Stupeur et tremblements

Au sommet de la montagne Sainte Walburge, Lucas De Sutter, Alex Aerts et Ugo Jacoby « on fire » et les Sang et Marine ont réussi une prestation éblouissante et dominé Aubel 104-78 pour confirmer leur incroyable fin de saison.

Décidément, plus rien n’arrête les Liégeois en R2B. Longtemps en mauvaise posture au classement, les ouailles de Joseph De Sutter – qui a imprimé sa patte à cette équipe, c’est indéniable – opère une fantastique remontée en enchainant les victoires aussi impressionnantes dans les chiffres que dans la manière. Ce mercredi, ce sont des Aubelois candidats aux Playoffs qui ont goûté à la puissance de feu des Sang et Marine qui se sont imposés 104-78 pour remonter à la huitième place au général.

Les deux équipes présentent de sacrés talents offensifs et cela s’est vérifié dans l’atypique salle de Sainte Wal’. Dès le début des hostilités, De Sutter (30 points) commençait son récital pour répondre aux inévitables Perin (18 unités) et Gerarts (25 pions) alors que Ntumba (20 points) faisait le ménage dans la raquette. Après dix minutes, le marquoir affichait 26-16 et le second quart offensif – 8 triples au total pour Liège, 9 pour Aubel – permettait aux locaux d’augmenter légèrement leur viatique. C’était 54-40 à la pause.

A la reprise, les deux séduisantes formations faisaient jeu égal et l’écart ne fluctuait guère, 73-58 à la demi-heure. Dans la dernière ligne droite, Jacoby (20 pions), Aerts (22 unités) et les Sang et Marine faisaient parler la poudre pour confirmer leur domination et remporter leur dixième victoire de la saison.

En réussissant cette éblouissante fin de saison, un interrogation arrive inéluctablement : qu’aurais-pu réaliser cette équipe en trouvant plus rapidement son identité ? Au vu du spectacle proposé depuis quelques semaines, ces Liégeois avaient tout pour briguer les Playoffs – pour lesquels les Aubelois sont bien placés. Un regret également ne peut manquer d’apparaître en sachant que cette équipe de jeunes talents explosera en fin de saison. En effet, Jacoby prendra la direction de Belleflamme, De Sutter celle de ESL United, Muller ira à Bellaire et Aert sera promu en TDM2. La rançon de la gloire…

Crédit photo : Philippe Collin

« Nos jeunes Hugo Meiers et Matt Delvoye sont de plus en plus réguliers »

Belle victoire de Quentin Bonaventure et des Stavelotains à Theux, 67-76. Samedi, les Blancs-Moussis iront défier Verviers, dauphin d’Henri-Chapelle en P2B. Interview.

Quentin, comment avez-vous abordé ce déplacement à Theux ?

Avec envie en sachant que les locaux avaient plusieurs cadres absents pour cette rencontre. Nous avons su limiter les Theutois à vingt-et-un points marqués en première mi-temps et l’écart est monté à une vingtaine de points dans le troisième quart. Theux s’est ensuite rebellé pour revenir à moins de dix points. Nous avons su gérer la fin de match en jouant sur les hommes en forme pour nous imposer.

Selon toi, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur ?

C’est d’avoir su jouer sur les « mismatchs » favorables. Nos jeunes Hugo Meiers et Matt Delvoye sont de plus en plus réguliers et progressent bien. Cela nous permet d’être performants même quand notre star locale Rémy Verdin souffle un peu.

Comment allez-vous vivre cette fin de saison ?

Nous espérons continuer à prendre du plaisir… Du plaisir qui passera par des victoires. Nous attendons tous aussi notre team building de fin de saison qui nous permettra de nous ressourcer après une saison éprouvante.

« Notre classement ne reflète pas notre effectif »

A Hannut, les Aubelois ont remporté 60-63 un match capital pour le maintien sur un triple de Thomas Orban à deux secondes du coup de sifflet final. Ce dimanche aura lieu le match retour au Green Temple.

