Une fête interrompue et le récital d’Olivier Troisfontaines

Les Comblinois n’auront pu défier d’excellents Ostendais que vingt minutes.

L’atypique salle comblinoise était pleine comme un œuf pour recevoir la grande équipe d’Ostende mais avant même le début de la partie, un premier « couac » obligeait les locaux à changer de vareuses (Ostende jouant en rouge, les autorités imposaient aux Comblinois de revêtir une tunique davantage différente) et de faire comme contre mauvaise fortune bon cœur en endossant les chasubles d’Esneux. Cela n’empêchait pas Charly Bernard de faire mouche de loin d’entrée alors que Corentin Rondoz – au four et au moulin – était le Comblinois le plus en vue. Si les Ostendais, concentrés, effaçaient rapidement leurs dix points de retard. Les locaux ne craquaient pas pour la cause et le marquoir affichait 24-30 après dix minutes. Le second quart allait voir Olivier Troisfontaines réaliser une véritable masterclass, en pénétration et au-delà des 6,75 mètres alors que le terrain devenait de plus en plus glissant. Les dirigeants du Mailleux devaient se résoudre à ouvrir les portes et les Ostendais échangeaient de banc avec les Liégeois. Malgré des paniers de Princen et Durante et une superbe activité défensive, les Ostendais, hyper adroits à l’inverse des protégés du duo Fernez/Humblet, creusaient l’écart, profitant également de nombreux lancers-francs. A la pause, c’était 37-64.

Une pause qui allait se prolonger puisque les arbitres décidaient de stopper les échanges estimant que le terrain était devenu trop « dangereux » pour un match de cet acabit. « Toutes les meilleures choses ont une fin » dit l’adage. Les Comblinois et leurs bouillants supporters – mention spéciale à la P2 locale – auraient sans doute préféré qu’elle fut moins rapide. Malgré l’écart final, l’impression visuelle était tout autre grâce à la débauche d’énergie de Collard et de ses coéquipiers qui peuvent être fiers d’avoir su offrir pareil répondant à des Côtiers qui étaient venus tout sauf en dilettantes.

N. B. : retrouvez dès dimanche le « play-by-play » de ce match historique bien que trop court sur www.liege-and-basketball.be

Crédit photo: Nicolas Gerads

« Pourquoi ne pas y croire ? C’est aussi ça la magie de la Coupe… »

Devant un public record, les Comblinois veulent tenir la dragée haute aux Ostendais ce samedi pour ce huitième de finale de la Coupe de Belgique contre Ostende.

Forcément, il y a une et même plusieurs classe d’écart entre la superbe TDM2 de Comblain et la magnifique D1 d’Ostende, seule vraie équipe belge à pouvoir briller sur la scène européenne. Mais ce n’est pas pour ça que les Comblinois vont offrir la victoire aux Côtiers, que du contraire. « Nous allons essayer de prendre un maximum de plaisir en donnant tout ce que nous avons dans le ventre. Nous n’allons rien lâcher ! Les joueurs d’Ostende sont des humains avec deux jambes et deux bras comme nous, pourquoi ne pas y croire ? C’est aussi ça la magie de la Coupe… Nous devons respecter les Côtiers mais nous ne cèderons pas sans combattre » nous assure Tony Fernez. « Nous aurons 400 supporters dans notre petite salle. Même sans le Covid, nous n’aurions pas pu mettre davantage de monde. L’ambiance va être top ! Le public doit nous pousser un maximum pour faire douter l’ogre ostendais. »

« Je suis persuadé que la motivation sera bien là dans les deux camps. Ostende ne prendra jamais ce match à la légère et les Comblinois ne peuvent qu’être motivés. L’ancien cinéma de Comblain va vivre l’un de ses plus beaux moments. J’espère que le Président a montré aux joueurs de la TDM2 de vieilles cassettes VHS pour qu’ils voient comment mettre la misère aux « pros » comme lui l’avait fait à l’époque contre Louvain et Houthalen » rigole Nicolas Gerads. « J’espère quand même vivre un match fermé car cela n’est simple pour personne de jouer dans cette petite salle avec les chauds supporters si proches du terrain. Il faut que les Comblinois croient en leurs chances car ce n’est qu’un match de basket au final. Mais nul doute que les coachs feront leur boulot pour cela. »

Une date historique pour les Comblinois qui vont se frotter à ce qu’il se fait de mieux en Belgique. « C’est toujours spécial pour une équipe de D3 de recevoir une D1, encore plus l’équipe d’Ostende qui est ce qui se fait de mieux en Belgique et qui a été construite pour briller sur la scène européenne » constate Axel Hervelle« Il est difficile de donner des conseils aux Comblinois si ce n’est de jouer dur et physique face à cette équipe complète sur tous les postes. » 

