Pour ce dimanche de Pâques et à quelques heures du déplacement de Liège Basket au Brussels, Liège & Basketball est allé à la rencontre de William Robeyns. Entretien fleuve avec un jeune talent qui n’a pas oublié ses racines.
William, peux-tu nous retracer ton parcours basket?
J’ai commencé le basket à l’âge de six ans à l’Union Liège, un petit club familial. A quinze ans, je suis parti au Centre de formation de l’AWBB à Jambes où je suis resté trois ans, de ma quatrième secondaire jusqu’à la fin de ma rhéto. Ensuite, j’ai eu l’occasion d’intégrer une structure pro à Liège Basket aux côtés de Fulvio Bastianini et de Fred Wilmot en tant qu’aspirant pro. J’ai évolué en R1 la première année et en D3 la suivante, tout en m’entraînant avec la D1. Après ces deux saisons, j’ai suivi Fulvio et Fred à Charleroi où j’ai signé un contrat pro de trois ans. J’y suis resté deux ans, d’abord en D3 puis en D2. Comme je n’avais pas de temps de jeu en D1, j’ai « coupé » mon contrat avec le Spirou pour pouvoir rejoindre le Brussels où j’évolue depuis le début de saison.
C’est donc pour bénéficier de davantage de temps de jeu que tu as décidé de rejoindre le Brussels?
Oui car je ne disposais pas de temps de jeu à Charleroi et c’est ce qu’il me manquait pour pouvoir montrer quelque chose. Le coach Crèvecoeur m’a fait une proposition qui, au niveau sportif, était ce qu’il me fallait.
Qu’apprécies-tu dans ton nouveau club?
L’ambition du club, la manière dont il est géré. On s’y sent vraiment bien!
Comment juges-tu ta saison?
Dans l’ensemble, je suis assez content. J’ai pu bénéficier de minutes et montrer des choses sur le terrain. Cependant, j’attends encore davantage de moi dans l’avenir.
Justement, quels sont vos objectifs pour cette fin de saison?
Nous possédons un énorme potentiel donc l’envie est vraiment d’aller le plus loin possible et d’aller chercher cette finale de Playoffs afin que le travail fourni depuis le début de l’année soit récompensé. Personnellement, je souhaite terminer cette saison sur une note positive, c’est-à-dire sans regrets.
Jouer en D1 a-t-il toujours été un objectif? Quand as-tu compris que cela pourrait se réaliser?
Pas vraiment à vrai dire. Quand j’étais plus jeune, je n’y pensais pas trop jusqu’au jour où j’ai intégré le Centre de formation et où j’ai pu réaliser qu’il y avait quelque chose à faire pour moi dans le basket. Je pense que c’est vraiment à ce moment-là que je me suis dit qu’il était envisageable de passer pro un jour.
Si tu devais te définir en tant que joueur, que dirais-tu?
Si je devais me décrire en un mot, ce serait: « simple ».
Qu’apprécies-tu particulièrement dans le basketball?
Ce que j’apprécie le plus, c’est de partager le ballon avec des amis ou collègues tout en cherchant la meilleure solution pour mettre ce ballon dans l’anneau, ce qui n’est pas si facile. Quand la balle a bien circulé et vient caresser le filet, c’est un plaisir que seul un basketteur peut connaître.
As-tu des modèles, des joueurs dont tu analyses le jeu pour poursuivre ta progression?
J’adore le jeu de Bogdan Bogdanovic et c’est sans doute le joueur qui me plait le plus.
As-tu d’autres passions que le basketball?
Oui, j’adore la musique! J’aime vraiment me retrouver avec moi-même après une journée de boulot et écouter les plus grands artistes de ce monde. Et quand tu as la possibilité de pouvoir jouer d’un instrument, comme moi avec le piano, c’est juste magique! J’aime aussi beaucoup lire des romans et des mangas.
Que représente le basket liégeois pour toi?
Beaucoup, c’est ma ville! J’y ai touché mon premier ballon et c’est aussi là que j’ai mis pour la première fois les pieds sur un parquet de division 1. Je dois reconnaître que mes plus belles années sont celles passées à Liège. Mais je me plais aussi déjà super bien au Brussels, donc mon avis aura peut-être évolué dans deux ans (rires).
Crédit photo: Philippe Collin