« Regarder dans notre assiette avant de critiquer celle du coéquipier »

Après des prestations encourageantes pour leurs débuts au sein de l’élite provinciale, Quentin Remy et les Porais marquent le pas et enchainent les défaites. Ce dimanche, le pivot de Tilff et ses coéquipiers iront à Welkenraedt pour un match qui pourrait bien être déterminant pour le maintien. Interview.

Quentin, comment expliques-tu vos résultats mitigés pour votre première saison au sein de l’élite provinciale ?

Après des débuts plus que satisfaisants, nous sommes désormais dans une période où nous déjouons. Nous pourrions utiliser énormément d’excuses… Je ne le ferai pas et nous ne le ferons pas car c’est contre notre nature. Notre intensité à l’entrainement n’est plus la même qu’en début de saison. Nous n’avons plus notre influx qui nous permettait de tuer un match dans le quatrième quart-temps. D’ailleurs, lors de nos dernières défaites, nous avons complètement craqué en fin de match. Contrairement à avant, nous remettons en doute les choix du coach à des moments inopportuns. Nous devons retrouver nos valeurs. Si je vois un coéquipier ne pas lever les bras en sortant sur un shoot, avant de râler, je dois d’abord m’interroger pour savoir si, moi, je l’ai fait. Nous devons regarder dans notre assiette avant de critiquer celle du coéquipier. Personnellement, je dois élever mon niveau de jeu. Mon équipe a besoin que je sois le leader offensif que je suis.

Avant de profiter d’une trêve vraisemblablement salutaire, un dernier gros match vous attend à Welkenraedt. Comment allez-vous aborder cette rencontre capitale dans l’optique du maintien.

Ce sera un match important en effet et nous l’aborderons comme ceux d’avant: avec l’envie de bien faire, de nous faire plaisir en équipe en jouant dans notre système. Je ne connais pas notre adversaire mais je sais que nous devons, collectivement, élever notre niveau de jeu. C’est notre style de jeu: « next man up », toujours un pour reprendre le flambeau de l’autre, l’aider à se surpasser. Je sais que si je vois quelqu’un dans mon équipe donner ses tripes sur le terrain, je le ferais à mon tour. C’est notre identité, l’identité de Tilff. A nous de la montrer et de démontrer que nous avons notre place dans cette division.

Freddy et Vesa Petrovic

Les Carnets du basketteur, saison 5 !

A Ostende, il y a la plage, le Kursaal, l’hippodrome et Freddy Eyland. Voici maintenant près de 40 ans (38) que notre septuagénaire squatte le banc des basketteurs du bord de mer. Du coup, le club lui a demandé d’établir sa dream team de tous les temps. « C’était un sacré défi car, pendant cette période, j’ai quand même fréquenté aux environs de 400 joueurs », observe-t-il la mine dubitative.

Il est néanmoins parvenu à établir une liste de douze noms. Dont certains sont bien connus en Principauté. On y retrouve ainsi Pierre-Antoine Gillet : « Un très gros caractère mais, surtout, une fort belle personne » , dixit le team manager côtier. Il cite également Ralph Biggs passé par le Country Hall et le Paire : « Un chouette gars toujours de bonne humeur. Ici, on le surnommait « de slang » (le serpent). » Au niveau des coaches, il y va de cette anecdotes : « Il m’est déjà arrivé de me relever à 3 heures du matin à la demande des entraîneurs pour aller constater si le moteur des voitures de certains joueurs était encore chaud. Si c’était le cas, c’est qu’ils étaient encore sortis toute la nuit. » Sur la 1ère marche du podium, il s’empresse de hisser Dario Gjergja : « Ultra exigeant sur le terrain, mais un cœur en or en dehors. »

En attendant, il ne peut masquer sa profonde admiration pour un Serbe ayant transité par Wegnez : « Vesa Petrovic nous en a fait voir de toutes les couleurs en coupe de Belgique avec Pepinster la saison précédent son arrivée chez nous. A ce moment, le président a dit que, si nous ne parvenions pas à le battre sur le parquet, il n’y avait qu’une solution pour être tranquille : s’attacher ses services. Il est resté une grosse dizaine d’années ici. Au BCO, c’était un dieu. » Il se fait que, pas plus tard que cette semaine, j’ai découvert une récente interview de ce même Petrovic (assistant au OKK Beograd) dans un journal de Belgrade où il déclarait : « Si un club belge me fait une proposition, j’y retourne en courant. » D’où question : quand l’ami Freddy prendra sa retraite, la phalange du littoral n’aura-t-elle pas besoin d’un team manager pour le remplacer ?

