A la tête de la P1 d’Alleur depuis dix-huit mois, Michelle Burhenne, dont la formation reste sur seize victoires de rang, s’apprête à défier Aubel ce dimanche en demi-finale de la Coupe de la Province. Entretien.
Michelle, depuis combien de temps diriges-tu l’équipe B d’Alleur?
C’est ma deuxième année à la tête de cette équipe. Auparavant, je fus l’assistante de J-F Hannesse pendant trois saisons. J’ai également coaché en jeunes à Angleur.
A mi-janvier, votre bilan est remarquable avec une superbe deuxième place en P1, une demi-finale de Coupe de la Province et une série en cours de seize victoires. De quoi être légitimement satisfaite?
Il serait évidemment très difficile de ne pas être satisfaite. Nous pouvons bien sûr regretter nos deux défaites initiales en championnat – à Spa après prolongation et contre Waremme suite à un non-match – mais depuis la mayonnaise a bien pris. Séverine Lhonneux, venue en renfort pour pallier des défections, apporté énormément et les jeunes ont désormais davantage d’expérience et de maturité.
Comment expliques-tu une telle série victorieuse et un tel bilan?
Séverine Lhonneux occupe une place prépondérante dans notre réussite, elle apporte beaucoup au groupe. Nous avons sans doute un petit brin de chance supplémentaire par rapport à la saison passée et la confiance est désormais de notre côté. Nous sommes dans une excellente dynamique et j’espère que nous ne seront plus battues d’ici la fin de la saison même si, en P1, beaucoup d’équipes se valent.
Si la montée venait à se présenter. Le club accepterait-il de rejoindre la deuxième régionale?
Il faudra sonder les filles. Il y a deux ans, nous avions freiné car nous avions déjà une R2, qui est montée en R1 entre-temps. Je sais que plusieurs de nos jeunes joueuses seraient intéressées de rejoindre l’échelon supérieur et je pense que le club ferait l’effort afin de ne pas perdre nos jeunes talents. En sport, l’objectif est de toute façon d’aspirer à jouer le plus haut possible.
Tu a évolué en première division. Cela impacte-t-il ton coaching?
Peut-être pour les entrainements, pour les conseils que je peux apporter aux filles. Je vois certaines choses mais j’apprécie recevoir des avis extérieurs, comme c’est le cas avec Séverine ou Elise. J’adore en tout cas diriger mes jeunes joueuses. Elles sont motivées, enthousiastes, débordent d’envie et sont de vrais petits « roquets » sur le terrain. C’est gai.
Comment allez-vous aborder cette demi-finale de Coupe contre Aubel, une équipe au bilan négatif en première provinciale?
Malheureusement, trois filles de notre équipe ne pourront pas être alignées (Laura, Sophie et Lola) car elles ont déjà joué en régionale. Cette spécificité du règlement est assez moche car ces trois joueuses font partie intégrante de notre équipe et jouent tous les matchs de championnat avec nous. D’autres joueuses de P2 viennent nous renforcer et nous présentons ainsi une équipe hybride qui réalise un super parcours, notamment en ayant éliminé La Villersoise. Les joueuses présentes ont répondu à l’attente et c’est l’occasion aussi pour certaines remplaçantes de se montrer. Par contre, beaucoup sont en période de blocus et cela perturbe quelque peu les choses.
Que devrez-vous faire pour décrocher votre ticket pour la finale?
Il faudra sortir une toute grosse défense et insuffler beaucoup de rythme à la rencontre. Tout part de là avec mes petits « roquets » et j’espère que l’arbitrage tolérera une saine agressivité défensive. Il ne faudra pas laisser les Aubeloises imposer leur tempo aux débats.
T’attends-tu à un soutien massif de supporters?
Je l’espère en tout cas. Les pupilles d’Alleur jouent avant nous, c’est déjà une bonne nouvelle.
Enfin, comment expliques-tu la réussite d’Alleur de ces dernières années?
Alleur a toujours été réputé pour sa formation, notamment au niveau féminin. Il y a peu de clubs, hormis les Panthers, qui alignent des équipes féminines dans toutes les catégories d’âge.