« Le jeu est à un autre niveau »

Contrairement à beaucoup d’anciens, Kevin Garnett n’est pas enclin à fredonner la rengaine du « c’était mieux avant ».

Beaucoup d’anciens joueurs, devenus consultants ou consultés par les médias, clament avec insistance que c’était mieux avant. Paul Pierce et Kedrick Perkins font partie de ceux qui assurent avec insistance que la NBA d’aujourd’hui est plus soft et moins compétitive qu’à leur pas si lointaine époque. Kevin Garnett, qui a remporté un titre avec les deux gaillards susnommés, n’est pas du même avis. « Le jeu est à un autre niveau. Je voudrais vous y voir, sur un terrain, sprinter d’un corner à l’autre, s’arrêter, prendre un 3-points, repartir, et faire ça dix fois de suite. Et pensez à votre niveau de fatigue, parce que ces joueurs font ça pendant 48 minutes. Je ne pense pas que les gars d’il y a 20 ans pourraient jouer à ce jeu. Il y a vingt ans, les gars utilisaient leurs mains pour contrôler les joueurs. Maintenant, vous ne pouvez plus utiliser vos mains. Ça rend la défense sacrément impossible. Vous imaginez ne pas pouvoir contrôler avec vos mains un Michael Jordan ? Non. Le fait que tu ne puisses pas toucher les joueurs donne à l’attaquant beaucoup de flexibilité. Les défenseurs doivent jouer sur des angles, des trucs comme ça. Mais si vous avez un peu de créativité et d’ambition, vous pouvez être un excellent joueur offensif dans cette ligue » assure Kevin Garnett dans un excellent article du New York Times. « Les fadeaways, les runners sur un pied, les tirs sur un pied, c’est ce que Dirk Nowitzki a apporté à notre jeu. Et maintenant, quand je regarde le Joker jouer, j’ai l’impression qu’il a pris ce côté « Dirkesque » et l’a mélangé à son propre talent. Et Steph Curry a révolutionné les choses en étant capable de tirer à longue distance avec une telle constance. Klay Thompson. Dame Lillard. Ces arrières ont changé le jeu. Je ne sais pas si même les arrières d’il y a 20 ou 30 ans pourraient jouer à cette époque. C’est créatif. C’est compétitif. C’est engagé. Tu vas te faire larguer ! Un gars va te crosser et te briser les ligaments du genou. Le jeu est dans une situation formidable. »

A son arrivée dans la grande ligue directement du lycée, Garnett a révolutionné le poste d’ailier-fort. Athlétique, bon manieur de ballon, bon passeur, capable de remonter le terrain en quelques enjambées, « Da Kid » fut le précurseur de ces postes 4 véloces et polyvalents. Finalement, en avance sur son temps à l’époque, Garnett prouve à nouveau qu’il n’est pas un homme du passé.

Basket au Pouhon

A peine pensable par les temps qui courent, mais les Bobelins ont disputé des duels d’anthologie dans un lieu emblématique de la cité thermale. Gaspar, cette autre Spadoise, est remplacée par un binôme US à Courtrai tandis que Kristof Michiels volera enfin de ses propres ailes à Malines. Ce sont les infos d’EMCE.

« Qui est Qui » : aujourd’hui, le Casino Spa

Difficile d’imaginer aujourd’hui que le Pouhon – l’actuel Office du Tourisme – a abrité des matches de basket d’anthologie. A l’époque, les Bobelins disputaient la montée en D2 à Fayembois Jupille. Pour l’occasion, les Fagnards s’appuyaient sur un Américain qui n’aurait pas dépareillé au plus haut niveau. Bref, ils avaient leur « Bob » ! Autre singularité, le Casino Spa a été un des premiers clubs à jouer sur du tapis plain. Because, un carrelage beaucoup trop glissant. Au fond du cliché, la publicité pour une célèbre « cave » spadoise ayant, elle aussi, connu quelques soirées mémorables… Mais qui sont donc ces « Croupiers » qui ont souvent fait sauter la banque ?