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Filou Ostende

« J’ai vécu des moments plus stressants en Playoffs »

En affichant un sang-froid remarquable, Mika Berger a offert la victoire à Haneffe dans le derby contre Belleflamme. Ce dimanche, les Templiers iront au Fresh Air avec l’ambition de continuer leur remontée au classement et de clore l’année en beauté.

C’est grâce à trois lancers-francs convertis par Mika Berger qu’Haneffe a raflé le dernier derby contre Belleflamme. « Je me suis senti calme en me dirigeant vers la ligne de réparation, ce n’est pas la première fois que je me retrouve dans cette situation-là » rappelle le scoreur hesbignon. « En plus, sans public, je n’avais aucune raison d’arriver sur ma ligne avec du stress (rires). En Playoffs, j’ai vécu des moments plus stressants que de devoir faire un sur trois aux lancers (rires). »

Avec cette septième victoire, les Templiers continuent de grimper au classement et iront ce dimanche à Jette pour le dernier match de l’année 2021. « Un déplacement chez une équipe du Fresh Air qui a l’air en forme. Ce serait top de revenir avec une victoire mais nous irons sans pression, ce sont les locaux qui sont devant au classement » glisse malicieusement Mika. « Il faudra confirmer notre retour en forme. Nous verrons bien ce que cela va donner. »

« Nous ne pouvons pas faire mieux que 44 points encaissés »

A la surprise générale, les Hesbignons, occupant le fond du classement et en manque de rythme, ont vaincu une équipe d’Union Liège pourtant deuxième du général.

Les trois semaines sans match avaient visiblement fait du bien aux Hesbignons qui dressèrent les barbelés face aux Unionistes – qui avaient fait de même une semaine plus tôt contre Saint-Louis. Après dix minutes, les locaux menaient 17-12 et, à la pause, le marquoir affichait un score de pupilles: 28-24. Après un troisième quart parfaitement équilibré, c’était 38-34 et les protégés de Didier Bisschopp profitaient de la dernière ligne droite pour s’assurer une troisième victoire, 54-44. « Je crois que nous ne pouvons pas faire mieux que 44 points encaissés » sourit Simon Lambert. « Et même s’il nous manque un peu de concrétisation, nous sommes mieux organisés en attaque. Cette victoire fait vraiment beaucoup de bien au groupe. »

Crédit photo: PP Photography Amateur

« Nous avons toujours eu confiance »

Ce dimanche, Thibaud Masson et Pepinster, deuxièmes du général, accueillent Henri-Chapelle, leader invaincu de P2B, pour un derby incroyable avant les fêtes de fin d’année.

Thibaud, es-tu surpris par vos excellents résultats ?

Nous avons toujours eu confiance en notre capacité à gagner des matchs. Malheureusement, la pré-saison fut compliquée pour nous avec beaucoup de blessures et d’absences. Je pense que nous aurions pu avoir encore un meilleur bilan avec une préparation normale.

Vous affichez tout de même sept victoires en neuf matchs. Comment expliques-tu votre série victorieuse ?

Nous résultats sont avant tout liés à notre défense. Nous avons gagné beaucoup de nos matchs grâce à nos efforts dans notre partie de terrain même si notre attaque va de mieux en mieux.

Pour clore ce premier tour c’est rien de moins qu’un « topper » contre Henri-Chapelle, leader invaincu de la série, qui vous attend. A quoi t’attends-tu pour ce derby ?

