« Cela va être une bonne saison »

Alors que les grands débuts de la BNXT League approchent à grands pas, Romain Bruwier fait le point sur la préparation de RSW Liège Basket qui s’est très lourdement incliné (121-87) contre Leverkusen. Interview.

Romain, comment se déroule la préparation avec la D1 de RSW Liège Basket ?

La reprise se passe très bien. Tout le monde travaille dans le même sens pour commencer le championnat fin septembre. Cela va être une bonne saison.

Sens-tu que la saison dernière lors de laquelle tu fus responsabilisé t’a aidé à progresser ?

Oui, je me sens moi aussi très bien intégré et je me sens beaucoup plus en confiance que la saison passée. Il n’y a donc que du positif à venir.

Crédit photo: Philippe Collin

« C’était le go-to-guy »

Boris Diaw a-t-il une chance d’intégrer le Hall of Fame ?

Inutile de noyer le poisson: à Liège & Basketball, nous sommes fan de Boris Diaw. Fan du joueur atypique et collectif qu’il fut, fan du leader qu’il incarna – et incarne toujours en équipe de France – et fan de l’homme altruiste, généreux et iconoclaste dans l’univers aseptisé du basket mondial.

Même si Diaw a remporté un trophée de MIP et un titre NBA avec les Spurs tout en livrant quelques belles saisons – statistiques ou collectives – à Phoenix, Charlotte et San Antonio, peu de spécialistes évoquent pour lui une entrée au Hall of Fame. A l’inverse, Steve Nash, ancien coéquipier de Babac chez les Suns de la grande époque, revendique la nomination du « Président ». « On parle de Hall of Famers depuis tout à l’heure. Laisse-moi proposer un nom, comme ça : Boris Diaw. Dino Radja y est entré, quels étaient ses arguments ? Je suppose que c’est parce qu’il a fait un passage décent en NBA, mais surtout pour ses années brillantes en Europe » assure ainsi le Canadien dans le podcats de Bill Simmons. « Quand on regarde ces deux critères pour Boris, on voit qu’il a été un contributeur incroyable d’une équipe qui a gagné le titre. Il n’était pas l’un des trois meilleurs joueurs, mais il a été superbe dans ces Finales 2014. Il défendait sur plusieurs joueurs, parfois c’était le go-to-guy puisqu’il était capable de manier le ballon et qu’il savait jouer au poste… Et je crois qu’il a gagné des championnats d’Europe avec la France, à la fois chez les jeunes et en seniors. »

Avec un défenseur comme Nash, la candidature du Bordelais pourrait prendre de l’épaisseur.

Crédit photo: Boris Diaw

« Etre réalistement ambitieux »

C’est d’un groupe très costaud qu’ont hérité les Lions pour les qualifications à la prochaine Coupe du Monde.

La Belgique, 37e nation mondiale, devra croiser le fer avec la Serbie (6e), la Lettonie (27e) et la Slovaquie (56e) pour des qualifications orientées Europe de l’Est. Cela augure de matchs âpres, usants et passionnants. Les trois premiers du groupe passeront au stade suivant.

« C’est un groupe costaud, disons attrayant. Mais à mon humble avis, nous avons des possibilités. Sam Van Rossom et Ismael Bako ne disputeront pas l’Euroligue la saison prochaine et seront donc disponibles. Il va manquer au meilleur pays, la Serbie, ses joueurs de NBA et d’Euroligue. Nous devons être réalistement ambitieux et viser quatre succès. D’une part, vous serions alors certains du deuxième tour de qualification et de l’autre nous profiterions alors d’un précieux viatique (les points sont pris en compte) pour la phase suivante. Nous qualifier pour la première fois pour une Coupe du monde avec les Belgian Lions est une lourd défi, mais nous pouvons être plein d’espoir et rêver d’une place au prochain championnat du monde. En plus de réussir les éliminatoires de la Coupe du monde, nous sommes surtout en quête d’un bon résultat à l’Euro 2022. Ce ne sera jamais que notre cinquième EuroBasket consécutif » analysait Jacques Stas pour BasketballBelgium.

Crédit photo: FIBA

« Pas encore une équipe mais plutôt une somme d’individualités »

Bilzen, sans doute l’une des plus liégeoises des équipes flamandes, vit une préparation très moyenne.

