Le vendredi, tout est permis ! C’est en tout cas ce que semblent se dire les ouailles de François Henin qui viennent de remporter une troisième victoire de rang en venant à bout d’Ensival.
Le calendrier de Saint-Vith est assez particulier. « Nous jouons cinq vendredis d’affilée, quatre fois chez nous et une fois à Blegny la semaine prochaine. Du coup, nous n’avons qu’un seul entrainement durant le mois de novembre et j’y constate parfois un manque de présences » nous précise François Henin. Cela n’empêche pas les défenseurs du Power Tower d’enchainer les victoires, contre La Spéciale Aywaille – alors invaincue – d’abord, à Sprimont en prolongation ensuite, et contre Ensival 62-60 enfin. « L’esprit de groupe a fait la différence chez les Carriers et contre les Ensivalois. Notre facilité d’adaptation de transition « man to man » et zone a encore payé. Les jeunes Ensivaois imposaient un press et une agressivité positive mais furent en difficulté sur notre zone » analyse le coach local.
Avec trois victoires consécutives, les protégés de François Henin aborderont leur déplacement à Blegny – autre équipe en forme – avec confiance pour, en cas de nouveau succès, revenir dans le wagon de tête d’une série dominée par Bellaire.
Le Croate n’a rien oublié de ses passages par notre pays et y suis toujours son actualité basketballistique. Sans concession, mais avec lucidité. Après son séjour en Cité ardente, cet autre Croate de Lovre Basic enfile le maillot de la seconde phalange de Zadar jusqu’en fin d’exercice. Ce sont les infos d’EMCE.
Né malin, l’ancien meneur de Pepin revient sur son séjour chez nous
Il y a peu, Damir Milacic (46 a) accordait un long entretien aux médias de son pays. Pour mieux situer le personnage aux plus jeunes : il a joué à Pepinster (de 02 à 04), à Charleroi (04/05) et a transité par Anvers (06). En tant que coach, il a sévi à Willebroek (17/18) et drive pour l’heure Šibenik (11e sur 12 en D1 croate). L’ancien meneur du Paire n’a pas oublié son passage en Principauté : « C’est Niksa Bavcevic qui m’a fait venir à Pepinster. On y a réalisé des performances de premier ordre. Même sur la scène internationale. C’est d’ailleurs à ce moment que le club a signé les principaux exploits de son histoire devant un public exceptionnel. J’appelais la ligue belge, la « Petite France ». Les entraîneurs y étaient très appréciés et les équipes dirigées par de vrais experts. Au contraire de la fédération aux mains d’amateurs. J’ai vécu un merveilleux séjour au Paire. C’est simple : je ne voulais pas en partir. On m’a fait comprendre que ce serait encore mieux à Charleroi. A peine y avais-je signé que l’Alba Berlin me voulait. A Willebroek, le président n’y connaissait rien et considérait les Kangoeroes comme son jouet. Il m’avait flanqué d’un assistant que je ne voyais que certains soirs. A Ostende, Dario Gjergja fournit un travail phénoménal alors que le niveau du basket national a baissé de plusieurs crans. En tant que nation, j’aime néanmoins beaucoup la Belgique. » A bientôt, Damir ?
Lovre Basic : de la Cité ardente à Zadar où il évoluera en D2 croate
C’est quasi un « Spécial Croatie » avec, cette fois, Lovre Basic (26 a, 1,90 m) en tête d’affiche. Cet automne, il était prié de vider son vestiaire du Country Hall. Ses employeurs lui reprochaient principalement un manque d’investissement et de motivation tant aux matches qu’aux entraînements. A peine rentré chez lui, il répliquait dans un média local : « Ce club n’est vraiment pas professionnel : d’où mon mécontentement. C’est dommage car Liège est une très jolie ville. » Désormais, il poursuivra sa carrière dans sa cité natale car il vient de se mettre d’accord avec les boss du Jazine Zadar pointant en 8e position (sur 12) au sein de l’antichambre croate.
La pépite (statistique) du mardi
Ces équipes ne sont certainement pas les seules dans le cas, mais force est de constater que la coïncidence est étonnante. En effet, elles sont quatre à avoir réalisé, ce week-end, une série en cours de trois échecs ou succès consécutifs. Au rayon des 3 sur 3, on pointe ainsi les Haneffois et les Ninanais après leurs victoires respectives sur le BBC Brainois et Pepinster. Sur l’autre plateau de la balance (0 sur 3), on trouve Dison/Andrimont après son faux-pas face à Alleur et les footballeurs de Visé. Pourtant, les troupes de José Riga affichaient de légitimes ambitions cet été. Je ne dis rien, mais je n’en pense pas moins…
La télé crève l’écran
Deux rencontres au menu télévisuel des prochaines heures avec Kaunas – Panathinaikos (19 h, VOOsport World 2) et Nets – Warriors (1 h 30, Eleven Sports 2).
