Scoreur efficace et régulier pour Cointe en première régionale, Romain Pirson mettra ses talents au service de Pepinster la saison prochaine. Pour Liège & Basketball, le sympathique ailier a accepté de nous retracer son parcours, de revenir sur ses années chez les Grenouilles et les meilleurs moments de sa carrière, d’expliquer les raisons de son départ en bord de Vesdre et de partager sa passion du basket et des voyages. Entretien.
Romain, quand as-tu débuté le basket?
J’ai débuté à l’âge de cinq ans dans le club de Liège Basket. J’y suis resté jusqu’à mes douze ans avant de partir vers Ninane pour quatre saisons en pupilles et minimes. Ensuite, ce fut un retour à Liège Basket en cadets avec la possibilité de m’entrainer avec la R1 et de faire mes armes en P4. A vingt ans, l’équipe montant en D3 puis D2, j’ai décidé de me diriger vers Visé, alors en première provinciale, pour avoir du temps de jeu et combiner études et basket. Après que nous soyons montés en R2 et avoir passé une saison à ce niveau, j’avais l’ambition de jouer plus haut. Mais, après un transfert « avorté » hors de notre Province, j’ai décidé, sur un coup de tête, de partir dix mois à l’étranger avec mon ami Loris Stipulante.
Durant ce périple, tu reçois un coup de fil et une proposition alléchante…
Oui, lorsque j’étais toujours en voyage, j’ai reçu un appel de Christian Camus qui me donnait la chance d’évoluer en R1 à Sainte Walburge. Au terme de la saison, nous avons accédé à la D3 et nous nous y sommes maintenus. Ayant comme projet la rénovation d’une maison, j’ai décidé de rejouer en régionale avec Ludo Humblet à Cointe.
Cette saison avec les Grenouilles semble plus compliquée que les précédentes en terme de résultats. T’attendais-tu à devoir batailler pour le maintien?
Non, c’est certain que nous ne nous attendions pas à être classés de la sorte. Nous avons eu pas mal de blessés, des moments d’inattention en match ainsi que de nombreuses défaites de moins de cinq points. Nous restons soudés, toujours dans une bonne ambiance et nous allons faire de notre mieux pour remonter au classement.
C’est ta dernière saison avec Cointe avant de prendre la direction de Pepinster. Quels souvenirs garderas-tu du matricule 1298?
Nous avons vécu des hauts et des bas mais c’est une réel plaisir de constater à quel point nous restons soudés sur et en-dehors du terrain. L’ambiance est au top et le coach y a contribué – et y contribue – énormément. L’effectif va beaucoup changer, nous continuerons de nos battre pour finir sur une bonne note.
« J’étais une priorité pour Pascal Mossay »
La saison prochaine, tu porteras les couleurs de Pepinster. Pourquoi avoir décidé de rejoindre les Pépins?
J’avais besoin d’un nouvel objectif. Je connais la plupart des gars de Pepinster et j’ai toujours apprécié l’ambiance dans la salle Jean Simon durant les matchs. Je connais Pascal Mossay depuis de nombreuses années, j’étais une priorité pour lui et j’ai accroché aux ambitions des Pépins.
Quels seront tes objectifs l’an prochain avec ton nouveau club?
Tout d’abord, je devrai m’habituer au type de jeu proposé par Pepinster. Je souhaite apporter un plus à l’équipe afin qu’elle puisse fournir de bons résultats.
Ton rôle à Cointe est, notamment, d’apporter des points, ce que tu fais avec régularité. Comment te décrirais-tu en tant que joueur?
Je suis un joueur capable de shooter et de pénétrer. J’aime prendre des options et aussi en créer pour mes coéquipiers. On dit de moi que je suis un joueur d’un tempérament plutôt calme.
Qu’affectionnes-tu tout particulièrement dans le basketball?
J’apprécie avant tout qu’il s’agisse d’un sport collectif. On gagne ensemble, on perd ensemble. J’aime aussi parvenir à trouver, en équipe, les failles adverses, trouver des solutions, passer par des moments décisifs. Et, après l’effort, passer du temps en troisième mi-temps avec la grande famille du basket.
« Un réel plaisir d’apprendre à chaque entrainement »
Tout au long de ton parcours, quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ce sport?
Je n’oublierai jamais les saisons avec Liège Basket avec la R1-D3. J’étais, avec Romain Fassotte, le petit rookie. Nous avions Yvan Fassotte – que j’ai eu la plupart de mes années en jeunes – comme entraineur et un groupe composé de grands joueurs comme les frères Hertay, Oli Troisfontaines, Max Gaudoux, Pierre-Antoine Gillet, Iaro… La liste est longue (rires). J’avais peu de temps de jeu vu la concurrence mais nous nous battions à tous les entrainement. C’était un réel plaisir d’apprendre chaque jour. Un autre excellent souvenir reste la montée avec la R1 de Sainte Walburge. C’était un super groupe avec lequel nous avions enregistré de bons résultats malgré que nous étions une toute nouvelle équipe. Enfin, un dernier bon souvenir est lié à Visé, un club familial où règne une excellente ambiance et qui peut se targuer d’avoir un Président, Michel Lejeune, et un comité très investis.
Un peu plus tôt, tu évoquais ton départ pour l’étranger sur un coup de tête. Comment es-tu devenu à ce point passionné par les voyages et quels souvenirs gardes-tu de ces différents périples?
J’ai réellement pris le goût du voyage grâce à Loris Stipulante. Sur un coup de tête, nous avions simplement réservé un vol aller pour l’Australie. Nous sommes arrivés à Sidney pour y travailler les trois premiers mois. L’entretien d’embauche reste inoubliable! C’était pour travailler dans le domaine de l’hospitality. Je n’avais jamais tenu un plateau en main et mon niveau d’anglais était loin d’être incroyable. Notre employeur devait vraiment être en manque d’effectifs car je n’ai pas vraiment brillé: des plateaux au sol, des commandes modifiées et j’en passe (rires). Nous avions passé six mois en Australie et cinq moins à travers l’Amérique du Sud. Une vraie leçon de vie. Ensuite, j’ai renouvelé l’expérience avec un beau voyage avec mon ami Emmanuel N’Sama à travers le Canada et les States, toujours dans le même état d’esprit: s’ouvrir au monde, rencontrer des personnes et se débrouiller. Le tout sans prise de tête.