« Il y a eu une réaction, c’est le principal »

Les jeunes Haricots de Maxime Clavier ont livré leurs quinze meilleures minutes de ce début de saison contre Woluwé. Entretien.

A domicile, Mathy (21 points), Jacoby (12 unités) et les jeunes Haricots ont rivalisé pendant vingt minutes avec Woluwé, la mi-temps s’achevant sur le score de 42-41. Malheureusement, la reprise fut fatale aux Haricots, dépassés par les Bruxellois de Sacha Deheneffe (14 points). De quoi laisser filer la victoire, 64-97.

Max, comment analyses-tu votre prestation ?

Nous avons montré deux visages au cours de ce match. Nous avons été trop naïfs, trop gentils les six première minutes et puis nous avons ensuite respecté les consignes défensives. Nous avons alors effacé un retard de quinze unités pour mener d’une longueur à la mi-temps. Ce furent nos quinze meilleures minutes de ce début de saison. En seconde période, nous avons livré un troisième quart-temps catastrophique offensivement mais aussi défensivement. Nous n’avons plus du tout respecté ce que j’ai demandé en défense. La troisième faute de notre pivot et puis sa blessure nous ont aussi coûté très cher.

Que vous a-t-il manqué pour l’emporter ?

Il ne faut pas se donner de faux espoirs, nous savions que ce serait compliqué voire impossible. Il faut que les joueurs comprennent que nous allons devoir évoluer pendant quarante minutes au même niveau. Toutefois, nous attendions une réaction : il y en a eu une. C’est le principal. Nous allons continuer à batailler.

« J’ai mis 20 points, j’aurais pu en mettre 30 »

Suspens au zénith entre la France et la Turquie et entre l’Espagne et la Lituanie. La Belgique a superbement résisté à un grand Luka Doncic alors que l’Allemagne a assuré le service minimum contre le Monténégro.

Pour ce huitième de finale, Manu Lecomte (16 points) et Pierre-Antoine Gillet (15 points et 10 rebonds mais une adresse fluctuante) ont pris leurs responsabilités. Et pendant trente minutes, les Belgian Lions ont réussi à tenir tête aux Slovènes d’un formidable Luka Doncic (35 points, 5 rebonds et 5 passes). Alors que le marquoir affichait 63-61 à la demi-heure, les Belges allaient craquer dans l’ultime période, laissant filer la victoire et la qualification dans les mains des Slovènes, 88-72. Les Belges n’ont pas à rougir de leur prestation face à une équipe présentée comme favorite de la compétition et emmenée par l’un des meilleurs joueurs du monde.

Rudy Gobert pense lui aussi être l’un des meilleurs joueurs du monde et, pour une fois, le nouveau pivot des Wolves s’est montré impactant et décisif des deux côtés du terrain. Avec une claquette pour envoyer la Franc en prolongation contre la Turquie et deux autres paniers dans celle-ci pour place les Tricolores auc commandes, Gobert (20 points et 17 rebonds) a été à la hauteur de ses déclarations. Avec un Fournier décisif (13 points, 6 rebonds et 3 assists), les Français se sont qualifiés in extremis, 87-86, pour les quarts de finale. Evidemment, Gobert n’a pu résister à une saillie dont il a le secret, où de sa fausse humilité tranpsire toute sa melonite aigüe. « Aussi bizarre que ça puisse paraitre, je ne suis pas vraiment content de mon match. J’ai mis 20 points, j’aurais pu en mettre 30 (ndlr : de mémoire ce n’est jamais arrivé lors d’une compétition FIBA). J’ai laissé trop de lancers francs par rapport à ce que je fais depuis le début du tournoi et habituellement -70%. J’ai raté quelques trucs que j’aurais dû finir et qu’il faut que je finisse. J’ai été en position de finir quelques fois, mais je n’ai pas fini l’action. Je pense que si je finis ces actions-là, on n’est même pas en prolongation. Je suis content qu’on ait gagné, on peut regarder les stats, mais personnellement je peux faire mieux, beaucoup mieux. Je suis à 17 rebonds, mais cette année je suis à 15 de moyenne. En FIBA c’est moins de temps et moins de tirs, et là y’a eu prolongation, c’est bien, je suis content de la victoire, mais je peux faire beaucoup mieux. »

