Avec un match sérieux, La Spéciale Aywaille a battu l’Union Huy pour terminer deuxième du tour final P3.
Bien en place défensivement et en réussite, les Aqualiens démarraient parfaitement la rencontre, s’isolant à 17-5 grâce à l’activité de Koch (15 points mais rapidement victime d’une entorse) et à deux triples consécutifs de Lété (16 unités). Paeleman (14 pions) et les Hutois ne baissaient pas les bras et profitaient de deux minutes de flottement de La Spéciale pour recoller à 31-24 aprè dix minutes. Le second quart était équilibré et à la pause, le marquoir affichait 46-38.
A la reprise, Lhote (19 unités), Wey (10 points) et les Spécialistes serraient la vis en défense pour creuser leur avance et faire 63-45 à la demi-heure. Malgré l’écart, Mornard (15 pions), Tiquet (10 points) et les Unionistes continuaient de se battre et parvenaient en toute fin de rencontre à réduire l’addition. Score final : 81-67. La Spéciale termine deuxième de ce tour final avec un bilan équilibré et l’Union troisième avec deux revers.
Louis Titeca revient sur la saison de Sprimont en TDM2B. Entretien.
Louis, quel bilan fais-tu de cette saison ?
Nous avons réussi une saison correcte dans l’ensemble. Nous avons eu des moments forts et un gros passage à vide au début de la deuxième partie de saison qui nous a coûté très cher au classement.
Quels furent les moments marquants de cette saison ?
Sans nul doute le dernier match à Ninane où nous avons dit au revoir à deux coéquipiers et à notre assistant-coach. Mais aussi l’annonce des deux transferts que nous avons faits.
Que gardera-tu d’autres en mémoire ?
Qu’une saison n’est jamais finie et qu’une série de défaites peut très vite arriver et retourner une saison.
Quelles sont tes envies pour le prochain championnat ?
Accrocher le Top 5 comme cette année mais tout au long de la saison, voire plus si possible. Je pense que nous en sommes capables.
Pour Liège & Basketball, Gaëtan Hertay fait le bilan de cette saison terminée à la troisième place en TDM2B avec Tongres. Interview.
Gaëtan, quel bilan fais-tu de cette saison en TDM2B avec Tongres ?
La saison fut bonne, avec un troisième place derrière Comblain et Neufchâteau !
Quels furent les moments forts de celle-ci ?
Notre deuxième mi-temps contre Aarschot. Nous étions menés de dix-sept points à la pause et nous avons réussi notre meilleure mi-temps de la saison pour gagner ce match de huit unités.
Que garderas-tu en mémoire ?
D’avoir eu la chance de disputer une saison complète malgré les problèmes liés au Covid. Et je retiens également ma première expérience très positive de l’autre côté de la frontière linguistique.
Quelles sont tes envies pour la prochaine saison ?
J’espère finir dans le Top 3 mais cela dépendra des séries.
Tu espères être à nouveau avec les équipes liégeoises ?
Oui, on y connait davantage de monde et les trajets sont plus courts.
Ce week-end coïncide donc avec la découverte de l’identité des nouveaux champions de Belgique. Mais, savez-vous depuis quand nos meilleures formations s’entredéchirent afin de monter sur la plus haute marche du podium « noir-jaune-rouge » ?
En réalité, il faut remonter à la saison 1928-1929 pour trouver trace d’un premier championnat national. Et le lauréat initial épousait le profil d’un Brussels Athletic Club aujourd’hui disparu devant avoir son terrain (bien entendu extérieur) du côté de Molenbeek. Une équipe qui, dans la foulée, remportait encore trois autres sacres. Il faut bien avouer qu’à cette époque, le basket bruxellois régnait en maître quasi incontesté sur notre basket. Pour preuve : sur les douze phalanges composant notre élite, la moitié avait son siège dans la capitale. Dans ce contexte, on épinglera une particularité assez singulière. La compétition était logiquement arrêtée en raison du second conflit mondial à une exception près. En effet, le Royal IV s’appropria les lauriers nationaux en… 41/42 ( ?). Outre les sociétaires du Palais du Midi, Semailles se mit en évidence plus souvent qu’à son tour avec six titres à son actif. Cercle qui fut également le premier à inscrire son nom au palmarès de la Coupe de Belgique. C’était en 1954 sous les voûtes métalliques de l’ex-palais des sports de Schaerbeek où se disputait encore les « Six Jours de Bruxelles » cyclistes. « Pour toute récompense, nous avions eu un médaille qui n’était même pas en or », s’en souvenait, amusé, le regretté Roland Braekmans.
