« Un club familial et bien structuré qui voudrait se stabiliser en régionale »

La saison prochaine, Julien Moray succèdera à Damien Deblond à la tête des All Blacks.

Evitons les trop sensationnalistes « coup de tonnerre » et autre « surprise de taille à Alleur » pour simplement informer que Damien Deblond ne sera plus le coach des All Blacks, actuels leaders de P1, la saison prochaine. « Tout s’est bien passé avec Damien mais nous sommes arrivés à la fin d’un cycle de trois ans et nous ne voulions pas faire l’année de trop » nous résume André Trinon qui, avec son comité, a jeté son dévolu sur Julien Moray pour succéder à l’ancien shooteur vedette de Saint-Michel.

« J’ai été surpris car je pensais que Damien Deblond allait continuer. Mais pas surpris d’être ensuite contacté car je connais très bien ce club et ce club me connait » nous précise le futur entraineur d’Alleur qui avait démissionné de Cointe il y a deux mois par lassitude. « J’étais en effet lassé par le coaching et je ne regrette toujours pas mon choix car ce « break » me fait du bien. Cependant, la prochaine saison ne commence que dans sept mois et je devais prendre une décision maintenant par rapport à Alleur. »

Forcément, la proposition du matricule 1466 a interpellé l’ex-coach de Visé qui a accepté le poste. « J’ai joué huit ans à Alleur et j’y ai effectué mes premiers pas en seniors » rappelle Julien. « C’est un club familial, bien structuré. André Trinon est évidemment un facteur important dans mon choix. J’ai également des U17 avec qui cela se passe très bien. »

La prochaine saison, celui dont l’épouse est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe de la Province avec la P2 de Waremme, héritera d’un noyau talentueux pour évoluer, c’est une possibilité qui se renforce semaine après semaine, en deuxième régionale. « Le but sera surtout de créer un lien entre cette équipe et les équipe seniors et c’est aussi cela qui m’a convaincu » nous précise Julien. « Le club aimerait stabiliser l’équipe première Hommes en régionale, R2 ou R1 si possible. Que l’équipe monte ou pas cette anée, l’objectif sera de jouer avec de l’ambition tout en intégrant les jeunes les plus méritants. » Et de conclure: « Tout a été très vite, je n’ai donc pas encore eu l’occasion de parler avec les joueurs de leurs envies mais nul doute que cela se fera rapidement. »

Emma toujours au top !

Selon le site « Eurobasket », Emma Meesseman est la n°1 européenne.

Depuis 18 ans déjà, le site de référence « Eurobasket » décerne, via le vote de spécialistes (agents, coaches, journalistes) ses Awards de l’année. Et (heureuse) surprise, deux Belges figurent dans le 5 majeur continental : Julie Allemand (meilleure distributrice) et, bien évidemment, l’incontournable Emma Meesseman (meilleure centre). La plaque tournante des Cats qui ne s’arrête d’ailleurs pas en si bon chemin puisqu’elle est, en outre, élue « Joueuse Européenne 2021 » toutes catégories confondues. Respect !

Michel Christiane

« La plupart de nos matchs se jouent à rien cette année »

Privés de leur coach, les Miniers ont réalisé un petit hold-up en s’imposant de justesse à Spa, 53-54. Reportage.

« C’était un match assez particulier car notre coach Hervé Odeurs était en vacances et que, blessé, j’ai assuré le coaching » contextualise Nathan Gabriel qui a rapidement retrouvé ses réflexes avec très belle victoire 53-54 à Spa, équipe du top en P3A. « Gagner un match d’un point fait toujours plaisir, d’autant plus chez ceux qui étaient encore deuxièmes de la série, ex-aequo avec Aywaille. Nous sommes donc évidemment très contents de notre résultat. »

Cette première joute de 2022 fut âprement disputée et serrée tout au long des quarante minutes même si les Bobelins ont mené la majeure partie de la rencontre et compté jusqu’à sept longueurs d’avance dans le troisième quart-temps. « Après avoir couru après le score presque toute la partie, nous sommes passés devant à une minute de la fin » nous précise le coach d’un soir. « Un Spadois a alors rentré un tir compliqué à vingt secondes du terme pour rendre l’avantage aux locaux. » Mais les Miniers héritaient ensuite de deux lancers et ne tremblaient pas, arrachant ainsi une superbe victoire. « La plupart de nos matchs se jouent à rien cette année. Cette fois-ci, la pièce est tombée du bon côté. J’espère que cette victoire va nous permettre de lancer une série positive » conclut Nathan.

Samedi, les Miniers iront défier l’Avenir Jupille, un autre ténor de la série tandis que les Bobelins iront à Saint-Louis, l’équipe en forme de la P3A.

