, Oldenburg, Göttingen, Crailsheim, Ulm) regroupera les 1er, 3e, 5e, 7e et 9e. En B (Berlin, Bamberg, Ludwigsburg, Francfort, Vechta), on retrouvera les 2e, 4e, 6e, 8e et 10e. On aura droit à un mini-championnat jusqu’au 16 juin. La suite de la compétition s’étalera de la manière suivante : ¼ finale du 17 au 20/06 ; ½ finales du 21 au 24/06 et finale du 26 au 28/06. Chacune des rencontres se disputera en deux manches gagnantes.

Sur deux chaînes de télévision

Pour obtenir le feu vert des autorités politiques et sanitaires de Bavière, les organisateurs ont rentré un cahier des charges d’une cinquantaine de pages. Avec obligation pour les formations de s’entraîner 3 semaines à domicile, d’être mises en quarantaine dans un même hôtel. Les joutes se dérouleront bien entendu à huis clos et 120 personnes au maximum y seront admises (tout compris). Quant au grand public, il pourra suivre les explications via deux chaînes de télévision : Magenta TV (payante) retransmettra l’intégralité du tournoi alors que Sport 1 (gratuite) diffusera un rendez-vous en direct par jour. Selon un horaire immuable : 16 h 30 et 20 h 30. A noter encore qu’il y avait trois candidats. A savoir, Bonn, Francfort mais, c’est Munich et son « Audi Dôme » (photo) qui a décroché la timbale.

Avec une bonne douzaine de « Belges »

L’air de rien, c’est une bonne douzaine de personnes ayant déjà officié sur nos parquets qui seront impliquée dans ce que certains considèrent comme une aventure non dénuée de risques. Jugez plutôt : Munich (TJ Bray, Brussels 16/17), Crailsheim (Quincy Ford, Charleroi 18/19 mais incertain), Oldenbourg (Tyler Larson, Liège Basket 17/18), Göttingen (Kyan Anderson, Alost 15/16 ; Elias Lasisi, Louvain, Limburg, Ostende 17/19 ; Jito Kok, Kangoeroes 19/20 ; Johannes Roijakkers, coach), Francfort (Joe Rahon, Limburg, Charleroi 19), Bamberg (Paris Lee, Anvers 17/19 ; Ratin Obasohan, Boom 10/15 ; Roel Moors, coach ; Léo De Rycke, directeur sportif), Vechta (Zabian Dowdell, Charleroi 14/15).

« Les gars sont heureux de pouvoir rejouer car ce sont d’abord des compétiteurs », observe Léo De Rycke, « J’ai l’impression que c’est le mental de chacun d’eux qui fera la différence. » Raison supplémentaire pour suivre de près ce retour du basket sur la scène internationale. Ce dont on ne manquera pas…

Dans ce contexte, impossible de ne pas tracer un parallèle entre la super puissance d’outre-Rhin et notre petite terre d’héroïsme. A ce propos, faut-il rappeler que les Bully, Mayombo, Hulsen, Braibant et autre Loop exercent ou ont exercé encore récemment de l’autre côté de la frontière ? En sens inverse, on épinglera ainsi l’arrivée à Pepinster de Katharina Müller. Il va s’en dire que j’ai gardé le plus croustillant pour la fin : on ignore souvent qu’un Belge a été sacré champion d’Allemagne. Il s’agissait du regretté John Loridon avec l’Alemannia Aix-la-Chapelle en 62/63. L’Anversois y avait pour équipier Peter Bader qui, sous la houlette de Léo Goyens, vint faire la loi dans la raquette de SFX Verviers. Une force de la nature qui présentait cette particularité d’avoir été 9 fois international avec l’Allemagne de l’Est et à 18 reprises avec l’… Allemagne de l’Ouest.

Michel CHRISTIANE

· Les deux premières journées : Göttingen – Crailsheim (16 h 30) et Munich – Ulm (20 h 30), le 6/6 ; Francfort – Berlin (16 h 30) et Vechta – Ludwigsburg (20 h 30), le 7/6.