C’est alors que la concurrence provinciale s’émancipa sans crier gare. A commencer par le Racing Malines (15 titres) vite imité par l’Antwerpse (7) et, bien entendu, par Ostende mis sur orbite par Rudolph Van Moerkerke, le big boss de Sunair. De l’autre côté de la frontière linguistique, Charleroi imposa ses vues à dix reprises sous l’impulsion d’un Eric Somme aussi rusé que passionné (photo). Et le Standard allez-vous dire, à très juste raison ? Les « Rouches » des présidents Tilkin et Rossius n’acceptèrent ainsi aucune comparaison en 68, 70 et 77. Autrement dit, il y a très exactement 45 ans qu’un club principautaire n’est plus parvenu à ce stade suprême de la compétition. Une éternité… qui risque de durer un certain temps encore, semble-t-il. Je m’en voudrais de conclure sur une note aussi pessimiste. D’où ce souvenir : les Standarmen jouaient dans le Country Hall, ancienne version dont la tribune de presse se nichait quasiment sous les toits. Vu la distance par rapport au terrain, l’inénarrable Félix Maréchal suivait ainsi les matches, pour La Wallonie, avec des… jumelles.
Les jeunes Brasseurs se sont imposés à Ninane contre… Ninane et débloquent leur compteur. Ce jeudi, LAAJ défiera Welkenraedt tandis que les Calidifontains en découdront avec les White Tigers.
La jeunesse des Brasseurs a eu raison des Calidifontains dont le groupe sera bien différent la saison prochaine. Les Jupillois se sont imposés 71-84 pour aborder en confiance leur duel de ce jeudi contre Welkenraedt à Belleflamme. Pour Ninane, avec quatre défaites en autant de rencontres, c’est un peu la soupe à la grimace. Toussaint et ses partenaires voudront à coup sûr quitter le tour final sur un succès mais face à eux, ce sont des Tigres Blancs en mission qui se présenteront ce jeudi à la salle à l’ABC Arena.
Gourou, sorcier, génie, formateur hors-pair, tacticien exceptionnel, Niksa Bavcevic a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de Pepinster. Le coach croate ouvre son cœur pour Liège & Basketball. Entretien fleuve avec une légende vivante.
Niksa, que représentent pour toi tes années passées à Pepinster ?
Mes presque cinq années à Pepinster ne peuvent être oubliées, ni par moi, ni par ma famille. Pour le mariage de ma fille, il y a d’ailleurs cinq personnes de Pepinster qui sont venues jusqu’à Split. Cela prouve à quel point nous sommes connectés avec le matricule 46. En français existe l’expression « rapport qualité/prix » qui colle parfaitement à ce que nous avons réussi avec le club pepin sur une courte période, fonctionnant avec un petit budget et formant nos propres joueurs pour entrer rapidement en compétition avec des clubs plus riches. Je n’oublierai jamais ce presque lustre à Pepinster et la beauté d’avoir créé quelque chose de différent et d’unique… jusqu’à ce que l’avidité détruise tout. L’année passée, j’ai visité le Hall du Paire et cela m’a brisé le cœur de voir une salle vide et de savoir qu’il n’y a plus d’équipe qui foule ce parquet, qu’il n’y a plus les soirées du samedi qui étaient pourtant « the place to be » auparavant. Je me rappelle qu’après notre finale contre Charleroi, la cellule de management m’avait affirmé que nous avions vendu plus de cinq mille tickets d’entrée. Aujourd’hui encore, cela demeure incroyable à mes yeux. Je me souviens de l’alchimie entre une petite ville et une région et, désormais, cela semble foutu. J’ai suivi avec une immense douleur la descente du club qui s’est petit à petit enfoncé jusqu’à finalement disparaître. J’ai entendu qu’actuellement certains efforts sont déployés pour retrouver le club et je serais extrêmement content si cela arrivait pour du vrai!
Quels sont les joueurs et les membres de Pepinster qui ont eu le plus grand impact sur toi?
Bien que je pense qu’il ait adopté une mauvaise position au moment de mon départ, Monsieur Jean-Pierre Darding était un homme qui avait reconnu mon programme et mes idées. Travailler avec lui fut un réel plaisir et il m’a énormément aidé. C’était un réel fanatique de basket, sacrifiant son temps et son argent pour le club. En ce qui concerne les joueurs, il serait injuste de n’en nommer qu’un car nous en avons formé cinq joueurs de l’équipe nationale belge et beaucoup d’étrangers ont eu une carrière significative après leurs passages à Wegnez.
