« Julie Allemand est une inspiration sans égal pour un meneur »

Pour Tom Ventat et Saint-Louis, la reprise s’est bien passée avec, notamment, une première victoire contre la R2 de Belleflamme. Interview.

Tom, comment s’est déroulé votre reprise ?

Tout s’est passé comme d’habitude ! Il y avait une bonne intensité après tout ce temps. Quand j’ai vu le T2 arriver avec sa paire de sneakers Melissa, j’ai tout de suite compris que nous allons vivre une bonne saison.

Qu’est-ce qui est le plus ardu en ce début de préparation: le physique, la technique ou la tactique ?

Les trois se présentaient comme attendus. Je me suis personnellement préparé comme chaque année mais j’ai en plus profité cet été de l’Euro et des Jeux Olympiques pour regarder les prestations de Julie Allemand qui est d’une inspiration sans égal pour un meneur.

Le retour sur les parquets, c’est aussi le retour de la convivialité.

Oui, quel bonheur de retrouver ses coéquipiers et amis. A notre niveau, nous jouons aussi pour nous amuser et passer de bonnes troisièmes mi-temps est également important !

Vous disputiez ce vendredi un premier match amical contre la R2 de Belleflamme. Quel joueur fut à retirer du lot dans cette victoire de dix unités ?

Thomas Deprez, les rookies ont pris leurs responsabilités.

Crédit photo: PP Photography Amateur

« C’est très dur, nous allons avoir difficile de nous en remettre »

Les larmes des Cats après le court revers contre le Japon ont ému toute la Belgique.

La défaite fait partie du sport mais n’en reste pas moins terriblement douloureuse, à l’image de la cruelle désillusion vécue par les Cats contre les Japonaise lors du quart de finale des Jeux Olympiques. “C’est très dur, perdre avec un petit point d’écart. C’est une énorme déception. Vous n’avez peut-être qu’une seule chance dans votre vie d’atteindre les demi-finales des Jeux Olympiques. Nous aurions tellement aimé offrir encore une médaille à Ann et ça n’a pas marché. Nous allons avoir difficile de nous en remettre” reconnaissait Antonia Delaere dans des propos rapportés par Team Belgium. “C’est terrible. Nous avons tout donné. Elles avaient 12 points d’avance dans les deux premiers quarts. Nous avons rétorqué et l’équipe a alors fait preuve d’une résilience incroyable. Nous avons ensuite pris le contrôle et marqué dix points . Nous savions qu’elles feraient tout pour revenir et à la fin, nous avons peut-être craqué physiquement. Mais nous méritions cette place dans le top 4. C’est le sport » ajoutait Julie Allemand.

Une vraie déception pour un groupe formidable qui devra, après avoir digéré cet échec, repartir de l’avant pour continuer de briller sur la scène mondiale et d’enthousiasmer tous leurs plus fidèles et fervents supporters.

Crédit photo: FIBA

« La seconde phase de notre reprise est chaotique »

Après une bonne première phase de reprise, les inondations sont venues perturber la préparation des P1 et P3 de l’Union Liège. Les protégés de Sébastien Dethioux vivront un week-end chargé avec le tournoi de l’Etoile samedi et des matchs à Jambes dimanche. L’occasion idéale pour tout doucement monter en régime.

A cause du Covid, les grands débuts de l’Union Liège au sein de l’élite provinciale furent différé d’une année. Pas de quoi démotiver un groupe où solidarité, complicité, stabilité et engagement font figures de valeurs cardinales. Cette saison, les Unionistes dirigés par Sébastien Dethioux voudront être le poil à gratter de la P1 tout en jouant à nouveau les premiers rôles deux échelons plus bas.

« Nous avons fait une reprise en deux temps » nous explique le coach des deux formations masculines de l’Union. « Nous avons repris à la mi-juin durant cinq semaines durant lesquelles nous avons réalisé un travail de préparation physique et technique tout en nous acclimatant à notre nouvelle salle. En effet, le Centre sportif d’Outremeuse subit un gros lifting qui durera deux ans et qui nous a contraint à déménager à la Constitution. »

Un déménagement qui a indirectement eu des conséquences fâcheuses sur la reprise de club cher à William Robeyns. « La seconde phase de notre reprise est par contre chaotique » poursuit Sébastien. « Suite aux inondations, la Constitution se retrouve sans électricité. Nous n’avons pas pu nous entrainer comme prévu la semaine dernière et cette semaine, nous nous sommes entrainés au Jésyl et sur un terrain extérieur. Nous fûmes également obligés d’annuler notre match du 31 juillet avec la P3 contre celle de Spa. Par contre, nous avons pu aller jouer avec la P1 à Harimalia pour une victoire d’environ quinze points contre la P2 des Abeilles. »

