« Un agenda chargé qui nous réjouit plus qu’autre chose »

Dans des conditions loin d’être idéales, les Précieuses de Julien Schreiber ont pris un top départ à Libramont pour remporter une dixième victoire, 50-66. Entretien.

Julien, les conditions n’étaient pas idéales pour vous rendre à Libramont.

En effet, nous nous déplaçions à huit avec deux blessées longue durée et deux absentes à cause des examens. Et, dans mon groupe, je comptais des filles qui n’avaient plus touché un ballon depuis le dernier entrainement du premier tour le quinze décembre et d’autres qui n’avaient qu’un amical et un entrainement dans les jambes.

Cela ne vous a pas empêché de démarrer à fond les ballons avec un zéro à seize !

Oui, ce qui est toujours à double tranchant, une petite décompression pouvant survenir. Après avoir compté vingt points d’avance à 28-8 et au fil des rotations, nous nous sommes déconcentrés et avons laissé revenir Libramont à deux petites unités. Nous avons recommencé en serrant la vis et avons alors repris directement dix points d’avance.

Une dizième victoire onze matchs pour un bilan royal.

Nous sommes impatients de retrouver du rythme, de la compétition et du public. Nous recasons petit à petit tous nos matchs remis – trois du premier tour et un du deuxième – et cela promet un agenda chargé. Mais cela nous réjouit plus qu’autre chose. Je suis en tout cas très heureux de retrouver mon équipe sur le terrain. Elle manque de rythme et de précision mais, pour le reste, elle n’a pas changé.

« Nous savions que le troisième quart allait être plus que décisif »

Avec une prestation sérieuse et enthousiasmante, les Calidifontains ont remporté le derby à Haneffe, 77-93. Reportage.

A Haneffe, les Ninanais rentraient idéalement dans la partie. Le premier quart était disputé mais les visiteurs parvenaient à prendre une légère avance pour mener de neuf unités à la pause. « Nous savions que le troisième quart allait être plus que décisif et nous ne voulions surtout pas perdre notre avantage » souligne Cyril Van Michel. Joignant le geste à la parole, les Calidifontains augmentaient encore un peu leur viatique pour mener de douze longueurs avant d’aborder la dernière ligne. Un dernier quart parfaitement maitrisé pour une victoire 77-93 qui ne souffre aucune contestation.

« Nous avons eu une attitude positive du début à la fin » félicite le jeune sniper. « Nous avons joué collectivement en attaque en parvenant à scorer aussi bien sur contre-attaque que sur jeu placé. Mais le plus important, ce fut notre défense avec seulement 52 points concédés lors des trente dernière minutes. » Et de conclure: « Cette victoire fait vraiment du bien et amène beaucoup de positif dans le groupe. »

Crédit photo: Mylène Greco

L’Euroleague, l’autre passion des basketteurs liégeois

Nombreux sont les basketteurs liégeois à préférer l’Euroleague à la NBA.

La saison passée, Ludo Humblet – à qui nous souhaitons un prompt rétablissement – nous confiait consommer davantage de basket en ligne depuis le confinement. « Comme tous les passionnés, je suis un fan de l’Euroleague » nous assurait-il. La principale compétition européenne compte de nombreux adeptes dans nos contrées même si la probabilité d’y voir un jour une équipe belge semble (presque) définitivement enterrée. « C’est le vrai basket » soulignait Arnaud Pinte« Je ne regarde pas la NBA mais beaucoup l’Euroleague » nous confiait Zlatan Hadzismajlovic« J’aime beaucoup regarder les compétitions européennes, que cela soit l’Euroleague ou la FIBA Champions League. Il  y a toujours quelque chose à retirer de ces matchs: le placement, le management et tant d’autres choses » nous expliquait Adin Gojak« J’aime regarder l’Euroleague » reconnaissait Ioan Iarochevitch.

