Pour Liège & Basketball, Quentin Desert revient sur sa décision de prolonger à Verviers comme coach de la R1, sur l’impact de cette trêve forcée sur sa passion, sur sa découverte de l’Euroleague et sa crainte de voir trop de jeunes se détourner du basket-ball. Entretien.
Quentin, tu as décidé de poursuivre l’aventure en tant que coach de la R1 de Verviers. Etait-ce une décision facile à prendre ?
Effectivement, je continue à Verviers. Je n’ai pas hésité une seconde à prolonger au sein du club. Je m’y sens bien et j’avais un goût de trop peu avec l’arrêt de cette saison.
En tant que joueur, qu’est-ce qui te manque le plus depuis que le basket est interdit ? Est-ce la même chose pour le coaching ?
Ce qui me manque le plus, c’est de ne plus ressentir cette pression et cette excitation qu’on ne retrouve qu’au sein d’une équipe, comme coach mais également comme joueur. En tant qu’entraineur, c’est de ne plus pouvoir essayer de faire progresser la team et d’avancer ensemble qui me manque le plus. Le stop du début de saison laisse vraiment un goût de trop peu, une saveur amère, car tout le groupe avait cette envie de progresser collectivement. Et ça, ça manque !
Cette longue trêve forcée a-t-réduit ou renforcé ta passion pour le basket-ball ?
Au début, je dois bien avouer que l’arrêt m’a fait du bien. J’ai pris du recul, j’ai découvert d’autres choses et j’ai surtout pris plus de temps pour moi et mes proches. Maintenant, c’est différent. J’ai découvert l’Euroleague – que je ne regardais pas avant – et cela m’a redonné envie de remonter sur les parquets, d’apprendre encore, d’évoluer individuellement et collectivement. J’ai de nouveaux objectifs qui me font voir ma passion sous un autre angle et qui, je l’espère, me feront grandir par la suite.
Plusieurs coachs nous ont confié craindre que pas mal de joueurs décident soit d’arrêter le basket, soit d’y consacrer moins de temps. Est-ce aussi une problématique à laquelle tu es sensible ?
Effectivement, c’est aussi une de mes craintes. J’ai vu beaucoup de basketteurs qui se sont lancés dans le Paddle, la course à pied, le vélo… C’est tout à fait logique car nous étions dans l’inconnu total concernant le basket. Il va falloir faire avec et continuer de motiver les gars. Ce qui me fait le plus peur, ce sont les jeunes. J’espère que nous retrouverons nos jeunes dans le futur car eux aussi se trouvent d’autres passions et ils sont importants pour l’avenir de notre sport.