« Nous sommes la bête à abattre et nous en avons conscience »

Avec un groupe qui arrive à maturité, les Blue Rabbits ont bouclé le premier tour invaincus et sont en pôle position pour rafler le titre en P3A. Analyse.

« Notre solidarité et notre cohésion sur le terrain et en dehors font la différence. Nous ne jouons pas que pour nous-mêmes, nous jouons pour les autres, pour notre club et tout le staff à qui nous voudrions ramener un titre » affirme Loïc Pirson après le premier tour exceptionnel réalisé par les Blue Rabbits en P3A. « Honnêtement, en voyant notre série et notre début de championnat un peu mitigé même si les victoires étaient là, je ne pensais pas que nous allions si bien nous en sortir. Mais je ne vais pas me plaindre (rires). »

De l’avis de nombreux observateurs, le groupe de Bellaire arrive à maturité. « Contrairement aux années précédents, nous ne nous énervons plus les uns sur les autres quand nous commençons à perdre le fil du match. Tout le monde s’encourage et cela nous permet de revenir grâce à cette mentalité d’équipe, de groupe » sourit le shooteur local. « Nous sentons que tout le monde s’entraide dans les bons comme dans les moins bons moments. Nous avons aussi beaucoup grandi dans la gestion du match, là où cela nous posait quelques soucis auparavant. »

De quoi boucler le premier tour avec un bilan immaculé pour être en position idéale pour remporter le titre en P3A. « Bien sûr qu’avec notre bilan actuel, nous pensons au titre. Mais nous savons aussi que nous ne sommes même pas encore à la moitié de ce championnat » nuance Loïc. « Nous sommes drillés pour être fair-play et concentrés sur tous nos matchs. Pour ramener ce titre à Bellaire, il va encore falloir augmenter les efforts durant la deuxième partie de saison. Nous devrons faire attention à réussir une bonne reprise car nous sommes désormais attendus partout. Nous sommes la bête à abattre et nous en avons conscience. A nous de conserver notre concentration. »

« J’encaisse les critiques tout le temps, tous les jours »

Malgré les critiques qu’il a le sentiment d’encaisser depuis toujours, Rudy Gobert trace sa route en NBA, concentré sur son objectif de titre.

« J’encaisse les critiques tout le temps, tous les jours » a déclare Rudy Gobert à The Athletic. « C’est comme ça depuis le début de ma carrière, les gens célèbrent mes échecs et sont très silencieux quand de bonnes choses se produisent. Donc j’essaye de me concentrer sur le plaisir de jouer et ma progression. Et j’espère que nous gagnerons bientôt un titre. Pour moi, il s’agit de s’améliorer, d’en profiter et d’apprécier le processus, que vous gagniez ou perdiez. Vous essayez d’en tirer des leçons et d’y trouver de la joie. J’avais l’habitude de me comparer aux autres. Maintenant, je ne me compare plus à personne. J’essaie juste d’être le meilleur Rudy Gobert que je puisse être »

Le pivot français regrette tout de même les nombreuses critiques dont il estime faire l’objet ainsi que le manque d’objectivité des observateurs concernant son jeu qu’il assure avoir fait considérablement évoluer depuis son arrivée dans la ligue. « J’espère simplement que les gens se rendent compte que je ne suis pas le joueur que j’étais lors de mon année rookie. Je veux continuer à évoluer, à m’améliorer. Je veux gagner. Je me fiche de savoir qui met des tirs, tant que nous jouons de la bonne manière. » assure Rudy Gobert. « J’ai beaucoup travaillé pendant l’été. Je voulais juste continuer à m’améliorer, et à l’heure actuelle, je sens toujours que je peux jouer beaucoup mieux. J’essaie de jouer aussi dur que possible pour mon entraîneur et mes coéquipiers. J’ai l’impression que ce pour quoi j’essaie de jouer en ce moment, ce n’est pas l’argent. Il s’agit d’essayer d’accomplir quelque chose que nous voulons depuis toujours. En tant qu’équipe, nous voulons accomplir des choses dont les gens se souviendront dans 20, 30 ou 100 ans. »

Crédit photo: Rudy Gobert

« Le triple raté d’Alexandre Germay en contre-attaque »

Avec une deuxième place derrière Alleur, le premier tour de Denis Lambion et des Wawas est réussi. Interview.

Denis, vous avez réussi votre premier tour en P1.

Oui, le bilan est positif puisque nous en sommes à huit victoires et trois défaites, toutes de moins de dix points. Le niveau de jeu n’a pas toujours été au top mais nous aurions clairement signé à deux mains en début de saison pour être deuxièmes à mi-parcours.

Quel fut le meilleur moment de cette première moitié de saison ?

