La nuit prochaine, sur Eleven Sports débuteront les NBA Finals. Et pour affronter les Warriors, c’est une équipe des Raptors à connotation… belge qui sera prête à en découdre.
L’AWBB se penche sur la (grande) finale de NBA qui débutera, vendredi (3 heures), avec la visite que rendront les Warriors aux Raptors qui en seront à leur première expérience du genre. Si Golden State pourra compter sur les étonnants services du « Luxo », Alfonzo McKinnie, son hôte canadien présente un staff à forte coloration « belgicaine ». Qu’on en juge…
Nick Nurse, viré d’Ostende à Noël 98
Si la formation de Toronto en est arrivée là, elle le doit en très grande partie à Nick Nurse. Un coach qui ne fut toutefois pas toujours sans reproche. Le gaillard débarque sur notre littoral en 1998. Il a à peine 31 ans et vient d’exercer ses talents à Brighton, en Grande-Bretagne. Rudolf Van Moerkerke croit avoir déniché l’oiseau rare pour diriger un effectif composé, entre autres, de Jean-Marc Jaumin, Daniel Goethals, Barry Mitchell, Ronny Bayer, ou encore, de Doum Lauwers. Le patron du Sunair Ostende devait cependant vite déchanter face aux frasques du supérieur hiérarchique de Frans Deboeck. Un proche du cercle côtier raconte : « Sur le plan tactique et de la direction de ses hommes en matches, Nick faisait l’unanimité. En revanche, c’était loin d’être le cas en coulisses et pendant la semaine. Il buvait plus que de raison et harcelait constamment nos cheerleaders. C’est simple, les joueurs l’avaient vite surnommé « Nick, the Nerd » (Nick, l’illuminé). Raison pour laquelle, Mister V. a été obligé de le virer juste avant le traditionnel tournoi de Noël 98. » Dans la foulée, il était remplacé par Vlade « Big Moustache » Djurovic. Un autre personnage hors du commun qui a, aussi, dirigé notre équipe nationale en 97/98.
Patrick Mutombo, l’étudiant à St-Louis Liège
A Toronto, un des bras droits de Nurse n’est autre que Patrick Mutombo (39 ans). Né à Kinshasa, le garçon possède la double nationalité belgo-congolaise. Il effectua ainsi une grande partie de ses études au collège Saint-Louis, de Liège. Il s’inscrivit tout naturellement au club de l’école avec lequel, il ne tarda pas à affoler les compteurs. « Nous avions joué contre eux en finale de la coupe de la province juniors », se souvient Pierre Lamboray, aujourd’hui très actif à l’Alliance Arlon, « Ce jour-là, il nous avait écrasés à lui tout seul. » Avant d’être pro en Italie et en Grèce, notre « Tchanthès » d’adoption loua ses services à l’AC Gilly (D2), en 98/99. En périphérie carolo, il avait les Thiry, Battochio, Crucifix et autre Chapelle comme équipiers alors que son coach épousait le profil de Fulvio Bastianini. Il prenait ensuite la direction des Etats-Unis avant de se rappeler aux bons souvenirs des Belgian Lions, voici maintenant trois ans. En juin 2016, il acceptait ainsi la proposition d’épauler Eddy Casteels mais, trois mois plus tard, il devait décliner l’invitation. « J’ai été très honoré d’avoir suscité l’intérêt des responsables de l’équipe nationale belge, mais je ne peux refuser l’offre d’emploi que je viens de recevoir des Raptors de Toronto. »
Depuis, ceux-ci bénéficient en quelque sorte d’un coaching « noir-jaune-rouge » menant donc à cette finale de NBA. Elle n’est pas « belge » l’histoire ?
Michel CHRISTIANE