Le Spirou est « à vendre »

En proie à de sérieux soucis financiers, le Spirou Charleroi est désormais en « transfert d’entreprise sous autorité judiciaire ».

Déjà mises à mal par la gestion des précédentes saisons, le Spirou Charleroi a vu ses recettes drastiquement diminuer – pour ne pas dire devenir inexistantes – suite à la pandémie généralisée et à ses conséquences. De quoi plonger encore davantage les finances du mythique club carolo dans le rouge au point d’en arriver à un point de non-retour.

« Eu égard à l’impact des effets de la crise sanitaire sur leurs situations financières, la SA SPIROU BASKET et l’ASBL SPIROU BASKET avaient sollicité la protection du Tribunal de l’Entreprise du Hainaut-Division Charleroi et obtenu, par jugement du 4 décembre 2020, l’ouverture de procédures de réorganisation judiciaire et un sursis de 6 mois. L’objectif de ces procédures était de formuler une proposition de remboursement aux créanciers par le biais d’un accord collectif.  Malheureusement, les mesures gouvernementales affectant directement les activités du groupe se sont poursuivies sans aucun assouplissement, interdisant toute reprise des activités nécessaires à la rentabilité de la SA SPIROU BASKET et l’ASBL SPIROU BASKET » explique le Spirou dans un communiqué officiel « Face à ce constat, les conseils d’administration ont pris la décision, en transparence avec Monsieur le Juge délégué chargé du suivi des procédures, de demander le changement de l’objectif des procédures afin de viser dorénavant le transfert de leurs activités sous autorité de justice. Le 29 avril dernier, le Tribunal a fait droit à cette demande et a désigné en qualité de mandataire de justice Me Karl DE RIDDER avec qui nous collaborons afin de garantir le succès de ces procédures. Les équipes dirigeantes ont décidé de soumettre au mandataire de justice une offre permettant de sauvegarder la continuité des activités sur le site du Dôme par le maintien de l’ensemble des emplois, sportifs et autres, des contrats conclus avec les partenaires, ainsi que les abonnements souscrits par les supporters. »

Crédit photo: Philippe Collin

Iaro le grand oublié !

Malgré une saison absolument remarquable, Ioann Iarochevitch n’est pas nommé pour le trophée du Belgian Player of the Year.

S’il est actuellement blessé au dos, Ioann Iarochevitch réalisait une saison exceptionnelle. Avec plus de 15 points (à 50% à deux points et 34% à trois points), 7 rebonds et 2 passes décisives de moyenne pour 19 d’évaluation, le polyvalent intérieur a aussi contribué à aider Liège à décrocher cinq victoires tout en n’étant pas lanterne rouge du championnat malgré le plus petit budget.

A plusieurs reprises, ce fils de diplomate a réalisé des cartons (28 points contre Louvain, 11 rebonds plusieurs fois, un presque triple-double contre le Brussels) pour porter sa formation à bout de bras. Mieux, « Iaro » a progressé sur ses deux principales faiblesses: les balles perdues et la régularité. Ainsi, le Liégeois perdait un ballon de moins par rencontre que la saison précédente (2,3 cette année) et, en dix-neuf matchs, il a dépassé la barre des dix points à dix-sept reprises !

Certes, Gillet, Schwartz et Lambrecht réalisent une excellente saison et les résultats collectifs de ces deux formations sont supérieurs à ceux de Liège mais après une telle saison, Iaro aurait mérité d’être aussi nommé pour le Belgian Player of the Year. « Je pense qu’il faut avoir des objectifs pour pouvoir bien avancer. La saison est encore longue, ce n’est donc pas quelque chose à quoi je pense non-stop mais c’est dans un coin de ma tête. Toutefois, je sais qu’il faut gagner des matchs avant tout, c’est le plus important. Si je peux aider à faire gagner l’équipe en performant régulièrement, alors nous pourrons en reparler en mai » nous avait d’ailleurs confié Ioann mi-février au sujet du trophée de Joueur belge de l’année. Même ses adversaires savent lui rendre hommage. « On voit vraiment que Iaro a repris confiance en son jeu après des années difficiles à Charleroi et Malines et joue à 100% de son potentiel. C’est vraiment un atout pour Liège, il est impressionnant dans sa manière de jouer et de développer son jeu » nous avait ainsi affirmé Olivier Troisfontaines lorsque nous lui avions demandé quels joueurs l’avaient impressionné depuis le début de saison. Et si l’intérieur aux mains d’argent ne figure pas dans le trio choisi par la ligue, nul doute que ses coéquipiers, son staff et les fans savent que c’est bien lui le MVP de la saison des Principautaires.