Quels sont tes meilleurs souvenirs de tes années à Pepinster?
Les meilleurs moments furent sans aucun doute la finale contre Charleroi, gagner la Super Coupe et disputer les matchs de Coupe d’Europe contre le Lietuvas Riga et l’Hapoël Jérusalem. Un autre moment mémorable fut lorsque j’ai été nommé coach de l’année et que cela se passait à Ostende. Nous ne savions pas que le club avait organisé, pour la fin de saison, un match entre « Bleus » et « Blancs ». Sur le retour de la côte, j’ai reçu un appel du club me demandant de venir boire un verre à la salle. Je suis arrivé à Pepinster une heure et demie ou deux heures après la fin du match d’exhibition. Les lumières étaient éteintes et, lorsque je suis rentré, elles se sont rallumées et j’ai vu le Hall du Paire plein à craquer. Une foule de supporters, des joueurs et des membres du management m’avaient attendu tout ce temps pour me féliciter… J’ai même eu droit à des « standing ovations »! Evidemment, j’avais les larmes aux yeux et je me rappellerai ces moments jusqu’à mon dernier souffle. C’était la récompense de tous mes efforts et de tout mon travail avec mon Pepinster bien-aimé.
Quels furent les plus grands accomplissements réalisés avec tes équipes de Pepinster?
Outre ceux que j’ai évoqués plus tôt, j’ajouterai aussi la transformation d’un petit club en une structure bien organisée qui jouait l’Europe. D’ailleurs, des personnes de la FIBA m’avaient affirmé qu’elles n’avaient jamais vu un club issu d’une si petite ville en compétition avec des équipes telles que Bologne, la Joventut Badalona, Riga dont les budgets étaient quatre ou cinq fois plus importants que le nôtre. Nous avons également formé le Centre de formation Pierre Rasquin qui, en ce temps là, était le meilleur qui soit en Belgique.
De quoi es-tu le plus fier concernant ton passage à Pepinster?
Ce dont je suis certainement le plus fier, c’est que notre salle était très souvent sold-out. Cela signifie que les spectateurs ont reconnu quelque chose d’authentique et de fructueux. Mon premier match fut contre Paris et il devait y avoir six cents spectateurs… Quand j’ai inclus de jeunes joueurs belges dans l’équipe la saison suivante, le Hall du Paire affichait déjà complet et, au fil des saisons, nous devions ajouter des sièges supplémentaires. Nous avions le meilleur public du pays, et de loin! Les supporters nous suivaient partout à travers la Belgique, cela créait une ambiance fantastique et poussait les joueurs dans leurs retranchements et les encourageait à dépasser leurs limites. Cela me fait penser à un match à Liège auquel mille Pepins sont venus déguisés en paysans après avoir été qualifiés ainsi dans un article de journal. Nous étions vraiment « ensemble », et je suis fier d’avoir été l’un des créateurs de notre logo: un coq avec un jersey 46, le numéro de notre matricule. Un autre exemple parlant eut lieu la saison dernière. Je suis venu à Charleroi et mon premier match officiel avec le Spirou avait lieu à Limbourg. Après le match, quelqu’un est venu me demander de le rejoindre au bar. Une fois là-bas, j’ai trouvé quatre supporters de Pepinster qui avaient fait la route pour boire une bière et avoir une photo avec moi. Ces gars avaient à peine une trentaine d’années, ce qui signifie qu’ils devaient avoir seize ou dix-sept ans lors de mon passage à Pepinster. Ce fut une autre preuve que j’y ai fait du bon boulot et laissé une trace positive et de bons souvenirs.
Tu évoquais justement ton passage à Charleroi la saison passée pour y diriger le Spirou. Que penses-tu de l’évolution du basketball en Belgique?
Je crois que le basketball de mon époque, avec quatre étrangers, était meilleur que l’actuel. Les salles étaient plus remplies partout et l’intérêt pour notre sport était plus grand. Il faut toutefois reconnaitre que les clubs étaient aussi plus stables financièrement. Depuis les années passées à Pepinster, beaucoup de clubs ont disparu de l’élite nationale: Gand, Vilvorde, Wevelgem, Ypres et, malheureusement, le nid du basketball belge, mon Pepinster.
