« Je pense que nous méritons ce titre »

Si son attitude a parfois agacé en bord de terrain, Dario Gjergja est parvenu à conduire Ostende à son dixième titre consécutif, quelques semaines après avoir raflé la Coupe de justesse contre les Kangourous.

Si son attitude a parfois agacé en bord de terrain, Dario Gjergja est parvenu à conduire Ostende à son dixième titre consécutif, quelques semaines après avoir raflé la Coupe de justesse contre les Kangourous. Un bel accomplissement dans une saison particulièrement difficile et durant laquelle les Côtiers ne furent épargnés ni par le Covid, ni par les blessures, ni par les coups du sort.

« Je suis particulièrement satisfait pour mes joueurs, car j’ai un bon groupe avec un excellent mélange d’expérience et de jeunesse. Cependant, je ne pensais pas que nous allions devenir champions dix fois de suite. Mais je pense que nous méritons ce titre » déclarait Dario Gjergja à Basket 360.

Dans cette finale passionnante et contre un adversaire de qualité, celui qui est aussi le coach des Belgian Lions a parfois « vrillé » sur l’arbitrage mais a su pousser ses joueurs à défendre le plomb, à se partager la balle et à gérer au mieux les moments capitaux. Les Ostendais n’étaient peut-être pas beaucoup plus forts que les Montois, mais ils furent plus décisifs en s’appuyant sur une ossature belge, une certaine alchimie et l’expérience des grands rendez-vous.

Crédit photo: Philippe Collin

Un bon Boukichou face aux champions d’Europe

Contre la « Rocca Team », Boukichou a tenu son rang mais le BCM s’est incliné.

Avec 9 points, 2 assists et 2 rebonds, le pivot belge a tenu son rang contre les récents champions d’Europe. Les Nordistes avaient pris un bon départ, 22-17 après dix minutes, avant de de craquer dans le deuxième quart et puis d’exploser (15-30) à la reprise.

La retraite pour LeBron ?

C’est en tout cas ce que lui suggère un ancien coéquipier…

« Bron a besoin de dire : ‘avec toutes les choses déjà réalisées dans ma carrière, vous pouvez bien voir, à mon âge, que je ne peux pas prendre une équipe et gagner 50 matches tout seul. Je ne peux pas. Par contre, je peux apporter mon leadership et mon expérience, mais je dois prendre deux pas de recul sportivement’. Si Bron a une moyenne de moins de 25 points par match, ce qui est le cas, je pense qu’il devrait prendre sa retraite. C’est un peu fou de ma part de dire ça, mais c’est vrai. Je vais ajouter autre chose à ce sujet. Qui les Lakers vont-ils recruter ou échanger pour le faire passer au dessus du lot ? Vous avez vu les agents libres ? Il n’y a personne. Alors autant partir tant qu’il est encore au top » a lancé Channing Frye pour TNT.

Situation rocambolesque en Israël, Max De Zeeuw éliminé sur tapis vert ?

Suite à une coupure de courant à Gilboa Galil lors de la deuxième manche de la demi-finale des Playoffs de Winner League, Maxime de Zeeuw et son équipe d’Hapoël Holon ont écopé d’un forfait. L’intérieur belge et ses partenaires attendent désormais de savoir si la ligue va les éliminer sur tapis vert.

Battus de justesse lundi à domicile, Maxime de Zeeuw et Hapoël Holon se rendaient mercredi à Gilboa Galil pour tenter d’égaliser et d’arracher la belle dans cette demi-finale des Playoffs de Winner League. Une soirée que ne risque pas d’oublier le Belgian Lion. « A dix heures cinquante, dans le quatrième quart-temps, alors qu’il restait six minutes et cinquante-huit secondes à jouer, l’électricité s’est coupée. Nous avons attendu et, finalement, les deux Présidents se sont mis d’accord pour recommencer le match si l’électricité revenait avant onze heures cinquante. Nous avons alors attendu et, comme par hasard, l’électricité est réapparue à onze heures et quarante-huit minutes, soit deux minutes avant la deadline » nous raconte Max.

