« Une grosse étape de franchie mais je ne m’en contente pas et le chemin sera encore long »

Très performant en R2 cette année, Alexandre Aerts évoluera en TDM2 la saison prochaine.

La saison prochaine, Alex Aerts évoluera TDM2. « Je suis très content de pouvoir enfin intégrer officiellement le noyau TDM2. Je pense avoir fourni beaucoup d’efforts pour le club cette saison et je suppose que c’est la manière de Chris Camus et Christophe Muytjens de me remercier », rigole le jeune talent. « C’est une grosse étape de franchie mais je ne m’en contente pas et le chemin sera encore long. »

« Valenduc nous a poussés en prolongation »

Avec un effectif étriqué et déséquilibré, Thom Rondoz et les Theutois sont tout de même parvenus à bout de Saint-Louis/Esneux 70-63. Interview.

Thom, les conditions étaient spéciales pour recevoir Saint-Louis.

Exact, nous savions que nous aurions un match compliqué en étant que cinq dont trois pivots. Mais nous avons eu la chance de pouvoir compter sur Gilles Lerho et Léo (U18) pour avoir des rotations.

Comment s’est déroulée cette rencontre ?

Nous sommes bien rentrés dans la partie et toute l’équipe était concernée. Nos adversaires n’ont jamais réussi à passer devant sauf à deux minutes de la fin. Valenduc nous a poussé en prolongation mais nous aurions pu terminer le match plus tôt si Glenn avait réussi un deux sur deux aux lancers-francs (rires).

Durant l’overtime, vous avez matérialisé votre victoire 70-63.

Notre expérience a fait la différence en prolongation. Caubergh et Caro n’ont pas tremblé, Valenduc a très bien défendu sur l’homme fort de Saint-Louis et Schimanski a fait le travail dans la raquette.

Que retenir d’autre de cette victoire ?

Le ballon a très bien circulé durant ce match. Nous avons connu quelques mauvais passages mais dans l’ensemble, nous pouvons être fiers de la mentalité que nous avons affichée. Cette victoire était pour notre fidèle supporter Laurent Visot qui fêtait son trente-sixième anniversaire.

Comment envisagez-vous cette fin de saison ?

Nous savons qu’elle va être très longue. Nous ne sommes plus que sept joueurs. Mais si nous conservons la mentalité affichée lors des trois derniers matchs, je crois que nous pourrons encore aller chercher quelques victoires et prendre du plaisir sur le terrain.

« Il restera à trouver notre activité de team building de fin de saison »

16-0 puis 26-4, les Templiers n’avaient pas fait dans la dentelle contre Loyers. Benoit Tassin et les Hesbignons veulent bien finir cette saison en R2A.

Benoit, quelles sont tes impressions à l’issue de votre victoire 84-48 contre Loyers ?

En fonction du match aller, le coach avait clairement indiqué que nous devions être maitres du tempo et de l’engagement. Il nous avait vraiment mis la pression pour ce dernier match à domicile que nous devions absolument gagner. Nous avons, pour une fois, bien respecté les consignes et nous avons pris Loyers à la gorge en démarrant sur un 16-0 pour finir à 26-4 à la fin du premier quart. La messe était alors quasiment dite, d’autant que les Namurois ont plus passé leur temps à râler et critiquer l’arbitrage qu’à jouer. Au final, ce fut une sortie sérieuse, pas magique, pour notre dernière à l’IPES de Waremme et une bonne victoire.

Comment abordez-vous cette fin de saison ?

Nous n’avons plus rien à jouer que ce soit vers le haut ou le bas du classement. Notre but est de faire trois bonnes dernières prestations et de prendre du plaisir. Cela passe par de l’application et de l’énergie défensive, comme nous le montrons plus régulièrement à domicile. A nous de le montrer également en déplacement. Après, il restera à trouver quelle sera notre activité team building de fin de saison (rires).

« Battus sur la dimension physique à la fin »

Contre le leader Neufchâteau mercredi, les Aubelois ont craqué dans les deux dernières minutes et s’inclinèrent 75-83. Reportage.