Tu as coaché plusieurs saisons en Suisse où tu es actuellement à la tête de Vevey. Comment se développe le basket en Suisse et quelles sont les différences entre celui-ci et le basket belge?
Le basket belge est d’un niveau supérieur au suisse sur tous les plans. Je travaille dans le club de Vevey, un club qui possède une grande histoir, mais qui, l’année passée, a frôlé la banqueroute. Nous avons alors essayé, tout comme nous l’avions fait avec Pepinster et Monthey – un autre club suisse avec lequel j’ai été champion il y a trois ans -, de nous relever par la formation de jeunes joueurs locaux. En parlant de titre, c’est mon seul et unique regret concernant Pepinster que j’ai dû quitter à cause de l’avidité de certains: malgré les départs de nombreux joueurs – Jorssen, Sergeant, Massot, Faison, Muya, etc -, nous avions une équipe capable de remporter le titre.
Qu’apprécies-tu tellement dans le basketball et dans le coaching?
Je suis accro au basket. J’ai quitté ma profession pour devenir coach. Il s’agit d’un job très difficile auquel tu ne survis pas sans le soutien de ta famille – je remercie d’ailleurs très fort mes proches pour leur soutien indéfectible – et sans une passion toujours plus forte malgré les difficultés. Ce que j’aime par dessus tout c’est de former et de façonner des joueurs. Quand tu parviens à changer complètement et positivement la vie de jeune gars, cela te procure une merveilleuse satisfaction, même si certains d’entre-eux ont la mémoire courte. Je reste capable de relever des challenges et je demeurerai un inconditionnel de ce sport jusqu’à mon dernier souffle.
Cédric Skelton et les Porais affronteront Grivegnée à Belleflamme ce jeudi avant de rencontrer Welkenraedt à Saint-Louis samedi. Interview.
Cédric, comment aborderez-vous ce quatrième match contre Grivegnée à Belleflamme ?
Nous jouerons pour le gagner. Le terrain est assez grand et les anneaux sont durs.
Vous affronterez ensuite Welkenraedt à Saint-Louis.
Nous nous fierons à notre espion qui a tout sur ses vidéos (rires). Mais la salle de Saint-Louis nous réussit bien car nous y avions réussi une toute grosse prestation contre le BC Réveil.
C’est l’ultime ligne droite.
Oui, et bien vite samedi soir que nous buvions une bonne bière devant la finale de la Champions League et que nous mettions au repos toutes nos articulations avant une reprise en P3.
Les White Tigers n’ont fait qu’une bouchée de Grivegnée lors de leur dernier match du tour final et sont prêts à récividiver contre Ninane.
Trois victoires en trois matchs, c’est le bilan des White Tigers depuis le début du tour final. La dernière fut acquise contre Grivegnée, 81-54. « Notre capi Terence Gabriel, auteur de 20 points, s’est senti comme un poisson dans l’eau et a planté une série de bombes insolentes pour nous donner une vingtaine de points d’avance. Nous avons ensuite correctement géré la suite des échanges », nous résume Cédric Lemoine.
Ce jeudi, c’est Ninane, qui s’est incliné mercredi contre Atlas, qu’affronteront les Theutois.
Jeudi férié de fin de saison, l’occasion de republier certains articles iconiques comme celui consacré en 2018 à David Offermann. Prenons le temps de revenir sur la trajectoire de l’ancien de Fléron et Ninane et de saluer un grand sportif mais surtout une belle personne et un exemple pour nous tous.
« Le sport a toujours fait partie de ma vie » nous explique David Offermann. « J’ai besoin de cette soupape et de compétition. C’est ce qui me fait avancer. » Et sur les terrains de basket, David a très vite brillé. « J’ai joué à Fléron en jeune mais à 19, j’ai rejoint Saint Louis en D2 » se rappelle-t-il. David passe ensuite à l’Athénée de Jupille, où il rencontre son grand ami Steve Tihon et puis revient à Fléron, sous la férule d’Yvan Fassotte, « qui n’était d’ailleurs pas très ravi de mon départ au Collège, lui qui comptait sur moi. » La belle aventure fléronnaise est en route, le club accède à l’élite nationale et l’élégant intérieur s’en va ensuite à Avernas et puis à Jupille. Des passages bien souvent couronnés de succès.