Sans contestation, le triplé raté mémorable d’Alexandre Germay en contre-attaque. Cela nous a occasionné un beau fou rire mais lui a surtout coûté le plus beau canard du match de la saison (rires).

Et le pire ?

Il n’y en a pas vraiment si ce n’est peut-être notre élimination de la Coupe dès les huitièmes de finale. Dommage que nous n’étions pas au complet car nous aurions pu aller loin si cela avait été le cas.

Quel fut le fait marquant de ce premier tour ?

Peut-être la défaite d’Alleur contre Saint-Louis. Nous allions à Alleur deux semaines après et aurions simplement pu prendre la première place si nous avions gagné ce match. Mais avec des « si »…

Et votre MVP ?

Ceux qui me connaissent savent que je n’aime pas pointer du doigt – en bien ou en mal – les individualités dans un sport collectif comme le basket. Mais Martin Ceulers a vraiment pris une autre dimension cette année et nous amène beaucoup en P1. La preuve de son ascension est qu’il a aussi réalisé du bon boulot en R1.

Quels voeux formules-tu pour l’année nouvelle ?

Que la saison arrive à son terme et que notre deuxième tour soit aussi bon que le premier au niveau des résultats mais avec parfois un niveau de jeu supérieur à celui que nous avons produit ces derniers mois.

Quels sont vos objectifs pour la seconde partie de saison ?

De conserver la bonne ambiance qui nous caractérise tout en continuant d’obtenir de bons résultats et d’amener les jeunes à prendre de l’expérience en P1 car l’équipe vieillit et, un jour, ça sera à leur tour de prendre les rênes.

« Besoin d’un électrochoc pour réagir »

Année noire pour Gauthier Liégeois, absent des terrains comme joueur pour une vilaine blessure et démis de ses fonctions à la tête de la P2 de Stavelot.

C’est une année noire sur le plan basket qu’a vécu Gauthier Liégeois, lourdement blessé en préparation et récemment démis de ses fonctions à la tête de la P2 de Stavelot. « Le comité m’a confié que le groupe avait besoin d’un électrochoc pour réagir » nous explique l’ancien Dragon d’Esneux. Et dans ces cas-là, c’est souvent et malheureusement le coach qui est le premier fusible à sauter. « Bien évidemment, je suis déçu. Je n’ai pas eu l’occasion de m’exprimer cette année. Une année à oublier. »

« Avec le comité et la plupart des joueurs, nous étions d’accord qu’il fallait changer quelque chose car nous étions dans une spirale négative, tant au niveau de l’envie que de la présence aux entrainements » nous précise Quentin Bonaventure. « Bien que nous nous entendons tous bien avec Gauthier et que c’est quelqu’un qui connait bien le basket, nous avons décidé de nous séparer de lui. Nous lui souhaitons d’ailleurs tous bon vent dans ses nouvelles aventures. »

Nul doute que Gauthier ne devrait pas manquer de propositions pour retrouver un défi attractif. Quant aux Blancs-Moussis, il va leur falloir mettre les bouchées doubles dans ce second tour pour s’éloigner de la zone rouge. Dès ce dimanche matin, les Stavelotains devront déjà négocier un périlleux déplacement à Saint-Louis/Esneux. « C’est Quentin Desert qui assurera l’interim durant sa conveslecence, jusque début mars. Pour la suite, nous verrons » ajoute le shooteur de Stavelot. « A nous les joueurs de désormais relever la tête et de montrer un peu d’orgueil. »

Une « Oranje » à… Pepin

L’internationale hollandaise, Jill Bettonvil, décide de relancer sa carrière en « 5×5 » sur les hauteurs du Paire. Sûr que Chloé Bully viendra lui dire un petit bonjour… Découvrez également l’éreintant contre-la-montre imposé à l’Ostendais Booth afin de rallier la Bosnie à temps. Ce sont les infos d’EMCE.

Bettonvil au Paire, Mestdagh en Allemagne et Schwarz prolonge

« Il est possible que je revienne au basket 5×5 cette saison. » Tels étaient les propos de Jill Bettonvil (29 a, 1,87 m) cet été. Il faut savoir qu’en compagnie de sa jeune sœur, elle avait consacré deux années afin d’être présente au JO de Tokyo en 3×3. Mais, était éliminée dès les qualifications européennes. Auparavant, le nouveau renfort pepin avait été notamment champion des Pays-Bas avec Lekdetec puis prenait la direction de Herner (Allemagne) où elle était l’équipière de Bully en 18/19 (photo, Chloé n°16, Bettonvil n°11). Pendant ce temps, Liège Panthers aurait prolongé de deux exercices supplémentaires la Suissesse, Lin Schwarz. Hanne Mesdaght, enfin, finira l’actuelle campagne avec Sarrelouis (7e en 1.Bundeliga). Une formation alignant 3 US, 1 Polonaise, 1 Française, 1 Suédoise, 1 Serbe, 1 Tchèque et, donc, 1 Belge. Sans oublier que la coach est… Espagnole. Sarrelouis n’est jamais qu’à 40 bornes du Luxembourg.