A Hannut, les Aubelois perdaient encore de douze points à cinq minutes du terme. Fred Perin et Nico Blaise – « Grâce à leur créativité et à leur réussite en pénétration », selon Thomas Orban – prenaient alors leurs responsabilités pour ramener l’égalité 60 partout. Alors qu’il restait deux secondes à jouer, Thomas Orban recevait un caviar de Blaise et plantait le triple décisif pour Aubel qui s’imposait 60-63. « Cette victoire nous fait énormément de bien et nous sommes motivés pour la rééditer dimanche chez nous pour le retour », sourit le héros du jour. « Il nous reste quatre matchs pour nous sauver et nous aborderons ceux-ci le couteau entre les dents. »

Une fin de saison palpitante pour des Herbagers qui jouent gros. « Gauthier Liégeois a su mettre en place une bonne cohésion d’équipe et améliorer notre condition physique grâce à des entrainements dont le rythme est plus élevé », souligne Thomas. « Notre classement ne reflète pas notre effectif, à nous de faire la différence sur cette fin de saison. »

Delfosse plante 37 points, Flémalle assure les affaires courantes

Entre les deux chocs contre Grâce-Hollogne, les Flémallois devaient éviter de perdre des plumes ce mardi contre Pepinster. Avec un Renaud Delfosse particulièrement prolifique, les Métallos ont assuré les affaires courantes pour s’imposer 89-58.

Dans le sillage d’un excellent Renaud Delfosse (37 points), les locaux démarraient bien la rencontre pour mener 18-12 après dix minutes et 38-27 à la pause. Au retour des vestiaires, Elettrico (13 unités), De Pasqua (12 pions) et les Métallos appuyaient sur le champignon pour faire 66-39 à la demi-heure et pouvoir vivre un dernier quart tranquille pour s’imposer 89-58.

Spécial « Pierrot »

Est-ce vraiment une coïncidence : « Pepin » connut deux Pierrot(s) d’exception : Raskin, le secrétaire exemplaire, et Rapsat, l’inconditionnel du Paire. Hommage à celui qui quittait les parquets et les scènes il y a vingt ans. Jour pour jour…

Les hasards de l’existence m’ont permis de découvrir le chanteur verviétois bien avant son immense implication au sein du matricule 46. Pierrot a toujours voulu vivre de son art, mais les débuts ne sont pas toujours rémunérateurs. C’est ainsi qu’il vendait – quasi à la sauvette – des jeans dans les cafés de jeunes de l’ex-cité lainière. Il finissait souvent sa tournée chez Califice, près de l’Harmonie, où j’ai fait sa connaissance en mangeant mes tartines de midi. L’établissement était tenupar Ivy qui, par la suite, ouvrait la « Jument Balance » doté de splendides caves voûtées juste en face du Grand Théâtre. Pierre s’est produit dans les deux endroits mais avec une décade de différence. Il résumait ainsi son évolution : « Il m’aura donc fallu dix ans pour traverser la rue ».

De l’autre côté de la « Bonbonnière » se trouvait le ciné « Le Parc » qui proposait, un dimanche par mois, un thé-dansant pour ados. Je me souviens qu’ils étaient souvent animés par les « Tenderfoot Kids » auquel collaborait bien évidemment l’ami Rapsat. Le très rythmé « Time is Up » est leur titre majeur. Ensuite, il fondait le groupe « Laurélie » dont l’unique album est une pure merveille. Il constitue une des raretés de ma modeste collection. Un régal musical. L’aventure ne durera pas et il rejoint alors « Jenghiz Khan », groupe bruxellois faisant un malheur à l’époque. J’ai eu l’occasion de les voir à l’œuvre par un bel après-midi d’été sur la petite place de… La Gleize peuplée de spectateurs en sarraus. Fête ardennaise, oblige.