Crédit photo: Philippe Collin

Euroligue sous chapiteau ?

Les protégés du Prince Albert peuvent désormais évoluer en Euroligue. Mais, où ? Trois joueuses viennent de prolonger leur séjour à Namur. Dont la prometteuse Hesbignonne, Sarah Matthys. Amusant : ce soir, De Zeeuw opposé à un ancien Montois et à un ex-Bruxellois. Ce sont les infos d’EMCE.

Vainqueur de l’EuroCup, Monaco a son ticket pour la C1 mais quel… cirque !

A l’évidence, le club du Rocher ne s’attendait pas à remporter l’EuroCup. Conséquence de cette consécration, les Monégasques ont gagné leur ticket pour l’Euroligue. Une compétition qui engendre d’importantes obligations. Comme celle d’évoluer dans une salle comportant plusieurs milliers de places. Or, le repère de la Roca Team peut juste accueillir 3000 spectateurs à tout casser. Et, vu l’exiguïté de la Principauté, il est impossible de l’agrandir. Grand supporter du club, le Prince Albert est intervenu dans « Monaco Matin » : « Nous allons faire le maximum pour ne pas devoir aller jouer à l’étranger (ndlr : lisez en France). Pour l’heure, il n’y a qu’une solution. A savoir, le chapiteau de Fontvieille (photo), mais il est occupé tout au long de l’année par d’importantes manifestations de prestige. D’où un réel manque à gagner en vue pour ses gestionnaires car le club y serait quasi en permanence tout au long de la saison de basket. » Parmi les évènements évoqués par le Prince : le fameux Festival International du Cirque.

Namur sur son nuage : les Mosanes toujours avec Range, Viana et Matthys

« Never change a winning team ! » Raison pour laquelle, les nouvelles championnes de Belgique se sont empressées de prolonger le séjour à St-Servais de trois de leurs éléments. Au rayon étranger, on retrouve l’Américaine, Courtney Range (souvent décisive) et la Portugaise, Inès Viana (plus motivée que jamais après sa grave blessure). A un niveau plus régional, la Huccorgnoise, Sarah Matthys, rempile également et devrait ainsi franchir un palier supplémentaire. Pour rappel, la fille d’Isabelle Lenoir a déjà transité par l’Alliance Flémalle, le Mosa, Alleur et Braine.

Deux anciens « Belgicains », ce soir, sur la route de Maxime De Zeeuw

Faut-il rappeler que c’est à 19 heures que l’Hapoel Holon se frottera à San Pablo Burgos ? Pour l’occasion, Maxime De Zeeuw (interview à lire ici) se trouvera confronté à deux joueurs ayant déjà foulé nos parquets. Dont Dejan Kravic (31 a, 2,11 m) qui ne s’éternisa guère dans la capitale. Et pour cause puisqu’il porta le maillot du Brussels l’espace de trois matches (deux amicaux et un en championnat). « Nous ne pouvons le garder car il n’a manifestement pas le niveau », concluait à l’époque le staff de Neder. Depuis, le gaillard est quand même devenu champion d’Italie avec Bologne, a remporté l’an passé la Ligue des Champions et se retrouve dans l’actuel « Final 8 » de cette même compétition avec les Espagnols. Moralité : tout le monde peut se tromper. Quant à la manœuvre ibérique, elle est dirigée par Omar Cook (39 a, 1,87 m). Un Etatsunien qui entama son périple européen avec Mons et dont le tout premier match sur le Vieux Continent se situait au Paire. Je le vois encore débouler sur le parquet. C’était le samedi 29 octobre 2005, il avait enfilé 16 points pour des Renards l’emportant 76-78. Depuis, le garçon est devenu monténégrin. Par on ne sait quel miracle…

La télé crève l’écran

Dès 19 heures, Eleven Sports 2 vous proposera le rendez-vous importantissime des Israéliens chers à l’Hesbignon d’adoption face à Burgos.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : AS Monaco

Fournier brille pour son retour à Orlando, le chassé-croisé continue entre Suns et Jazz

Les Celtics se sont imposés 96-132 en Floride.

Fournier (18 points, 5 rebonds et 4 passes) a réussi son retour en Floride. Tatum (27 points et 7 rebonds) et Walker (32 pions) aussi étaient en forme et le Magic n’a pas su inquiéter les Celtics.

