La dernière saison d’Antoine Massart à Spa fut ardue, les Bobelins soufflant le chaud et le froid en première provinciale.
Avec un effectif presqu’entièrement renouvelé, les Spadois ont souffert d’un cruel manque de régularité, se retrouvant à batailler pour assurer leur survie au sein de l’élite provinciale. « La saison fut compliqué et je m’y attendais » nous affirme Antoine Massart. « Après avoir perdu neuf joueurs la saison dernière, nous savions que nous allions vivre une année de reconstruction et de transition. Nous sommes à notre place, il aurait été difficile de voir plus haut et nous ne méritions certainement pas mieux vu les présences aux entrainements.«
Un manque d’assiduité qui a considérablement nuit aux Bobelins. « Nous étions, en moyenne, cinq aux entrainements, surtout après le mois de janvier. C’était donc compliqué de construire quelque chose » déplore le coach spadois. « Blessures, boulot, études, vacances: nous avons eu la totale. Pour évoluer et monter des choses en P1, il faut s’entrainer un minimum, ce que nous n’avons pas su faire. Pour obtenir des résultats, il faut s’en donner les moyens. Mais je n’en veux pas aux joueurs, 90% du temps, ces excuses étaient valables. »
Une belle rampe de lancement vers la TDM2
Cependant, Spa a tout de même eu quelques fulgurances pour assurer l’essentiel. « Sportivement, c’était compliqué. Collectivement, nous avons avancé beaucoup trop lentement. Je pense néanmoins que nous avons fait preuve de caractère dans les moments compliqués. Nous avons pu nous serrer les coudes dans les matchs clés que nous savions déterminants pour notre survie » souligne Antoine. « Même si, malheureusement, le championnat n’a pas pu aller jusqu’à son terme et que beaucoup de choses restaient à faire, je suis heureux que Spa conserve une équipe au sein de l’élite provinciale. C’est une belle rampe de lancement vers la TDM2 et certains jeunes méritent d’avoir leur chance. »
Après plus d’une décennie dans la Cité thermale, l’ancien Sprimontois rejoindra Pepinster pour y devenir l’assistant-coach de Pascal Horrion. « J’aurais évidemment préféré quitter Spa après treize ans dans un autre contexte » regrette celui qui, durant le confinement, a sacrifié sa chevelure pour occuper ses enfants. « J’aurais voulu décrocher officiellement notre maintien sur le terrain, faire la fête encore quelques fois mais je pense que dans le contexte actuel, je n’ai vraiment pas à me plaindre de quoi que ce soit. » Hormis la coupe de cheveux particulière arborée pendant quelques semaines, bien sûr…