Et si les locaux veulent savourer le moment, ils ne comptent pas se présenter en victimes consentantes. « On ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans un match de basket et même si Ostende est ultra, ultra-favori, à domicile avec un public de feu et dix points d’avance, on ne sait jamais » avance Rémy Collard. « Nous nous attendons à un match très intense » glisse Olivier Troisfontaines qui se méfie du chaudron comblinois. « Tout va dépendre de nous et de notre début de match. Si nous laissons les Comblinois rentrer dans la partie en plantant quelques triples, ils vont partir à seize ou dix-neuf points (ndlr: Comblain aura dix points d’avance à l’entre-deux) et prendre confiance. Et cela va inéluctablement chauffer leur public et cela risque alors de devenir compliqué. »

Sacrée soirée en perspective !

« Ludo Humblet n’est pas un requin »

Aux côtés de Ludo Humblet, Tony Fernez apprend et savoure.

C’était l’une des jolies histoires de ce huitième de finale de Coupe de Belgique entre Comblain et Ostende: la présence comme T1 de Tony Fernez en lieu et place de Ludo Humblet. « Ludo avait convié la team et le staff à un petit resto lundi. Il y a effectué un petit discours pour me remercier du boulot – scouting report, team report, préparation du match, etc. – que j’effectuais dans l’ombre et il a conclu par: « Pour te remercier, tu coacheras contre Ostende  » !  Je ne m’y attendais absolument pas car vu le boulot que Ludo effectue aussi, il méritait clairement de coacher. Ludo vit basket, il pense à tout, aux moindres détails » nous confie Tony. « Bosser avec lui est un plaisir. J’apprends énormément. Etre l’assistant d’un coach qui est, pour moi, ce qui se fai de mieux à Liège est très valorisant. Contrairement à beaucoup d’autres, Ludo n’est pas un requin. C’est avant tout un être humain au grand cœur et il vient encore de le prouver. Quel coach aurait donné un match contre une D1 à son assistant ? Personne. »

Même son de cloche du côté d’Olivier Troisfontaines, parrain des stages Game Time et qui a mis le feu au chaudron comblinois avec un véritable récital dans le deuxième quart-temps. « Je connais Ludo depuis que je suis très jeune. Au fil des années, nous avons suivi nos évolutions respectives. C’est un gars passionné, un vrai passionné de basket, qui a été un peu sous l’aile d’Yvan Fassotte et qui fait son petit bonhomme de chemin » constate-t-il.

« Nos joueurs sont tout simplement impressionnants pour des amateurs »

La venue d’Ostende à Comblain est une magnifique récompense pour la matricule 428, ses bénévoles, son staff et ses joueurs ainsi que pour les supporters qui viendront en nombre encourager le Mailleux.

« Le club, le comité et les bénévoles sont tellement aux petits soins pour nous que nous voulions leur offrir ce cadeau de jouer une D1 à domicile. Concernant notre team, nos joueurs méritent tellement ce qu’il leur arrive. Ils bossent comme des fous aux entrainements et sans jamais rouspéter. Ils sont tout simplement impressionnants pour des amateurs. Talent, respect et famille sont les mots qui représentent notre équipe » nous explique Tony Fernez. « Nous aurons 400 supporters dans notre petite salle. Même sans le Covid, nous n’aurions pas pu mettre davantage de monde. L’ambiance va être top ! Le public doit nous pousser un maximum pour faire douter l’ogre ostendais. »

« Avec un public en feu et dix points d’avance, tout peut se passer »

Réalistes mais en même temps diablement positifs, Rémy Collard et les Comblinois veulent savourer la venue d’Ostende mais ne pas se présenter en victimes consentantes, que du contraire. Pour réaliser un exploit d’anthologie ?

Si les chances des Comblinois contre une équipe dix fois championne de Belgique d’affilée sont minces, elles ont le mérite d’exister et les locaux le savent. « Surprise est le mot qui pourrait bien coller avec ce match historique. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans un match de basket et même si Ostende est ultra, ultra-favori, à domicile avec un public de feu et dix points d’avance, on ne sait jamais » sourit Rémy Collard. « Mais l’autre maître-mot de cette soirée sera incontestablement plaisir. » Et si nous souhaitons évidemment à « Oli 3F » et « PAG » de remporter cette Coupe, nous souhaitons – sans doute comme tous les amateurs de basket – que le petit poucet comblinois réalise un exploit d’anthologie.