Suspens au zénith aussi pour cette confrontation entre l’Espagne et la Lituanie. Sabonis (15 points et 9 rebonds) et les Lituaniens menaient de cinq unités au moment d’entamer le dernier quart-temps mais ne pouvaient empêcher Lorenzo Brown (28 points et 8 passes), Willy Hernangomez (21 points et 8 rebonds) et les Espagnols d’arracher la prolongation et de sortir vainqueurs de celle-ci, 102-94.

Moins de suspens pour le duel entre l’Allemagne et le Montenegro. Schroder (22 points et 8 passes) et les Teutons dominèrent assez aisément la première mi-temps avant de baisser d’un ton lors de la seconde. Pas assez toutefois pour voir la victoire leur échapper, 85-79.

L’expérience et le collectif flémallois prennent le dessus sur la fougue jupilloise

Face à la fouge des très jeunes Jupillois qui se battirent avec leurs armes, les Métallos ont su faire parler leur expérience, leur physique et leur collectif pour s’imposer 87-73 et démarrer cette saison en P2A par un deux sur deux.

Face aux onze expérimentés Métallos, les sept Brasseurs – dont trois étaient nés en 2006 et deux en 2005 – ressemblaient à des oiseaux pour le chat. D’entrée, David Iliaens (11 points) faisait parler son expérience avec son style inimitable et les locaux signaient un premier écart. En sortie de temps-mort, François Brandt (12 points), Simon Vankerkhoven (13), Léo Tignée (5) et les Jupillois resseraient leur défense pour recoller au score avant que Renaud Delfosse (18 unités) ne relancent sa formation qui menait 29-17 après ce premier quart-temps. Combatifs en diable malgré un manque de taille évident, Cédric Van Hoye (5 points), Clément Joskin (13) et les Jupillois profitaient d’un passage en zone – une défense que la plupart des jeunes Brasseurs découvraient – pour grignoter leur retard. A la pause, le marquoir affichait 47-39.

A la reprise, Abdul Biao (15 pions) prenait feu. La fougue des visiteurs compliquait la tâche de Benjamin Debry (12 unités) et des Métallos qui, cependant, ne paniquaient pas malgré le retour de LAAJ à quelques unités et profitaient de quelques superbes séquences collectives pour reprendre une avance plus confortable. A la demi-heure, l’écart était identique. A l’entrée du dernier quart, les protégés de Thierry Dario, haussaient le cran en défense et profitait d’une baisse de régime des visiteurs et d’un jeu de transition surprenant – et oui, malgré le poids des ans, ces Flémallois-là se montraient redoutablement rusés sur jeu rapide – pour prendre le large. Loin d’abdiquer, Mathéo De Goes (10 unités) et ses partenaires – malgré un fond de jeu restreint en l’absence totale d’entrainements collectifs organisés pour cette P2, ce qui explique la démission de l’entraineur (tout de même présent samedi pour cette rencontre), avis aux amateurs ! – se battaient comme de beaux diables pour revenir dans la course avant de succomber – avec les honneurs – face à l’expérience, au physique et au talent de cette belle équipe de Flémalle qui devrait à nouveau réussir une saison pleine cette année. Score final : 87-73.

« Une équipe plus complète avec nos quatre transferts »

Premier match en P3 et première victoire pour Nico Henri et le BC Réveil, 83-47 contre Aubel. Ce dimanche en fin d’après-midi, le Réveil ira à La Villersoise.