Une situation rocambolesque mais dont les conséquences vont se révéler gravissimes pour Hapoël Holon, sans doute l’un des favoris pour le titre. « Certains joueurs de notre équipe étaient froids, craignaient de se blesser si la partie reprenait et nous avons décidé collectivement de ne pas revenir au jeu. Nous avons écopé, sur le coup, d’un forfait » poursuit Maxime. « Désormais, la ligue doit se prononcer pour avaliser le forfait ou nous permettre de redisputer cette deuxième manche. »

Les prochaines heures seront donc capitales pour notre compatriote. « Je suis assez pessimiste quant à la décision qui sera prise mais j’espère quand même pouvoir rejouer ce match » conclut-il avec une note d’espoir.

Crédit photo: Champions League

Pepin « pote » de Bush

Quand un ancien sociétaire du Paire serre la pince au président des Etats-Unis… Pour les Ostendais, ce sont les « 40 glorieuses » depuis avril 1981. Et quelque chose me dit que ce n’est pas fini. Dès la reprise, Ivica Skelin quittera sa Croatie natale pour reprendre du service en Pologne. Ce sont les infos d’EMCE.

Que sont-ils devenus ? L’atypique parcours de Kueth Duany (ex-Pepinster)

Il a aujourd’hui 41 ans et culmine toujours à 198 centimètres au-dessus du niveau de la mer. Kueth Duany a fréquenté le Paire en 2003/2004. Auparavant, son existence fut loin d’être un long fleuve tranquille. Il est né au Soudan mais devait fuir son pays avec sa famille. Leur tort : être chrétiens dans un pays musulman. Ils débarquent d’abord à Amsterdam avant de repartir peu après pour les USA où il obtient la naturalisation. Il suit d’excellentes études à l’université de Syracuse tout en y devenant champion NCAA. Il est ainsi reçu par le président Bush (photo) et entame alors une carrière en Europe, via la Belgique, la Finlande et l’Allemagne. Il aboutit finalement en Indonésie où il se voit attribuer une seconde naturalisation. Au point d’être repris en équipe nationale. La paix étant revenue dans son pays d’origine, il regagne le Soudan où il est à la tête de deux importantes sociétés : de courtage et immobilière. Et dire qu’il y en a qui ne quitte jamais leur village…

Ostende en chiffres : 22 sacres au total dont 10 de rang depuis 1980/1981

Voici maintenant 40 ans que le BCO règne en maître (quasi) absolu sur le basket belge. Pour s’en convaincre, son actuel tableau de chasse limité au championnat national : 22 sacres dont les 10 derniers sans discontinuer. C’est donc à l’issue de l’exercice 1980/1981 que les Côtiers s’emparaient de la couronne au nez et à la barbe des Malinois d’Ed Murphy pourtant largement favoris. C’était le mercredi 15 avril (j’y étais). La première équipe championne était composée de John Heath, Mark Brown, Rik Samaey, Erik Mollet, Werner Deprez, Eddy Lenaerts, Philipp Wintein et de Donald Verslycken. Tout ce petit monde était drivé par le mémorable Roger Dutremble qui n’allait pas laisser que des bons souvenirs à… Verviers.

Cette vieille connaissance d’Ivica Skelin retrouve de l’embauche en Pologne

Il y a peu, Ivica Skelin était remercié à Split qui dispute néanmoins la finale des playoffs croates. Les « vacances » de l’ancien mentor de Pepinster (6 saisons au total) ne se seront guère prolongées. Passé aussi par Louvain et Charleroi, cette crème d’homme reprendra du service actif dès la rentrée en Pologne. Et plus précisément aux commandes de Polski Cukier venant de boucler la compétition du cru en 10e position (sur 16).

Des Brainoises plus cosmopolites que jamais mais se séparant d’Eva Humbursin

La direction des vice-championnes de Belgiques a d’ores et déjà bouclé son roster 2021/2022. On ne s’en étonnera pas outre-mesure, il est plus cosmopolite que jamais avec une Américaine, une Ukrainienne, une Suédoise et deux Canadiennes dont une possède un passeport autrichien et l’autre polonais. Sérieusement blessée aux ligaments internes, l’ancienne Panthers, Eva Hambursin (20 a, 1,70 m), n’est finalement pas conservée au stade Gaston Reiff. Des « Rongeuses » qui prendront à nouveau part à l’EuroCup avec la ferme intention de s’extirper des poules de qualification. Et plus si affinités.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : DR

Chris Paul place Phoenix sur du velours

Dans le sillage d’un Chris Paul admirable, Phoenix a nettement dominé des Nuggets où Jokic était vraiment trop seul.

