« Un risque commercial plutôt qu’un festival de basket »

Le All Star Game de la BNXT League passe à la trappe.

Voici le communiqué de la BNXT League:

« La BNXT League a décidé d’annuler le BNXT All Star game (5 février 2022) en raison de l’incertitude actuelle et de l’impact commercial possible. Suite à la récente décision du gouvernement belge de fermer temporairement les salles au public jusqu’au 28 janvier et à l’incertitude quant à une éventuelle ouverture au Pays-Bas, la ligue étudiera très prochainement la possibilité de créer de l’espace dans le calendrier du tour national après Nouvel An. « Le All Star Game nécessite une longue préparation et une campagne de communication, sans parler du vote que nous organisons auprès des supporters pour désigner le cinq de base », souligne le directeur général Wim Van de Keere. « Dans l’état actuel des choses, le All Star Game représente plutôt qu’un festival de basket un risque commercial si nous voulons le mettre en place comme nous l’avions prévu. En outre, cela implique également un certain risque sanitaire de rassembler des joueurs de 21 clubs dans 2 vestiaires. Nous voulons également donner à nos clubs autant de chances que possible de jouer les matchs à un moment où, nous l’espérons, les supporters seront à nouveau autorisés dans la salle. L’exercice que nous allons faire avec Hypercube pour voir si nous pouvons créer de l’espace dans le calendrier après Nouvel An s’inscrit aussi pleinement dans cette idée. » Le président Ramses Braakman ajoute : « La viabilité des clubs est une priorité. Le modèle économique du basket-ball dans les deux pays repose sur la billetterie, l’hospitality et le sponsoring. Pour que ce modèle soit viable, nous avons besoin d’un public. Nos clubs ont déjà montré au début de cette saison qu’ils sont parfaitement capables d’organiser des matches de manière professionnelle dans le respect des règles. » M. Braakman conclut en exposant les priorités d’une éventuelle révision du calendrier : « Nous ne voulons pas nous écarter de la date finale de la compétition ou de la formule. En outre, nous allons bien sûr discuter avec nos partenaires pour clarifier nos intentions dans le cadre des accords existants. » »

Crédit photo: Philippe Collin

« Voir le verre à moitié plein ou à moitié vide »

Alors que le match contre Courcelle est remis, Alexandre Bousmanne et les Herbager sont désormais au repos jusque début janvier.

Alex, votre match contre Courcelles a été remis et votre premier tour est désormais terminé. Cette longue plage de repos vous sera-t-elle positive ?

On peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. D’un côté, nous allons avoir quatre week-ends libres pour récupérer des blessés et soigner nos bobos. D’un autre côté, nous reprendrons directement par la réception du leader invaincu et nous enchaînerons avec la revanche contre Neufchâteau, le deuxième du général contre qui nous n’avions pas existé dans le dernier quart-temps.

Une reprise corsée pour vous !

Ce sera l’occasion idéale pour nous de lancer enfin notre saison et de montrer que nous sommes toujours en vie dans cette série de R2B.

« Avec ce micmac, rien n’est moins sûr »

Après s’être imposés à Hannut pour leur quatrième victoire de la saison, Errol Koçur et ses coéquipiers veulent enchainer ce dimanche dans LE derby contre le RBC Awans. Un derby qui, finalement, est remis à une date ultérieure.

A Hannut, les troupes de Nico Baudouin se sont imposées 60-65 mais ont bien failli perdre le bénéfice de trente excellentes premières minutes. « Nous nous sommes faits un peu peur sur la fin de match alors que nous abordions le dernier quart avec presque vingt points points d’avance » nous confirme Errol Koçur. « Mais la victoire fut là et nous n’allions pas bouder notre plaisir. »

Une victoire d’autant plus savoureuse en cette période pleine d’incertitudes. « Effectivement, avec toutes ces directives et restrictions qui changent sans cesse, ce n’est pas facile de s’y retrouver et de rester concentrés » ajoute le pivot d’Awans. « Mais c’est pareil pour toutes les autres équipes. Nous devons simplement rester unis et focus. »

Ce dimanche, place au pur derby du basket liégeois entre l’US Awans et le RBC Awans. « Nous allons justement devoir rester concentrés pendant quarante minutes et livrer un match plein dans tous les secteurs si nous voulons espérer quelque chose. Et c’est ce que nous peinons à faire actuellement » enchaine Errol. « Mais jouer un derby est toujours excitant. Nous avons vraiment envie de montrer à notre comité un vrai beau match avec, à la clé, les trois points.. En espérant pouvoir jouer car avec ce micmac, rien n’est moins sûr. »

Et le pivot aux cheveux d’argent ne croyait pas si bien dire: ce spectaculaire derby est finalement reporté à une date ultérieure.