Crédit photo: PP Photography Amateur

« Un stage intensif entre les fêtes »

Pendant la trêve, Tom Bass et les Etoilés de Jupille ne sont pas restés les bras croisés et ont ainsi pu démarrer en fanfare cette deuxième partie de saison.

« Nous sommes heureux de commencer l’année par une victoire importante » sourit Tom Bass après le succès de l’Etoile 81-53 contre Welkenraedt. « Ce fut un bon dimanche pour le club car les trois équipes ont gagné leur match. »

Face à une équipe de Welkenraedt toujours déforcée et lanterne rouge de la division, les Etoilés n’ont pas loupé leurs débuts. « Nous sommes tout de suite rentrés dans le vif du sujet en étant concentrés sur ce que nous avions à faire, aussi bien en attaque qu’en défense, avec des transitions et une défense collective qui ont surpris nos adversaires et qui avaient été toutes les deux revues lors de notre stage intensif entre les fêtes » ajoute le sniper des Argilières. « Ce stage nous a permis de rester en bonne condition, d’éliminer les toxines des réveillons et de pouvoir commencer au top ce deuxième tour. »

Dimanche prochain, place au derby contre Liège Basket pour les troupes de Michel Nihon tandis que celles de Gino Fortuna iront défier vendredi le leader alleurois.

« Maxime Erkenne a retrouvé son shoot après les fêtes »

A domicile, Vincent Louis et Ensival ne se sont pas laissés surprendre par six courageux Carriers. Interview.

Vincent, vous avez démarré l’année par une large victoire contre Sprimont, 90-61.

Nous étions obligés de débuter l’année par une victoire car nous recevions la lanterne rouge. Nous ne pouvions pas nous permettre de faux-pas.

Comment avez-vous construit ce premier succès de l’année 2022 ?

Notre début de match fut assez difficile mais nous sommes toujours restés devant sans pour autant réussir à prendre le large. En seconde période, nous avons davantage fait circuler la balle et nous avons trouvé nos « big men » pour pouvoir mieux concrétiser. Les Carriers furent assez vite cuits car ils n’étaient que six.

Un fait de match à retenir ?

Une mention spéciale à adresser à Maxime Erkenne qui a retrouvé son shoot après les fêtes.

« Nous avions tout en main pour l’emporter »

Quel dommage ! Bien que déforcés, Martin Gillotay et les Dragons d’Esneux sont passés à un fifrelin d’infliger aux Chestrolais de Marc Hawley leur première défaite de la saison. Interview.

Martin, vous avez offert une incroyable résistance à des Chestrolais pourtant invaincus. N’est-ce pas trop frustrant d’avoir perdu de trois petites unités ?

Si, je pense que c’est peut-être une des défaites les plus frustrantes. Nous avions tout en main pour l’emporter même si nous n’étions que sept.

Comment s’est déroulé cette rencontre et, surtout, qu’est-ce qui a fait basculer la victoire dans la besace des Ardennais ?

Neuchâteau est bien rentré dans la partie et a bien débuté la rencontre mais, au fur et à mesure, nous sommes revenus au score. Mais, encore une fois, des erreurs individuelles et un manque de réussite dans les moments clés eurent raison de nous.

« Pouvoir faire du basket mon métier est une chance incroyable »

Auteur d’un match de mammouth contre Alost où il a joué par le passé, Justin Kohajda a sorti un nouveau gros match contre Ostende, le club où il a évolué une saison, dimanche avec les Sang et Marine. Retour sur l’expérience ostendaise du « Viking » liégeois.

A vingt ans, Justin Kohajda n’a pas hésité à quitter le cocon familial pour aller tenter l’aventure ostendaise. « C’est la première fois que je déménageais de la maison et que je n’allais plus vivre avec mes parents et mon frère Maxime, qui poursuit des études d’Histoire-Géo » nous précisait-il en 2017 alors qu’il défendait les couleurs d’Alost. Et comme chacun le sait, prendre son indépendance constitue toujours une étape cruciale dans la vie d’un jeune adulte. « C’est clair, mais en même temps, c’est ce que je recherchais aussi, sortir de ma zone de confort pour voir ce dont j’étais capable. »

Toutefois, l’acclimatation se fait rapidement. « C’est vrai que le premier mois fut un peu perturbant » confiait le jeune homme aux origines hongroises et dont la famille revêt une importance prépondérante à ses yeux. « Mais l’adaptation a tout de même été rapide. Je vivais dans une maison avec quatre autres joueurs, ce qui facilite quand même grandement les choses. On ne se sent pas seul, on peut échanger, s’entre-aider. Ostende met vraiment tout en place pour optimiser cette transition. »