Fraîchement élu MVP, Nikola Jokic (24 points, 13 rebonds et 6 passes) a tenu son rang à Phoenix mais c’était bien le seul. Les Suns, eux, ont pu compter sur Booker (18 points et 10 rebonds), Ayton (15 points et 10 rebonds) et Bridges (16 pions) pour épauler un tout grand Chris Paul. Le meneur vétéran finit avec 17 points (à 60%), 15 passes décisives, 5 rebonds et aucune balle perdue. Une vraie démonstration et Phoenix en a profité pour l’emporter assez nettement, 123-98, et mener deux à zéro.

« Même le coach a perdu des kilos ! »

Comme Esneux, l’Etoile Jupille a réinvesti ses installations ce mercredi. Liège & Basketball est allé prendre la température auprès de Jérôme Niedziolka, transformé physiquement suite à ce second confinement. Entretien.

Jérôme, c’est ce mercredi que tu as pu retrouver la mythique salle Toussaint Lejear et tes coéquipiers de l’Etoile Jupille.

Oui, nous avons repris hier (ndlr: lire mercredi). Quel bonheur de revoir les copains et de retoucher le cuir après si longtemps. Cela s’est étonnamment très bien passé pour le groupe, je n’ai vu que des sourires. L’équipe était comme nous l’avions laissée: soudée. Ce fut une belle mini reprise pour tous.

Physiquement et techniquement, comment étaient vos sensations ?

Physiquement, certains sont moins prêts que d’autres mais le but est d’être prêts en septembre, il n’y a donc rien d’alarmant. Même le coach a perdu des kilos ! Et au niveau strictement basket, la planche n’a pas autant souffert qu’on pourrait le croire (rires). Les sensations étaient là mais, personnellement, j’ai senti le manque de fluidité dans mes mouvements. Huit mois sans basket, cela laisse des traces.

Votre coach n’est pas le seul à s’être délesté de plusieurs kilos, c’est aussi ton cas. En quoi cela va-t-il impacter ton jeu ?

C’est vrai, j’ai perdu plus de vingt kilos. J’ai beaucoup couru pendant le confinement. Je me sens déjà beaucoup mieux sur mes appuis, plus vif aussi, et j’avais l’impression de sauter plus haut – mais ça reste à vérifier (rires). Ma condition physique me semble au top en tout cas, à voir en conditions de match.

« J’étais allé quelque fois jouer à Cointe pendant l’interruption »

Ce mercredi, Guillaume Henrard et les Dragons ont repris le chemin de l’entrainement. Interview.

Guillaume, vous avez retrouvé l’Alf Arena ce mercredi. Comment s’est passée cette reprise ?

Cela s’est super bien passé même si tout le groupe n’était pas là, c’était un groupe hybride avec la P1.

Tes sensations sont-elles rapidement revenues ?

Je me suis de suite senti à l’aise. J’étais allé jouer quelques fois à Cointe pendant l’interruption, cela m’a fortement aidé. Et pour le cardio, cela allait aussi. J’ai fait un peu de VTT, de tennis et de padel donc je n’ai pas perdu toute ma condition physique.

Comment t’a semblé votre groupe ?

Le groupe était engagé. Nous avons joué une heure et demie et nous avons pu constater que cela avait manqué à tout le monde. Vivement la semaine prochaine pour la vraie reprise de la TDM2.

Gobert décisif et Défenseur de l’année… Attention le melon…

Presque tous les observateurs sont unanimes: Rudy Gobert, aussi fort soit-il, ne mérite pas d’être le titulaire du troisième plus gros contrat de l’Histoire. Ce mardi, en réalisant une action – défensive, évidemment – décisive, le pivot tricolore a, un peu, justifié ses émoluments tout en faisant preuve de son habituelle « humilité ». Dans la foulée, le Français a reçu son troisième trophée de Defensive Player of the Year, ce qui ne risque pas de lui faire dégonfler les chevilles.