A huit mais avec Benjamin Liégeois qui se blessait en début de rencontre, les Aubelois ont craqué face aux Chestrolais, 75-83. Les dix premières minutes étaient aussi offensives qu’équilibrées. Bousmanne (12 points) faisait son petit chantier et le marquoir affichait 26 partout à la fin du premier quart-temps. Dans le second quart, Perin (16 unités) et les locaux faisaient à nouveau jeu égal avec leurs invités et, à la pause, c’était l’égalité parfaite 41 partout.

Au sortir des vestiaires, Gorlé (18 points) et les Aubelois se montraient instransigeants derrière et en profitaient pour compter trois longueurs d’avance à la demi-heure. Dans la dernière ligne droite, la fatigue se faisait ressentir chez les Herbagers qui étaient, de plus, en proie au fautes. Perin devait sortir pour cinq fautes et les Chestrolais en profitaient pour inverser la tendance alors que seul Gerarts (14 unités) parvenaient à alimenter le marquoir. Au terme d’un âpre combat, les locaux devaient s’incliner 75-83.

« Nous avons mené pendant trente-huit minutes, il ne nous a vraiment pas manqué grand chose. La blessure de Liégeois et ma quatrième faute arrivée trop vite nous ont privés de rotations et nous fûmes battus sur la dimension physique à la fin », nous résume Alexandre Bousmanne.

« Un vrai travail de fond mais ça me plaît »

C’est à un travail de fond que s’est livré François Henin à Saint-Vith ces trois dernières années et dont les résultats sont plus que visibles. Le coach du Power Tower laissera ses protégés entre de bonnes mains pour relever un nouveau défi au Dragon Fly Malmédy.

Aux confins de la Province, François Henin a trouvé son bonheur depuis déjà plusieurs années. Il y dirige la P3 et la P4 de Saint-Vith. « C’est obligé de coacher les deux équipes pour pouvoir réaliser un vrai travail de fond mais cela me plaît » nous précisait-t-il en début de saison. La jeunesse est d’ailleurs mise à l’honneur au BC Power Tower. « Cinq jeunes font le doublé P4 et P3 et les U21, U18 et U16 sont bien encadrés. Pour la P4, qui est une belle équipe, nous avions enregistré l’arrivée d’un nouveau renfort de vingt-et-un ans en la personne de Martial France, qui a joué à Stavelot et que j’ai coaché en jeunes à Spa. »

Pour sa P3, François avait placé un double objectif. « Nous voulons terminer dans les six premières places de notre série et intégrer un maximume de jeunes » nous confirmait celui qui évolue aussi avec les « Papys » locaux en compagnie de Jean-Luc Selicki. Tout un programme !

Vendredi, le Power Tower recevait Welkenraedt pour un derby. Les deux équipes faisaient pratiquement jeu égal en première période, 25-28. De retour des vestiaires, les locaux dressaient les barbelés pour reprendre l’avantage à la demi-heure, 38-35 et profitaient de la dernière ligne droite pour assurer leur victoire, 57-46. Avec neuf succès en vingt-trois rencontres, les protégés de François Henin sont confortablement installés dans le ventre mou d’une P3A où seulement cinq équipes affichent un bilan positif.

Le coach de Saint-Vith s’est engagé avec le Dragon Fly de Malmédy pour terminer la saison avec la P4 et travailler sur du moyen et long terme avec cette équipe et les jeunes. « Trois ans à Saint-Vith, c’était bien. J’ai ouvert la porte aux U18 et U21 », nous explique-t-il. « Je laisse l’équipe entre de bonnes mains, mon successeur est un grand coach et un frère d’armes. »

Ferreira domine inside, Julien Mathy prend feu et Belleflamme remporte le derby

Dans le derby entre Belleflamme et LAAJ, ce sont les locaux d’un Julien Mathy « on fire » et d’un Trussardi Ferreira « unstopable » qui se sont imposés 72-81.

Pour ce derby capital pour le maintien, Haricots et Brasseurs affichaient une motivation au zénith alors que Trussardi Ferreira imposait d’emblée sa domination dans la raquette jupilloise. Le bondissant intérieur (24 points) scoraient les douze premiers points de Belleflamme mais c’était bien LAAJ qui virait en tête après dix minutes, 23-25. Dans le second quart, Ural (16 points), Hannotte (12 points) et les visiteurs craquaient quelque peu et laissaient Vandenbrabanden (11 points) et les locaux passer devant, 46-40 à la pause.