Nico, première rencontre en P3 pour le BC Réveil et première victoire, 83-47 contre Aubel. Qu’as-tu pensé de votre prestation ?

Ce fut une bonne prestation avec de bonnes tournantes car nous avons quatre nouveaux joueurs à intégrer.

Quelle fut la clé de cette rencontre ?

Le retour de Pipo Willems, gros QI basket et facile, un Sam Gonzales bondissant au rebond, une vieille main gauche de Pistou « Pistol » et une travail d’équipe qui commence à prendre forme, aussi bien tactiquement que défensivement, avec mon frère à la baguette.

Quelles sont vos ambitions cette année dans cette nouvelle division ?

Comme nous sommes tous des compétiteurs, nous voulons jouer la tête. Même si nous vieillissons, nous avons une équipe plus complète avec nos quatre transferts : Romain Wilmes, Steve Fontaine, Sam Gonzales et le « Crock ».

Crédit photo : PP Photography Amateur

Maxime Boland se met sur son 31 mais La Spéciale domine Atlas

Malgré 31 points de Maxime Boland, les Jupillois se sont inclinés 84-71 à La Spéciale.

A Sprimont, les sept vaillants jupillois ont résisté pendant vingt minutes aux huit Spécialistes. Emmenés par un Maxime Boland (31 points) de gala, les Brasseurs ne lâchaient rien au cours de la première période conclue sur le score de 43-42. La reprise allait toutefois s’avérer fatale aux visiteurs. Van Roy (15 points) Moreira (14 unités pour son premier match avec La Spéciale ), Vanlaar (10) et les locaux allaient reprendre la partie pied au plancher pour passer un 27-10 décisif. Malgré un sursaut d’orgueil dans le dernier quart-temps des Jupillois, Lhote (11), Moreau (24) et les anciens Aqualiens géraient les échanges pour s’adjuger la victoire 84-71.

« Mon T2 bosse comme un dingue sur les matchs »

Devant un large public, Tilff a remporté le derby contre ESL United, empochant sa seconde victoire de rang.

Grosse assemblée pour ce derby entre ESL United et Tilff. A la pause, les deux équipes se tenaient dans un mouchoir de poche, 38-37. La reprise était favorable à Vermierdt – en feu – et aux Porais qui creusaient un écart. Malgré leur farouche envie de revenir au score, les Collégiens ne parvenaient pas à ôter la victoire des mains de Gerlache (21 points) et des visiteurs qui s’imposaient 80-89.

Deuxième victoire de suite pour les Porais. « C’est évidemment dingue », s’exclame Quentin Pincemail. « Nous vivons une saison très particulière vu les circonstances de la fin de saison dernière ainsi que du départ – pour des raisons que tout le groupe comprend – de Jason Troisfontaine. L’équipe sait très bien que nous allons vivre des moments difficiles car notre noyau est restreint. »

Néanmoins, sur le terrain, Tilff impressionne. « Je suis si fier de l’implication et l’application de chacun. Et j’adresse une spéciale dédicace à mon T2 qui bosse comme un dingue sur les matchs », continue « Pin ». « Le plus grand plaisir, c’est de voir des gars qui mettent leur ego de côté en acceptant de se dépasser à chaque fois pour le bien de team. » Et de conclure : « Ces deux victoires prouvent juste qu’ensemble, nous pouvons dépasser des montagnes. »

« La TDM2 réserve de nombreuses surprises »

Nouvelle victoire de Ninane en Coupe de Belgique, 42-55 à Boom. Martin Gillotay et les Calidifontains demeurent invaincus dans cette compétition avant un dernier match ce dimanche contre Ypres.

Martin, que retiens-tu de cette victoire à Boom ?

Ce fut un match compliqué car nous avons eu de grosses difficultés pour mettre la balle dedans lors de la première mi-temps. La majorité des options prises étaient bonnes mais la précision nous faisait défaut. Par contre, nous avons entamé correctement le match en défense.