Dans le club côtier, Justin suit un programme chargé, lui qui profite de la double affiliation. « Je m’entrainais deux fois par jour avec Ostende et après, je m’entrainais également 1h par jour avec Sam Rotsaert, le coach de Gistel où j’évoluais parallèlement. » Avec l’entraineur de l’équipe de TDM1 et désormais coach du Spirou Charleroi, le volontaire liégeois fait du travail spécifique, en vue de renforcer ses points forts et de combler ses lacunes. « Sam a vraiment été pour beaucoup dans ma progression. Il a joué à haut niveau, il connait le jeu et il comprend les jeunes. Il me faisait vraiment travailler dur et de façon extrêmement qualitative. Je lui en serai toujours reconnaissant » confessait-il. D’autant plus qu’une relation particulière va se nouer entre les deux hommes. « Il y avait vraiment un bon feeling entre nous, nous sommes devenus de vrais amis. Lorsque j’ai quitté Ostende, nous nous sommes pris dans les bras et encore maintenant on s’appelle pour prendre des nouvelles ou quand ça va moins bien. » C’est que le basket, même de compétition, reste avant tout une aventure humaine.

« Ostende, c’est un autre niveau ! »

Une aventure humaine, et sportive, que Justin garde en mémoire, notamment la deuxième partie de saison avec Gistel. « Nous n’étions que des jeunes dans l’équipe, c’était vraiment fun mais nous avions réalisé un médiocre premier tour et pointions à la dernière place du championnat. Cependant, à partir de janvier, nous avons vraiment décollé » se remémorait-t-il. « Nous avons fait une deuxième partie de championnat canon, ne perdant presque plus et nous nous sommes aussi adjugés la Coupe de Flandres. Ca reste indéniablement un excellent souvenir. »

La ville, en elle-même, garde, pour lui, un attrait particulier. « C’est agréable de vivre à Ostende, l’atmosphère y est chouette. La ville est relativement petite, tout est vraiment proche, ce qui facilite grandement la vie quotidienne. En plus, le tram là-bas est vraiment très pratique. »

Le tram, une arlésienne pour la population liégeoise… Justin, est d’ailleurs bien placé pour comparer le club de Liège et celui d’Ostende. « Ce sont deux excellentes organisations » reconnaissait-il. « Mais il existe une vraie différence de budget. Ostende, c’est un autre niveau ! »

Une différence de budget qui explique -notamment- qu’un autre célèbre « Liégeois », Dario Gjergja, ait quitté, voici quelques saisons déjà, le bord de meuse pour le littoral flamand. « C’est vraiment un très bon coach. Il sait gérer ses joueurs et il fait son job » expliquait Justin. « Je sais que certains critiquent parfois son tempérament volcanique, mais moi j’aime bien, justement, ce type de caractère. Je retrouve d’ailleurs un peu ça chez mon coach actuel à Alost, Jean-Marc Jaumin (ndlr: désormais entraineur du Brussels). J’ai besoin de ce type de coach pour progresser car j’ai, moi aussi, du caractère. »

Au final, si l’expérience ostendaise du talentueux intérieur se termine au bout d’une saison, c’est sans regret et avec beaucoup de positif. « C’est l’année où j’ai le plus progressé, indubitablement » nous disait Justin. « Et c’est aussi l’année où j’ai vraiment commencé ma vie de joueur professionnel, une vie que je souhaite à tout le monde. J’aime tellement ce sport que pouvoir en faire mon métier est une chance incroyable. » Et d’ajouter, souriant: « Oui, vraiment, je suis littéralement amoureux du basket ! »

« Nous ne savons jamais ce qui peut arriver avec ce virus et la Fédé »

Début 2022, Comblain a doublé son total de victoires en remportant très largement le match de la peur contre Hannut, 92-66.

C’est avec une seule victoire que Comblain – qui avait peu joué – avait bouclé l’année 2021. Et c’est par une victoire nette et sans bavure que les Comblinois ont débuté 2022. Un résultat positif acquis aux dépens d’Hannut, concurrent direct dans le fond du classement de la P2A. Il faut dire que les protégés de Thomas Doneux s’étaient mis sur du velours en débutant par un 17-1. « Nous sommes ensuite retombés dans nos travers et les Hesbignons revenaient à deux longueurs à la mi-temps » soupire Christophe Lambion. Après quelques réglages dans l’intimité du vestiaire, les Comblinois remontaient sur le terrain avec envie et rythme et pliaient la partie pour s’imposer très nettement, 92-66.