De retour des vestiaires, les Brasseurs laissaient le jeune Mathy (17 points) prendre feu derrière l’arc et voyaient les Haricots creuser l’écart ostensiblement. A la demi-heure, le marquoir affichait 69-51. Dans la dernière ligne droite, Lambot (6 points), Defraine (7 unités) et les Jupillois faisaient preuve d’un vrai sursaut d’orgueil pour grappiller leur retard et venir échouer à quelques points des locaux qui s’imposaient 81-72.

C’était Dieu déguisé en Jordan Maucourant !

Dans un derby complètement mémorable entre Liège et Pepinster, Jordan Maucourant a explosé tous les compteurs et planté 47 (!) points pour offrir la victoire aux Pepins après prolongation, 105-113.

Il y a bien des années, les derbies entre Liège et Pepinster avaient lieu en D1 et suscitaient les passions alors que ces deux clubs jouaient les premiers rôles. De l’eau a coulé sous les ponts depuis et c’est désormais en TDM2 qu’ont lieu ces duels fratricides. Cela n’empêchera pas celui de ce samedi 9 avril 2022 de rester dans les annales comme l’un des plus incroyables.

Pour l’un des derniers matchs de championnat entre ces deux équipes de fond de classement, tous les acteurs avaient revêtu leurs habits de gala. De retour d’une grave blessure et de longs mois d’indisponibilité, Thomas Nyssen (6 points) fêtait son grand retour sur les parquets. Liégeois et Pepins croisèrent le fer pendant cinquante minutes pour déterminer un vainqueur. Après un premier quart en faveur de Bruwier (25 points) et des locaux qui menaient 29-21, Pirson (20 unités) et ses coéquipiers inversaient la tendance pour rentrer aux vestiaires avec une courte avance, 47-49.

A la reprise, le scenario du début de rencontre se répétait et les Principautaires repassaient devant. A la demi-heure, c’était 76-67. Dans le dernier quart, Maréchal (17 points) et les visiteurs parvenaient à ratrapper leur retard et à arracher la prolongation, 91 partout. Dans l’overtime, l’exceptionnel Maucourant (47 points !) montrait la voie aux Pepins qui finissaient par s’imposer 105-113.

Cette rencontre incroyable fut marquée par la performance stratosphérique du « combo-guard » de Pepinster. Avec 47 points dont 7 triples, Jordan Maucourant a réussi une prestation qui restera dans l’histoire. Après dix minutes, l’intenable Pepin était déjà à 11 points et à 35 à l’issue du temps règlementaire. Comme tous les grands joueurs, l’ancien… Liégeois pris ses responsabilités durant les prolongations pour atteindre cet hallucinant total.

Un exploit qui en rappelle un autre lorsque le 20 avril 1986, dans la mythique salle de Boston et en Playoffs, Michael Jordan entra en fusion pour claquer 63 points au nez et à la barbe des Celtics. Après la rencontre, Larry Bird eut cette saillie : « Ce soir, je pense que c’était Dieu déguisé en Michael Jordan. » Pour paraphraser « Larry Legend », samedi, Dieu s’était déguisé en Jordan Maucourant.

Un premier quart catastrophique des Templiers

A Genappe, les Templiers ne furent jamais dans le coup et s’inclinèrent 100-65.

A l’extérieur, les Templiers ne parviennent pas à afficher la même intensité que dans leurs installations (provisoires) et cela se vérifiait à Genappe avec un premier quart-temps catastrophique qui plombait les espoirs de victoire d’Haneffe. Menés 31-11 après dix minutes, Ewbank (12 unités) et ses coéquipiers étaient à nouveau dominé dans le second quart, et à la pause, la messe était dite : 56-30. La seconde mi-temps était davantage équilibrée mais ne changeait rien à l’issue finale et les Templiers s’inclinaient 100-65.

« L’importante opération du coeur qui m’attend »

Pour son dernier match à domicile, Fred Carton a vu sa formation prendre le dessus les jeunes et talentueux Haricots. Les Verviétois iront dimanche défier la « Bien Belle Equipe » d’Alleur. Entretien.

