« Il faut être comme un rouleau-compresseur »

Ce jeudi, Julie Allemand, Thibaut Petit et les Gazelles de BLMA disputeront la demi-finale du championnat de France à Bourges contre… Bourges !

Cette année, la formule des Playoffs du championnat de France a fait peau neuve avec l’instauration d’un Final Four. Celui-ci débute ce jeudi à Bourges. En demi-finale, Julie Allemand, Thibaut Petit et les Gazelles de BLMA seront opposés à l’équipe locale (20h). Un match couperet sur lequel va se jouer la saison des Montpellieraines. « C’est le match le plus important. On a su faire ce même parcours en Coupe de France, une demi-finale à Bourges. Je ne vais pas dire qu’on a l’habitude de ce genre d’expérience mais au moins on sait ce que c’est. En tant que joueuse c’est super, c’est très excitant. On sait que l’on est à 80 minutes d’un titre. Il faudra aller étape après étape et donc dans un premier temps la demi-finale » assure Mamignan Touré sur le site de la LFB. « C’est un peu comme avec les équipes nationales, il y a des rendez-vous et il va falloir répondre présent. Ca va demander beaucoup d’intensité, de concentration, d’organisation dans les équipes avec le staff. Pour ma part c’est un vrai challenge, je suis contente de pouvoir vivre ça avec mon équipe, d’être dans ce super cadre. C’est très motivant, il ne faudra pas hésiter. Soit tu gagnes et tu continues l’aventure, soit tu rentres chez toi. »

Après avoir remporté la Coupe de France, BLMA a moins de pression mais pas moins d’appétit. « C’est toujours excitant de se dire qu’on peut aller chercher un autre titre. La Coupe de France c’est fait, on passe à la suite. Il faut être comme un rouleau-compresseur, on enchaîne. On a une belle équipe et ce serait dommage de ne pas être ambitieux » affirme Touré avant d’évoquer le duel de ce jeudi soir contre Bourges. « Je dirais qu’il faudra jouer 45 minutes même si le match en fait 40. Bourges est une équipe qui est constante, qui ne lâche pas. Même si elle est menée, elle construit et joue un très beau basket. Il faudra jouer les yeux dans les yeux voire plus que ça. »

Plus que jamais, c’est le « D-Day » pour BLMA qui devrait à nouveau pouvoir compter sur une Julie Allemand resplendissante, comme lors de la première manche du quart de finale.

Crédit photo: BLMA

« Vas-y, Franky c’est bon »: Lhoest, le garant de l’ADN de Liège Basket

Alors que Liège perd ses cadres au fil des matchs dans cette fin de saison au calendrier démentiel, François Lhoest termine sa saison en boulet de canon. Finalement, l’ancien MVP de Ninane est comme ces forçats de la route qui montent en régime dans les grands tours pour atteindre leur pic de forme en troisième semaine ou comme Marcus Smart, sans doute le joueur le plus essentiel des Boston Celtics et garant de l’ADN de la franchise de Bean Town.

Pour recevoir Ostende, Liège était privé de Iaro, Basic et Bojovic et voyait Lemaire rejoindre rapidement l’infirmerie laissant François Lhoest comme seul joueur d’expérience sur le parquet du Country Hall. De l’expérience, l’ancien Calidifontain en a à revendre et, malgré le poids des ans, tient toujours une forme exemplaire. Comme ces coureurs cyclistes qui montent en régime dans les grands tours pour atteindre leur pic de forme en troisième semaine, Lhoest termine cette saison en boulet de canon. Face aux Côtiers, celui qui fut plus jeune membre des Belgian Lions a encore abattu un sacré boulot avec 13 points, 6 rebonds et 2 interceptions en 36 minutes ! Toujours positif pour guider ses jeunes partenaires, dirigeant la défense et affichant une hargne et une combativité nécessaires pour contenir les grands gabarits adverses, Lhoest n’a pas hésité non plus à dégainer derrière l’arc et à être agressif vers le cercle tout en faisant admirer sa science du placement. De quoi aider Liège à tenir le choc face aux Côtiers.