Ligue des Champions : quel Ostende, ce soir, en Bosnie-Herzégovine ?

On vous avait dit que le déplacement des Côtiers en Bosnie prendrait des allures d’expédition. C’est pire que ça ! Jugez plutôt : pas d’Amida Brimah au départ du car. Retourné au Ghana, il est rentré « positif ». A peine posé à Zagreb, Phil Booth constatait la perte de son passeport international. Il n’avait d’autre choix que de repartir à Zaventem, de passer la nuit à Bruxelles, de se rendre encore aujourd’hui au petit matin à l’ambassade des Etats-Unis et d’espérer pouvoir rejoindre ses équipiers in extremis. Quoi qu’il arrive, ceux-ci affronteront (18 h 30) une phalange d’Igokea souvent transcendée dans ses installations de Laktasi et s’appuyant sur une triplette US particulièrement expérimentée. A noter que les Bosniens ont encore joué (et gagné 61-88) dimanche à Cacàk. Le duel de ce soir sera dirigé par un trio italo-turco-letton.

Pépite (de Nouvel An) du mardi

Nous sommes un 1er janvier vers 8 heures du matin. Je suis toujours au lit après un réveillon bien arrosé. En pleine forme, lui, mon téléphone retentit. Au bout du fil, David Lehaire, le responsable basket à la DH, qui me sonne assez paniqué de l’aéroport de Madrid. Il est sans PC et a raté l’avion pour Bruxelles. Il m’indique alors qu’il ne pourra s’envoler qu’en fin d’après-midi, mais qu’une page « basket » est prévue dans le journal du lendemain. Vous avez de suite compris à quoi j’ai passé ce Jour de l’An-là…

La télé crève l’écran

Comme souvent lors de la nuit de mardi à mercredi, Eleven Sports 2 vous offrira un rendez-vous avec la NBA. Pour l’occasion, New Orleans – Phoenix (2 h).

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Herner TC

« Dans la conversation pour le MVP »

Draymond Green dans la course au MVP ?

C’est en tout cas ce que semble penser le coach du Jazz. « Draymond Green est unique et il réalise une magnifique saison. Pour moi, c’est quelqu’un que l’on peut mettre dans la conversation pour le MVP. Peut-être que ses statistiques ne sont pas les mêmes que celles des autres gars que l’on met en avant, mais il a un tel impact sur le jeu, que ce soit grâce à ses passes ou à sa défense. Draymond est polyvalent et il fait les choses à sa manière. Ajoutez à cela le leadership dont il fait preuve et sa manière de communiquer… Je trouve que c’est un joueur incroyable. Il l’a déjà montré par le passé, mais cette année c’est encore plus visible » a déclaré Snyder.

Le power forward des Warriors tourne cette saison à 8.4 points, 7.9 rebonds et 7.5 passes de moyenne, au sein de l’équipe avec le meilleur bilan de la ligue.

« Les « Ultras Dragons » nous donnent un boost énorme à chaque match »

Pour Quentin Vanoost, le collectif est l’atout premier des Dragons.

A la trêve mais avec seulement huit match disputés, les Dragons comptent trois victoires. « Pas assez mais nous avons aussi connu des défaites de très peu » nuance Quentin Vanoost. « Notre collectif commence à s’écouter et j’espère vivre un meilleur deuxième tour où, justement, la pièce tombera davantage de notre côté. Car, ces petites défaites, dans une série où, hormis Comblain qui est au-dessus du lot, tout le monde peut battre tout le monde, sont les plus frustrantes. »

A Esneux, le collectif est au centre des préoccupations. « Dans notre équipe, il n’y a pas un top scoreur ou un leader offensif. Un week-end, c’est Martin Gillotay qui cartonne, un autre c’est Robin Lhoest et toujours d’autres joueurs apportent leur écot. C’est ce que je préfère dans notre groupe avec l’arrivée, au premier match, des « Ultras Dragons ». C’était amusant et ils nous donnent un boost énorme à chaque match, que nous gagnions ou perdions » ajoute l’ainé de la fratrie qui sera encore très précieux pour les Esneutois dès l’entame du second tour. « Si on recommence » conclut Quentin, hésitant.

« Clément De Liamchine est monstrueux »

Pour Liège & Basketball, Jérôme Niedziolka fait le bilan du premier tour de l’Etoile Jupille au sein de l’élite provinciale.