Julie Allemand hyper clutch pour son retour à BLMA

La meneuse liégeoise a été incroyable pour son retour à Montpellier et décisive pour permettre à l’ASVEL d’arracher la prolongation.

Avec 11 de ses 13 points – pour aller avec ses 5 passes et 4 rebonds – dans le money time, Julie Allemand fut déterminante pour permettre aux Lyonnaises de combler un déficit de quinze unités et d’arracher la prolongation sur le parquet de BLMA. Malheureusement pour l’ancienne Alleuroise, les locales se montraient plus efficaces dans le temps additionnel pour s’imposer 81-78.

Crédit photo: Indiana Fever

« Un joueur de basket unique »

LeBron James rend hommage à Stephen Curry.

Compliments d’une légende à une autre. « Tout d’abord, l’autre soir, quand les Warriors jouaient, nous suivions le match pour voir s’il pouvait mettre 16 paniers à trois points. Rien que ça, ça vous fait comprendre à quel point il est incroyable. Si un gars en NBA peut planter 16 tirs primés, c’est Stephen Curry. J’étais littéralement en train de faire les calculs dans ma tête. ‘Ok, 16, je sais qu’il en a déjà mis 12 à plusieurs reprises. Si quelqu’un peut le faire, c’est lui’. Une telle réflexion, ça veut déjà dire beaucoup sur lui » a confié LBJ. « Bien évidemment, il a été incroyable durant toute sa carrière. Et plus important encore, c’est un super mec. J’aurais aimé être présent pour le féliciter. Je serai l’un des gars de notre Ligue à le féliciter. Je connais Ray, je sais le travail qu’il a fourni. Et s’il y a un gars qu’il doit battre son record, c’est Steph. Je sais que Ray est définitivement reconnaissant que ce soit par un gars comme ça. C’est une réussite plutôt cool. En parlant de ça, tu ne peux même pas porter lui la poisse, parce que ça va arriver. Peut-être pas demain… Mais cela va arriver. Nous sommes tous témoins de ce que Steph Curry a fait dans sa carrière et de la façon dont il a changé le jeu. C’est un joueur de basket unique qui arrive seulement une fois dans une vie »

« Nous ne perdons pas, nous nous faisons fesser »

Karl-Anthony Towns ne goûte que très peu aux résultats irréguliers des Wolves.

Et l’intérieur de Minny a décidé de s’épancher dans la presse. « Les trois derniers matches, nous nous sommes fait fesser. Nous ne perdons pas, nous nous faisons fesser. On peut avoir ces petites victoires morales dont on parle depuis sept ans que je suis là. Nous jouons bien, mais nous ne gagnons pas. Nous sommes la meilleure équipe, mais nous n’avons pas réussi à tirer. Mais ce n’est pas le cas. On vient ici et on se fait battre. C’est aussi simple que ça. On doit juste mieux jouer, tous autant que nous sommes. Je perds depuis un long moment ici. Je n’essaie plus de perdre, putain. Nous ne travaillons pas assez. Je suis fatigué de venir devant la presse et de dire des choses à la fin d’une rencontre, car ça ne se traduit jamais par une réaction lors du match suivant » a balancé Karl-Anthony Towns.

« Niels Marnegrave est le seul à avoir trouvé des solutions contre notre défense »

Pour la première de Tony Fernez avec Cointe, les Grenouilles ont livré une superbe prestation, faisant sérieusement douter Loyers, leader invaincu de première régionale.

Pour son premier match à la tête de Cointe, Tony Fernez avait hérité d’un déplacement ardu à Loyers, leader invaincu et autoritaire de la division. Néanmoins, chez les Marnegrave père et fils, les Grenouilles n’avaient aucune pression et cela se ressentait sur le terrain avec des Liégeois prenant d’entrée les Namurois à la gorge et jouant crânement leur chance avec réussite et enthousiasme pour mener 30-42 à la pause. En seconde période, le manque de fraîcheur se faisait ressentir pour les visiteurs tandis que l’ancien meneur d’Ostende et Charleroi, notamment, se montrait impérial à la distribution pour ramener Loyers au score et lui permettre de finalement l’emporter 82-72.

« Nous avons fait un match extraordinaire ! », s’enthousiame Tony Fernez. « Quelle belle mentalité. Nous avons tout simplement manqué de rotations alors que Niels Marnegrave est le seul a avoir trouvé des solutions contre notre défense. Je suis très content de mes gars, de bons gars avec une mentalité exemplaire. »

Saint-Louis remporte le duel des Collèges

A domicile, la jeune équipe de Saint-Louis a dominé la jeune équipe de Verviers.