Et des succès, David va en connaitre lorsqu’il atterrit ensuite à Ninane, où il retrouve Yvan Fassotte. Durant cinq années, le club calidifontain va marcher sur l’eau, enchainant les épopées victorieuses gravées à jamais dans le marbre du basket liégeois. Entretemps, David s’est également mis au vélo. Il roule avec des amis et s’est lancé le défi de monter le Ventoux. Il multiplie les sorties à bicyclette jusqu’à ce funeste jour d’avril 2010. « C’était un samedi » se souvient le sympathique Liégeois. « Dans une descente, un 4X4 m’a heurté de plein fouet! »
Les conséquences sont évidemment dramatiques, David est transporté d’urgence à l’hôpital où le pronostic vital est même engagé. « J’avais la cuisse toute ouverte mais, heureusement, je n’ai pas développé d’infection » raconte-t-il. « J’ai eu énormément de chance, même si j’ai dû passer deux mois à l’hôpital et que j’ai subi des opérations. » N’en reste pas moins que David est diminué. « Il s’agit d’un véritable handicap, ma jambe me fait souffrir et me limite dans mes mouvements et mes activités » précise-t-il. « Ce sont les séquelles de l’accident mais, comme cela n’est pas visible, on a tendance à l’oublier. »
Exclu du handbike
Mais David est un battant, il trouve en lui les ressources pour aller de l’avant, avec l’enthousiasme et la motivation qui le caractérisent. Et se lance dans le handbike. « Je l’ai fait à fond » précise-t-il. « Je voulais me prouver à moi-même que ce n’était pas l’accident qui allait m’arrêter. » Et dans cette discipline qu’il découvre, David progresse à vue d’oeil. « Je m’y suis mis très sérieusement, je me suis pris au jeu » nous explique-t-il. Au point de viser les compétitions nationales et internationales. Mais là encore, David n’est pas épargné! « J’ai été exclu du handbike » regrette-t-il. « Très à cheval sur le règlement, les instances dirigeantes ont décrété que j’avais un avantage de stabilité dans cette catégorie. Alors même que mon poids me désavantageait réellement. »
Un coup dur pour lui. « J’étais vraiment dégoûté, je m’étais tellement investi » rappelle-t-il. Après trois mois à réfléchir, il touche à d’autres disciplines adaptées. De l’aviron tout d’abord. « Dans une catégorie à quatre dans le bateau. Mais c’était compliqué de trouver des partenaires et, surtout, je devais utiliser mes jambes. c’était trop douloureux » précise-t-il. Ce sera ensuite le tennis. « J’ai vraiment accroché » nous dit-il enthousiaste. « Je devais payer moi-même un entraineur personnel, je l’ai fait tout en retouchant au basket. »
Le basket en chaise roulante que l’ancien scoreur du BC Ninane avait déjà eu l’occasion d’expérimenter quelques années plus tôt. « En 2012, j’avais fait un petit test. J’avais retrouvé des sensations mais j’étais alors à fond dans le handbike et il était impossible de concilier les deux. » Après une fracture du poignet, David délaisse définitivement le tennis pour se (re)lancer dans le basket. Et comme à chaque fois, il le fait à fond. Et comme toujours, il performe. Affilié à Natoye qui participe au championnat de Belgique, il évolue simultanément aux Roller Bulls qui concourent dans le championnat allemand. « Celui-ci est plus compétitif et les moyens sont supérieurs. C’est une discipline assez spectaculaire, le public apprécie. »
Repris en équipe nationale
Néanmoins, le basket en chaise roulante possède ses propres règles auxquelles il faut pouvoir s’adapter. « C’est là une des plus grosses difficultés » intervient David. « On fonctionne beaucoup dans du jeu à deux. » Alors que sur ses deux jambes, il excellait en pénétration, son jeu aussi doit évoluer. « Le un contre un n’est pas possible, dès lors, je me repose beaucoup sur mon shoot hors raquette » explique-t-il. « Ma taille est un gros avantage mais je ne suis évidemment plus le même joueur. » Avec un paramètre indispensable à prendre sen compte: le fauteuil roulant. « Plus tu te débrouilles bien avec ta chaise, plus tu kiffes. Tu peux partir en contre-attaque, mettre des lay-up ou éviter un défenseur. Je dois encore progresser là-dessus. A ce niveau-là, cela reste très technique et c’est parfois frustrant. »
Mais David progresse à vue d’oeil, au point d’être repris en équipe nationale! « Quand je joue, c’est toujours pour être le meilleur possible » nous avoue-t-il. « Cette présélection est une petite fierté, d’autant plus que nous jouerons en juin pour revenir en Division A. La sélection nationale n’a été remise sur pied qu’il y a trois ans. » Et David va continuer de se donner entièrement pour faire partie des douze joueurs qui représenteront la Belgique. Il vise même plus loin. « J’ai quarante et un an (ndlr: quarante-deux aujourd’hui) mais en chaise roulante, l’âge à moins d’importance. J ‘ai encore dix bonnes années devant moi » avance-t-il.