Après ces expériences à géométrie variable, il décide de se lancer dans une carrière solo allant crescendo. Une année, l’inénarrable Alphonse Delettre, le « père » des Boucles de Spa, se met en tête d’organiser un concert, la veille du rallye, sous le chapiteau de la place Royale. A l’affiche, Pierrot qui allait mettre une ambiance d’enfer tout en faisant le plein. C’est alors que son fils, Thomas, commence à titiller le « cuir orange ». Il ne tardera pas à transmettre le virus à son paternel. Au-delà de toutes espérances d’ailleurs : « Je crois que je suis encore plus mordu de basket que le gamin », se plaisait-il à répéter. Pour preuve, il écrit une chanson dédiée à notre sport de prédilection : « Basket et la boule à zéro » que je vous recommande de réécouter. On l’ignore souvent, il est aidé dans sa tâche par Perry Rose, le plus Belge des Irlandais. En raison de sa passion dévorante, il confiait : « Lorsque l’on prépare une tournée, j’essaye toujours de ne pas avoir de dates de concert le samedi soir car je ne veux pas rater un match au Paire. » Paire qui le lui rendait bien puisque, jusqu’au dernier match en D1, toutes les rencontres étaient précédées de ce qui est devenu, en quelque sorte, l’hymne du RBC Pepinster… « Ensemble ».

Pour conclure, j’ai retrouvé ce qu’écrivait à sa mémoire, l’autre Pierrot (Raskin) en 2012 : « En cette année de célébration du 10e anniversaire du décès de Pierre Rapsat, il me parait indiqué de lui rendre un hommage personnel, véritable témoignage de deux de ses qualités. Au cours de la saison 96/97, l’équipe dirigée par Gérald Van Bladel engrangeait la défaite de trop en s’inclinant devant Vilvorde, la lanterne rouge. Je venais de subir, d’un supporter trop excité, des vociférations me plongeant dans un total découragement. Et c’est l’ami Pierrot qui, le premier – et même un des seuls – vint m’apporter des paroles de réconfort que je n’ai jamais oubliées. Sincère et fidèle, tel était Pierre Rapsat ». Foutu crabe !

Michel Christiane

Crédits photos : fan club Pierre Rapsat et DR

Il adorait la convivialité de son sport de prédilection : il participe ici à un souper « boulets », en compagnie de Jean-Pierre Darding, au basket d’Esneux.

Iaro frôle le triple-double mais nouveau revers pour Liège

Pratiquement tout le temps menés, les Sang et Marine ont craqué défensivement dans le dernier quart-temps pour s’incliner 103-87 à Aris Leeuwarden. Les Liégeois sont septièmes et derniers belges en Elite Silver.

En première période, Iaro (15 de ses 19 points, 10 rebonds et 7 assists) faisait illusion pour maintenir les Liégeois dans la rencontre. Mais dans le dernier quart, l’opération porte ouverte des Principautaires – qui ont encore perdu 19 ballons – leur était fatale. Liège s’inclinait 103-87.

Crédit photo : Philippe Collin

« Rester invaincus toute une saison n’arrive pas souvent »

Face à une héroïque équipe de Saint-Vith, Loïc Pirson et les Blue Rabbits ont souffert mais sont parvenus a s’imposer 80-75 pour demeurer invaincus. Interview.

Loic, que retenir de votre courte victoire contre Saint-Vith, 80-75 ?

Nous allons retenir le principal : la victoire. Ce fut un match compliqué dans lequel nous avons seulement pris l’avance contre une équipe se limitant à cinq joueurs puis à quatre pendant trois minutes. Le jeu physique et agressif du Power Tower nous a posé des problèmes alors que nous avons manqué d’envie et d’agressivité.

Comment abordez-vous cette fin de saison alors que vous êtes déjà champions et assurer de monter ?

Nous allons faire le maximum pour gagner le plus de matchs possible tout en nous amusant et en profitant au mieux de la fin de cette saison réussie.

Demeurer invaincus est-il un objectif ?

Evidemment, nous aimerions y arriver. Rester invaincus toute une saison n’arrive pas souvent et nous allons faire tout notre possible pour y parvenir et prouver que nous ne sommes pas à notre place par hasard.