« Ludo Humblet est un véritable passionné qui fait son petit bonhomme de chemin »

Parrain des stages Game Time, Olivier Troisfontaines va revenir en région liégeoise ce samedi et s’attend à une énorme ambiance et une chaude réception pour ce huitième de finale de la Coupe de Belgique entre Comblain et Ostende. Entretien.

Oli, à quoi vous attendez-vous ce samedi à Comblain ?

Nous nous attendons à un match très intense. J’ai entendu qu’il y allait avoir une très grosse ambiance dans cette salle atypique. Avec Pierre (ndlr: Pierre-Antoine Gillet), nous avons prévenu nos coéquipiers.

Tu connais cette équipe de Comblain ?

Non mais nous l’avons scoutée et il ressort que c’est une équipe qui possède de bons shooteurs à distance et qui ressemble un peu au Sprimont d’il y a quelques années (ndlr: l’époque TDM1 des Carriers alors dirigés par Pascal Horrion).

Selon toi, la petite salle de Comblain et les bouillants supporters peuvent-ils vous déstabiliser ?

Nous avons été prévenus qu’il y aura une énorme ambiance. Mais après une année sans public, cela va faire du bien de rejouer dans ces conditions. Après, tout va dépendre de nous et de notre début de match. Si nous laissons les Comblinois rentrer dans la partie en plantant quelques triples, ils vont partir à seize ou dix-neuf points (ndlr: Comblain aura dix points d’avance à l’entre-deux) et prendre confiance. Et cela va inéluctablement chauffer leur public et cela risque alors de devenir compliqué. Nous devrons donc être attentifs en début de rencontre, rester dans notre plan de match et développer notre jeu.

Tu es le parrain de Game Time. Tu connais Ludo Humblet, le coach de Comblain, depuis longtemps ?

Oui, je le connais depuis que je suis très jeune. Au fil des années, nous avons suivi nos évolutions respectives. C’est un gars passionné, un vrai passionné de basket, qui a été un peu sous l’aile d’Yvan Fassotte et qui fait son petit bonhomme de chemin.

Crédit photo: BCO

« L’ancien cinéma de Comblain va vivre l’un de ses plus beaux moments »

A notre connaissance, Nicolas Gerads est le seul Liégeois à avoir porté les couleurs d’Ostende et de Comblain. De quoi offrir une analyse pertinente d’un huitième de finale de Coupe de Belgique qui déchaine les passions.

Les similitudes entre Comblain et Ostende:

« Elles sont assez évidentes pour moi car ce sont deux clubs où tous les intervenants – bénévoles, dirigeants, coachs, joueurs et bien sûr supporters – vivent pour leur passion et pour leur club, ce qui, à mes yeux, est de plus en plus rare à tous les niveaux. »

Les différences:

« Hormis les budgets, évidemment (rires), elles sont difficiles à mettre en avant car il existe un monde d’écart entre des amateurs et des professionnels. Néanmoins, si je dois souligne une différence, c’est sans doute du côté de la rigueur – nous connaissons la fermeté de nos amis flamands – dans l’approche de toutes les choses. Mais j’ai toutefois un profond respect pour ce que le club de Comblain est en train de construire ainsi que pour le travail abattu par Ludo Humblet, Tony Fernez et le manager. »

Le huitième de finale de Coupe:

« Je suis persuadé que la motivation sera bien là dans les deux camps. Ostende ne prendra jamais ce match à la légère et les Comblinois ne peuvent qu’être motivés. L’ancien cinéma de Comblain va vivre l’un de ses plus beaux moments. J’espère que le Président a montré aux joueurs de la TDM2 de vieilles cassettes VHS pour qu’ils voient comment mettre la misère aux « pros » comme lui l’avait fait à l’époque contre Louvain et Houthalen (rires). J’espère quand même vivre un match fermé car cela n’est simple pour personne de jouer dans cette petite salle avec les chauds supporters si proches du terrain. Il faut que les Comblinois croient en leurs chances car ce n’est qu’un match de basket au final. Mais nul doute que les coachs feront leur boulot pour cela. »

« Je savais que notre groupe serait compétitif »

Ce samedi en Coupe AWBB, Ensivalois et Porais, promus en R1 et R2, croiseront le fer lors des seizièmes de finale de la Coupe AWBB. Un beau derby entre la rugueuse défense locale et l’attaque up-tempo de Tilff.