Une compétition adorée par le légendaire coach américain Rick Pitino. « Le style de jeu en Euroleague est ce qui se rapproche le plus de ce que l’on appelle le ‘basketball’ » avançait le mythique entraineur de Louisville. Il est rejoint par Dino Radja, légende croate ayant disputé plus de 200 matchs avec les Celtics – où Pitino a aussi coaché – et qui a remporté deux fois l’Euroleague avec Split, qui avoue préféré la compétition reine européenne à la NBA. « Le monde a changé. Je pense que la NBA est devenue un All Star Game, où il n’y a pas de défense. Les chiffres ont décollé. Les gens paient pour cela et ils aiment ça. Mais ça ne m’intéresse pas. C’est une époque différente et il faut s’adapter. Certaines choses sont meilleures, d’autres non. Je préfère regarder un match d’Euroleague que la NBA. Je ne me souviens pas de la dernière fois quand j’ai regardé un match de NBA. (James) Harden peut prendre 50 tirs à trois-points dans un match. Je n’aime pas » a confié le pivot à Basket Europe.

« Perdre Remy Beaujean pour la fin de saison serait une vraie tuile »

Stéphane Mossay et Ans ont remporté un derby à Saint-Louis marqué par deux blessures. Interview.

Steph, comment avez-vous construit votre victoire à Saint-Louis ?

Ce derby a été parmesé de hauts et de bas. Nous avons mené de quinze unités dans le deuxième quart-temps mais les Collégiens sont revenus à quelques points juste avant la mi-temps. En seconde période, le scénario s’est répété mais nous avons su rester calmes pour aller chercher la victoire !

Qu’est-ce qui vous a permis de vous imposer 85-92 dans la réputée difficile salle du Collège Saint-Louis ?

Ce qui a fait la différence, je crois, ce sont nos coups de chaud, notre défense par moments et d’être parvenus à rester calmes dans les périodes plus compliquées. La victoire fut au bout mais, malheureusement, il y a eu deux blessés dans cette rencontre: Ventat chez les locaux et Remy Beaujean chez nous. Nous croisons les doigts pour ne pas perdre Remy pour la fin de saison, ce serait une vraie tuile.

« Clarifier les rôles »

En basket, la clé du succès réside bien souvent dans une hiérarchie claire au sein du groupe et sur une défense aussi stable qu’efficace.

C’est en substance ce qu’explique Sasa Obradovic, l’entraineur de la « Rocca Team ». « Il a fallu clarifier les rôles, désigner les leaders qui doivent aider les autres dans tel ou tel secteur. Le collectif était touché, et je me devais de trouver un moyen de communiquer pour permettre à tout le monde de retrouver une certaine confiance. On a quand même fait de bons progrès, notamment en défense, où il y avait de nombreux problèmes. Il était crucial de faire comprendre l’importance de la défense aux gars. Nos deux dernières sorties montrent qu’on est sur la bonne voie. C’est tout de même trop peu, il faut encore plusieurs prestations de cet acabit. Mais j’ai vraiment apprécié l’envie et la détermination dont ont fait preuve les joueurs, en donnant cette image de groupe soudé » confie-t-il à Basket Europe.

« Aller chercher cette troisième place »

A Sainte Walburge, les frères Hertay et Tongres ont mené de bout en bout pour s’imposer 61-79 et confirmer qu’il faudra compter sur eux pour le podium de la TDM2B.

Court déplacement pour les Liégeois de Tongres qui avaient rendez-vous à Sainte Walburge ce samedi soir. Les Limbourgeois, concentrés, rentraient parfaitement dans une partie dont ils allaient prendre rapidement les commandes et en maitriser le déroulement pendant quarante minutes. A l’issue du premier quart, les frères Hertay et leurs partenaires avaient déjà forgé un premier écart: 12-22. A la pause, celui-ci n’avait guère évolué: 33-24. De retour des vestiaires, Julien Walravens et ses coéquipiers voyaient les Sang et Marine se battre comme de beaux diables et revenir à 48-55 à la demi-heure. Les protégés d’Olivier Macfly profitaient alors de la dernière ligne droite pour alourdir le score et s’imposer 61-79.