Yves, tu n’es plus le coach de Bastogne en R2B. Pourquoi ?
Je viens de quitter les Nuts. Je pense avoir présumé de mes forces et de la tâche à accomplir pour arriver aux objectifs que je m’étais fixés avec cette équipe. Les gars ont un potentiel et une volonté hors du commun mais je n’ai plus la force de me battre pour faire changer les choses. Les kilomètres sont pesants (ndlr: Yves vit à Embourg), surtout quand nous nous retrouvons à six ou sept à l’entrainement et que les résultats ne suivent pas. C’est d’ailleurs la seule équipe de ma longue carrière avec laquelle je n’ai pas pris une technique, preuve de ma lassitude (rires). Je n’en veux à personne dans le club sinon à moi-même de n’avoir pu faire évoluer le niveau de chacun.
Cherches-tu un nouveau projet ?
J’ai également deux équipes de jeunes, une à Liège et une à Cointe, qui me prennent pas mal de temps. Je pense bien que les équipes seniors sont définitivement finies pour moi.
Pour Liège & Basketball, Maxence Bonaventure revient sur la belle victoire conquise lors du derby dominical à Esneux et sur le premier quart de saison plutôt positif des Bobelins dans une TDM2B qui se révèle comme prévu passionnante. Entretien avec l’ancien Blanc-Moussi qui se prépare à un déplacement samedi chez des Chestrolais toujours invaincus.
Maxence, vous vous êtes imposés assez nettement à Esneux, 74-93, pour le derby dominical. Comment avez-vous bâti cette victoire ?
Après un bon début offensif des Dragons, nous nous sommes adaptés en proposant une défense de zone qui les a pas mal perturbés. En étant un peu plus agressifs derrière et présents au rebond offensif, nous avons pu nous octroyer quelques paniers en contre-attaque pour contrôler le rythme du match et trouver des solutions collectives face à la défense plus agressive des locaux en seconde période. C’est une victoire positive car tout le monde y a contribué. Malgré nos problèmes d’effectif, nous avons été la chercher ensemble et au caractère.
Comment juges-tu votre premier quart de championnat et cette série de TDM2B ?
Il est assez mitigé. Mais, vu les conditions – beaucoup de blessés, pas accès à notre salle les deux dernières semaines et rarement plus de huit aux entrainements le dernier mois -, les résultats sont assez positifs. D’un autre côté, je me dis que nous aurions pu aller chercher deux ou trois victoires de plus. C’est ça aussi la beauté de ce championnat et de cette série: hormis Neufchâteau et Comblain, tout le monde peut battre tout le monde et cela apporte son lot de surprises chaque week-end. Les nombreux derbies qui s’ajoutent à ce premier constat rendent ce championnant plus que passionnant.
Après une magnifique prestation à Jambes contre le CFWB, Marc Jérôme dresse le bilan de premier tour d’Ans en R1 et s’interroge sur les possibles décisions gouvernementales alors que se profile samedi un déplacement à Cointe pour un derby attendu par tous.
A Jambes, les Ansois furent plus que convaincants pour s’imposer 56-87. « Nous avons, tout au long du match, été étincelants dans tous les secteurs de jeu » sourit Marc Jérôme. « Avec une magnifique maitrise de notre défense de zone et du rebond offensif, nous avons pu construire nos schémas offensifs et les concrétiser avec brio. Chaque joueur a alimenté le marquoir et personne n’est reparti bredouille. »
Avec quatre victoires et trois revers, le bilan d’Ans après le premier tour est plutôt positif. « Malgré un début de championnat compliqué, je peux affirmer que nous méritons notre place en toute logique par rapport à nos résultats » continue le coach ansois. « Nous avons eu très dur contre Loyers, Waremme et Belleflamme mais cela nous a forgé un caractère plus conquérant pour le reste du championnat. »
L’incertitude, aujourd’hui, plane malheureusement sur le basket-ball en général alors que la seconde phase du championnat de R1 devrait débuter pour Ans par un derby à Cointe. « En fonction des décisions gouvernementales, nous espérons rencontrer rapidement les équipes de l’autre série pour ce qui sera assurément de belles affiches » poursuit Marc. « C’est indépendant de notre volonté mais prioritaire par rapport à cette pandémie et à la santé de tous. Cela serait toutefois dommage pour la beauté du sport et tout le travait accompli avec la team si la saison venait à être mise en parenthèses. »
Grâce à leur victoire contre Hannut, les Sérésiens quittent la lanterne rouge de première provinciale et veulent entamer une remontée au classement dès ce samedi à Sainte Walburge.