Deux Américaines pour remplacer « nosse » Lara Gaspar à Courtrai

Les responsables courtraisiens n’ont trainé en chemin afin de pourvoir au remplacement de Lara Gaspar. L’Ardennaise cèdera ainsi le témoin à un tandem d’outre-Atlantique tout droit sorti de l’université. Il est composé de Megan Swords (22 a, 1,90 m, Holly Cross) et d’Ashlyn Herlihy (22 a, 1,85 m, Santa Clara). Faut-il préciser que les Flandriennes n’ont aucune envie de faire de la figuration la saison prochaine ?

Avec Michiels à Malines, le renouvellement des cadres continue en D1

On est content pour lui ! Kristof Michiels (37 ans) accède enfin au poste de head coach au sein de notre élite masculine. Depuis presque une décennie, ce passionné de chez passionné a (trop longtemps ?) été l’assistant à Louvain, Charleroi et Limburg United. Cette fois, il volera de ses propres ailes au Winketkaai à la place de Paul Vervaeck. Il rejoint ainsi les Bosco, Rotsaert, Massot et Cie assurant le renouvellement des cadres sur les petits bancs de notre élite « hommes ». A qui le tour ?

Nouvel US à Louvain et un « Hasseltois » rejoint un ex-Bruxellois en Israël

C’est en juin de l’année passée que les décideurs de Limburg United enrôlait Daniel Walden-Mullings (30 a, 1,89) qui disputait sept rencontres pour le compte de la phalange hasseltoise. Il vient de rebondir à l’Elitzur Yavne, en situation précaire (avant-dernier) dans l’antichambre israélienne. Avec, cette double particularité : il connait bien la maison pour y avoir déjà loué ses services et il y aura pour équipier Caleb Walker (31 a, 1,94 m) passé par le Brussels en 2018/2019. Les Louvanistes, enfin, poursuivent leur casting « ricain » avec la signature, pour 21/22, de Nick McGlynn (25 a, 2,03 m) ayant récemment défendu les couleurs de deux D1 autrichiennes.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : B.V.

Les Renards émergent au Forum

Au terme d’un match à suspens, Mons émerge à Alost, 73-78.

Au Forum d’Alost, Maras (11 points et 9 rebonds) et Badji (16 points et 10 rebonds) ont pris le dessus sur Skylar Spencer (6 points et 9 rebonds) mais Arik Smith (24 points, 5 rebonds et 3 passes) a remporté sa confrontation directe avec Vladimir Mihailovic (15 points et 3 passes) tandis qu’Anthony Lambot (15 points et 6 rebonds) se montrait décisif pour les Renards qui émergèrent dans le dernier quart pour l’emporter 73-78 au cours d’une rencontre serrée de bout en bout.

Crédit photo: Philippe Collin

Les Liégeois sont à la fête !

Ajay Mitchell n’a pas loupé son retour sur les parquets de l’élite et ses retrouvailles avec Dario Gjergja mais les Limbourgeois sont tombés sur d’excellents Olivier Troisfontaines et Pierre-Antoine Gillet.

Ce mercredi, Ajay Mitchell, éloigné depuis quelques semaines pour une blessure, fêtait son grand retour sur les parquets de l’élite par des retrouvailles avec Dario Gjergja, l’entraineur qui lui avait offert sa première sélection et ses premières minutes avec les Belgian Lions. La pépite liégeoise n’a guère eu besoin d’un temps d’adaptation et s’est révélée directement productive avec 11 points et 2 passes en seulement 18 minutes.

Mais face à lui, Ajay a rencontré deux valeurs sûres de notre D1, deux des plus illustres représentants du basket liégeois: Pierre-Antoine Gillet et Olivier Troisfontaines. Comme ils en ont pris la bonne habitude, les deux compères ont à nouveau brillé. « Oli 3F » a compilé 16 points, 2 rebonds, 1 passe et 2 interceptions tandis que « P-A » ajoutait 13 points, 4 rebonds et 1 steal.

C’est dans le premier quart-temps que s’est construit le succès des Ostendais qui démarraient pied au plancher pour s’isoler à 18-28 après dix minutes. Le second quart était équilibré et les Limbourgeois réduisaient très légèrement l’écart: 41-49 à la pause. Au retour des vestiaires, les troupes de Dario Gjergja en remettaient une couche pour faire définitivement le break à la demi-heure, 55-74. Dans le dernier quart, Desiron (13 points et 5 rebonds contre ses anciennes couleurs) et les locaux atténuaient quelque peu la sévérité des chiffres. Score final: 74-86.

