Le maintien de Belleflamme en TDM2 fait grincer quelques dents. De quoi remettre en question la place des Haricots en nationale?
Rétrogradé en première régionale suite à un average négatif sur ses concurrents directs, Belleflamme s’est vu octroyer son maintien en TDM2 à la surprise générale. Un « maintien » rendu possible par le retrait de Fleurus en cours de saison et à la fusion de deux clubs néerlandophones explique le quotidien belge La DH/Les Sports. « Je suis très content. C’est une deuxième chance qu’on nous offre, une opportunité à saisir » commentait Ircylle Makengo en apprenant l’heureuse nouvelle.
Mais cette décision ne fait pas que des heureux, à commencer par Gembloux, demi-finaliste en R1. « Nous étions étonnés que l’AWBB ne nous ait pas contacté pour voir si nous étions intéressés par une montée en TDM2 » nous confie Bruno Rowet. « Nous sommes déçus de ce comportement, nous pensions que l’AWBB était au service des clubs. »
Loin d’incriminer le matricule 1058, Gembloux est par contre davantage circonspect quant au déroulement du processus et aux raisons invoquées par l’AWBB pour justifier cette décision. « Je fus surpris d’apprendre cette nouvelle dans la presse » nous explique Alain Gaudry, manager sportif de Gembloux, contacté par Liège & Basketball. « La décision de maintenir Belleflamme en TDM2 fut visiblement prise sans consulter les clubs et sans venir nous demander si nous étions intéressés de rejoindre l’échelon supérieur.«
Désireux d’obtenir des explications, Alain Gaudry contacta de lui-même l’AWBB et son Président Jean-Pierre Delchef. « Celui-ci m’a d’abord affirmé qu’il aurait été trop tard dans la saison pour organiser un test-match entre les deux demi-finalistes de R1, Saint Louis et Gembloux. Or, les Collégiens étant en partenariat avec Esneux, une montée ne les intéressait pas » continue le manager gembloutois. « Plus tard dans la journée, Monsieur Delchef m’a rappelé pour m’annoncer que cette décision avait été prise car nous n’avions pas fait de demande de licence pour la TDM2. Pourtant, il n’était spécifié nulle part que les clubs inscrits aux Playoffs devaient introduire une demande de licence.«
Un imbroglio que regrette Alain Gaudry. « Je peux bien entendu entendre les raisons invoquées, et si j’avais commis un erreur, j’aurais assumé mes responsabilités » poursuit-il. « Malheureusement, ici, je constate que l’administratif a pris le pas sur le sportif et qu’une certaine incohérence est de mise. J’aurais apprécié une meilleure communication et que l’AWBB nous questionne au moins sur nos intentions. Je reste d’ailleurs dubitatif quant à la décision de laisser la R1 à quinze équipes suite au maintien du club liégeois en TDM2. »
Néanmoins, bien qu’ayant le sentiment d’être lésé, Gembloux refuse de monter sur ses grands chevaux. « Il est inutile de déposer une plainte et nous ne souhaitons pas le faire » nous explique Alain Gaudry. « J’ai envie que mon club garde une bonne image. » Les Gembloutois repartiront donc la saison prochaine en R1, avec des ambitions. « Nous tâcherons de décrocher cette montée sur le terrain et de rejoindre la TDM2 par la grande porte » conclut le responsable de la cellule sportive de Gembloux.