« C’est une belle victoire » souligne Gaëtan Hertay. « Nous sommes restés concentrés tout le match pour mener du début à la fin. Nous avons livré une prestation sérieuse et tout le monde n’ira pas gagner là-bas. Vivement la semaine prochaine pour retrouver des supporters ! »

Cette victoire confirme la montée en puissance des Limbourgeois sur qui il faudra compter pour le podium de TDM2B. « Notre objectif est d’aller chercher cette troisième place » nous confirme Gaëtan. « Les deux premières me semblent maintenant inaccessibles, sauf gros dérapage de Comblain ou Neufchâteau. »

« Remettre les systèmes dans le cerveau »

Malgré des hauts et des bas, les jeunes Haricots sont installés dans le ventre mou de la P2A mais se méfiaient considérablement des Carriers qui ne comptaient pas venir la fleur au fusil dimanche dernier à l’ABC Arena.

« Nous avions laissé une semaine de congé après notre victoire contre Saint-Louis et cela fait désormais deux semaines que nous nous retrouvons à cinq ou six aux entrainements pour des absences plus ou moins bonnes » nous expliquait Maxime Clavier il y a dix jours. « Nous avons eu un petit match de préparation entre les fêtes pour remettre les systèmes dans le cerveau. Mais la reprise est catastrophique. »

Un constat qui trouve son explication dans la composition du noyau des Haricots mais aussi dans la période complexe que vit le sport amateur. « Seize ans, c’est jeune et il y a beaucoup de hauts et de bas dans l’attitude et la mentalité » constatait le jeune coach local. « C’est une période très compliquée mais j’essaie de regarder le positif car il y en a beaucoup. Cependant, nous sommes beaucoup trop inconstants sur un match dans notre application des principes offensifs et défensifs. Et cela par manque de mentalité… »

Dimanche dernier, Belleflamme devait recevoir la lanterne rouge sprimontoise. « Nous sortons de trois ou quatre semaines moins bonnes dans la qualité du jeu proposé. C’est pourquoi nous aurions dû prendre prendre ce match hyper au sérieux car ce sera un match à six points » prévenait Max. « Nous savions déjà que nous n’aurions pas été pas au complet et que nous aurions dû afficher une mentalité irréprochable pour nous imposer. Cette mentalité qui nous manque tant par rapport à il y a deux ans, avant cette pandémie. »

Coco, de Nivelles au staff des USA

Les Carnets du basketteur, saison 5 !

Jeudi, la très officielle fédération américaine a annoncé l’engagement de quatre nouveaux techniciens (photo) qui complèteront le staff ayant en charge la sélection féminine des USA en vue du tournoi qualificatif au prochain Mondial.

Parmi ces « heureux élus », on recense un certain James Wade (46 ans). Ce nom ne vous dit sans doute pas grand-chose. Et pourtant… On l’oublie tout aussi aisément, mais le Royal Nivelles Basket a fait partie de l’antichambre de notre élite au cours de la saison 2007/2008. A l’entame du second tour, les dirigeants du cru prennent conscience que le maintien ne tient plus qu’à un fil. Ils décident alors d’effectuer un effort financier significatif, via l’enrôlement d’un second renfort étranger. Ils ont surtout besoin d’un patron sur le terrain. Et c’est ainsi que… James Wade débarque au parc de la Dodaine. Il partageait son temps de jeu, entre autres, avec Fabien Muylaert (6 ans en D1), Jean Colinet (T2 à Alost et Mons), ou encore, Sean O’Connor (ex-Avernas/Hannut) alors que Daniel Parenté avait succédé à Joël Froment au coaching. A noter que Ninane faisait partie de la série.

Le témoignage chaleureux de l’ancien président des « Aclots » situe à merveille le personnage : « C’était pas une vedette et il en était conscient. Bref, il ne se la pétait pas. Il passait la plupart de son temps dans la salle. Sans oublier qu’il était fort sympathique et très disponible. C’est simple : ici, tout le monde le surnommait Coco. » Coco qui prenait ensuite la direction de Carquefour, près de Nantes, en Nationale 2. L’équivalent d’une modeste D4 chez nous. C’est toujours en France qu’il faisait connaissance puis mariait Edwige Lawson. Celle-là même qui devint la directrice sportive de Lattes/Montpellier pendant le séjour de « nosse » Thibaut Petit.