A l’instar de Marcus Smart chez les Boston Celtics, François Lhoest n’est sans doute pas celui dont les stats – encore que – soient les plus rutilantes mais il est sans aucun doute le garant de l’identité combative des Liège et l’un des rouages les plus essentiels des Principautaires. Ce dimanche, « Franky » sera encore et toujours fidèle au poste pour les Principautaires qui tenteront, avec leur classe biberon, de créer l’exploit contre Anvers afin de clore en beauté cette saison d’ores et déjà plus que réussie.

Les Lakers peuvent remercier leurs rôle players !

Après Talen Horton-Tucker la veille, c’est cette fois Kyle Kuzma qui sauvé les Lakers ! Les Blazers ont eux assuré à Utah tandis que Doncic et les Mavs ont dominé les Pelicans. A deux matchs de la fin de la saison régulière, c’est chaud bouillant pour les spots 5,6 et 7. Analyse.

Horton-Tucker (23 points et 10 passes) s’est à nouveau illustré après son shoot clutch de la veille mais c’est cette fois Kyle Kuzma (19 points, 10 rebonds et 7 passes) qui planté le tir décisif pour les Lakers.

Avec cette victoire 124-122 contre Houston, les Lakers conservent une petite chance d’arracher la sixième place aux Mavs et d’éviter le « play-in ». Doncic (33 points, 8 rebonds et 8 passes) a toutefois fait le nécessaire pour assurer la victoire de Dallas contre New Orleans, 125-107. Les Blazers conservent eux provisoirement la cinquième place grâce à leur victoire surprise à Utah, 98-105.

A deux matchs de la fin, Portland et Dallas ont le même bilan mais les Blazers ont le tie-breaker. Les Lakers comptent une victoire de retard. C’est le calendrier de la franchise de RIP City qui semble le plus costaud avec Phoenix et Denver au programme. Les Mavs, eux, devront jouer les Raptors et les Wolves tandis que les Lakers devront battre Indiana et New Orleans.

« Un tir de roquette a explosé au-dessus de mon building, c’est effrayant »

En Israël, la situation est ultra-tendue avec un début de véritable conflit armé entre le Hamas et le Djihad islamique et l’armée israélienne. De quoi, forcément, impacter considérablement le quotidien de Maxime De Zeeuw qui réside à Tel-Aviv et vit une expérience particulièrement éprouvante. Entretien.

Maxime, votre match prévu mercredi a été annulé car la situation en Israël est ultra-tendue avec de nombreux bombardements. Comment vis-tu cette situation particulièrement éprouvante ?

Ce n’est vraiment pas facile à vivre. Il y a un tir de roquette qui a explosé au-dessus de mon building et j’ai cru que tout allait s’effondrer tellement les murs ont tremblé. Chaque fois que nous entendons la sirène, nous nous réfugions dans notre pièce « bunker » en attendant que cela passe. Cette nuit, nous avons encore subi des tirs de roquette, donc nous ne sommes pas vraiment sereins. Il faut aussi rassurer la famille et les proches. Ce n’est franchement pas facile à vivre, c’est effrayant.

Du coup, votre élimination en Champions League est un peu passée au second plan ?

Ce fut une très grosse déception, c’est certain, mais je pense qu’avec les évènements actuels, il nous est difficile de penser basket.

Crédit photo: Champions League

Le retour des Knicks et des Hawks en Playoffs, les Celtics vers le « play-in »

Ca y est, les Knicks, le Heat et les Hawks ont officiellement validé leur place en Playoffs. Les Celtics, eux, devront passer par le « play-in ».

« Thibs » a réussi sa mission, ramener les Knicks en Playoffs. Pour cela, les New Yorkais n’ont même pas dû jouer, juste savourer le revers des Celtics à Cleveland, 102-94. Une défaite imputable à la grosse prestation (30 points et 14 rebonds) de Kevin Love pour les Cavs. Miami non plus n’a pas joué mais valide également son ticket pour la « post-season ». Par contre, c’est grâce à 120-116 des Hawks de Trae Young (33 points, 8 rebonds et 9 passes) sur les Wizards de Westbrook (34 points et 15 passes) qu’Atlanta composte son ticket pour les Playoffs. Les Wizards, eux, sont dixièmes avec une victoire de retard sur Indiana, son adversaire lors du prochain « play-in ».

