Avec une poésie et un sens de l’image que ne renieraient pas Olivier de Kersauson, Johan Riga déballe ses souvenirs de vacances et aborde l’importance des terrains de basket extérieurs dans la progression des plus jeunes passionnés.
Johan, qu’est-ce pour toi des vacances idéales?
C’est partir à l’aventure dans un endroit que je ne connais pas. Toujours changer de lieux mais alterner la randonnée, les visites culturelles et le repos. Si l’on peut joindre l’utile à l’agréable… découvrir une bonne brasserie locale où déguster les bières du cru ajoute encore un peu plus de plaisir à ces vacances idéales.
Quels est ton meilleur souvenir de vacances?
Il remonte à seulement deux ans, lorsque nous sommes partis trois mois avec ma compagne faire un tour de la Russie et de l’Asie centrale. Je garde un souvenir incroyable du « Corridor de Wakhan », à la frontière entre le Tadjikistan et l’Afghanistan. Les personnes que nous avons pu y rencontrer étaient d’une extrême gentillesse et les paysages à couper le souffle avec une vue plongeante sur un territoire montagneux, perchés que nous étions entre 2000 et 5000 mètres d’altitude. J’y ai, par exemple, discuté géopolitique dans une source chaude naturelle avec un monsieur de presque 80 printemps, dans un anglais pratiqué parfaitement avec une vue directe sur les sommets du Pakistan et une vallée fertile à nos pieds… Incroyable! Et pour tenir cette conversation, nous étions chacun en tenue d’Adam… Une histoire complètement dingue!
Quel lieu visité t’a laissé la plus forte impression?
Le lever du soleil sur le Machu Pichu au Pérou: un rêve de gosse qui se réalisait! C’est un endroit forcément un peu plus touristique mais cela reste incroyable qu’une civilisation fut capable de construire une telle forteresse dans ce lieu totalement reculé et perdu au milieu des montagnes. La vue d’ensemble, pas uniquement celle sur les différents temples, est à couper le souffle! J’espère y retourner un jour tant la sérénité des lieux au petit matin est impressionnante.
Quelle fut ta pire expérience de voyage?
Difficile à dire… Il faut juste parfois accepter, quand on fait des vacances sac au dos, qu’un imprévu se produise et fasse perdre un peu de temps. Il faut rester zen et savoir improviser en toutes circonstances. Je me souviens d’un voyage de 22 heures en car en Bolivie, sur des routes de montagnes où le chauffeur roulait comme un taré. Je fus malade comme un chien, surtout que des enfants avaient vomi dans le car et que les odeurs en devenaient difficilement supportables. Mais, après coup, cela reste un souvenir comme un autre.
Où pars-tu cet été?
Je pars à Petit-Rechain Beach (rires). Avec l’arrivée de notre petit bout mi-juillet, nous allons rester au calme et profiter de la maison. Nous irons peut-être faire un tour quelques jours à la Mer du Nord… Madeleine de Prost oblige! Une amie vigneronne habite près de Saumur et cela fait longtemps que je ne l’ai pas vue, nous en profiterons peut-être pour aller lui rendre visite après les vendanges: il faut varier les plaisirs!
En vacances, tu tapes encore un peu la balle?
Adolescent et jusqu’à ce que je quitte le domicile familial, j’allais régulièrement jouer sur le terrain extérieur d’Ans qui se situe à 300 mètres de chez mes parents. Avec le temps et l’âge, j’y vais beaucoup moins même si je reçois encore un appel de l’un ou l’autre pour aller y tenter quelques paniers. Ceci dit, je préférais opter pour des tournois de beach-volley pour garder la forme. Si j’ai d’ailleurs un petit conseil à donner aux plus jeunes, c’est celui d’aller un maximum jouer sur ces terrains extérieurs pendant les vacances. C’est là que j’ai le plus progressé. Des joueurs plus âgés viennent régulièrement s’y frotter, il manque souvent un ou deux gars pour faire du « trois contre trois » et là, c’est bingo pour les plus jeunes et la possibilité de montrer aux plus anciens ce dont ils sont capables et d’essayer des choses qu’ils n’oseraient sans doute pas tenter en club.