Pas de quoi toutefois décourager le mentor des Unionistes qui reste positif. « Compte-tenu des circonstances et après un arrêt aussi long, mes joueurs sont dans une forme raisonnable » souligne-t-il. « Ils devront encore travailler énormément pour retrouver toutes leurs capacités athlétiques et techniques mais je suis content de ce que j’ai pu voir jusqu’à présent. »

Ce week-end sera bien utile aux protégés de Sébastien pour monter d’un cran dans leur préparation. « Nous nous rendrons samedi au tournoi de l’Etoile (ndlr: match contre la P2 d’Henri-Chapelle pour la P1 et contre la Vaillante pour la P3) et les deux équipes iront ensuite dimanche à Jambes pour y affronter les P1 et P3 locales » déroule le coach. « Les objectifs seront très simples: retrouver nos automatismes offensifs tout en essayant de monter en régime sur le plan de l’intensité. »

« Devoir mettre Rondoz et Matisse au lit après une soirée teambuilding »

Avec ses coéquipiers de Comblain, Charly Bernard a entamé sa préparation et disputera ce dimanche un premier match amical contre la R2 de Mons-Hainaut. Entretien.

Charly, comment se passe votre préparation ?

Nous avons eu quatre séances pour le moment (ndlr: l’interview a été réalisée mardi): une de préparation physique et trois de basket. Et tout se passe bien.

Comme ton pote Max Princen, est-ce que c’est au niveau tactique que c’est le plus exigeant ?

Oui, c’est cet aspect-là le plus difficile avec de nouveaux systèmes et l’intégration de nouveaux joueurs dans le jeu même si, en dehors, ils sont déjà très bien intégrés.

Qu’est-ce que cela représente pour toi de pouvoir reprendre le basket ?

Cela fait vraiment du bien de retrouver les « sosses » ! Que cela soit en dehors ou sur le terrain, l’entente et la bonne ambiance sont toujours bien là comme si, finalement, rien ne s’était arrêté. Et rien n’a vraiment changé, comme devoir mettre au lit Coco Rondoz et Birk (Clément Matisse) après une soirée teambuilding (rires).

Vous disputerez un premier match amical ce dimanche contre la R2 de Mons-Hainaut. Comment allez-vous l’aborder ?

Comme tous les matchs que nous jouerons cette année et qui seront à prendre au sérieux. Nous ne faisons pas de différences. Malgré les deux divisions d’écart, ce sera déjà un bon premier test pour un match de reprise.

« Tu as probablement perdu 60 millions et tu va être remplaçant »

Dennis Schröder est gourmand et a voulu parier sur lui-même: mauvaise idée.

En cours de saison, le meneur allemand avait décliné une offre des Lakers de 84 millions sur quatre ans, estimant valoir plus de 100 millions. Depuis lors, le grand ménage a eu lieu chez les Lakers qui ont fait venir Russell Westbrook et plein de joueurs expérimentés pour le minimum. Schröder, qui avait complètement loupé ses Playoffs n’a bien évidemment pas été conservé par les Angelinos et sa cote a sacrément diminué. De plus, la plupart des franchises ont déjà bien avancé dans leur recrutement en dépensant un paquet d’oseille. De quoi rendre de plus en plus illusoire la possibilité du Teuton de braquer la banque, ce qui n’a pas manqué de faire rire Robert Horry. « Tu as dit ‘Oh je veux retourner aux Lakers’, mais tu voulais jouer à des petits jeux. Maintenant ton plan est un désastre, tu ne sais pas ce que tu vas faire. Tu as probablement perdu 60 millions en ne signant pas avec les Lakers. Et tu vas sûrement devoir signer pour 1 an, parce que je vois mal les Lakers te re-signer maintenant. Ils n’ont pas de place pour toi. Il voulait être un starter NBA. Maintenant où qu’il aille, il va redevenir un remplaçant. J’espère juste que ça ne se transformer pas en une situation à la IT où tu laisses passer tout cet argent sans jamais le récupérer ensuite » a exprimé le septuple champion.

« Dans la vie d’un sportif, les Jeux Olympiques sont à part »

Ce samedi, les Français tenteront de battre les Etats-Unis à Tokyo et de remporter leur première médaille d’or dans le tournoi de basket masculin.

