« 15 secondes, c’est beaucoup de temps »

Lucien Van Kersschaever, immense coach belge et lecteur de Liège & Basketball, a livré ses impressions sur la fin de match des Cats contre le Japon.

« FaceBook vrienden.Verlies tegen Japan. Er kan dagen over gezanikt worden maar alles komt tot de laatste 15”. Dit is voor alle Coachen en Basketbal lovers. Wat gaan we beslissen? Uiteraard het is de Coach die beslist en hoopt dat de speelsters het zullen uitvoeren en je “ Live and Die with the Jump shot.” Welke mogelijkheden? 15” is veel tijd, je weet dat iedere dribbel een seconde is. 1) je beslist om inside te gaan, dan moet je zorgen dan de Paint vrij is, je maakt een driehoek, Guard – Forward, maar zij die het opgenomen hebben zullen zien dat er veel traffic is in de Paint. 2) je beslist naar een drive te gaan, ook hier moet je zorgen dat de Paint vrij is, en kijk naar de laatste 9”, er zijn daar 6 speelsters, hoe kan je dan driven? Coachen neem dit mee in je opleiding, “ The Little Things.” Ik zal het nog eens herhalen, wij hadden meerdere opties en herhaalden dit iedere week en hoopten dat het nooit nodig was maar het heeft ons verschillende keren geholpen.Dit gezegd zijnde, een dikke Proficiat aan alle “ Cats en de Coaching Staf ». », écrit ainsi le coach légendaire sur les réseaux sociaux.

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« Nos rotations n’étaient pas bonnes et ont engendré une fatigue inutile »

Aux Argilières pour le tournoi de l’Etoile Jupille, la P2 d’Aubel et la P1 d’Esneux s’affrontaient pour une première rencontre de préparation remportée logiquement par les Dragons. L’occasion pour Cédric Lemoine de tirer de premiers enseignements pour affiner les points clés sur lesquels axer son travail en semaine. Interview.

Cédric, comment s’est déroulé cette première rencontre de préparation contre la P1 d’Esneux ?

Nous avons gagné la troisième mi-temps et fermé la buvette (rires). Blague à part, nous avons livré une première mi-temps pas trop mal. Nous fûmes embêtés sur la zone que nous n’avions absolument pas travaillé. Et dans cette petite salle, c’est très compliqué. En deuxième période, nous avons à notre tour joué la zone mais nos rotations n’étaient pas bonnes et nous nous sommes fatigués inutilement sur des déplacements superflus. Cette fatigue se faisait ensuite cruellement ressentir dans nos attaques.

Concrètement, quels enseignements tires-tu de ce premier match après de longs mois d’abstinence ?

En gros, j’ai vu exactement ce que je voulais voir et nous allons pouvoir travailler ces différents points dans les semaines à venir afin d’être prêts pour fin septembre. Cependant, après seulement deux entrainements avec un tout nouveau groupe, je retire quand même du positif face à cette belle équipe d’Esneux – qui nous a battus de dix-neuf points – et c’est encourageant pour la suite. J’en profite pour adresser un grand merci à Michel Nihon et son comité pour l’organisation de ce tournoi.

Premier week-end de reprise à tous les étages

Ce dimanche, quelques matchs amicaux vaudront le détour.

Il y aura bien entendu la première sortie de Comblain contre la R2 de Mons-Hainaut, les matchs de Bellaire et les jolies retrouvailles entre Fred Delsaute (Pepinster TDM2) et ses anciens coéquipiers Ansois à Sprimont (qui fut un des hauts lieux des exploits de Fred-le-Magnifique) mais aussi quelques chouettes duels aux Argilières avec, notamment, la P1 de l’Etoile contre la R2 de LAAJ, récemment reprise par Pascal Mossay.

Pointons aussi le duel mosan entre la R2 de Villers et et la R1 de Huy pour une lutte fratricide entre deux clubs qui collaborent ainsi que le chouette match qui s’annonce entre les P2 d’Alleur et de Pepinster ainsi que la confrontation entre la jeune P3 de Sprimont et la P4 de Ninane et entre les P4 des Carriers et des Porais.