A Bilzen comme à Tongres, les Liégeois sont comme des poissons dans l’eau. Pour diriger les Limbourgeois, on retrouve Nicolas Gerads qui a laissé un souvenir indélébile du côté de Waremme. L’ancien espoir de l’Ajax Team est un coach aussi passionné que sympathique, aussi exigeant que performant. « Notre préparation n’est pas exceptionnelle » reconnait l’ancien Wawa. « L’assiduité aux entrainements n’est pas top pour tout le monde, parfois pour de bonnes raisons – professionnelles ou autres – mais aussi souvent sans explications. Il n’est donc pas simple de nous préparer correctement. »

S’ajoute à cela une mentalité qui laisse parfois un peu à désirer, beaucoup ayant perdu les bonnes habitudes basket suite à la très longue interruption. « Certains viennent juste pour faire leur sport sans forcer » regrette Nico. « Nous ne formons pas encore une équipe mais plutôt une somme d’individualités. Cela commence petit à petit à changer mais pas aussi vite que je l’espérais. »

Si la patience de Nico est mise à rude épreuve, nul doute qu’à l’approche du championnat, les Limbourgeois devraient passer à la vitesse supérieure.

« Un gros boulot avec la Secrétaire du club »

En Coupe de la Province, la P4 des White Tigers a fait sensation en éliminant la P2 de Visé 59-47. Un nouveau succès pour Terence Gabriel, joueur de la P4 du matricule 2720 mais également coach de la P1 Dames et des U19 du même club tout en étant également l’entraineur de la R2 Dames de Belleflamme. Entretien.

Terence, belle victoire que celle conquise en Coupe contre la P2 de Visé.

L’équipe était concentrée dès l’échauffement. Nous sentions l’envie d’en découdre et d’aller au combat monter au fur et à mesure des minutes. Nous sommes restés soudés tant sur le terrain que sur le banc où tout les gars faisaient vivre ça !

Qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur ?

C’est défensivement que nous avons fait la différence. Nous n’avons encaissé que quarante-sept points ! Cela prouve surtout que nous sommes capables de bien défendre quand nous le voulons. C’est indéniablement cela qui nous a offert la victoire car offensivement, la réussite habituelle ne fut pas au rendez-vous même si nous fûmes efficaces « in the paint ».

Comment évolue le groupe à quinze jours de la reprise du championnat ?

Il évolue bien. Nous bossons bien aux entrainements et l’ambiance est plus que bonne en dehors des terrains !

Tu es également le coach de la P1 Dames et des U19 des White Tigers ainsi qu’entraineur de la R2 Dames de Belleflamme. N’est-ce pas trop compliqué au niveau organisationnel ?

Honnêtement, cela fonctionne plutôt bien. Nous faisons un gros boulot avec la Secrétaire du club pour que tout soit calculé même si parfois c’est impossible.

Les paniers ou les boeufs pour Jaycee Carroll ?

Légende du Real Madrid, Jaycee Carroll pourrait bien raccrocher pour s’occuper de sa ferme.

Avec le Real où il évolue depuis neuf ans, le shooteur américain compilait encore plus de 9 points à 63% de réussite aux tirs la saison dernière. Mais à 38 ans, l’Américain quatre fois vainqueur de la Liga ACB et deux fois de l’Euroleague n’a pas encore décidé s’il allait repartir pour une dernière danse avec les Madrilènes.

C’est que le gaillard originaire du Wyoming a déjà prévu sa reconversion dans un secteur inédit. En effet, avec son épouse, il est propriétaire d’un ranch dans l’Utah et a pour projet d’élever des boeufs Wagyu, une spécialité bovine que les connaisseurs apprécient. « “Pendant que je suis à l’étranger, j’ai des travailleurs là-bas. Quand je rentre, je travaille aussi dur que possible pour faire 100 pour cent du travail” a ainsi déclaré Carroll. Les parquets ou les pâturages, il va falloir choisir.

Source: Basket Europe

Quelle réaction !

Après avoir coulé lors du premier match de championnat contre Mons-Hainaut, les Brasseurs sont parfaitement remontés à la surface en décrochant une superbe première victoire à Loyers, 62-66.