Pour ce duel de R1 placé sous le signe de la jeunesse et d’un jeu uptempo, les locaux ont remporté les trois points, 93-73. Dans leurs installations qui les rendent si redoutables, Romain Hamaide et ses coéquipiers prenaient un excellent départ pour compter dix points d’avance à l’issue du premier quart. Les Verviétois réagissaient alors dans le second quart. Quentin Desert optait pour une zone et malgré leur ribambelle de shooteurs, les Collégiens (ceux de Saint-Louis, of course), éprouvaient certaines difficultés à s’y adapater. Les Collégiens (ceux de Verviers cette fois, il faut suivre) en profitaient pour recoller au score et, à la pause, c’était l’égalité parfaite.

A la reprise, le scénario du premier quart se répétait et les locaux reprenaient les commandes de la partie. « Nous mettions davantage d’intensité et limitions les rebonds offensifs de SFX, un secteur dans lequel les visiteurs nous avaient fortement embêtés en première mi-temps » souligne Romain Hamaide. « En attaque, nous trouvions enfin les solutions pour vaincre la zone verviétoise. » Les protégés de MArc Demoulin pouvaient alors dérouler leur basket pour aller chercher une sixième victoire, 93-73.

Crédit photo: PP Photography Amateur

« Un flou quant à la situation chaque week-end »

Le championnat se poursuit malgré des difficultés inhérentes à la recrudescence des contaminations et aux restrictions sanitaires qui en découlent. Ce dimanche, Stéphane Grandry et le Haut-Pré devront négocier un déplacement crucial à Welkenraedt.

Depuis quinze jours, le déroulement des entrainements et de la compétition est assez chaotique. « Nous le ressentons fort avec une diminution des présences en semaine et un flou quant à la situation de chaque week-end » nous confirme Stéphane Grandry. « Nous sommes tous très motivés pour aller jouer à Welkenraedt dimanche mais la décision ne nous appartient pas. »

A l’approche de la trêve hivernale, ce duel des mal classés vaudra son pesant de cacahuètes. « Nous restons sur un positif deux sur trois et la motivation revient de plus en plus avec le retour des blessés. Nous verrons ce que cela donne sur le terrain » conclut l’artilleur d’Ougrée.

« L’esprit de compétition doit être présent de la première à la dernière minute »

Le statut de favori de Comblain et le duel à distance avec Neufchâteau, la charge mentale d’une série victorieuse, les qualités indispensable pour devenir un bon entraineur, sa relation avec Marc Hawley, les messages essentiels à distiller à une équipe, la manière de construire une équipe qui gagne, les principes fondamentaux du succès et ceux sur lesquels il est interdit de transiger et les ingrédients indispensables pour réussir une saison de basket-ball: autant de sujets évoqués avec Ludo Humblet dans un grand entretien axé coaching.

Ludo, beaucoup d’observateurs pointent Comblain comme favori en TDM2B suite à vos résultats, le jeu que vous proposez et l’effectif que vous alignez mais Neufchâteau aussi est invaincu et Pierrick Van Den Brule estime cette équipe encore plus redoutable que la vôtre. Partages-tu cette analyse ?

Une saison, c’est long et je pars du principe qu’il faut respecter toutes les équipes du championnat. Qui sommes-nous pour affirmer qu’une équipe est plus redoutable qu’une autre ? Il y a tellement d’éléments et de paramètres qui entrent en ligne de compte et pour lesquels nous ne sommes pas maîtres. Personnellement, j’estime que des équipes comme Tongres, Aarschot et Geel – pour ne citer qu’elles – sont également extrêmement redoutables. Ces formations ont eu des blessés, un calendrier compliqué et des déplacements difficiles. Avant de tirer des conclusions hâtives ou des analyses trop définitives, il est primordial de garder en tête que c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. Comme je dis toujours à mes joueurs: concentrez-vous sur votre assiette, ce serait déjà pas mal. Cependant, il est clair que les analyses du pivot de Spa et de certains de ses coéquipiers sont assez pertinentes et guère éloignées de la réalité. Les Chestrolais disposent d’aussi belles individualités que les nôtres mais jouent ensemble depuis trois ans ou plus. Ils possèdent le même coach, le même groupe, les mêmes systèmes. Cela change pas mal de choses.

Avant la mise sur pause de la TDM2B, vous deviez justement affronter Neufchâteau.

Une saison ne se joue pas sur un match et et la force d’une équipe ne s’évalue pas sur une seule rencontre. Mes joueurs et moi-même avons un plan bien spécifique en tête. Actuellement – touchons du bois – les choses se passent plutôt bien pour nous. Le résultat du match à Neufchâteau ne fait pas du tout partie de notre plan pour cette saison, nous sommes donc super relax. Nous nous méfions de toutes les équipes et, notamment de la belle équipe de Spa chez qui nous nous étions imposés difficilement en ne jouant pas notre meilleur basket. D’ailleurs, à la lecture des analyses de Van Den Brule et Franck, tous mes joueurs ont bien compris qu’ils n’avaient pas mis assez d’intensité dans leur jeu contre les Bobelins. J’espère qu’il auront à coeur de corriger cela au match retour pour ne plus se faire peur et rester dans notre plan de saison.

