Les Carnets du basketteur, saison 2! Chronique de circonstance vu la vague de froid qui s’abat sur le pays.
Après une chronique assez sérieuse la semaine passée, retour à quelques anecdotes qui ont eu l’excellente idée d’émailler ma (petite) carrière de joueur et ma (longue) traversée journalistique…
A Spa, j’ai eu le bonheur d’entraîner plusieurs équipes de jeunes. Tant féminines que masculines. Cet été-là, je reprends les entrainements avec les scolaires garçons du cru. Je leur fixe rendez-vous sur le parvis de la Fraineuse. Qui dit reprise, dit condition physique. Je les invite dès lors à effectuer trois tours du lac de Warfaaz tout proche puis de venir me rejoindre. Par expérience, je sais que j’ai affaire à quelques « cocos » dans la bande. Je décide donc de me rendre en surplace afin de voir comment se passe l’exercice. C’est alors que je découvre un groupe hilare se promenant plus que courant et, surtout, précédé par un de leurs équipiers en… mobylette jouant les motards de service au milieu de braves touristes éberlués.
On reste à la Fraineuse, mais quelques années plus tard. A cette période, j’entame ma collaboration avec « La Gazette de Liège ». Je couvre la rencontre de 4e Nationale mettant aux prises les Bobelins et les Condruziens de Ciney. On est en plein hiver et il neige à gros flocons. A mon arrivée, je suis directement salué par un des arbitres : l’inénarrable Bruxellois Deprins. Et celui-ci, avec son accent inimitable, de me confier : « Je te préviens fieu : le match sera vite réglé car, avec le temps qu’il fait, je ne m’éterniserai pas longtemps ici. C’est sûr qu’il n’y aura pas de prolongations. » Où il est à nouveau prouvé que les « refs » proposent, mais que les joueurs et les circonstances disposent. C’est ainsi que la rencontre est émaillée par deux sérieuses blessures stoppant les échanges un bon bout de temps. Ceci dit, mon ami Deprins n’est pas au bout de ses (mauvaises) surprises. Et pour cause puisque la confrontation se termine sur le score de 74 à 74 et durera plus de… deux heures.
Autre joyeuseté de saison : elle a pour cadre le terrain (extérieur) de Francorchamps qui était le plus haut de Belgique. En ces temps immémoriaux, les arbitres avaient pour instructions de remettre le match si les flaques d’eau jonchant l’aire de jeu gelaient. Certains « p’tits gris » ont longtemps cru à un microclimat aux abords du circuit. Malgré un temps plus que glacial, aucune « plaque de verglas » n’étaient à recenser. Ce qu’ils ignoraient, c’est que juste avant leur arrivée, un des dirigeants fagnards s’empressait de verser d’importantes rasades de pékèt dans ces flaques. Un « antigel » imparable qui a sans cesse fait ses preuves sur les hauteurs ardennaises… le dimanche à la fine pointe de l’aube.
Pour terminer, cette énième histoire de blonde. Soit, l’épouse d’un collègue. A l’échangeur de Battice, les panneaux indicateurs ont été changés, il n’y a pas si longtemps. La direction « Spa » a ainsi été remplacée par « Sarrebrück ». Bien gentil, mon copain se croit obligé d’expliquer à sa chère moitié : « Comme il s’agit d’une autoroute traversant plusieurs pays européens, il est obligatoire de donner des indications étrangères. » Et notre (vraie) blonde de lui répliquer : « Ah bon, je ne savais pas que Spa, en allemand, se disait Sarrebrück. » Kolossal !
Michel CHRISTIANE