Bagley (31 points et 12 rebonds) fut capital dans le succès des Kings à Indiana, 93-104.

Le chassé-croisé entre Phoenix et Utah continue. Les Mormons se sont imposés 126-94 contre les Spurs tandis que Booker (30 pions) et les Suns s’inclinaient à Atlanta, 135-103.

Jokic, Embiid et Lillard hyper productifs

Sur un temps de jeu relativement « faible », Nikola Jokic, Joel Embiid et Damian Lillard ont noirci la feuille de stats et Portland, Philly et Denver ont gagné.

32 points, 12 rebonds et 6 passes en seulement 29 minutes pour Jokic. Avec le soutien de Campazzo (16 points, 9 rebonds et 4 passes), le Serbe et les Nuggets ont dominé New York 113-97.

32 points et 9 passes en 31 minutes pour Lillard à Cleveland et victoire des Blazers 105-141.

34 points et 12 rebonds en 25 minutes pour Embiid à Houston et large victoire des Sixers malgré un Olynyk (27 points, 11 rebonds et 8 passes en presque triple-double.

Westbrook et Beal, le duo presque gagnant des Magiciens

Avec Bradley Beal au scoring et Russell Westbrook en triple-double, les Wizards ont failli créer l’exploit à Milwaukee.

Avec un nouveau triple-double (29 points, 12 rebonds et 17 passes), Russell Westbrook s’est encore rapproché du record d’Oscar Roberton. Bradley Beal a, lui, fait parler la poudre avec 42 pions. Les deux Magiciens ont tout tenté mais Washington est tombé un rien trop court, 135-134, face à la force collective des Bucks.

Anthony Edwards, Rookie of the Year ?

La pépite des Wolves a claqué 42 points cette nuit avec des pourcentages hallucinants lors de la réception de Memphis.

Chris Finch peut compter sur une sacrée pépite. En lice pour le ROY, Anthony Edwards a signé une perf’ de ouf: 42 points à 17 sur 22 dont 8 sur 9 de loin, 6 rebonds et 7 passes. Mais, en face, Morant (37 points et 10 passes) aussi était bouillant et les Grizzlies l’ont emporté de justesse, 135-139.

Clap de fin pour Darius Washington au Brussels

Le Brussels, lanterne rouge de D1 belge, perd son meneur US.

Comme Liège, le Brussels est frappé par la guigne. Pas épargnés par les blessures et le Covid cette saison, les Bruxellois devront se passer des services de leur meneur américain pour les dernières rencontres. « Fin de saison pour Darius Washington. Notre meneur DWash souffre d’une fracture du pouce droit et il sera écarté des parquets jusqu’à la fin de la saison.Cela fait déjà quelques semaines qu’il souffre de cette fracture mais il avait décidé de forcer dessus afin de pouvoir continuer à aider l’équipe au maximum. Bon courage Darius et bonne guérison. Nous tenons à te remercier pour ton fighting spirit sur le terrain à l’entraînement comme en match » communique le club bruxellois sur les réseaux sociaux.

Crédit photo: Philippe Collin

« C’est un tirage difficile mais tout peut se passer sur un match »

Depuis la Russie, Maxime De Zeeuw, récent vainqueur de la Ligue des Balkans, se confie avant d’affronter San Pablo Burgos – dernier vainqueur de la compétition – en quart de finale de la Champions League avec l’objectif de disputer le Final Four.

Max, jeudi vous avez remporté le titre en Ligue des Balkans. Ce trophée vous enlève-t-il de la pression ou augmente-t-il votre appétit ?

Ce trophée nous donne encore plus envie d’en soulever d’autres. Nous avons encore deux chances de trophées (ndlr: en championnat d’Israël et en Champions League), donc nous allons tout faire pour y arriver.

Qu’as-tu pensé de cette Ligue des Balkans peu connue par chez nous et qui a évolué depuis sa création ?

C’était une ligue compliquée car il y avait de très bonnes équipes d’Israël dans la compétition et les autres équipes étaient d’un bon niveau également. Nous avons fait preuve de beaucoup de caractère et nous avons su gérer avec notre calendrier même si ce n’était pas facile.

Vous avez hérité de San Pablo Burgos, dernier vainqueur de la compétition, pour ce quart de finale. Est-ce là un tirage difficile pour vous ?