En décrochant le troisième plus gros contrat de l’Histoire, Rudy Gobert a réussi le braquage parfait. Augmentation du salary cap et difficultés pour le Jazz d’attirer de bons free agents à Salt Lake City expliquent en partie pourquoi le front office d’Utah a proposé de tels émoluments à Gobert. Si dans sa tête – avec sa «  »melonite aïgue » – Gobert estime mériter cet argent, la plupart des observateurs pensent le contraire. Il faut reconnaitre que même si Gobert fait partie des meilleurs défenseurs de la ligue, il souffre souvent en Playoffs face au « small ball » adverse et n’est absolument pas une menace offensive, son « arsenal » se limitant à convertir quelques alley-oops et rebonds offensifs.

Ce mardi, le Jazz l’a emporté de justesse contre les Clippers, 112-109. Avec 45 points, Donovan Mitchell fut le grand artisan du succès des Mormons mais c’est Gobert, en contrant la dernière tentative de Morris, qui a réalisé l’action la plus décisive de la nuit. De quoi faire oublier sa prestation très moyenne (10 points à 2 sur 6 aux tirs et 6 sur 9 aux lancers-francs et 12 rebonds) et justifier ses pharaoniques émoluments ? A vous de nous le dire…

Le Français s’est en tout cas montré très dissert sur son action décisive. « On menait de trois points et on savait qu’il fallait qu’ils marquent à 3-points pour égaler. Kawhi avait la balle, et Joe a changé sur lui, et on l’a forcé à passer. J’ai en quelque sorte feinté d’aller aider, et je savais qu’ils allaient servir Morris. J’ai donc essayé de contester le tir du mieux que je pouvais » contextualise-t-il pour Basketusa« J’ai essayé de rester concentré sur l’action. Mes coéquipiers ont confiance en moi pour réaliser des actions en défense comme en attaque en fin de match. J’adore ce genre de moment. Dans un match serré, on a l’opportunité d’avoir un impact. On ne peut pas se préoccuper uniquement des points qu’on marque. C’est ce que font les meilleures équipes : trouver un moyen de gagner même dans des matches comme ça. »

Dans la foulée, Rudy Gobert a été assez nettement élu Defensive Player of the Year. Le pivot du Jazz a récolté 86 premières places sur 100 bulletins, devançant assez nettement Ben Simmons et Draymond Green. C’est la troisième fois que Gobert reçoit cette prestigieuse distinction. « C’est incroyable. Quand j’ai commencé le basket étant enfant, je n’aurai jamais cru devenir meilleur défenseur de la saison en NBA, et encore moins trois fois » a déclaré l’intérieur aux mains carrées à ESPN.

Crédit photo: NBA

Les Argilières et l’Alf Arena revivent

Si certains clubs avaient déjà repris en extérieur, d’autres ont profité de la journée d’assouplissements pour retrouver leurs installations.

Certains clubs comme Pepinster et Spa avaient déjà repris les entrainements en extérieur. « Oh que c’était chouette ! Déjà de retoucher le ballon et de recommencer un sport que j’adore mais encore plus de retrouver mon équipe. Tous ces gars m’avaient manqué. Avec les bulles et les restrictions sanitaires, nous n’avions pas souvent l’occasion de nous voir alors nous retrouver fait un bien fou, tout comme de découvrir les nouvelles têtes de l’équipe » nous avait ainsi confié Martin Wintgens après les premières séances des Bobelins.  « Ce qui m’avait toutefois le plus manqué, ce sont les petites piques à l’entrainements avec mes coéquipiers Martin, Pierrick et Nicolas » avait ajouté Romain Nicaise avec le sourire.

Ce mercredi neuf juin marquait le début de nombreux assouplissements partout dans le pays. Les spectateurs étaient – une petite partie du moins – étaient autorisés à assister à la quatrième manche de la finale des Playoffs de l’EMBL, les restos pouvaient recevoir à l’intérieur et Esneux et l’Etoile Jupille ont pu retrouver leurs installations pour un premier entrainement. « Mes coéquipiers ont beaucoup joué histoire de retoucher la balle » nous précise Martin Gillotay dont la reprise est différée suite à une opération des dents de sagesse. « Cela leur a fait du bien à tous. » Même son de cloche chez Jérôme Niedziolka. « Quel bonheur de revoir les copains et de retoucher le cuir après si longtemps. Cela s’est étonnamment très bien passé pour le groupe, je n’ai vu que des sourires. L’équipe était comme nous l’avions laissée: soudée. Ce fut une belle mini reprise pour tous » sourit Polska.