Qu’est-ce qui vous a permis de vous imposer ?

Notre défense agressive à cinq en seconde période a grandement compliqué la tâche des locaux, limités à 20 et 24 points sur chaque mi-temps. De plus, nos shoots ont commencé à rentrer dans le dernier quart, nous aidant à prendre une avance confortable.

Quelles sont vos objectifs cette saison en TDM2 ?

Nous avons une équipe jeune et motivée. L’objectif est clair : essayer d’aller le plus haut possible au classement. Il n’y a aucune place prédéfinie. Nous savons depuis plusieurs années que la TDM2 réserve de nombreuses surprises.

Parole à la défense à Tilff

Les Porais ont profité d’une défense de fer pour dominer Aubel 61-49. Les Tilffois tenteront d’enchainer ce dimanche à Harimalia.

A domicile, Lebecque (14 unités) trouvait le soutien de Nicolas (12 points) et Compère (10 unités) pour mener 13-8 après dix minutes. L’écart ne changeait pas au cours des dix minutes suivantes et à la pause, le marquoir affichait 28-23. La reprise était de nouveau en faveur des locaux qui faisaient le break malgré l’apport offensif de Blaise (18 points) et Vankerkhoven (14 unités). Score final : 61-49.

Luka Doncic domine de vaillants Lions

Les Lions ont tenu tête à un formidable Luka Doncic pendant trente minutes avant de craquer dans la dernière ligne droite.

Pour ce huitième de finale, Manu Lecomte (16 points) et Pierre-Antoine Gillet (15 points et 10 rebonds mais une adresse fluctuante) ont pris leurs responsabilités. Et pendant trente minutes, les Belgian Lions ont réussi à tenir tête aux Slovènes d’un formidable Luka Doncic (35 points, 5 rebonds et 5 passes). Alors que le marquoir affichait 63-61 à la demi-heure, les Belges allaient craquer dans l’ultime période, laissant filer la victoire et la qualification dans les mains des Slovènes, 88-72. Les Belges n’ont pas à rougir de leur prestation face à une équipe présentée comme favorite de la compétition et emmenée par l’un des meilleurs joueurs du monde.

Crédit photo : FIBA

Le lieu du jour : Munich ‘72

Les Carnets du basketteur, saison 6 !

Vous n’êtes pas sans savoir qu’en début de semaine, on a commémoré le 50e anniversaire de l’attentat de Munich. Pour rappel : durant les Jeux, un commando palestinien avait assassiné pas moins de onze Israéliens ainsi qu’un policier allemand. Et, parmi la délégation belge présente, on retrouvait Freddy Pirnay, ancien basketteur de Spa et de l’Union Nautique, qui était le médecin de nos sélectionnés olympiques.

Ce n’est pas sans une émotion contenue qu’il m’a raconté « son » Munich ’72 : « Au moment de l’attaque, je me trouvais dans le lieu de résidence dévolu aux Belges. On nous a aussitôt intimés l’ordre de retourner et de rester cloîtrer dans nos chambres tout en n’en sortant sous aucun prétexte. Les sirènes retentissaient de partout et c’était un ballet permanent d’hélicoptères. On a de suite compris l’extrême gravité de l’évènement. »

Notre interlocuteur n’était cependant pas au bout de ses constatations : « Quand on a eu la certitude que c’était terminé, il régnait un silence impressionnant dans le voisinage. Notre intention prioritaire était alors de rassurer nos proches le plus vite possible. Mais, n’oubliez pas qu’à l’époque, les GSM n’existaient pas. Je me souviens toujours des immenses files d’athlètes et de responsables devant les quelques cabines téléphoniques du village. »

Aujourd’hui, l’ami Freddy va allègrement sur ses nonante printemps. Ce qui ne l’empêchait pas, jusqu’à l’année dernière, d’encore… jouer au tennis deux fois par semaine.

Michel Christiane

Crédit photo : Maud Christiane