Quand on vous disait que le basket est une grande famille. Avec ses joies et ses tiraillements…

Autrement dit, nos Belgian Cats retrouveront, dès le 12 février, sur le parquet de Washington… « Coco-le-Nivellois ».

Miche Christiane

Crédit photo : USA Basketball

« Cela commence à bien faire »

Comme Sprimont, les Dragons d’Esneux ont vu leur match du week-end être remis. Par contre, le dernier Codeco a acté le retour du public dans les salles de basket.

Ce vendredi, les Esneutois devaient se rendre à Hasselt. Un déplacement finalement annulé. « Il y avait trois cas dans l’équipe limbourgeoise, le match a été reporté à une date ultérieure » nous informe Martin Gillotay qui commence à être excédé. « La situation commence à bien faire. Nous ne savons plus trop quoi penser. Chaque week-end, nous nous demandons si nous allons jouer ou non. »

Les Sprimontois sont eux aussi restés sur la touche, la réception d’Aarschot étant déplacée au vingt mars tandis que le derby entre Spa et Ninane est également passé à la trappe. Par contre, bonne nouvelle, le public va pouvoir revenir dans les salles. « C’est une super nouvelle » termine Martin.

« Il ne faudrait pas qu’il y ait trop de dérives »

Au repos forcé depuis le cinq décembre, Simon Doneux et les Grenouilles entament ce dimanche à Andenne leur « triptyque NBA » qui les verra disputer trois matchs en cinq jours. Entretien.

Simon, comment juges-tu cette première partie de saison pour le moins particulière ?

Au niveau des résultats, le bilan actuel de notre saison n’est pas spécialement celui que nous espérions. Sans vouloir nous trouver des excuses, il faut tout de même reconnaître que les circonstances n’ont malheureusement pas toujours joué en notre faveur: blessures, arrêts, reports… Nous avons néanmoins retrouvé une bonne dynamique dernièrement aux entrainements et nous sommes impatients de reprendre la compétition.

Cela devrait être ce dimanche à Andenne mais malheureusement encore sans public.

Jouer dans une salle vide est particulier même si nous devrions déjà être heureux de pouvoir jouer dans le contexte actuel.

C’est vrai, vous étiez au repos ces dernières semaines. Les reports incessants doivent être perturbants?

Les différents reports deviennent malheureusement problématiques et soulèvent pas mal de questions. En effet, nous n’avons plus joué depuis le cinq décembre et même si nous avons disputé plus scrimmages depuis, il va falloir retrouver un rythme, d’autant plus que nous allons devoir disputer trois matchs en cinq jours. Forcément, nous ferons tout pour être concentrés et aller chercher un maximum de victoires mais ce sera compliqué mentalement ainsi que pour les organismes. Je comprends le « règlement Covid » qui demande d’annuler un match si X cas sont diagnostiqués dans l’équipe mais il ne faudrait pas qu’il y ait trop de dérives sur le sujet et que des équipes en profitent pour postposer des matchs dans le but, par exemple, de récupérer des joueurs. Car, à ce rythme-là, nous aurons quatre matchs par semaines ou des rencontres jusqu’au mois de juin.

Avant de recevoir Ciney mardi et puis Verviers jeudi, vous irez à Andenne ce dimanche. Comment allez-vous aborder ce déplacement et que devrez-vous faire pour ramener les trois points à Cointe ?

Nous devrons aborder ce match avec la rage de vaincre et être prêts pour le combat. Nous jouerons une bonne équipe d’Andenne, chez elle, et et qui voudra elle aussi remporter sa cinquième victoire de la saison. Pour gagner, nous devrons respecter le plan de match du coach, afficher une mentalité exemplaire et nous battre sur tout. Nous devrons aussi avoir la motivation de ne pas revenir bredouilles d’un match organisé un dimanche à dix-sept heures.