Evidement qu’à ce stade, c’est un tirage difficile. Mais cela l’aurait été contre n’importe quelle équipe. Nous allons jouer crânement notre chance en sachant que peu de personnes nous voient vainqueurs.

Petite particularité, ce quart de finale se jouera en une seule manche. Que devrez-vous faire pour l’emporter ?

Nous allons jouer notre jeu qui fait notre force. Sur un match comme ça, même contre un avdersaire de cette trempe, tout peut se passer.

Vous aviez retrouvé votre public à Tel-Aviv mais il sera absent de ce quart de finale.

En effet, nos supporters ne peuvent être du voyage en Russie. C’est l’autre particularité de ce quart de finale: il se disputera au pays des Tsars.

Crédit photo: Hapoël Holon

« La vie de basketteur pro est ce dont je rêve depuis tout petit »

En train d’exploser au Spirou, Noé Yassine Botuli se confie sur les deux années passées au CFWB.

« J’ai passé deux années au CFWB, de 2014 à 2016. Mon quotidien, c’était école – basket. J’allais en cours la journée et entrainement le soir, puis étude. Et ainsi de suite, tous les jours, alors que le week-end était consacré au(x) match(s). Mais je rentrais aussi parfois au Centre pendant la journée pour avoir des entrainements individuels car nous étions dispensés de certains cours grâce au statut d’espoir sportif » nous explique Noé Yassine Botuli.

Lorsque nous demandons à l’actuel joueur du Spirou de définir en trois mots les deux années passées à Jambes, il nous répond spontanément qu’elles furent « enrichissantes, (très) marrantes et avec de l’adrénaline ». Le quotidien partagé avec les autres pensionnaires a permis à Noé de créer des liens pérennes. « Je suis proche d’Armir Bytyci, d’Ayoub Nouhi, de Mathieu Bofaya, de Thomas Van Ounsem , de Giuliano Neri et, bien sûr, de mes coéquipiers Noah Zapulla , Noah Fogang , Thibaut Bronchart et Moussa Sylla » énumère-t-il. « Mes meilleurs souvenirs restent d’ailleurs les stages de préparation en été avant le début de saison. C’est là où j’ai passé le plus de bon temps. »

Comme d’autres avant lui, Noé a pu profiter du CFWB pour grandir et se perfectionner. « Les infrastructures sont vraiment un atout pour le Centre. L’internat se trouve juste au-dessus des terrains de basket, il y a vraiment là tout ce qu’il faut pour s’entrainer de manière optimale. Que cela soit la piscine, la piste d’athlétisme, la salle de muscu, le sauna, le bain froid, la présence d’un kiné, tout est réuni pour former une structure très complète » détaille-t-il. « Ma formation à Jambes m’a beaucoup apporté en autonomie car bien que nous étions suivis par des éducateurs, partir loin de ses parents à quatorze ans demande une discipline supplémentaire. Sportivement, cela m’a beaucoup apporté au niveau physique ainsi qu’à mieux connaitre mon corps: ce que je dois faire après les entrainements pour récupérer, prendre soin de mon corps, connaitre les différentes blessures et comment les éviter ou même les soigner. J’estime que c’est primordial pour un joueur de basket de connaitre ces choses. » Et d’ajouter: « Humainement, le vivre ensemble était super. Vivre pendant toute une année avec des jeunes qui viennent de partout, cela crée des liens. »

Cette année, Noé défend toujours les couleurs du Spirou. « Cela se passe très bien pour moi à Charleroi » sourit celui qui tourne à 5,3 points en seize minutes par match et qui retrouve par certains côtés une ambiance très similaire à celle du CFWB. « Nous avons une équipe très jeune mais ce qui me rappelle encore davantage le Centre, c’est le nombre de joueurs passés par là et qui évoluent désormais au Spirou, tout comme notre préparateur physique Gauthier Nicaise qui était auparavant au CFWB. »

Malgré une période complexe, l’ailier carolo poursuit son petit bonhomme de chemin et vit son rêve. « La vie de basketteur pro me permet de faire ce que j’aime et ce dont je rêve depuis tout petit. Et encore plus durant cette crise sanitaire, je mesure ma chance de pouvoir pratiquer mon métier alors que d’autres ne peuvent pas et de jouer au basket alors que ceux qui ne jouent pas en « pro » en sont privés » conclut Noé.

N.B.. : cet article fait partie d’une série d’articles en partenariat avec l’AWBB dont les précédents peuvent être lus iciiciiciici ou encore ici.