« Les joueurs n’ont sans doute couru que pour aller d’un bar à un resto »

Beau dimanche en perspective à Bellaire avec des matchs entre la P4 locale et celle d’Harimalia, de la P3 contre celle de Spa et, enfin, le beau duel entre la P1 des Blue Rabbits et la grosse P2 de Wanze.

« Bellaire a repris ce mercredi soir avec un effectif assez réduit car j’ai encore quatre joueurs en vacances » nous informe Gael Colson. « Nous allons reprendre de manière très calme car je ne pense pas que mes joueurs soient allés courir sauf pour aller d’un bar ou resto à un autre (rires). Le but est que nous soyons prêts fin septembre avec un groupe au complet pour le début de championnat. »

Dimanche, les Blue Rabbits disputeront un match amical contre la P2 de Wanze, le premier match depuis des lustres. « Je ne m’attends à rien de particulier pour ce match que j’ai surtout pris car nous ne nous entrainons qu’une fois par semaine. Cela va permettre aux joueurs de rejouer un match pour la première fois depuis un an et demi, ce qui est toujours plus agréable qu’un entrainement » nous explique le coach des Blue Rabbits.

Par ailleurs, Gael s’est entrainé mardi avec la P3 du club. « C’était pour me remettre en forme et c’était tuant » nous précise-t-il. « Mais je ne jouerai pas avec cette équipe, j’attendrai le bon moment pour signer quelque part. »

Dimanche, outre la P1 locale, la P4 de Bellaire affrontera celle d’Harimalia tandis que la P3 des Blue Rabbits disputera son galop d’essai face à la P3 de Spa. Un beau dimanche en perspective dans les atypiques installations du club jupillois.

Patty Mills flambe et offre le bronze à l’Australie !

Dans le sillage d’un Patty Mills en feu (42 points), les « Boomers » dominent la Slovénie et décrochent la première médaille de leur histoire.

Dans cette petite finale, les Australiens démarraient du bon pied pour mener 20-21 après dix minutes. Le second quart voyait Patty Mills – ultra chaud avec 26 points et 4 passes décisives en 18 minutes – et les « Boomers » augmenter leur viatique face à un timide Doncic – 9 points à 25%, 5 rebonds et 2 passes en 15 minutes – et des Slovènes dans le dur défensivement pour mener 45-53 à la pause.

En seconde période, Doncic (22 points, 8 rebonds, 7 passes mais 8 balles perdues et 35% aux tirs) se montrait un peu plus efficace et pouvait compter sur le soutien de Prepelic (18 pions et 7 rebonds) mais Patty Mills (42 points et 9 asissts) continuait son festival tandis que Joe Ingles (16 points, 9 rebonds et 4 passes) était au four et moulin. A la demi-heure, les « Aussies » avaient encore augmenté leur avance, 67-78, et profitaient de la dernière ligne droite pour assurer leur victoire, 93-107, et décrocher la première médaille de leur histoire.

« Nous sommes devenus des frères à vie »

Troisième médaille d’or olympique consécutive pour Kevin Durant, MVP de la finale et vraisemblablement du tournoi.

A Tokyo, Kevin Durant a brillé, comme cela avait déjà été le cas lors des précédentes olympiades. Dans le sillage de la fine gachette des Nets, les USA se sont défaits de Français accrocheurs pour remporter leur quatrième médaille d’or d’affilée. « Nous sommes tous venus avec cet objectif de fonder une famille et de développer cette équipe chaque jour. On a terminé le travail en remportant l’or. Je suis lié à ces gars pour la vie et je suis juste heureux que nous nous ayons tous respecté notre engagement. (…) C’est spécial que nous nous réunissions pour une cause commune parce que nous nous battons les uns contre les autres toute l’année en NBA. Nous avons dépassé cela pour devenir des coéquipiers. Nous sommes devenus des frères à vie. Remporter ce titre contre le reste du monde est une énorme, énorme affaire. Je suis toujours reconnaissant pour cette opportunité. Je suis fier de faire partie de cette équipe. (…) Je déteste comparer les titres parce que chacun a une saveur particulière. Mais chacun d’entre nous, des entraîneurs aux joueurs, a bossé chaque jour pour le titre» a déclaré KD après la rencontre dans des propos rapportés par Basket Europe.

