Premier dimanche d’avril et place au traditionnel Tour des Flandres. Pour préfacer ce Ronde encore une fois interdit au public, Nicolas Gustin passe à l’analyse. Entretien.
Nico, ce dimanche place au Ronde !
Le Ronde est toujours un évènement très populaire et attendu, d’autant plus que Paris-Roubaix n’aura lieu qu’en octobre.
Sur quoi va se jouer la course ?
Les cinquante derniers kilomètres seront, comme d’habitude, les plus difficiles et je pense que les différences se feront dans le Koppenberg ! J’ai eu l’occasion de le faire l’année passée, c’est vraiment costaud (rires). Une fois cette difficulté passée, les plus forts pourront en découdre dans les derniers « bergs ».
Qui vois-tu comme favoris ?
Ne pas citer Van Aert, van der Poel et Alaphilippe commes les trois grands favoris serait absurde. Ce sera la première course cette année où ces trois coureurs seront réunis. Néanmoins, je mets une pièce sur Wout Van Aert qui vient de se libérer d’une certaine pression en remportant Gand-Wevelgem et qui aura aussi l’esprit revanchard suite à sa défaite en duo contre van der Poel l’année dernière. Par contre, et c’est à souligner, Van Aert sera des trois favoris celui qui aura l’équipe la moins solide. Juan Alaphilippe pourra lui compter sur Sénéchal, Lampaert et même Asgreen !
Si effectivement tout le monde s’accorde à dire que le futur vainqueur se trouve au sein de ce trio magique, une surprise est-elle possible comme ce fut le cas à Milan-San Remo avec Jasper Stuyven ?
Il peut toujours y avoir des surprises comme Pedersen, van Baarle ou encore Van Avermaet. Mais contrairement à la Primavera où Stuyvens a brillé, j’estime qu’il y a moins de chances de remporter le Tour des Flandres par « surprise » et je ne vois pas comment la victoire pourrait échapper à l’un des trois grands favoris. Après, cela reste la magie du cyclisme et du sport en général: tout est possible !
La décision est tombée, Paris-Roubaix se disputera en octobre. Une aubaine pour Philippe Gilbert ?
Cela me semblait inévitable d’assister à ce report tant la France est encore plus durement touchée que la Belgique par le Covid. En octobre, les pics de forme seront différents et bien malins ceux qui peuvent déjà prédire les futurs favoris. Cela peut être bien pour Philippe même si je pense que ce sera très compliqué de revenir au top du peloton. Mais avec Phil, rien n’est impossible !