Les Montois cravachent pour s’imposer au Winketkaai

Sans Loubry, les Kangourous ont tenu la dragée haute aux Renards.

Les Renards ont dû s’employer au Winketkaai face à des Kangourous accrocheurs. A la pause, Deroover (12 points, 4 rebonds et 6 passes), Thompson (12 points et 6 rebonds) et Kok (18 pions) étaient toujours au contact, 40-43. La seconde période ressemblait à la première et Mons s’imposait 70-77. Ces deux formations pourraient bien se retrouver au premier tour des Playoffs…

Crédit photo: Philippe Collin

« Je suis un compétiteur »

Après deux défaites à Opava, Francis Torreborre – sacrément embêté par une blessure au pied – et ses coéquipiers retrouvent leurs installations pour un game 3 sous haute tension. Interview.

Francis, vous vous êtes inclinés pour la deuxième fois lundi à Opava. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné pour vous ?

Nous avons reproduit les mêmes erreurs que dimanche. Les locaux ont mieux fait tourner la balle, nous ont vraiment fatigués en défense et nous ont eu à l’usure dans une rencontre que nous avons subie. Alors que nous étions dans le match, nous avons aussi craqué physiquement, l’absence de certaines rotations nous a fait mal.

Toi-même, tu n’as pu participer à cette rencontre.

Exact, j’ai un souci au pied depuis le game 3 contre Pardubice. J’espérais que cela se règlerait rapidement mais la douleur est toujours bien présente et m’a empêché de tenir ma place. J’avais joué quelques minutes lors du game 1 mais j’avais rapidement du sortir à cause de la douleur.

Vous voilà dos au mur !

Oui, nous sommes dos au mur, en effet. La seule réaction à avoir, c’est d’arracher la victoire jeudi pour encore espérer rejoindre la finale. Il va falloir redoubler et même retripler d’efforts pour nous offrir l’opportunité de disputer un game 4 chez nous.

Pourras-tu tenir ta place ?

Je n’en suis pas certain. Tout dépend de mon pied, malheureusement. J’ai envie de jouer, je suis un compétiteur. Mais là, j’ai vraiment mal.

Vous évoluerez à domicile ce jeudi. Cela peut-il inverser le cours de la série ?

Oui, cela pourrait nous aider. Nos adversaires auront eu quatre heures trente de route et nous serons motivés de jouer dans nos installations et devant notre public. Cela peut être un plus pour nous.

Crédit photo: Kolin

« Les petites piques à l’entrainement m’avaient manqué »

Voici quelques jours, Romain Nicaise a redécouvert le plaisir de taquiner la balle orange et ses « potos » de Spa.

Début mai, Romain Nicaise a eu la chance de retrouver le cuir. « C’est très chouette de reprendre le basket » sourit l’ancien Calidifontaine. « Le soleil était au rendez-vous, ce qui était encore plus plaisant. Rrevoir les coéquipiers et retoucher le ballon, c’était vraiment sympa. Dommage qu’il faille encore attendre pour retrouver des jeux d’opposition. »

Contrairement à d’autres, l’ailier à tout (bien) faire n’avait pas totalement délaissé « Spalding ». « Perso, j’ai continué à toucher la balle du côté de Cointe, les sensations n’étaient du coup pas trop mauvaises. Enfin, ça allait encore quoi » rigole-t-il. « Ce qui m’avait toutefois le plus manqué, ce sont les petites piques à l’entrainements avec mes coéquipiers Martin, Pierrick et Nicolas. »

Crédit photo: Charnikon Prod.

Liège se bat avec ses armes mais doit reconnaitre la supériorité ostendaise

Les Liégeois, particulièrement déforcés, ont tout donné contre Ostende en titre mais devaient logiquement reconnaitre la supériorité des nonuples champions en titre.