Les Françaises dominent la Serbie et décrochent le bronze

Parfaite réaction des Françaises après leur déroute contre le Japon. Dans la petite finale, nos voisines d’outre-Quiévrain ont dominé la Serbie pour décrocher la médaille de bronze.

Les Bleues avaient promis une réaction après leur contre-performance (tant dans la manière que dans les chiffres) contre le Japon en demi et ont traduit en actes leurs paroles. Après un premier quart en faveur des Serbes, Williams (17 points, 8 rebonds et 4 passes), Gruda (14 points, 5 rebonds et 4 assists) et leurs coéquipières allaient reprendre l’avantage au marquoir et creuser l’écart petit à petit. Alors qu’à la pause le score était de 40-43 pour les Françaises, elles allaient profiter de la reprise pour construire leur succès et finalement s’imposer 76-91.

« Le sport donne et prend »

Battus de justesse par la France en demi-finale, Luka Doncic et les Slovènes veulent rafler l’or ce samedi contre l’Australie.

D’un contre décisif, Nicolas Batum avait sonné le glas des espoirs de finale des Slovènes. Déçus mais pas abattus, Luka Doncic et ses coéquipiers veulent vaincre l’Australie ce samedi pour décrocher le bronze. “Malgré la défaite, je suis fier de notre équipe. De chacun. Nous en avons surpris plus d’un. Nous travaillons depuis deux mois. Nous nous sommes donnés à 120% aujourd’hui. Nous avons joué solidement, mais pas assez pour gagner. Nous avons un autre match devant nous pour lequel nous devons tout faire pour gagner. Nous allons nous battre. Nous sommes venus à Tokyo pour la médaille” confiait Luka Doncic. « Le sport donne et prend. Hier, il a pris, mais je crois que demain il va donner. Une autre occasion nous attend, pour la médaille de bronze contre un adversaire à notre portée » ajoutait Prepelic, héros malheureux de la demi-finale.

« Le joueur le plus important de l’histoire de l’équipe nationale argentine »

L’immense Luis Scola a pris sa retraite après une formidable carrière saluée par tous.

Le revers de l’Argentine contre l’Australie a sonné le glas de la formidable carrière (16 médailles avec l’Albiceleste, des titres en pagaille en Europe, de belles années en NBA) de Luis Scola. Véritable légende du basket mondial, l’intérieur a reçu un vibrant hommage de son ancien coéquipier Nocioni. « Vouloir résumer la carrière de Luis Scola avec le dernier match n’a pas de sens. Ce qui doit être valorisé, c’est tout ce qui précède. Pour moi, il est le joueur le plus important de l’histoire de l’équipe nationale argentine, l’une des plus importantes du monde FIBA. Ginobili était le meilleur joueur argentin, mais Luis Scola est autre chose. C’est l’emblème, c’est le drapeau, c’est tout ce que le basket argentin représente dans le monde. Il a été un ambassadeur incroyable pour notre pays. Vous pouvez copier leur travail ou leur éthique, mais attention, la façon de mettre la balle dans le panier n’est pas si simple à copier. J’avais un scout nommé Alfredo Salazar qui est sans aucun doute connu dans le monde du basket-ball et qui me disait toujours qu’il avait le sentiment que, quoi qu’il en soit, Luis Scola allait finir par marquer. Il ne savait pas comment, parfois il ne pouvait pas l’expliquer, ce n’était pas athlétique ou si physique, c’était basé sur des fondamentaux, des mouvements et, surtout, sur la persévérance. Cela l’avait surpris. Il a compris que c’était un cadeau spécial. Il a fini par être le meilleur marqueur de l’histoire de l’Argentine et parmi les historiques de la FIBA. C’est formidable. On peut copier son éthique, son travail, son dévouement… mais il a des talents particuliers » a déclaré l’ancien Bull dans des propos rapportés par Basket Europe.