Crédit photo: Philippe Collin

« Remco, c’est le futur de la Belgique ! »

Pour Liège & Basketball, John Vanoost – un vrai passionné de cyclisme et un supporter de la première heure du Wolfpack – revient sur le début de la saison cycliste et la longue prolongation de contrat de Remco Evenepoel dans la formation phare belge. Interview.

John, tu dois être déçu de n’avoir pas pu suivre L’Enfer du Nord dimanche dernier.

Bien sûr que je suis déçu, la logique veut que Roubaix suive le Ronde mais je peux comprendre les instances françaises car il y aurait probablement eu énormément de monde à gérer le long des routes, comme toujours.

Comment juges-tu le début de saison de Deceunick-Quick Step, la formation que tu supportes depuis de nombreuses années ?

Le Wolfpack reste le Wolfpack. Vendredi dernier, les gars de Lefèvere ont réalisé le doublé au Pays Basque en étant dans l’échappée. Dans cette équipe, le danger vient de partout, de tous les coureurs. Quel bonheur de supporter cette team depuis de longues années.

La grosse actualité de ces derniers jours, outre Cavendish qui renoue avec la victoire, c’est la prolongation de contrat – jusqu’en 2026 ! – de Remco Evenepoel.

Remco, c’est le futur de la Belgique. S’il peut réellement reproduire les performances réalisées depuis ses débuts, cela promet de superbes années pour tous les passionnés. Je le suis tous les jours via ses entrainements et je peux dire qu’il est maintenant vraiment très bien.

Au point de briguer la victoire finale sur le Giro ?

Ca, c’est peut-être un peu tôt pour l’affirmer même si le voir en rose me ferait énormément plaisir – et à beaucoup de monde aussi d’ailleurs. Je ne crois pas qu’il ira en Italie comme équipier. Il verra comment il se sent en troisième semaine mais il sera certainement une attraction. Vivement le départ !

« Un buzzer beater est toujours un ascenseur émotionnel »

Le Buzzer beater est sans doute le panier qui procure les émotions les plus intenses aux basketteurs, que cela soit les « pros » comme les amateurs. Et dans les séries provinciales aussi, certains gars plantent de gros tirs à la sirène. Ce fut le cas de Rémy Voet pour offrir la victoire à la P2 de Visé en visite chez les Carriers en décembre 2019. Vidéo.

En décembre 2019, Rémy Voet marquait un « fade-away » on the buzzer pour offrir la victoire à Visé, 65-66 à Sprimont. « Un buzzer beater, c’est toujours un ascenseur émotionnel. Ce fut une délivrance collective après ce match difficile. Ce fut aussi un intense moment de satisfaction car nous y avons toujours cru alors que nous fûmes régulièrement malmenés durant cette rencontre. Voir Julien Moray, notre coach, courir de la sorte après le panier de la victoire, cela valait de l’or (rires) », nous avait alors confié le pivot visétois.

« Je serai prêt »

Ce mardi, Limburg accueille Ostende pour ce qui marquera les retrouvailles entre Ajay Mitchell et Dario Gjergja tandis que Wen Mukubu a appris qu’il ne serait pas prolongé par Limburg.

Ce mardi, Limburg accueille Ostende. Une rencontre qui marquera les retrouvailles entre Ajay Mitchell et Dario Gjergja. « C’est vraiment un top coach » nous confiait le jeune meneur de Limburg avant la finale de Coupe remportée par les Côtiers. Le fiston de Barry avait pu découvrir l’entraineur multi-titré lors du dernier voyage des Belgian Cats à Vilnius. « « C’était incroyable » s’extasiait Ajay. « J’ai tant appris en une semaine, autant sur le terrain qu’en dehors. Mon meilleur souvenir restera tout de même d’avoir pu monter sur le terrain. J’était vraiment content de faire mes débuts. »

C’est donc face à Ostende et au sélectionneur des Belgian Lions que le jeune prodige de Limburg fera son retour sur les parquets. « Normalement, je jouerai ce soir. Je ne sais pas combien de temps mais je serai prêt » nous assure Ajay. « Cela va me faire plaisir de recroiser Dario Gjergja mais je vais plutôt me concentrer sur le match (rires). »

Toujours dans le clan limbourgeois, il semble que Mukubu ne portera plus les couleurs de Limburg la saison prochaine, son contrat n’ayant pas été renouvelé, comme l’annonce l’ailier belge à TV Limburg dans des propos relayés par Basket 360.