Plus de deux décennies après la belle épopées des Bleus de Foirest, Sciarra, Dioumassi, Risacher, Weis, Bonato et Rigaudeau, la France est à nouveau en finale des JO et affrontera de nouveau les Américains. “Cela fait 21 ans que le basket français n’a pas été en finale” rappelle Vincent Collet dans des propos rapportés par basket-infos. « Depuis le début du tournoi, nous attendons ça. En 2000 c’était une surprise. En 2019 à la Coupe du Monde nous avions été frustrés par la demi-finale et cette fois on voulait finir le job. Je sais que les États-Unis sont favoris, mais j’espère que nous aurons la même énergie samedi. On ne pouvait pas faire un match moyen pour battre cette Slovénie. Il fallait mériter cette place en finale. Cette victoire est la plus importante de ma carrière. Dans la vie d’un sportif, les Jeux Olympiques sont à part. Quand j’étais gosse je rêvais de jouer un France-Etats-Unis en finale. Je l’ai dit à Popovich au premier match. »

Rui Machida et les Japonaises atomisent la France et rentrent dans l’Histoire !

Dans le sillage d’une phénoménale Rui Machida, les Japonaises ont totalement surclassé les Françaises pour s’imposer 87-71 et disputer la finale de leur Jeux Olympiques contre les Etats-Unis.

Julie Allemand avait souligné après l’élimination des Cats que le Japon possédait une très belle équipe. La meneuse liégeoise avait souhaité bonne chance aux Japonaises pour aller loin dans ce tournoi. Rui Machida – tout simplement exceptionnelle avec 9 points et 18 assists en 27 minutes – et ses coéquipières ont décidé de faire « plaisir » à notre Julie nationale en dominant la France de la tête et des épaules. Avec leur jeu collectif, up-tempo et aéré, les Nipponnes – qui ont disputé la moitié du dernier quart avec leurs joueuses de banc – ont totalement surclassé – l’écart flirta avec les trente unités – les Françaises pendant trente minutes pour une victoire 87-71 . Véritable révélation de la compétition, le Japon brille avec style et adresse, offrant une véritable bouffée d’oxygène dans ce tournoi. Côté tricolore, seule Gruda (18 points) a réellement tenu son rang. Johannes a eu quelques éclairs mais a aussi semblé perdre son sang-froid sur certaines séquences et les mines françaises renfrognées contrastaient avec les francs sourires des Japonaises.

Les Japonaises – qui ne pourront toujours pas compter sur l’appui de leur public – fera face à un incroyable défi en finale face à une équipe américaine aussi physiquement impressionnante que talentueuse. Enfin, un petit pincement au cœur a dû se produire chez de nombreux Belges au vu du déroulement de cette rencontre tant celle-ci nous confirme que nos Cats étaient supérieures à la France et auraient pu, si les dieux du sports en avaient décidé autrement lors du quart de finale, disputer la finale contre les USA.

« Cinq ans que je n’avais pas fait un contre comme ça »

Le contre décisif de Nico Batum sur Prepelic pour offrir la victoire et la qualif en finale à la France est d’ores et déjà entré dans l’Histoire.

C’est sur une action défensive de très haut niveau que Nicolas Batum a validé le ticket de la France pour la finale des Jeux Olympiques de Tokyo. “Sur la dernière action, je vois qu’il reste 14 secondes, que le ballon est dans les mains du meilleur attaquant au monde actuellement, bon. Timothée fait un bon switch, Doncic donne la balle, je vois Prepelic et je me dis, “non non non, il faut que je fasse ce stop“. Ça devait faire cinq ans que je n’avais pas fait un contre comme ça, depuis mes années Portland. Je savais que j’allais l’avoir. Je suis heureux de vivre ça et d’amener ça à la France. Je devais me rattraper de tout ce que je fais depuis quelques temps. Je devais faire cette action. J’ai toujours rêvé de jouer ce genre de match et je devais sortir cette action, ce contre, pour mon équipe. Et je l’ai fait” raconte Batman à L’Equipe.

De Steinsel à Tokyo

Anderson était remontée face à ses anciennes compatriotes alors que Schwartz pourra compter sur un « Belgicain » à Patras. Si vous aimez basket et tennis, c’est à Spa qu’il faudra être ce week-end. Enfin, un immense coup de chapeau à « mon Roger » après sa journée d’ouf d’hier. Ce sont les infos d’EMCE.

