Les Carnets du basketteur, saison 5 !
Le 11 avril dernier, il aurait fêté – comme lui seul savait le faire – son centenaire. Je dois vous avouer que je porte une admiration sans borne pour Antoine Blondin, cet écrivain hors norme. Voici quelques-unes de ses perles pêchées dans les chroniques qu’il commettait dans L’Equipe à l’occasion du Tour de France et du Tournoi des 5 Nations (de l’époque). A consommer sans modération, un précepte qu’il a toujours respecté…
« Le XV d’Irlande à l’Erin solide », « Avec les Anglais, l’âge du fair-play a cédé le pas à celui du fer dans la plaie », « De tristes sires me reprochent parfois d’évoquer le rugby sans y avoir joué. Mais, quand vous allez aux Folies Bergère, est-ce qu’on exige de vous un brevet de danseuse nue ? », « Mon Tour, c’est un maillot jaune, une peur bleue et une copie blanche », « A cause d’Eddy Merckx, la course contre-la-montre s’est transformée en course contre-le-monstre », « C’est un barbare, numéro Hun, comme le proclame son dossard », « La victoire à Ventoux », « Dandys de grand chemin », « J’écris sous la dictée du Tour de France. Le Tour, c’est 21 fois le 14 juillet. Le Tour, c’est la fête et les jambes », « Le Tour fini et ma valise à la main, je n’ai pas le courage de me donner un coup de pied aux fesses pour repartir dans la vie. Ma mélancolie s’apparente davantage à celle de l’enfant qui pointe un doigt vers le manège pour réclamer « Encore un tour », « De Bordeaux à Bayonne, je me suis étonné d’être dans cette caravane qui décoiffe les filles, soulève les soutanes, pétrifie les gendarmes, transforme les palaces en salles de rédaction, plutôt que parmi ces gamins confondus par l’admiration et chapeautés par Nescafé. Je peux le dire, mon seul regret et de ne pas m’être vu passer ».
Santé Antoine et merci Monsieur Blondin.
Michel Christiane
Crédit photo : DR