Emmanuel N’sama, « Manu » pour les intimes, est un clubman paradoxal. En effet, s’il a joué dans 5 clubs différents, il finit toujours par resigner à l’Avenir Jupille. Un peu comme dans la vie où, malgré de multiples voyages, il revient toujours à Liège.
Manu et sa famille ont quitté le Congo lorsqu’il avait 8 ans pour venir s’installer aux abords de la cité Ardente. Et c’est assez tard, à 14 ans, qu’il commence le basket. « J’étais en deuxième secondaire, et j’avais un ami qui, m’ayant vu jouer basket au cours de gym à l’école, m’a proposé de le rejoindre et c’est ainsi que j’ai eu ma première affiliation au Jésyl » nous raconte-t-il. Ensuite, il partira pour quatre saisons à Belleflamme, qu’il quitte pour rejoindre l’Avenir Jupille. « J’arrivais à un âge où, selon moi, on décide si l’on s’investit vraiment à fond dans son sport. Et même si j’étais parmi les bons, je ne recherchais pas vraiment le côté élitiste que proposait Belleflamme à l’époque. Je voulais surtout m’amuser » précise le sympathique meneur.
Et c’est ce qu’il fit pendant 5 ans à Jupille où il évolua en P4, P3 et P2. Après
une escapade d’un an à Chênée avec son ami Loris Stipulante, il effectue son premier comme-back à l’Avenir. « J’y suis resté deux ans, en P3 et puis l’équipe a scratché et je suis donc parti à Prayon pendant une saison. »
Après cette parenthèse trozienne, Manu gratifie l’Avenir d’un deuxième retour. « Mon ami Roland Reeber a contacté tous les anciens » détaille Manu. « On a remonté une P4 où nous sommes douze et où on s’amuse beaucoup! C’est bien aussi pour le club, qui compte désormais moins d’équipes, d’avoir une team senior supplémentaire. »
« Liège Atlas, c’est la base! »
Bien ancré dans le paysage du basket liégeois, le joueur de l’Avenir a d’ailleurs fréquenté le Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas pendant deux ans, lors de ses cinquième et sixième années secondaires. « Si c’était à refaire, je le referais tout de suite » s’extasie-t-il. « Liège Atlas c’est la base! Ce sont mes plus belles années en tant que jeune, je garde tellement de bons souvenirs, on s’y est vraiment bien amusé. Et la base de mes amis vient de là! »
S’il se qualifie volontiers comme un défenseur, Manu est aussi réputé pour être un fervent adepte et animateurs des troisièmes mi-temps. « Le basket liégeois est comme une grande famille, tout le monde se connait » nous dit-il. « C’est du moins mon impression. Il y a du niveau à tous les étages et un sacré niveau pour les troisième mi-temps. Et le basketteur liégeois aime faire la fête après les matchs. »
C’est d’ailleurs ce qu’Emmanuel apprécie le plus dans le basket. « Dans mon équipe, chacun vient d’un milieu différent mais tous se réunissent pour faire la même chose, ensemble. Cette convivialité, sur le terrain et en dehors, c’est super important pour moi, c’est même le plus important. »
Mais son meilleur souvenir de basketteur, ce n’est pas à une heure tardive de la nuit que Manu le doit. « Ah non, au contraire, c’est en plein match, ou plutôt en fin de match » explicite le Jupillois d’adoption. « J’étais alors en cadet, à Belleflamme. Nous jouions à Ninane pour le titre et j’inscris un shoot on the buzzer pour remporter la victoire et le titre par la même occasion. Ca a été la folie, tout le monde courait dans tous les sens, j’ai fait un salto, c’est un souvenir incroyable! »
De bons souvenirs, le meneur athlétique et coriace, qui se caractérise par une bonne humeur légendaire, va continuer d’en engranger encore durant le reste de sa carrière, c’est une certitude. « Je suis tellement dans le positif, que je ne me rappelle pas les mauvais aspects. Et du bonheur, y en a encore à prendre, c’est clair » conclut-il.