En demi-finale, les USA battent la Serbie dont la top marqueuse vient du… Luxembourg

Comme prévu, les Etatsuniennes n’ont fait qu’une bouchée (79-59) des Serbes en demi-finale olympique. Plus particulier est le fait que la meilleure marqueuse de la phalange slave a joué au Grand-Duché. A savoir, la naturalisée, Yvonne Anderson (31 ans, photo), qui, non alignée dans le 5 de départ, n’en pas moins enfilé 15 points en 25 minutes. La distributrice d’origine américaine avait entamé sa carrière européenne, en 14/15, à l’Amicale Steinsel avec laquelle, elle avait décroché le titre grand-ducal. Sacrée progression, s’il en est.

Hunt (ex-Spirou) rejoint Schwartz à Patras et Carrington (ex-Limburg) au Bétis

L’expérimenté Dario Hunt (32 a, 2,04 m) avait étalé l’étendue de son répertoire à Charleroi en 18/19. Cet été, il passe de Bologne (Série A1 italienne) au Promitheas Patras (3e du championnat grec) où il rejoint donc Loïc Schwartz. C’est en 18/19, aussi, que Khadeen Carrington (25 a, 1,93 m) usa ses baskets sur le parquet de l’Alverberg hasseltois. De son côté, il fait ses bagages à Monaco (Jeep Elite) afin de prendre la direction du Bétis Séville, en Liga ACB espagnole.

A Spa, le tournoi de tennis est le rendez-vous estival des basketteurs

En 2020, Martin Francoeur disputait le titre des Messieurs 1 au tournoi de tennis de Spa. Cette année encore les splendides installations de la cité thermale constituent le lieu de rendez-vous traditionnel des basketteurs régionaux. C’est ainsi que l’on y retrouve (et la liste est sans doute incomplète) : Nathalie Bertholet, Maxence Bonaventure, Romain Hansoulle, Damien Sartiliot, Christian Clajot, Quentin Desert, Samuel Jennes, ou encore, Martin Wintgens. Pour infos, les différentes finales se dérouleront tout au long du week-end.

Jeux Olympiques : médaille orange et médaille citron tokyoïtes

Le + : à Roger Lespagnard qui n’est pas prêt d’oublier sa journée d’hier. D’abord relevé positif et donc interdit de stade, l’ancien bourgmestre de Fléron pouvait néanmoins suivre de visu le 800 m de Natif/ Ouf ! Outre ses énormes compétences, mon… ex-prof de gym et ancien préparateur du Standard est doté de qualités humaines bien au-dessus de la moyenne.

Le – : à notre bataillon de ministres des sports que l’on n’a guère vu, entendu, ni lu en dépit des exceptionnels exploits de nos athlètes au Japon. Sans doute en vacances…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : FIBA

« Je pourrai même m’en vanter »

Luis Scola est une légende du basketball et s’est révélé toujours aussi précieux pour l’Argentine que véritable gentleman hors des parquets. Applaudi à sa sortie du terrain lors de la défaite de son équipe contre l’Australie, l’ancien MVP de Liga ACB et intérieur des Rockets a laissé entendre qu’il venait de disputer sa dernière rencontre.

Depuis la retraite de plusieurs de ses illustres cadres, l’Argentine paraîssait un peu moins forte que lors de sa période dorée mais pouvait toujours compter sur l’inusable Luis Scola. “On a commencé par se qualifier pour une grande compétition. Ensuite, nous voulions nous classer parmi les huit premiers. Et nous avons remporté la première médaille. Vingt ans plus tard, nous sommes toujours là, parmi les meilleurs au monde. Ce n’est pas évident. Nous devons l’apprécier. Il n’y a pas grand monde ici. Il n’y a pas de Serbie, pas de Brésil et plein d’autres équipes » souligne très justement celui qui a brillé en Europe, en NBA et lors des compétitions internationales et qui continue de faire des ravages dans les raquettes italiennes.

Compétiteur dans l’âme, scoreur exceptionnel, Scola est aussi un chic type.  “J’ai regardé le match entre la Slovénie et la Lituanie J’étais content de la victoire slovène. J’étais conscient que j’avais maintenant l’opportunité de jouer contre Doncic. Je pense qu’un jour, je pourrai même m’en vanter. Je le ferai en prenant un café et je dirai : “Vous savez, j’ai joué contre Doncic.” Oui, il est si bon que nous voulons tous avoir une histoire qui nous relie à lui” ajoute l’Argentin dans son style caractéristique.

Malheureusement pour Scola, l’Argentine fut sèchement battue, 97-59, par l’Australie lors du quart de finale et l’ancien MVP de la Liga ACB, applaudi par tous les joueurs au moment de sortir du terrain, a laissé entendre qu’il venait de disputer son dernier match. Avec la sélection sud-américaine, Scola a remporté pas moins de seize médailles sur la scène internationale. Chapeau l’artiste !