Je m’attends à un match compliqué, bien entendu. Kapel n’est pas à neuf sur neuf pour rien.

Comment pouvez-vous devenir la première formation (ndlr: avec la P1 de Bellaire lors des quarts de finale de la Coupe) à terrasser les Capellois ?

Nous devrons être très concentrés durant quarante minutes. Nous ne pourrons pas nous permettre d’avoir un moment de flottement. Nous devrons aussi gérer le tempo et être prêts à tout donner pendant l’intégralité de la rencontre.

Crédit photo: Pepinster/Hanus

« Le public nous manque »

Ce jeudi, les Capellois ont vaincu le 4A Aywaille pour une neuvième victoire de rang avant d’aller à Pepinster dimanche pour le choc de P2B.

Contre Stavelot, les Capellois n’ont pas fait dans la dentelle en s’imposant 88-49. « Avec cette huitième victoire, nous passons de la dernière place (ndlr: car les Capellois ont commencé le championnat avec deux semaines de retard) début octobre à la première avant de recevoir Aywaille et d’aller à Pepin » poursuit Fred. « Comme je ne cesse de le répéter, notre plaisir est avant tout de jouer et pouvoir nous retrouver à la buvette après les matchs. Le public nous manque mais nous nous satisfaisons de ce que nous pouvons avoir. »

Avant d’aller à Pepinster pour le choc de P2B, les Capellois devaient se dépatouiller d’Aqualiens talentueux mais irréguliers pour tenter d’obtenir une neuvième victoire consécutive. Ce fut chose faite avec une victoire 81-66.

Plusieurs affiches aux oubliettes

Quelques belles affichent passent à la trappe ce week-end.

En P1, seul le match entre les amis de Saint-Louis et d’Esneux est postposé. En P2A, par contre, c’est l’hécatombe avec quatre rencontres remises: Hannut contre Aubel, Angleur contre US Awans, Wanze contre Cointe et RBC Awans contre Cointe. En P2B, le derby entre Stavelot et Verviers est décalé, tout comme la rencontre opposant LAAJ et Ensival.

En P3A, le derby entre la Vaillante et l’Avenir est logiquement déplacé afin de pouvoir accueillir du public. Le match entre Ensival et l’Union Liège est lui aussi postposé. En P3B, tous les matchs devraient se jouer. Ce ne sera pas le cas en P3C avec trois remises. Le duel entre Wawas et Sang et Marine ainsi que celui entre les Pistols et les Visétois n’auront pas lieu. Mais, surtout LE choc entre Grâce-Hollogne et Flémalle est lui aussi décalé. « Après mûre réflexion et au regard de la légitime déception de nombreuses personnes, supporters, jeunes et parents, de n’avoir pu assister à la belle victoire en coupe le week-end dernier, nous avons pris la décision de reporter le match P3 contre Flémalle de ce samedi. Nous espérons que la nouvelle date à laquelle ce match se jouera (nous vous tiendrons informé dès que possible) permettra de faire profiter de cette fête sportive l’ensemble des membres des deux clubs » communique les Buffalos.

En R1, le derby entre Waremme et Saint-Louis était logiquement remis puisque les Wawas devaient se rendre à Neufchâteau pour les quarts de finale de la Coupe AWBB. Belleflamme n’ira pas non plus à Waterloo. En R2A, les Haricots sont aussi déjà en vacances, tout comme les Calidifontains ainsi que tous nos représentants en R2B.

« A huit, nous nous essoufflons vite »

A domicile, le MOSA a remporté haut la main le derby contre Alleur, 66-46 et jouera ce samedi son huitième de finale de Coupe AWBB.

