C’est auréolé d’une superbe cinquième place en P3B qu’Eric Van Roy a décidé de ranger définitivement sa plaque. Pour Liège & Basketball, il revient sur les dix derniers mois vécus avec Blegny. Interview.
Eric, quel bilan dresses-tu de la saison disputée avec Blegny?
Le bilan de notre saison est plus que positif ! Nous terminons à une belle cinquième place que Blegny n’avait encore jamais atteinte en hommes. Un résultat d’autant plus satisfaisant que, dès le début de championnat, nous avons perdu Pierre Schyns sur blessure et qu’un renfort prévu n’a jamais honoré son transfert. Nous nous sommes assez vite retrouvés à sept, au mieux, et à six, le plus souvent! Blegny est essentiellement composé des duos des frère Schyns, Iser et Lejeune.
De quoi es-tu particulièrement fier?
La plus grande fierté, c’est la mentalité affichée par le groupe durant toute la saison. Mes gars ont donné tout ce qu’ils avaient. Ce sont des guerriers et ne s’avouent jamais vaincus. Ils ont retourné beaucoup de situations compromises grâce à leurs tripes et leur engagement.
Des regrets?
Le seul regret que je peux avoir pour mes joueurs concerne le recrutement. En janvier, quatre bons joueurs voulaient rejouer ensemble, entre amis. Ils ont pris contact avec Blegny, certains d’entre-eux y ayant déjà évolué par le passé. Un accord fut trouvé et ils avaient la volonté de jouer le top, voire la montée l’an prochain! Mais, ensuite, plus de nouvelles et le club a appris qu’ils avaient signé ailleurs, sans explication. C’est le basket moderne, sans doute…
Quels sont les meilleurs souvenirs que tu garderas de cette saison?
Sans aucun doute notre victoire à Haneffe sur le buzzer alors que nous étions menés de plus de douze points à une minute de la fin. La revanche contre Buffalos lors du match retour restera aussi dans ma mémoire. Nous avions mené, au caractère, durant toute la rencontre.
Comment juges-tu le niveau de la troisième provinciale?
Il est, selon moi, divisé en eux, avec des équipes typiques de P3 et d’autres formations ambitieuses qui alignent des joueurs ayant évolué plus haut. C’est difficile de sortir de la P3!
Tu as décidé de ranger ta plaque pour la prochaine saison…
J’ai connu des problèmes de santé cette année et les joueurs furent super chouettes avec moi. Ils souhaitaient davantage de régularité aux entrainements, encore plus avec le quatuor qui devait venir. Et, secrètement, j’espérais pouvoir coacher une année mon fils. Ceci étant, j’ai décidé, après quarante années passées sur les terrains, d’arrêter définitivement le basket. Je ne m’inquiète pas pour le groupe. Ces gars ont une énorme mentalité et son de vrais guerriers.