La rencontre de ce jeudi 21 décembre entre La Spéciale Aywaille et les Buffalos de Grâce-Hollogne a débouché sur une victoire aqualienne au terme d’une rencontre complètement folle!
« Je ne sens plus mes jambes » souffle Robin Horrion (10 points sur la rencontre), étendu sur le sol, au terme du duel acharné que se sont livrés les deux équipes. Deux formations qui n’avaient visiblement pas envie de « partir en vacances » tout de suite et qui ont offert non pas une, mais bien deux prolongations aux spectateurs présents pour l’occasion.
C’est Aywaille, toujours en effectif réduit et ne pouvant compter sur son intérieur shooteur Pierre Philipkin, retenu par son travail, qui prend le meilleur départ et mène rapidement 15 à 6 avant de subir les assauts de Versele (22 unités) et de ses coéquipiers qui virent en tête après dix minutes. C’est 17 à 22 alors qu’Alexandre Koch, intenable, a déjà inscrit 13 points .
Le deuxième quart voit les deux formations défendre le plomb. Le score reste de longues minutes inchangé. Les Aqualiens réussissent à passer devant mais deux dernières possessions mal gérées permettent aux visiteurs de regagner les vestiaires avec une courte avance. C’est 31 à 34.
Un duel au coude à coude
Dès l’entame du troisième quart-temps, Morgan Wey, le seul pivot des locaux, écope de sa quatrième faute suivie de sa cinquième quelques minutes plus tard, alors qu’il venait de remonter sur le terrain. Face à la taille adverse, Aywaille souffre mais ne rompt pas. C’est 44 à 49 avant de débuter le dernier quart-temps.
Dans celui-ci, c’est Brice Moreau qui se voit contraint de rejoindre le banc pour un excès de fautes mais, alors que les Buffalos continuent de proposer un basket de qualité, Aywaille s’arrache sur tous les ballons et Alexandre Koch enquille un très gros tir à trois points. Julien Vanlaar côté aqualien et Julien Wéry -auteur d’un match splendide avec 25 points- scellent le score sur lancers-francs. C’est 62 partout à la fin du temps règlementaire.
C’est parti pour les prolongations. Pierre Lété (8 points sur le match) également sorti pour cinq fautes, Aywaille n’a plus de rotations mais va enchainer deux énormes paniers from downtown et un alley-oop renversé hallucinant du marsupilami Horrion pour prendre un petit avantage. Via Boufflette (13 points) et Wéry, Grâce-Hollogne revient au score pour une égalité parfaite, 75 partout. On touche au sublime tant les deux équipes sont remarquables d’abnégation et d’envie.
Deux prolongations et une victoire à quatre!
C’est parti pour cinq nouvelles minutes additionnelles. Chaque ballon vaut de l’or mais Bastien Winkin, épatant dans ces deux over-time après avoir passé la quasi totalité du match sur le banc, inscrit un lay-up de derrière les fagots, imité ensuite par Julien Legrand (10 points au total) qui enchaine un incroyable combo spin-move/step-back/fade-away. Mais, patatras! Julien Vanlaar, admirable pour son retour de blessure, auteur de 12 points et impressionnant de sang-froid sur la ligne de réparation, se voit créditer de sa cinquième faute! Aywaille se retrouve à quatre sur le terrain mais, lors du temps-mort qui suit, on peut ressentir l’incroyable rage de vaincre des locaux, pourtant menés au score. Qu’importe, grâce à deux interceptions, un énorme trois-points de Winkin et une contre -attaque de Robin Horrion, La Spéciale, revenue du diable vauvert, recolle à une unité de leurs adversaires.
Malgré leur infériorité numérique, les Aqualiens ont encore une chance de remporter la partie alors qu’il reste une vingtaine de secondes au chrono. Alexandre Koch, grand bonhomme du match pour La Spéciale prend les choses en main et pénètre dans la raquette des Buffalos pour inscrire un difficile lay-up et obtenir la faute en prime! C’est 86 à 85, alors qu’il reste quatre seconde à jouer. « Alexandre Le Grand Koch » inscrit son lancer-franc, portant ainsi sa marque personnelle à 32 points et le dernier shoot très longue distance de Julien Wéry échoue de peu. Aywaille s’impose 87 à 85 au terme d’une rencontre passionnante et éprouvante.
La victoire aurait pu basculer dans un camp comme dans l’autre, mais tous les acteurs de cette partie ont offert un spectacle exaltant et sont passés par toutes les émotions possibles. De quoi refaire le match longuement dans la cafétéria locale malgré une réelle fatigue. « Même si je n’ai pas été irréprochable, je peux partir en Bretagne avec le sentiment du devoir accompli » conclut Pierre Lété.