Les Porais réalisent une entame de championnat satisfaisante pour leur grande première en R1. « Etre à trois sur cinq est évidemment une bonne chose et je savais que notre groupe était compétitif et que nous allions faire des résultats » nous assurait ainsi Jason Troisfontaine. « Je me sens très bien à Tilff. Le staff comme les joueurs m’ont accueilli – ainsi que les autres nouveaux – à bras ouverts et Pin a su directement nous intégrer à son système. L’ambiance qui règne au sein du groupe est géniale et cette saison promet d’être exceptionnelle. »

Pour Ensival, qui découvre aussi une nouvelle division, la R2, le bilan n’est pas mauvais non plus. « Je suis déçu de notre défaite lors de premier match contre Courcelles. Cela nous aurait mis à trois victoires et cela aurait donc été un excellent début de saison » nous confiait le coach local« Par contre, les revers concédés contre Charleroi et Neufchâteau sont logiques, ces adversaires étaient plus forts que nous. »

Ce samedi, Ensivalois et Porais, se croiseront en Coupe AWBB. Ces deux formations sont à la fois semblables et distinctes. Toutes les deux s’appuient sur un collectif important où le groupe est placé au-dessus de l’individu. Mais là où Tilff pousse sur le champignon pour essayer de profiter de son attaque pour faire exploser ses adversaires, les Ensivalois préfèrent eux s’appuyer sur une défense hyper hermétique pour assurer ses victoires. Une opposition entre deux philosophies de jeu qui devrait à coup sûr déboucher sur une rencontre diablement attractive.

« La fête du basket et du basket liégeois »

La venue d’Ostende à Comblain pour les huitièmes de finale de la Coupe de Belgique est avant tout une grande fête du basket liégeois.

Lorsque nous demandons à Charly Bernard quel terme pourrait définir le mieux le match de ce samedi contre Ostende, sa réponse fuse. « Fête est le terme que je choisis pour qualifier ce samedi 30 octobre parce que mis à part qu’il s’agisse d’un huitième de finale de Coupe de Belgique, c’est surtout la fête du basket, du basket liégeois qui suscite un bel engouement avec pas mal de spectateurs, d’ambiance, de bonne humeur » affirme l’un des scoreurs les plus en vue du Mailleux. « C’est une belle soirée qui s’annonce, peu importe le résultat, et une récompense pour l’équipe, le staff, le comité et tous les bénévoles qui travaillent dans l’ombre et font tout pour mettre les petits plats dans les grands. Nous avons tous hâte. »

Crédit photo: PP Photography Amateur

Le « power » était du côté de Saint-Vith !

Ce vendredi, Saint-Vith a décroché sa première victoire de la saison en infligeant sa première défaite à La Spéciale Aywaille.

Lors de la première action du match, Moreau (8 points) volait un ballon mais un peu de précipitation et de maladresse empêchait les Aqualiens d’ouvrir la marque et Jost (12), lui, ne se faisait pas prier pour offrir les premiers points aux locaux. Une action qui, finalement, pouvait résumer cette rencontre où si la mentalité ne fut pas trop mauvaise, le « basket » a fait défaut aux « Spécialistes ». Les premières minutes étaient pauvres en paniers, l’adresse étant absente des deux côtés. Lété (8 points) plantait une bombe, imité par Koch (4 unités) pour donner quelques points d’avance aux visiteurs mais Alt (22 points) montrait la voie aux locaux qui claquaient un 10-0 pour mener 17-10 à l’issue du premier quart. Dans le second quart, les deux équipes se rendaient coup pour coup. Malgré une adresse en berne et beaucoup trop de gâchis sur la ligne de réparation, la Spéciale Aywaille, via Wey (8 points) notamment, parvenaient à réduire l’écart à 30-26 à la pause sur un shoot « on the buzzer » de Vanlaar (5 unités).

A la reprise, Lhote (16 points) et les « Spécialistes » montaient sur le terrain le couteau entre les dents et parvenaient à revenir à 36-35 mais une kyrielle de balles perdues et de mauvaises options défensives permettaient aux protégés de François Henin de repartir à 49-41 à la demi-heure. Dans la dernière ligne droite, la zone 3-2 de Saint-Vith continuait de poser des difficultés aux Aqualiens qui semblaient parfois balbutier leur basket. Tout le contraire de Faber (10 points) et de ses partenaires qui négociaient mieux les ballons importants, jouaient plus dur et bénéficiaient de ce petit brin de chance pour gérer la fin de rencontre et s’imposer méritoirement 65-55. Saint-Vith, devant un public peu nombreux mais enthousiaste, décrochait ainsi sa première victoire de la saison, un résultat positif qui en appelle d’autres tant l’organisation défensive mise en place par François Henin risque de contrarier une multitude de formations.