Après le lourd revers concédé contre Mons-Hainaut, beaucoup d’observateurs ne donnaient pas cher de la peau des Brasseurs à Loyers. Et pourtant, le travail de Pascal Mossay commence -déjà ! – porter ses fruits et l’intensité et la combativité des Liégeois firent la différence chez les Namurois. En s’imposant 62-66, LAAJ décroche une première victoire aussi importante que superbe dans une championnat de R2A sui s’annonce palpitant.

« Tu ne peux pas choisir quand tu es un leader »

Le leadership est à géométrie variable et présente plusieurs définitions.

Le Larousse donne deux définitions du leadership. La première précise que c’est la fonction de leader. La seconde qu’il s’agit d’une position dominante. Définir le leadership n’est pas chose aisée tant celui-ci peut revêtir différentes formes en fonction du contexte, de la personne qui l’exerce ou de celles à qui le leader s’adresse. Ainsi, en basket, il y a ceux qui font preuve de leadership sur le terrain, d’autres davantage au quotidien ou dans l’intimité des vestiaires. Il y a ceux qui démontrent leur leadership par des actes quand d’autres l’exercent davantage par la parole. Néanmoins, pour beaucoup, un bon leader se doit de tirer le meilleur de ceux qui l’entourent et de les pousser à se sublimer.

Depuis plusieurs années mentor des plus jeunes dans les effectifs qu’il a fréquentés, Rajon Rondo a évoqué cette notion de leadership pour Silver Screen & Roll. « Tu ne peux pas choisir quand tu es un leader. Tu dois le montrer tous les jours. Les gars regardent, jeunes et vieux, et tu reçois des critiques ou des jugements. Peu importe comment tu te sens ce matin-là, tu dois assumer et d’être cohérent. Personne n’aime un gars qui ne fait qu’en parler. Tu le fais avec ton travail, ta discipline et ta constance. Pour moi, le plus important, c’est de comprendre que je ne sais pas tout, que je sais écouter et que je peux apprendre de Malik Monk ou de Trevor Ariza. Donc avoir un état d’esprit ouvert et ne pas être fermé et penser que tu sais tout est je pense une grande clé pour être un leader, et je pense que c’est quelque chose que j’ai appris dans mon passé » a ainsi analysé l’ancien champion NBA.

Crédit photo: BC Verlaine

« C’est le retour d’une légende. C’est un leader né, un gagnant »

A presque quarante ans, l’ancien Spirou Tremmel Darden prolonge au MHP Riesen Ludwigsbourg.

Il n’a laissé que d’excellents souvenirs en Belgique où son explosivité, sa défense et son sens du collectif avaient séduit tous les observateurs. Alors qu’il aura quarante ans en décembre prochain, Tremmel Darden a prolongé d’une saison son bail au MHP Riesen Ludwigsbourg. “C’est le retour d’une légende. C’est un honneur pour nous tous de pouvoir accueillir Tremmell à Ludwigsbourg en tant que joueur et en tant que personne. C’est un leader né, un gagnant” a déclaré son coach John Patrick.

Crédit photo: Philippe Collin

« La perte de Thomas Nyssen va laisser un gros vide »

Pour Liège & Basketball, Jordan Maucourant évoque la blessure de Thomas Nyssen, le bilan des Pepins en Coupe de Belgique et la réception de Neufchâteau de ce dimanche. Interview.

Jordan, comment se déroule votre préparation ?

Elle se passe plutôt bien. Nous pouvons retirer beaucoup de nos différents matchs de Coupe, que cela soit du positif ou du négatif. Ces rencontres nous aident à bien préparer le championnat.

Etes-vous satisfait de votre bilan en Coupe de Belgique ?

Oui, avec deux victoires sur trois nous pouvons être contents de nos prestations même si la perte de Thomas Nyssen va laisser un gros vide. Ce sera à nous tous de compenser son absence.

Que devrez-vous faire ce dimanche pour l’emporter contre Neufchâteau ?

Etre agressifs en défense. Malgré notre défense catastrophique contre Lier vendredi dernier, nous avons encaissé moins de cinquante points contre Anvers deux jours plus tard, ce qui est très bon. Mais ce que nous faisons en défense, nous devons pouvoir nous récompenser en attaque car nous ne marquons pas beaucoup en ce moment.

Crédit photo: Gérald Henkin