Premier en championnat, toujours en lice en Coupe de la Province, le bilan à mi-saison de Waremme est idyllique. Pour Liège & Basketball, Mike De Keyser revient sur le premier tour des Wawas et leurs objectifs futurs, la présence parfois critiquée de Sacha Massot, le prochain quart de finale de Coupe contre Bellaire et son fils ainsi que le championnat de première provincial en général. Entretien sans concession avec un coach lucide et ambitieux.
Mike, quel bilan tires-tu de votre premier tour?
Le bilan est plus que positif. Même avec notre effectif qui est, il est vrai, d’un niveau supérieur, j’aurais signé à deux mains pour n’avoir qu’une défaite à Noël. Quoi que les gens en pensent, ce n’était pas gagné d’avance de faire prendre la sauce avec autant de joueurs d’expérience et certains avec des « noms ». Mais l’intelligence de chacun, la mise en place des rôles de chaque joueur au sein de l’équipe a fait que cette sauce a très bien pris aujourd’hui. Tout le monde a mis son égo de côté pour le bien de l’équipe et pour atteindre notre objectif. Le groupe s’entend aussi bien sur le terrain qu’en-dehors, ce qui est super important pour moi!
Que vous faut-il encore améliorer?
Nos débuts de match mais nous avons déjà corrigé cela depuis quelques semaines déjà. Ensuite, nous devons avoir cette envie d’encore plus mettre la pression durant quarante minutes et ne pas, de temps à autres durant les rencontres, baisser pavillon et nous contenter de gagner. Je suis très exigeant, mes joueurs le savent, et j’exige cette intensité offensive et défensive durant tout le match. J’estime aussi que c’est un manque de respect envers l’adversaire de nous arrêter de jouer quand nous comptons vingt-cinq points d’avance.
« Sacha Massot bonifie ses coéquipiers »
N’est-ce pas un peu lassant d’entendre répéter à longueur de temps que Waremme c’est Sacha Massot? Comment l’équipe vit ces critiques là?
Personnellement, cela commence en effet à me saouler (rires). Nous avons déjà gagné trois matchs sans Sacha.. C’est vrai que pouvoir compter sur un joueur avec un tel talent et une telle expérience et qui score 35 points par match, c’est plus facile. Mais Sacha est professionnel et il se met au service de l’équipe. Il bonifie ses coéquipiers et ceux-ci profitent également de son expérience. Je pense aussi que le championnat P1 et les équipes de celui-ci devraient être contentes et se réjouir de pouvoir évoluer contre un tel joueur et non jalouser Waremme comme pas mal de gens le font. Mais j’ai discuté avec mes joueurs en début de saison et je les ai mis en garde contre ce genre de critiques. Je savais que cela allait arriver… C’est propre à la mentalité belge. Et nous avons décidé de rester dans notre « bulle » et de vivre notre histoire sans trop nous préoccuper de l’extérieur et des bêtises. C’est aussi mon rôle de protéger mon équipe par rapport à cela et j’essaie de ne pas rentrer dans cette polémique et cette « jalousie ».
Quels sont vos objectifs pour cette deuxième partie de saison?
Gagner tous les matchs et être champion le plus vite possible. Nous voulons aussi remporter cette Coupe de la Province que le club attend.
« Ca chambre bien avec mon fils pour le quart de finale de Coupe »
Pour toi, le fait marquant de cette saison est à venir…
Tout à fait, il s’agira du quart de finale de Coupe contre Bellaire. Un match que nous disputerons contre mon fils. Ca, c’est assez marquant.
Vous vous chambrez un peu concernant cette confrontation?
Grave (rires)! Avec les gars de son équipe aussi car ce sont tous des potes. Samedi, nous sommes allés tous ensemble au concert des « Gauff' » et là, ça chambrait (rires).
Que penses-tu de ce championnat de première provinciale?
Il est assez ouvert avec pas mal d’équipes qui sont candidates aux Playoffs. J’ai aussi découvert quelques bons jeunes qui seraient capables d’évoluer plus haut.