Le traditionnel derby entre Angleur et Alleur est revenu aux locales. « Ce fut un très bon match de notre part » note Mich Decors. « Notre vitesse d’exécution et la pression que nous avons mise en défense ont fait la différence. Il fallait que nous engrangions quelques victoires pour remonter au classement, c’est chose faite avec Loyers puis Alleur. »

A quelques jours de Noël, le MOSA affiche un bilan équilibré de cinq victoires et autant de défaites. « Notre première moitié de championnant est en dents-de-scie » reconnait la pivot. « Certaines défaites auraient pu être évitées mais, à huit, nous nous essoufflons vite. Notre objectif demeure toutefois de prendre du plaisir. »

Et avant de profiter d’une trêve bien méritée, les troupes de Vincent Esposito devront encore faire face à un ou deux beaux défis, dont le premier ce samedi à Namur pour leur huitième de finale en retard de la Coupe AWBB. « Et en cas de victoire, nous jouerions jeudi contre Neufchâteau » ajoute Mich. « Nous verrons de ce côté-là comment ça se goupille. »

« La tête est prête, il est temps d’aller fermer des bouches »

La Villersoise pourra compter sur Arthur Stassen, de retour de blessure, pour aller Loyers dans un match capital pour le maintien. Interview.

Arthur, tu as suivi depuis le banc la défaite 51-71 de tes coéquipiers contre Brainois.

Le score ne reflète absolument pas le déroulement de cette rencontre… Les gars ne méritaient pas de se prendre vingt points mais, encore une fois, j’estime que nous étions plus forts en première mi-temps mais nous rations tout. Nous jouions bien, nous étions bien dans les systèmes et en défense ainsi que rapides en transition. Mais une fois que nous arrivions en dessous de l’anneau, nous ne mettions pas la balle dedans. Le problème est là car si nous étions plus adroits, nous pourrions prendre dix ou quinze points d’avance et nous mettre en confiance. A contrario, nous restons au contact lors de nos bons moments mais dès que nous avons un petit moment de flottement, c’est nous qui nous retrouvons quinze points derrière.

Comment évolue ta blessure ?

Je ne me suis pas fait opérer car je n’avais que deux ligaments déchirés sur trois. J’ai trois à quatre séances de kiné par semaine et j’ai pu reprendre calmement l’entrainement lundi. J’ai commencé par du shoot en augmentant l’intensité petit à petit et je n’avais pas de douleur. J’en ai par contre ressenti lors des « trois contre trois » et « quatre contre quatre ».

Pourras-tu déjà jouer ce week-end ?

Toute la semaine, j’avais dans un coin de ma tête l’objectif d’être en tenue pour affronter Loyers. Il a fallu attendre vendredi pour me déclarer apte à aider mon équipe au combat. La tête est prête, il est temps d’aller fermer des bouches.

« Un match que tout le monde a coché en gras dans son agenda »

Avec LE choc de P3C – peut-être déjà déterminant pour le titre – contre Flémalle, Gaël Verzele se confie à Liège & Basketball. Entretien.

Gael, à quoi t’attends-tu ce samedi contre Flémalle ?

Ce match contre Flémalle est un rendez-vous que tout le monde avait, dès la publication du calendrier, indiqué en gras dans son agenda. Nous sommes donc tous impatients d’y être. Tout comme pour notre match de Coupe contre Alleur samedi dernier, nous ne pouvons que regretter que ces retrouvailles entre vieilles connaissances ne puissent être partagées avec nos jeunes et leurs parents mais également avec les nombreuses connaissances qui se réjouissaient d’assister à cette fête.

Cette absence du public peut-elle vous être préjudiciable ?

Non, je ne crois pas qu’elle influera positivement ou négativement le déroulement du match mais, ce qui est certain, c’est que cela n’aura pas la même saveur.

Quelles seront les clés de cette rencontre forcément exceptionnelle ?

Flémalle présente une des meilleures défense du championnat et les Métallos sont capables de défendre en bloc et de manière physique. Nous savons surtout que c’est une équipe qui élève son niveau de jeu lorsque cela est nécessaire avec des joueurs dont les qualités ne sont plus à démontrer. Nous devrons donc proposer un match sérieux de la première à la dernière seconde. Quoi qu’il en soit, notre mot d’ordre reste le même que depuis le début de saison: prendre du plaisir. Et avec ces partenaires de jeu-là, nous sommes certains que cela sera une belle occasion, sur et en dehors du terrain.