« L’une des deux plus belles rencontres que j’ai eu à arbitrer dans ma carrière »

Pour qu’un match au sommet tienne toutes ses promesses, il faut des joueurs au top, de bons coachs mais aussi d’excellents arbitres. Dominique Salasso revient sur le « topper » entre Grâce-Hollogne et Flémalle qu’il a eu le plaisir de siffler samedi dernier. Entretien.

Dom, tu as sifflé le choc de P3C samedi entre Grâce-Hollogne et Flémalle. En tant qu’arbitre, qu’as-tu pensé de cette rencontre ?

Effectivement, j’arbitrais ce match avec Amir, nous étions donc deux arbitres avec pas mal d’expérience. Pour cette saison et même depuis quelques années, Grâce-Hollogne contre Alleur en quart de finale de la Coupe et ce match entre Buffalos et Métallos furent de loin les deux plus belles rencontres que j’ai eu à arbitrer dans ma carrière longue de vingt-deux ans.

Arbitrer un tel match, est-ce stimulant ?

Oui, c’est très stimulant. Cela force à ne surtout jamais être déconcentré car il n’y a pas le droit à l’erreur – même si le match parfait est impossible. Un match pareil, c’est la récompense d’avoir fait une très bonne saison. Normalement, c’était Alain Fassin qui devait siffler mais il était en stage pour la montée en régionale, j’étais juste derrière.

La préparation diffère-t-elle pour une telle rencontre ?

Elle fut facile, cinq minutes de « pré-game » et puis go. Le reste, c’est la confiance entre mon collègue et moi. D’après beaucoup de personnes que nous avons croisées – mais pas tout le monde bien sûr -, il semblerait que nous ayons fait un bon match.

« Esneux a bien joué le coup, le coach a su trouver les mots »

A Saint-Louis, Esneux et Comblain se sont disputés un chouette derby dont le Mailleux est sorti vainqueur, 70-78. Les Comblinois recevront Geel samedi pour un match au sommet tandis que les Dragons défieront Aarschot dimanche.

Dimanche passé, c’est à Saint-Louis qu’avait lieu le derby entre Esneux et Comblain. Les deux formations se sont livrées une belle bagarre, ravissant le public présent pour l’occasion et il ne fallut pas grand chose pour que les Dragons empochent une victoire de prestige, s’inclinant finalement 70-78.

« Nous sommes contents de la victoire même si la manière n’y était pas en première mi-temps. Le coach a trouvé les mots et nous sommes revenus sur le terrain avec une autre intensité défensive qui a fini par faire la différence à la fin », nous résume Maxime Princen.

Une belle résistance des Dragons qui valent assurément mieux que ne le laisse penser leur position au classement. « Esneux a bien joué le coup et a profité de notre laxisme pour prendre confiance et mettre quelques shoots. Ce fut un bon game et cela prouve encore une fois qu’aucun match n’est gagné avant d’être joué », conclut le scoreur comblinois.

Les Comblinois recevront Geel samedi pour un match au sommet tandis que les Dragons défieront Aarschot dimanche.

Crédit photo : PP Photography Amateur

Akinbodu et Pirard dominent les jeunes Haricots

Une semaine après leur exploit contre Henri-Chapelle, les jeunes Haricots ont bu le bouillon face à d’excellents Akinbodu et Pirard.

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas (toujours). Après leur exploit contre les Capellois, les jeunes Haricots ont bu la tasse contre Verviers, dauphin d’Henri-Chapelle et plus que jamais idéalement positionné pour ambitionner un test match. Dès le début des échanges, Akibodu (25 points), Pirard (26 unités) et les Verviétois affichaient leur supériorité des deux côtés du terrain. Après dix minutes, le marquoir indiquait un terrible 11-28 et le second quart-temps plus équilibré permettait tout de même aux visiteurs d’augmenter leur avance. A la mi-temps, les carottes semblaient cuites pour Belleflamme, 24-47.

La seconde mi-temps allait s’avérer délicate pour Leclercq (7 points), Proesman (7 unités) et les locaux qui ne parvenaient pas à enrayer les offensives adverses tout en se montrant trop stériles en zone de conclusion. Au final, les Verviétois s’imposaient très largement, 44-90.