Lauren Jackson et Diana Taurasi un peu plus dans la légende

Les deux légendaires superstars continuent d’écrire leur formidable histoire olympique.

Comme les Belges, les Australiennes ont raté leur entrée en matière dans ce très dense tournoi olympique en s’inclinant 62-75 face au Nigéria, nation qui remportait la première victoire de son histoire aux JO. Une rencontre qui a permis à Lauren Jackson de compiler 6 points, 2 rebonds, 1 contre et 1 interception et de devenir la joueuse la plus âgée de l’histoire du Tournoi Olympique à 43 ans et 79 jours. L’intérieure qui a ,notamment glané 3 Euroleague et 2 titres WNBA ainsi que des titres en Australie, Espagne et Russie et de nombreux trophées individuels est par ailleurs détentrice grand nombre de points marqués (581), de tirs de champ marqués (214), de rebonds (281) et de contres (42) aux Jeux Olympiques où elle a déjà remporté trois médailles d’argent et deux de bronze.

Lauren Jackson a dépassé l’Espagnole Laia Palau – 41 ans et 332 jours – qui fut également dépassée le lendemain par l’iconique Diana Taurasi. L’Américaine (2 points, 3 rebonds et 1 interception en 14 minutes) a contribué à la large victoire des USA sur le Japon et est devenue, à 42 ans et 48 jours, la deuxième joueuse plus âgée de l’histoire de la compétition. La Californienne, triple championne NCAA, triple championne WNBA et quintuple lauréate de l’Euroleague vise une sixième médaille d’or olympique !

Crédit photo : FIBA

« Retrouver les caractéristiques qui font notre force »

Les Cats veulent retrouver leur ADN face à l’armada américaine.

Battues par les Allemandes, les Cats voient le chemin vers les quarts de finale du Tournoi Olympique devenir bien plus ardu. « L’Allemagne a peut-être joué son meilleur match depuis longtemps et nous c’est l’inverse, on n’a pas été bons le jour J. Certains sportifs n’ont pas cette chance de pouvoir se reprendre et sont directement éliminés des Jeux. Nous avons la chance de pouvoir encore redresser la situation, à nous de la saisir », tempère toutefois Rachid Meziane dans des propos rapportés par 7sur7.

Le sélectionneur belge sait qu’une victoire contre le Japon dans le troisième match de poule est désormais indispensable mais espère également que sa formation sera en mesure de bousculer l’armada américaine ce jeudi soir, comme ce fut le cas à Courtrai en février dernier. « On a déjà montré que nous étions capables de le faire, à nous de nous remettre dans les mêmes conditions et de jouer avec ambition. On va tenter de les surprendre, mais il faudra retrouver les caractéristiques qui font notre force », prévient le technicien français.

Crédit photo : FIBA

« On peut réussir de grandes choses en formant un groupe solidaire et uni »

Retour sur la formidable épopée vécue en Hongrie par les basketteurs de l’Université de Liège aux European Universities Games 2024 où ils ont décroché une historique cinquième place.

Pour la troisième fois, les équipes de basketball de l’Université de Liège ont participé aux European Universities Games 2024. « C’est la troisième année que nous avons la chance de participer à des compétitions européennes officielles et le plaisir reste intact », sourit Tom Ventat, étudiant en sciences des données. « Nous y vivons des moments inoubliables, sur et en dehors du terrain, qui ne se reproduiront bientôt plus. »

Cette année, les « p’tits Belges » ont terminé à une superbe cinquième place. « Autant lors de l’édition précédente nous étions déjà parvenus à un résultat historique, autant cette année, j’ai du mal à imaginer que nous puissions faire mieux un jour… Même si je veux y croire », souligne celui qui évolue au poste de meneur de jeu à Neufchâteau, en deuxième division nationale. « Finir à la cinquième place d’une compétition d’un tel niveau, c’est juste inimaginable. »

Il faut dire que tous les pays n’abordent pas ce tournoi avec les mêmes moyens, ambitions et effectifs. « Nous sommes dix joueurs parmi lesquels un joueur de D2 confirmé, quelques gars évoluant en nationale, d’autres en régionale et certains au niveau provincial. Le tout avec un énorme déficit de taille », explique celui qui a longtemps porté les couleurs du Collège Saint-Louis de Liège. « Nous montions sur le parquet pour affronter des équipes entières de gars évoluant en D2 ou D3 dans des championnats bien plus relevés, où ces mêmes gars disposent de contrats professionnels. »

A titre d’exemple, Zagreb, la formation qui a éliminé l’ULg en quart de finale avant de décrocher la médaille d’argent, alignait quatre joueurs de D1 Croate ! « Rien que ça », rigole Tom. « C’est la preuve qu’au basket, on peut réussir de grandes choses en formant un groupe solidaire et uni. »

Les moyens diffèrent parfois de façon spectaculaire. « Les joueurs de Bologne, qui ont terminé juste devant nous au classement final, sont tous payés 1000 euros pour participer au tournoi, sans compter le vestimentaire et les primes. Nous, c’est quasiment ce que nous payons chacun », pointe le jeune distributeur. « Nous remercions évidemment Liège Sports, l’AWBB et notre université pour le coup de pouce qu’ils nous donnent chaque année depuis maintenant trois ans mais quand on compare, on se rend compte que la Belgique est à des années lumières de ses voisins européens. » Le déficit abyssal des finances de l’état belge et les nouvelles mesures d’austérité qui s’annoncent ne risquent cependant pas d’inverser la tendance…

Pour driver cette sélection liégeoise, c’est Kevin Reyserhove, par ailleurs entraineur de la TDM2 du RBC Ninane, qui s’est logiquement imposé. « Il est notre coach depuis deux ans et est loin d’être étranger aux incroyables résultats acquis », constate Tom. « Tout comme nous, il paie son voyage et s’investit sans compter dans sa tâche. Je pense que nous ne nous rendons pas compte de la chance que nous avons de l’avoir, nous ne le remercierons jamais assez. »

Avec de la passion et du cœur, de l’envie et de la solidarité, en faisant les choses sérieusement sans se prendre au sérieux, les Liégeois ont soulevé des montagnes et placer l’Université de Liège sur la carte du basket européen. Bravo !

Pour découvrir le point de vue du coach : « Fier d’être Belge » — #Liégeois (liegeois-magazine.be)