« Je trouve notre bilan mitigé. Nous pouvons mieux mais ce n’est pas facile de revendiquer plus en ne s’entrainant qu’à moitié » constate Jérôme Niedziolka qui, malgré les six revers en onze matchs de l’Etoile Jupille, a savouré la reprise du basket après un an sans jouer. « C’était quelque chose. Par contre, évoluer sans public, cela a mis un coup à tout le monde. Et il faut le dire, ce n’est pas pareil avec personne autour du terrain. »

Leur plus gros faux-pas, les Etoilés l’ont commis contre Union Liège. « Nous menions de six points à deux minutes du terme. Cette défaite a laissé des traces » concède « Polska » avant d’évoquer son coéquipier Clément De Liamchine. « Je ne peux pas parler de révélation le concernant mais il est vraiment monstrueux. Si, en plus, il se met à jouer défense de temps en temps, il peut faire des dégâts. »

Comme beaucoup d’autres basketteurs, Jérôme espère voir le ciel s’éclaircir pour le sport amateur. « Rejouer avec du public, faire des fêtes après les matchs et mettre le Covid derrière nous: ça, ce serait top ! Quant à nos objectifs, faire mieux que le premier tour ne me semble pas insurmontable. J’espère que cela se réalisera » conclut avec optimisme ce féroce rebondeur.

« Cela aurait été difficile de mettre plus de vingt personnes dans mon salon »

L’aventure « The Voice Belgique » continue pour Marvin Albert. Entretien.

Marvin, tu dois être sacrément content d’avoir été séléctionné pour poursuivre l’aventure à The Voice Belgique !

Oui, je suis super content, bien sûr. Comment ne pas l’être quand la musique est une aussi grande passion pour moi ?

Qu’est-ce que Christophe Willem – le coach qui t’a choisi – peut spécifiquement t’apprendre ?

Vocalement parlant, je pense vraiment que c’est lui qui a le plus à m’apprendre par rapport à tous les autres coachs qui ont leurs qualités mais qui s’écartent davantage de mon univers musical.

Ton ami et partenaire – Marvin et lui évoluent habituellement en duo – poursuit lui aussi son chemin dans l’équipe de Typh Barrow.

Je suis super content pour Adri. Pouvoir faire un bon de chemin ensemble, c’est juste « ouf » ! Et puis, bien évidemment, le public pourra nous découvrir séparement mais il pourra aussi découvrir notre duo.

Le club de Sprimont dans lequel tu joues au basket avait ouvert sa buvette mardi pour permettre à tous tes « supporters » de suivre ta prestation. Un geste qui t’a touché ?

Oui, et je remercie vraiment Laurent Beck qui n’arrête pas de me suivre quotidiennement dans cette passion. Avoir organisé cela, ça me touche encore plus. D’autant plus que cela aurait été difficile de mettre plus de vingt personnes dans mon salon (rires).

« Un athlète talentueux qui n’a pas arrêté de progresser au fil des années »

Ancien coéquipier de Romain Boxus à Antibes, Killian Tillie brille avec les Grizzlies.

A Antibes, Romain Boxus partageait l’affiche avec de sacrés gaillards dont certains brillent en NBA et au plus haut niveau européen. « Nous imaginions que certains joueurs avaient un énorme potentiel mais nous n’avions aucune certitude quant au niveau qu’ils atteindraient. Mais pour moi, ce qui est certain, c’est que chacun a continué de suivre ses rêves et s’est donné les moyens d’y accéder. Après, c’est juste merveilleux que Tim et Isaïa se soient chacun faits drafter en NBA. Quand je repense à toutes les fois où nous analysions et débattons sur les matchs qui s’étaient tenus durant la nuit précédente. Ils avaient dès lors l’occasion de faire partie de cela » nous avait confié l’ancien Sang et Marine.

Si Killian Tillie n’a pas été drafté, il est désormais détenteur d’un « two-way contract » avec les Grizzlies et vient même de signer un contrat de plusieurs millions de dollars sur deux ans ! « C’est super pour lui car il est un athlète talentueux qui n’a pas arrêté de progresser au fil des années. Mais tous les autres joueurs de l’équipe ont aussi continué et rivalisé en France ou ailleurs. Cela prouve quand même que nous avions un groupe composé de compétiteurs » nous avait encore expliqué Romain.

L’intérieur tricolore brille actuellement avec Memphis. « J’y ai cru en permanence. Je n’ai pas pensé que les blessures pourraient me stopper » déclare-t-il aux médias US. « Je ne me sens pas vraiment comme un two-way. J’ai l’impression de vraiment faire partie de l’équipe, surtout ici. Le coach ne porte pas d’intérêt à cela. Il a confiance en moi, il aime mon jeu et il a me fait confiance en me faisant entrer en jeu. Donc j’essaie d’être sérieux et je fais en sorte d’être bon. »