Néanmoins, comment te positionnes-tu par rapport aux Chestrolais ? En quoi cette équipe de Neufchâteau et la tienne se ressemblent et se différencient ?

Marc Hawley (ndlr: le coach de Neufchâteau) est un très bon ami, il a fait partie des témoins de mon mariage et m’a coaché pendant trois ans. Je connais par coeur sa philosophie et ses qualités. Je n’ai pas honte de dire que mes philosophies de coaching et de travail sont pas mal inspirées de ce que j’ai vécu dans les saisons disputées avec Marc. Je pense donc que nos deux équipes ont énormément de ressemblances à plusieurs niveaux: small ball, intensité, agressivité offensive et défensive, esprit de groupe, etc. La seule différence – et elle est énorme – est que Marc travaille depuis trois ans avec le même groupe. La cohésion actuelle des Chestrolais sur le terrain est bien en avance par rapport à la nôtre.

Comment conserver intacte la motivation d’une équipe qui enchaine les victoires ? Faut-il particulièrement insister sur la concentration ?

Il faut tout simplement travailler très dur à chaque entrainement et ne rien laisser passer aux joueurs. Il faut une concurrence saine dans le groupe. A chaque entrainement, les gars doivent se battre pour leur temps de jeu mais, surtout, pour la réussite de leurs objectifs communs. Ils doivent comprendre que rien n’est jamais acquis. Certains vont tester ou lâcher prise à certains moment, il ne faut pas louper ces moments-là.

En tant que coach, quels messages estimes-tu indispensables à faire passer ? Quels sont les principes sur lesquels tu ne transiges jamais ?

Se donner à fond à 10000% à l’entrainement comme en match. L’esprit de compétition doit être présent de la première à la dernière minute. Les joueurs ne peuvent accepter de perdre un simple petit exercice de shoot. En toute humilité, j’essaie avec mes moyens de toujours leur demander un très gros degré de concentration sur toutes les différentes petites règles. Cela ne doit pas toujours être facile pour eux.

D’ailleurs, pour toi, quelles sont les qualités nécessaires pour être un bon entraineur ?

Le souci du détail, l’anticipation, la rigueur, l’ouverture d’esprit, l’analyse, la remise en question et la passion sont fondamentaux. Même si le coach n’est pas sur le terrain, les joueurs doivent sentir qu’il est prêt à tout donner pour eux, à aller à la guerre pour eux. Personne ne peut s’en prendre aux joueurs de ton équipe et il faut vouloir gagner par dessus tout – ce qui provoque parfois quelque petits excès (rires). Si le coach agit ainsi, alors ses joueurs feront exactement pareil pour lui et de belles choses pourront survenir. De mon côté, je crois que ma petite particularité est d’avoir deux visages totalement différents. Le premier est celui du coach assez dur et rigoureux lors des entrainements et des matchs. Le second est hors du terrain, où j’enlève toutes les barrières entre mes joueurs et moi. Je suis alors leur ami qui s’amuse avec eux et qui partage énormément de choses avec eux en dehors du basket. Un dernier aspect me semble indispensable pour réussir dans le coaching: la réactivité. Il est très important d’être très réactif. En tant que coach, il faut avoir une bonne analyse des éléments qui coincent et pouvoir proposer très rapidement une solution à nos joueurs. Lors de chaque match, je pars du principe que je me trouve dans une partie d’échecs contre l’autre entraineur. C’est aussi cela qui est passionnant dans notre job.

Et enfin, quels sont les ingrédients indispensables pour réussir une bonne saison de basket-ball ?

Il faut tout d’abord un bon recrutement. Pour cela, il faut analyser pas mal de paramètres complètement extérieurs au « touch Basket-ball »: attitude, éducation, sérieux, compétitivité, caractère, sensibilité aux blessures, abnégation, collectivité, courage… La deuxième étape, lorsque l’équipe est finalisée, c’est de créer une grosse cohésion extra-sportive entre tous les joueurs, le staff et tous les membres du club. Il faut qu’une famille se forge afin que tous se battent les uns pour les autres. Ensuite, il faut une philosophie commune de travail avec des règles bien établies que chacun respecte dès le premier jour. Et enfin, peu importe la manière pour y arriver, il faut se débrouiller pour que les joueurs s’amusent, aient envie de venir au basket et soient prêts à mourir sur le terrain, peu importe l’adversaire et le contexte.

Crédit photo: Ludo Humblet