Crédit photo: Limburg United

Un parfum de Playoffs et un duel de combo-guards

La rencontre entre Alost et Mons aura un savoureux parfum de Playoffs et sera l’occasion d’assister à un beau duel entre Mihailovic et Arik Smith.

Il est fort probable qu’Okapis et Renards se retrouvent en Playoffs prochainement, cette rencontre revêtant dès lors une dimension psychologique. Ce sera aussi l’occasion de voir en action deux des plus percutants extérieurs de la compétition avec Mihailovic et Arik Smith. Le premier tourne à 20 points, 4 rebonds et autant de passes tandis que le second aligne 14 points, 3 passes et 3 rebonds. Le duel entre Maras et Spencer devrait lui aussi valoir le détour !

Crédit photo: Philippe Collin

D’anciens « Belges » brillent un peu partout sur le Vieux Continent

Titre estonien, coupes de Hongrie et du Portugal pour d’ « anciens Belges ».

Plusieurs Américains ayant transité par chez nous se sont rappelés à notre bon souvenir ce week-end. Savez-vous ainsi que Chavaughn Lewis (Brussels 2016, 11 p) a remporté le titre d’Estonie ? Pour l’occasion, il aidait Kalev à prendre le meilleur (86-75) sur Riga. Quant à la coupe de Hongrie, elle tombée dans l’escarcelle de Szombathely qui coiffait sur le fil (67-64) Deac. Dans les rangs des vainqueurs, on trouvait Kyan Anderson (Alost 15/16 puis Pau de Crevecoeur, 7 p). Plus fort encore : la coupe du Portugal est revenue au Sporting n’acceptant aucune comparaison (83-59) avec Imortal Albufeira. Pouvaient brandir le trophée, John Fields (Liège 14/15 et 16/17, 9 p) et Micah Downs (Louvain, pas joué). Les vaincus, eux, devaient composer avec l’absence de deux joueurs majeurs. Dont Jalen Jenkins, ex-Limburg et Anvers.

Michel CHRISTIANE

« Il rentre ses tirs, est très intelligent et altruiste »

La réussite de Nicolas Batum aux Clippers est éclatante et le Français revit sous le soleil californien donnant ainsi raison à son supporter number one, Greg Kesikidis.

Greg Kesikidis l’avait vu avant tout le monde: Nicolas Batum pouvait être d’une aide précieuse pour un candidat au titre. L’artilleur du BC Alleur avait clairement identifié l’apport probable du « Batman ». « « Batum peut mettre un shoot de temps en temps en plus. C’est quand même le gars qui est un expert du triple-simple (rires) » avait ainsi analysé « Kesi » alors que le Français était sur une voie de garage à Charlotte.

Pour donner raison à son plus grand fan, Nicolas Batum réalise actuellement une saison réussie et tourne à 8,5 points, 5 rebonds, 2,5 passes et une interception. Le tout en shootant à près de 50% dont 43% « from downtown ». Et comme en plus les Clippers n’en finissent plus de gagner, l’ailier tricolore récolte un monceau de louanges de la part du staff des Angelinos et de ses coéquipiers. « Nic est super depuis le début de la saison. Il joue a un niveau très élevé. Il rentre ses tirs, est très intelligent et altruiste. Son apport est énorme pour nous » a salué Tyronn Lue devant la presse après la dernière prestation de Batum (14 points). « Il rend le travail de tout le monde beaucoup plus facile. Son QI basket est complètement dingue. Il prend toujours la bonne décision et fait toujours la bonne lecture en attaque, comme en défense » a enchainé Ivica Zubac.

Greg Kesikidis sera-t-il davantage écouté lors de la prochaine Free Agency ?