« Cette victoire est vraiment importante car nous ne savons jamais ce qui peut arriver avec virus et la Fédé » souligne le jeune papa. « Il faudra continuer de la sorte la semaine prochaine contre Tilff pour vraiment nous rassurer. »

« 3000 € pour 2 US »

La chronique d’aujourd’hui vous emmènera du Grand-Duché à la Venise du Nord en transitant notamment par la Métropole, ou encore, Guernica ainsi que notre littoral. La « faute » à Luc Smout, Christophe Beghin, Werner Rotsaert sans oublier ce bon vieux Fred Lynn… Ce sont les infos d’EMCE.

Vie de coaches : quand Luc Smout arrive, Logan Draux tire sa révérence

En raison de divergences de vue avec quelques-unes de ses joueuses, l’Arlonnais, Logan Draux, a préféré tirer sa révérence à l’Amicale Steinsel (D1 luxembourgeoise). Pour rappel, Yves Dehousse lui avait succédé chez les « Nuts » de Bastogne. Concernant le staff d’Anvers, les dirigeants du cru ont décidé de se doter d’un assistant-coach supplémentaire avec Luc Smout (photo). Pour la petite histoire, le (trop) gentil sexagénaire avait remplacé Eddy Casteels sur le petit banc pepin à l’aube de la saison 2006/2007. Parmi les éléments qu’il avait sous ses ordres un certain… Christophe Beghin. Ca ne s’invente pas.

Coupes d’Europe : Côtiers en stand-by, Koursk et Petit en Espagne

De retour de Bosnie, les Ostendais ont été lourdement frappé par la pandémie. Leurs rivaux d’Igokea plus encore. Avec pour conséquence, le report du match retour de ce soir au mardi 18 janvier prochain le long du littoral. Attention : en cas de belle, elle se disputerait dès le 21 en ex-Yougoslavie. En Euroligue, les Russes de Koursk chères à Thibaut Petit mettront le cap, demain soir (20 h), sur Guernica, 3e en D1 espagnole. Amusant, la phalange ibérique présente deux solides « vétéranes » : Laia Palau (42 ans) et cette autre quadragénaire qu’est Astou Traore, passée par Namur en 15/16.

La pépite (brugeoise) du mardi

Par hasard, j’ai découvert que Fred Lynn avait évolué, en 88/89, à l’Avanti Bruges alors en D1 nationale. Il faut savoir que l’ailier américain avait défendu – notamment en compagnie de votre serviteur – les couleurs d’Esneux au sein de… l’élite provinciale. On était alors en 78/79. Par après, on le retrouve encore au Maccabi Bruxelles et même au Standard Boule d’Or (85/86). Durant sa période brugeoise, il avait pour équipiers Filip Wintein, Thierry De Ridder, ou encore, Marc Serneels. Tout ce petit monde jouait dans le chaudron de la Groene Poorte, la salle de l’école d’hôtellerie locale. Fred, qui a obtenu la double nationalité, pouvait aussi compter sur Mike Davis et Tom Copa surnommé, par les supporters, le « Hulk blanc » signant aux Spurs en 91/92. Werner Rotsaert (69 ans, quel bel âge !), le père de Sam et le coach à ce moment, confie amusé : «Je disposais d’un budget total de 3000 € par mois pour mes deux Américains. » Confirmation que l’argent ne fait pas le bonheur.

La télé crève l’écran

Clippers – Nuggets (4 h 30) est le match choisi par Eleven Sports 2 pour passer votre nuit de mardi à mercredi.

Michel Christiane

Crédit photo : Giants Anvers

« Cette trêve a fait un bien fou »

A domicile, les Unionistes ont dicté leur loi aux Blue Rabbits pour conserver leur place sur le podium de la première provinciale avant le choc pour la deuxième place samedi contre Waremme. Reportage.

« J’ai déjà retrouvé un groupe avec beaucoup de fraîcheur mentale durant la semaine. Cette trêve a fait un bien fou » sourit Sébastien Dethioux après la belle victoire de Liège sur Bellaire, 87-68.

« Cette équipe de Bellaire est difficilement maniable » constate le coach local. « Elle est très complète. Si le départ fut équilibré avec un très bon Tim Lekeu (17 points), ce dernier fut vite en difficulté au niveau des fautes. Nous avons alors trouvé le moyen de le protéger en adaptant nos choix défensifs. » Après dix minutes, les visiteurs, pourtant privés de leur coach ainsi que de Bouché et Husser, étaient devant, 20-23, et toujours en tête à la pause, 38-41. A la reprise, Kreusch (19 points) Namèche (11 unités) et les locaux refaisaient leur retard pour passer devant à la demi-heure, 63-58. Dans le dernier quart, les Unionistes enfonçaient le clou face à des Blus Rabbits à la peine offensivement. « Nous avons également alterné nos défenses pour essayer aussi de limiter l’impact offensif de Bellaire. Mais la grosse différence fut, pour moi, la fraïcheur physique » conclut Sébastien.