« Nous sommes soulagés de recoller un peu à d’autres équipes. Voir notre équipe seule dernière au classement nous a fait, je crois, un plus gros choc psychologique que le changement de coach à Hannut » nous confie Stéphane Grandry auteur de 21 points contre les Hesbignons. « Nous étions très appliqués dans ce match avec quelques changements tactiques qui ont pas mal fonctionné pour une première et nous avons eu une belle présence défensive. »
De quoi l’emporter 69-61 pour quitter la lanterne rouge et revenir à hauteur d’Hannut, de Welkenraedt et de Spa. « Seuls les trois points de la victoire comptaient de toute façon » tranche Steph. « Le match fut très serré mais nous avons donné un petit coup d’accélérateur dans le troisième quart. Certes, notre début de saison n’est pas celui escompté mais je crois que vu les circonstances, il fallait limiter la casse en attendant le retour progressif des blessés. » Et de conclure sur une notre positive: « J’ose espérer que nous sommes enfin lancés dans ce championnat et que nos résultats vont aller dans le même sens. »
Le derby entre Blegny et Herve-Battice, les meilleurs frères ennemis de P3B, étaient sur toutes les lèvres depuis une semaine et a tenu toutes ses promesses en accouchant d’un scénario hitchcockien. Reportage.
« Un déplacement à Blegny est toujours particulier pour Battice. Il s’y passe toujours quelque chose de fou et ce fut encore le cas samedi » glisse malicieusement Michel Derouaux. « Sans Elias Bonni, Flo David et Logan Solot, nous savions que cela allait être compliqué d’autant plus que Gauthier Meinhold se blessa en tout début de partie. »
Ce derby entre des locaux invaincus et une équipe de Herve-Battice possédant l’un des plus bels effectifs de la série allait être serré durant quarante minutes. Les Miniers prenaient nettement l’avantage à une minute du coup de sifflet final (pensait-on alors) mais Mercenier et Zegels faisaient moucher derrière l’arc pour envoyer tout ce beau monde en prolongation. Au début de celle-ci, c’était au tour de Breuer de planter de loin. « Nous avons alors dominé calmement le temps additionnel pour un petit hold-up de mes braqueurs » sourit le coach visiteur.
Avec cette victoire 65-74, les Fromagers se replacent sur le podium de la P3B que quittent momentanément les Miniers (qui comptent un match de moins). « Je suis assez surpris par cette série. Beaucoup de grosses équipes vont se battre pour les premières places, le championnat risque d’être passionnant » conclut Michel.
En P4D, le Haut-Pré remonte au classement après sa belle victoire contre Waremme, 62-53.
Un nouveau résultat positif pour le Haut-Pré même si la manière était absente face aux Wawas. « Je ne retiens d’ailleurs que la victoire et les trois pris » souligne Romano Nicosia. « Nous avons très mal joué, aussi bien en attaque qu’en défense. Toutefois, nous étions plus frais en fin de match et grâce à une défense plus agressive, nous avons pu accélerer pour avoir des contre-attaques alors que quelques uns de nos shoots extérieurs sont enfin rentrés. »
Avec un bilan de quatre victoires en six rencontres, le Haut-Pré est solidement accroché dans le Top 5 de la P4D.
Obligés de réagir après la « débâcle » du week-end précédent à Waremme, Maxime Clavier et les Haricots y sont parvenus contre l’excellente équipe de Loyers sans pouvoir toutefois empocher la victoire. Entretien.
Max, après le revers à Waremme, vous vous êtes inclinés mais de peu cette fois contre Loyers, 62-72.
Nous nous devions de réagir par rapport à la débâcle de la semaine passée chez les Wawas. Dans l’envie et dans l’intensité, la réaction fut présente. Nous étions en place et puis Loyers est parti à +12. Je trouve que nous avons alors été trop gourmands chaque fois que nous faisions de gros runs pour revenir. Nous voulions essayer de passer devant trop vite. Certaines options rapides qui auraient pu tomber dedans ne se concrétisèrent pas mais ça, c’est le basket.
Alors que vous n’étiez menés que de deux points à la pause, que vous a-t-il manqué pour réussir à émerger ?
Je pense que suite à la blessure de Damien (ndlr: entorse), à l’arrêt de Seb Maio et aux énormes problèmes de fautes d’Alija et moi, nous avons manqué de rotations. Ca fait quand même beaucoup. Nous aurions peut-être dû aller davantage provoquer les visiteurs car c’était toujours rapidement trois ou quatre fautes à zéro en notre défaveur. Il faut aussi reconnaitre que nos opposants furent précis aux lancers-francs.
Pour toi, Loyers s’érige en favori pour le titre ?
Difficile à dire car nous n’avons pas encore vu tout le monde. Mais Loyers possède certainement une très belle équipe sublimée par Niels Marnegrave qui rend les autres meilleurs.