La France tient la dragée haute aux USA d’un excellent Kevin Durant

Un peu trop maladroits aux lancers-francs et trop dispendieux avec le cuir, les Français ont toutefois tenu la dragée haute aux Américains qui ont pu compter sur un excellent Kevin Durant pour remporter la victoire, 82-87, et la médaille d’or.

« On ne regrette pas de s’être levés de bonne heure » assurait Pierre Robert – dont le duo avec Giovanni Bozzi aux commentaire fut à nouveau excellent – sur la RTBF. Un sentiment partagé par plusieurs basketteurs liégeois qui avaient réglé leur réveil pour se lever dès potron-minet ce samedi afin de suivre cette finale olympique, remake de celle de 2000 à Sidney. En début de rencontre, Rudy Gobert (16 points mais 6 sur 13 aux lancers, 8 rebonds) faisait un chantier dans la raquette américaine. Comme les troupes de Gregg Popovich se montraient très maladroites de loin (0 sur 8 derrière l’arc pour commencer), les Français prenaient l’avantage mais, déjà, perdaient trop de ballon. Kevin Durant (29 points à 50%, 6 rebonds et 3 passes) relançait la machine US et l’adresse revenaient pour les Américains qui viraient en tête après dix minutes, 18-22.

Le second quart était disputé, nos voisins d’outre-Quiévrain insistant à l’intérieur et profitant de l’impact de Yabusele (13 pions) et Luwawu-Cabarrot (11 points et 4 rebonds). Plusieurs fois, les Etats-Unis semblaient en mesure de prendre un avantage définitif mais jamais les gars de Vincent Collet ne baissaient les bras et profitaient des dernières minutes pour réduire l’écart et revenir à 39-44 à la pause.

Heurtel (-2 d’évaluation !), catastrophique dans le troisième quart – et dire que l’ancien meneur de Barcelone, champion de France cette année avec l’ASVEL d’Ismaël Bako, estimait voici quelques années mériter davantage de responsabilités en sélection quand Tony Parker en était le meneur titulaire – plombait les espoirs tricolores en perdant successivement trois ballons qui permettaient aux Ricains de prendre le large, 57-71. Heureusement, certains de ses coéquipiers se montraient plus inspirés et TLC et Batum réduisaient l’écart à 63-71 à la demi-heure.

Dans le dernier quart, la France revenait à 67-73 sur un panier de Batum (5 points, 6 rebonds et 3 passes), score qui restait ainsi durant deux minutes avant un triple de Franck Ntilikina (5 points), 70-73. Réponse immédiate de Lillard (11 unités), Holiday (11 points et 5 rebonds) après une balle perdu (le pêché mignon des Français), et Lillard encore, 70-79. A 72-79, Rudy Gobert ratait deux nouveaux lancers et l’occasion de rapprocher la France à cinq longueurs des Américains qui, derrière, profitaient de l’adresse de Tatum (19 points et 7 rebonds) pour atteindre la symbolique barre des dix unités d’écart. De Colo (12 points, 5 rebonds et 7 passes) – Green nettoyait le cercle sur son deuxième lancer-franc – ramenait ensuite la France à 75-82. Fournier (16 points mais à 5 sur 15) plantait alors un gros triple pour faire 78-84 mais prenait ensuite un très long trois points complètement absurde et loupé. Les protégés de Vincent Collet parvenaient toutefois à revenir à 82-85 à dix secondes du coup de sifflet final mais KD scellait la victoire américaine depuis la ligne, 82-87.

Les Français, qui ont perdu trop de ballons (18 à 9) et trop vendangé depuis la ligne de réparation, ont tenu la dragée haute aux représentants de l’Oncle Sam mais sont tombés un peu trop court face à une formation qui a pu compter sur un Kevin Durant à la hauteur de l’évènement.