Clap dernière pour Jérôme Flagothier ce vendredi à Sprimont. Avec la réception d’Aarschot, l’intérieur atypique des Carriers va mettre un terme à sa carrière après vingt-huit années passées sur les parquets dont quatorze avec le Point Chaud. Cela méritait bien un entretien avec Liège & Basketball.
Jérôme, ce vendredi, tu enfileras le maillot de Sprimont et laceras tes sneakers pour la dernière fois. Comment appréhendes-tu ce dernier match en carrière?
Bien entendu, il y aura beaucoup d’émotion. C’est vingt-huit ans de basket que je vais laisser derrière moi et c’est indubitablement une page qui se tourne. C’est aussi le point final à quatorze années passées à Sprimont. Une telle longévité dans le même club, cela ne laisse pas indifférent. Le mot est peut-être fort mais c’est une famille que je quitte, un club formidable où j’ai passé des moments fantastiques.
Tu sens que c’est le bon moment pour raccrocher? Le basket va-t-il te manquer?
Oui, le basket va certainement me manquer mais il devenait nécessaire de m’arrêter. Mon planning ne me permet plus de m’investir à 100% dans ce sport. De plus, j’ai mal au dos et aux genoux et j’aspire également à consacrer davantage de temps à mon épouse.
Que représente Sprimont pour toi après toutes ces années?
Des émotions variées et diverses vécues chaque saison. Dès mes débuts, j’ai eu la chance d’être directement intégré par les anciens – Darding, Abinet, Cosentino, Frédéric, notamment. Cela m’a aussi permis de rencontrer Pascal Horrion, qui fut longtemps mon entraineur. D’ailleurs, pendant des années, la paire Flagothier/Horrion était indissociable du Point Chaud et Pascal fut vraiment un super coach et est un ami. Ensuite, j’ai connu l’arrivée de talents exceptionnels – Vrancken, Hertay, Delhaye – qui sont devenus des amis proches. Romain Delhaye fut d’ailleurs très important dans ma venue à Sprimont. C’est lui qui a insisté pour que je vienne et il était présent lors de mon premier entretien. Je remercie aussi Sprimont pour m’avoir toujours mis au centre de son projet sportif. Même si je n’étais pas le meilleur joueur, le club m’a toujours très bien considéré et cela m’a toujours donné envie de me battre pour les Carriers et de m’investir pour ce club.
Si tu ne devais garder qu’un souvenir de tes années au Point Chaud, quel serait-il?
C’est très difficile de répondre à cela, il y a énormément de grands souvenirs liés à Sprimont, de moments forts vécus avec ce club, notamment plusieurs montées. Mais je garde une affection toute particulière pour les longs trajets – et il y en a eu un paquet – en bagnole avec mes potes pour aller aux matchs et en revenir.
Quel regard jettes-tu sur ta carrière? En es-tu satisfait?
Oui, j’ai l’impression d’avoir accompli ce que je voulais et d’avoir su combiner les choses comme je le souhaitais. J’ai souvent entendu que si je m’étais investi davantage, j’aurais pu mieux faire mais j’ai toujours considéré le basket comme un hobby et, quand je regarde en arrière, je trouve que ce que j’ai réalisé, c’est déjà pas mal. Surtout, j’ai pris du plaisir, j’ai fait de superbes rencontres et gagné des amis pour la vie. De plus, j’ai pu combiner le basket avec mes études et désormais avoir un poste à responsabilités tout en vivant de grands moments sur les terrains.
A quel genre de soirée t’attends-tu contre Aarschot?
J’espère qu’il y aura du monde même si ce n’est pas ce match qui va déchainer les foules. Mais mes proches seront présents, ce qui compte le plus pour moi. Aarschot va tout de même devoir batailler contre nous car cette équipe peut encore se sauver. Quant à moi, je vais aborder ce match comme un autre, avec l’envie de gagner. Je suis toujours monté sur un terrain pour gagner et ce sera encore le cas pour ma dernière partie de basketball.