De quoi se forger d’autres beaux souvenirs, lui qui en possède déjà une foultitude. « Les montées avec les différents clubs que j’ai fréquentés restent parmi les meilleurs, tout comme l’ambiance de feu à Fléron, à l’Athénée avec Steve et Luc Franssen et à Ninane, un club familial où j’ai tissé des liens très forts. » Et si David a laissé son empreinte dans le monde du basket liégeois, certains personnages de celui-ci l’ont marqué. « Comment ne pas citer Yvan Fassotte » s’interroge-t-il. « Il a toujours fait progresser ses joueurs et ses équipes, avec des idées précises et justes, de la variété et de la rigueur. Mais aussi Steve Tihon et Marc Hawley. Et puis Ryan Moss, toujours pro. » Et de conclure. « Son arrivée à Fléron était exceptionnelle, lui qui carburait au jus d’orange. Un mec super.«
Chouette come-back de la Principautaire avec notre phalange représentative alors que tout baigne pour Julie Allemand et Daniel Goethals outre-Quiévrain. Enfin, Dario Gjergja y est allé de déclarations risquant de faire du bruit au niveau de l’arbitrage et de nos meilleurs jeunes. Ce sont les infos d’EMCE.
Mayombo de retour en équipe nationale pour le tournoi en Espagne
Le staff de notre équipe nationale a donné plus de détails concernant le tournoi de préparation à Melilla, cette enclave espagnole en Afrique. Les nôtres y seront opposées, le 2 juin, à l’Italie et, le lendemain, au pays organisateur. Au niveau de la sélection, plusieurs joueuses manqueront au rendez-vous : Meesseman (WNBA), Allemand (playoffs français, lire ci-dessous), Ben Abdelkader (repos ?) et Delaere (examens). En revanche, on épingle le retour aux affaires de Manu Mayombo (photo) après une (trop) longue absence. Pour rappel, la Liégeoise a terminé l’exercice 21/22 avec Clarinos Ténériffe.
France : Julie Allemand en finale, Daniel Goethals en « demie »
Depuis le week-end, on savait que l’ASVEL de Julie Allemand était en finale pour le titre hexagonal. Fallait encore découvrir l’adversaire des Lyonnaises et la belle a livré son secret : il s’agira de Bourges où l’on retrouve l’ancienne Suédoise de Braine (2015), Elin Eldebrink (34 a, 1,74 m) qui y avait été « pigiste médical » lors de la blessure de… la meneuse alleuroise. 1ère manche, dimanche (20 h 30), en « terres ennemies ». En Pro B, Antibes a de nouveau imposer ses vues (72-51, Derksen 15) à Evreux et s’ouvre les portes des demi-finales. « On constate surtout que l’équipe a grandi en maturité », dixit Big Dan. St-Quentin a également atteint ce stade de la compétition.
Perles de playoffs : quand Dario Gjergja ne fait pas dans la dentelle…
Même si je suis loin d’apprécier ses attitudes en bord de terrain, Dario Gjergja a néanmoins le mérite de ne jamais abuser de la langue de bois. Pour s’en convaincre, ces deux récentes déclarations… A la télé après le revers ostendais à Malines : « En plein match, un des arbitres est venu me trouver sans raison et n’a pas hésité m’insulter scandaleusement (ndlr : « fuck yourself », selon ses dires). Peu après, il allait trouver un de mes joueurs pour lui affirmer qu’avec un autre coach que moi, il en irait tout autrement pour son équipe. » Faut-il préciser que Nick Van den Broeck faisait partie du trio arbitral ? Dans un journal flamand après le Game 1 à la Côte : « Nous avons une fois de plus la preuve que la BNXT League n’apporte aucune valeur ajoutée à nos meilleurs jeunes. A ce propos et en tant que sélectionneur national, j’estime que l’on n’attache pas assez d’attention, à l’heure actuelle, à nos plus sûrs talents naissants. Ils s’exprimeraient davantage au sein d’une compétition avec 14 clubs exclusivement belges. » Trop théâtral, mais très lucide !