Le début de rencontre était paradoxal pour Brieuc Lemaire (4 points et 2 rebonds), auteur des deux premiers paniers des Liégeois avant de sortir sur blessure suite à un contact fortuit pour récupérer un ballon qu’il venait de perdre. Privés de Bojovic et Iarochevitch (et visiblement de Basic), les locaux avaient débuté la partie par un contre de Lhoest (13 points, 6 rebonds et 2 steals) et une interception de Potier (11 points et 3 passes). Une présence défensive qui n’allait pas diminuer lors de cette première mi-temps. Offensivement, par contre, la tâche s’avérait plus complexe pour des Sang et Marine privés d’adresse. En tout fin de premier quart-temps, une jolie pénétration de Ludo Lambermont (8 points, 4 rebonds et 3 interceptions) venait, enfin, ajouter deux points au marquoir, 6-16.

Si les Liégeois marquaient (très) peu, leur assise défensive leur permettait de rester au contact. Sans Lemaire, toute la classe biberon du Country Hall défilait sur le parquet avec une certaine réussite, à l’image de Romain Bruwier (4 points) qui débutait le second quart par un alley-oop. Lhoest rajoutait deux points en pénétration et Potier l’imitait à mi-distance pour faire 12-19 et même 14-19 suite à un contre illégal sur Bruwier. Gilmore (9 points, 3 rebonds, 2 passes et autant de steals) se faisait alors remarquer positivement – après avoir raté un dunk, comme Stilmant, fantomatique,- l’avait fait en début de rencontre – pour redonner un peu d’air aux Côtiers mais Potier, via un tear drop puis Ludo Lambermont, enfin agressif vers le cercle pour profiter de son toucher, permettaient aux locaux de rester très proches de leurs invités. Avec un fade-away sacrément culotté, Romain Boxus (7 points et 2 rebonds) bouclait la première mi-temps sur le score de 25-30. Malgré l’absence de plusieurs cadres et la sortie de Lemaire, malgré l’impressionnant déficit physique à tous les postes ou presque, malgré la légitime fatigue, les Liégeois tenaient la dragée haute aux nonuples champions en titre.

Malheureusement, les espoirs principautaires étaient douchés d’emblée par la précision de Schwartz (11 points, 4 rebonds et 4 passes) et Mwema (18 points, 8 rebonds et 3 passes). Les Ostendais, bien plus précis que les Liégeois derrière l’arc tout au long de la rencontre (3 sur 15 pour Liège et 11 sur 17 pour Ostende), infligeaient un 0-8 aux locaux qui voyaient Bosco craquer rapidement un temps-mort. Les visiteurs, en configuration « small ball », offraient une défense agressive que les Sang et Marine peinaient à percer. Comme un symbole, « Oli3 » (12 points), sur un caviar de Gillet (2 points et 3 rebonds), faisait 33-59 à la demi-heure.

Alors que nous aurions pu craindre le pire après un troisième quart particulièrement difficile des locaux, ceux-ci n’abdiquaient pas à l’image de Potier qui inscrivait un gros tir d’entrée, imité ensuite par Boxus dans le corner puis par Moons en pénétration et par Lhoest en contre-attaque pour faire faire 42-64. C’était encore « Franky » qui plantait une banderille. Une option également privilégiée par Duperroy (5 points et 2 steals) avant de s’offrir un panier en transition alors qu’Hubert aussi avait alimenté le marquoir. Comme un symbole là aussi, au milieu de tous ces jeunes prometteurs, c’était Lhoest qui scellait le score final, 58-87, d’un dernier lay-up.

Certes, Liège a perdu mais a fait preuve de beaucoup de courage et d’abnégation et a montré des choses vraiment intéressantes. Malgré des chiffres qui peuvent paraitre sévères, les Liégeois peuvent être fiers de leur prestation et boucleront leur saison, sur les rotules, ce dimanche contre Anvers.

Crédit photo: Philippe Collin