Nicolas Paulus fait le bilan de la saison particulière vécue avec les promus de Wanze en première provinciale.
Nico, que retiens-tu de cette saison 2023-2024 ?
Ce qui m’a choqué en P1, c’est la différence d’intensité entre le premier et le second tour. Au premier tour, chaque semaine, c’était la guerre. Nous avions eu du mal, chaque équipe jouait le championnat à fond. C’était digne de la régionale. Au second tour, entre les équipes condamnées depuis longtemps, les équipes sauvées depuis longtemps qui savent qu’elles ne vont pas s’inscrire en Playoffs et les équipes en manque de joueurs pour diverses raisons, c’était souvent moins intense que la P2 – même si le talent était quand même là – dont nous étions sortis la saison précédente.
Comment analyses-tu votre bilan sportif ?
Ce fut une saison réussie compte-tenu de toutes les difficultés que nous avons rencontrées. Nous avions décidé de ne pas modifier notre effectif par rapport à la saison du titre en P2 et lorsque nous fûmes à un sur six et avec des blessés, nous le regretâmes un peu. Nous avons vite perdu notre coach. Personnellement, pour ce que j’ai joué avec mon genou récalcitrant, je n’ai jamais pu apporter ce que j’aurais voulu… Mais nous n’avons pas lâché. Nous avons cru en nous, nous savions que nous avions accroché 95% des matchs que nous avions perdu en jouant mal et peu collectif. Il nous manquait un déclic et d’une certaine manière, la démission de Tom Content et la venue soudaine de Matthias Scholz l’a apporté. Nous avons pris une autre envergure collective et c’est sur cette base que nous devrons construire la saison prochaine.
Quels furent les moments marquants de ces dix derniers mois ?
Il y en a eu beaucoup, des positifs comme des négatifs. Collectivement, le match aller contre Grâce-Hollogne fut impactant. Nous étions antépénultièmes à ce moment-là, notre coach venait de démissionner, nous allions chez les troisièmes avec notre nouveau coach qui n’avait repris le navire que depuis trois jours… Nous y sommes allés les armes à la main et avons réussi à faire déjouer les Buffalos grâce à une défense et une détermination de fer. Ce fut le tournant de notre saison ! Au-delà de ça, chaque dunk d’Hugo Riga est un moment fort et, chaque saison, il en fait davantage.
Quels sont tes meilleurs souvenirs de l’exercice écoulé ?
D’un point de vue personnel, ce fut une saison très compliquée. Dès le premier match amical en août, je me suis reblessé au genou et j’ai dû subir une première séance de PRP. Je suis revenu en octobre, nous étions au fond du trou collectivement, je n’arrivais pas à développer mon jeu mais nous avons quand même fini par gagner un peu avant que je me reblesse au genou fin novembre, devant subir une deuxième séance de PRP. Je ne suis revenu qu’en avril quand tout était fini. Je crois que mon « meilleur » souvenir, c’est que malgré ce parcours personnel difficile, la solidarité et l’ambiance dans l’équipe furent toujours au top. Aussi, ce fut un plaisir de voir l’équipe petit à petit se révolutionner elle-même, trouver des solutions et décrocher un bilan finalement très bon, malgré les six matchs perdus sur la dernière action. Je retiendrai aussi la dernière de Dylan Saive – et la fête qui a suivi – qui, hormis pour sa défense (rires), nous manquera terriblement tant au niveau humain qu’au niveau basket. Il en va de même pour Lucien « Lulu » Lhonnay.
Crédit photo : Paulus