Fred, comment s’est déroulé ce match contre Belleflamme ?

Ce ne fut pas un match facile, les qualités des jeunes joueurs talentueux de Belleflamme n’y sont pas étrangères. Nous avons assez souvent trouvé des solutions sur les différentes défenses proposées par les Haricots mais nous ne faisions pas les efforts nécessaires pour réaliser des stops défensifs et créer un écart. Même quand nous avons pris onze points d’avance, nous avons laissé revenir les visiteurs en perdant des ballons et en ratant des paniers faciles sous l’anneau.

Vous avez tout de même réussi à vous imposer 76-69 dans cette rencontre particulière pour toi.

C’était normalement mon dernier match à domicile – je coacherai peut-être le match retour à Belleflamme – à cause de l’importante opération du coeur qui m’attend le vingt avril. J’attends de mes joueurs d’encore davantage sécuriser notre deuxième place en espérant un test match contre les deuxièmes de l’autre série et pouvoir être sur pieds pour être aux côtés de mes joueurs.

Crédit photo : GR Production

McKinnie : refusé à Dudelange, star en NBA

Les Carnets du basketteur, saison 5 !

Chose promise, chose due : je reviens ce week-end sur les tribulations d’Alfonso McKinnie (29 a, 2,03 m) chez nos voisins grand-ducaux. Pour faire court, après son passage au sein d’une plus modeste ligue continentale, il allait défendre les intérêts de Raptors, des Cavaliers, des Warriors, des Lakers et des Bulls.

Christophe Ney, son coach de l’époque à Berbourg, cerne les raisons de son arrivée sur les bords de la Moselle : « Il avait brillé en NCAA, mais avait été aussi victime d’une blessure au ménisque entraînant deux opérations dont il avait du mal à se remettre. Bref, personne ne voulait de lui en Europe. Il se fait qu’avec les East Pirates, nous venions de monter en D2 et un agent nous l’a proposé. Presque en désespoir de cause. Nous avons néanmoins pris le risque de le recruter et nous n’avons pas eu à le regretter. Loin de là, d’ailleurs. Surtout au vu des conditions dans lesquelles, il évoluait chez nous… »

Et de s’en expliciter : « Afin de réaliser un maximum d’économies, il logeait dans un petit appartement en Allemagne où le prix de loyers sont nettement plus avantageux qu’ici. Bref, il doit être l’unique basketteur pro transfrontalier de l’histoire… Pour l’occuper, nous avions trouvé un accord avec les « Gladiators » de Trêves (D1 allemande) pour qu’il puisse s’y entraîner en matinée. Il eut plusieurs « panne d’oreiller » et les Allemands préférèrent stopper la collaboration. Pour qu’il puisse se déplacer, nous lui avions cédé une vielle Audi d’occasion avec laquelle, il dut s’habituer à la conduite manuelle. » Ce qui n’alla pas, semble-t-il, sans problème d’adaptation…

Sur le plan sportif, ce n’était guère plus glorieux : « Il gagnait une misère, évoluait devant une vingtaine de spectateurs en moyenne et nous accumulions revers sur défaites. Et ce, malgré toute sa bonne volonté. Il en aurait eu marre et aurait regagné les States, vite fait, bien fait, je l’aurais parfaitement compris. Mais, il a tenu à remplir son contrat jusqu’au bout. » Pourtant, il n’était au bout de ses (mauvaises) surprises : « Lorsqu’il a compris que nous allions redescendre au plus bas niveau luxembourgeois, il alla proposer ses services à Dudelange, champion national à de multiples reprises. Lui qui s’apprêtait à briller en NBA fut cependant obligé d’y passer un test de plus d’une heure au terme duquel, le coach du T71 ne le jugea pas assez fort pour le Luxembourg estimant principalement ses tirs à trois points par trop irréguliers. » Cet inestimable expert en la matière ( ?) est l’Allemand, Phil Dejworek, actuellement en poste à l’Avanti Mondorf (D2). Quant à McKinnie, il s’est fait viré par les Bulls en février dernier et est toujours sans club. M’étonnerait quand même fort qu’il revienne jouer au Grand-Duché…

Michel Christiane

Crédit photo : East Pirates Berburg