« Ca a commencé avec Dario Gjergja »

Au Country Hall, Ajay Mitchell, rapidement blessé, a cruellement manqué aux Limbourgeois. La pépite liégeoise revient sur ce contre-temps et évoque la finale de Coupe de ce dimanche entre les favoris d’Ostende et les outsiders de Malines.

Au Country Hall, Limburg n’a pas pu compter sur Ajay Mitchell. « Je me suis blessé » regrette-t-il. « C’est donc difficile d’analyser notre prestation. Mais si nous voulons viser le haut du tableau, nous ne pouvons pas reproduire ce genre de match. »

Heureusement, la pépite liégeoise ne restera pas trop longtemps éloignée des parquets. « Nous avons reçu de bonnes nouvelles, je suis out pour « seulement » une ou deux semaines » nous précise Ajay avant d’évoquer la finale de Coupe de ce dimanche entre Ostende et Malines. « Bien évidemment, je vais regarder ce match. Je pense que les Ostendais vont gagner, cela va être dur de les surprendre. »

Les nonuples champions en titre ont l’expérience des grands rendez-vous, une profondeur de banc exceptionnelle, une culture de la gagner et un entraineur de très haut niveau. « C’est un peu tout cela qui fera la différence et cela a commencé avec Dario Gjergja » souligne Ajay qui a pu fréquenter le mentor ostendais lors des derniers matchs avec les Lions. « C’est vraiment un top coach. »

Crédit photo: Talento

« Notre relation sera certainement différente »

Ayant définitivement troqué le ballon pour la plaquette, Lola Paulus relèvera un beau défi la saison prochaine à la tête de la R1 des Panthers. Entretien avec une passionnée.

Lola, comment vis-tu cette période particulière et ce second confinement ?

Cette période est difficile. Je suis en dernière année (ndlr: à HEC) et les cours à distance ne sont vraiment pas motivants. C’est compliqué de ne pas décrocher mais il faut que je termine en beauté, donc j’essaie de tenir le coup. Mais ce n’est pas le pire, le basket me manque vraiment… Du coup, je regarde l’Euroleague féminine, le championnat français féminin et les Panthers. Dès qu’il y a un match, j’ai un rappel sur mon téléphone. En fait, cela me manque plus de ne pas aller voir de matchs et de ne pas coacher que de jouer. C’est plutôt bon signe.

Justement, l’arrêt des compétitions a-t-il favorisé ta transition de joueuse à coach ?

Peut-être, oui. Il y a un an, au début du confinement, j’avais décidé d’arrêter en R1 à Alleur. J’étais vraiment décidé à stopper en tant que joueuse mais à cause du confinement, il n’y avait pas vraiment eu de clap de fin et c’était assez compliqué. J’avais donc décidé de reprendre en P2 à Comblain avec mon père comme coach mais après deux matchs, la saison s’est arrêtée. Ce n’était peut-être pas plus mal, je ne pense pas être faite pour jouer en P2. J’ai alors décidé de ne plus jouer et de coacher en jeunes aux Panthers. Cependant, suite à une série de circonstances, Pierre et Fabienne (ndlr: Cornia et Georis) m’ont proposé de reprendre la R1, ce qui a mis un terme définitif à ma carrière.

Tu vas être en charge de la seconde équipe de Liège, en R1, un niveau auquel tu évoluais encore comme joueuse il y a deux ans. Qu’est-ce qui t’a convaincu d’accepter ce défi ?

Il n’y a pas vraiment eu besoin de me convaincre. C’est un super challenge, je connais parfaitement la division et je connais aussi les filles qui évoluent en R1 à Liège. Le club a tellement bien évolué, la structure mise en place est super et c’est une top équipe. Je ne voyais vraiment pas comment je pouvais refuser une telle proposition. D’ailleurs, je remercie Pierre, Fabienne et le comité pour leur confiance.

Quels seront tes objectifs pour ce nouveau défi ?

Nous n’en avons pas encore discuté mais, de mon côté, il est clair que mon objectif sera de jouer le top. Il y a de gros potentiels dans ce groupe qui est super. Ensuite, j’ai également envie d’aller le plus loin possible en Coupe mais je dois d’abord discuter de tout cela avec le staff avant d’affirmer ce que seront vraiment nos objectifs.

Ton jeune âge est-il un avantage pour coacher des espoirs ?

Je pense que cela peut être un avantage mais cela pourrait très bien aussi être un désavantage. Plus compliquée sera peut-être la gestion du groupe mais je sais que cela va aller. Ce sont des filles respectueuses et qui ont faim de basket, tout ira bien. En tout cas, je pense que lorsque j’étais à leur place – R1/D1 à Liège -, j’aurais adoré avoir une jeune coach féminine. Notre relation sera certainement différente qu’avec les autres coachs qu’elles ont pu avoir, dû à mon âge et au fait que je sois une fille; mais cela je pense que c’est un avantage. Je vais tout faire pour qu’elles se sentent bien, qu’elles aient confiance et, surtout, qu’elles s’amusent en progressant. Je me réjouis vraiment.

En tant que coach, quelle est ta philosophie basket ?

Elle est la même qu’en tant que joueuse, c’est-à-dire la gagne. Je déteste perdre. Vis-à-vis du basket en tant que tel, ce sera la défense avant tout, l’attaque suivra. Ce sont des jeunes, elles sont athlétiques et si nous jouons défense à 100% et que nous courons, cela pourrait devenir très difficile pour nos adversaires. Et je sais de quoi je parle ayant joué contre elles à plusieurs reprises…

Valence victorieux en Russie

Chez des Moscovites exsangues financièrement, Sam Van Rossom et Valence n’ont pas livré leur meilleure prestation de la saison mais ont tout de même décroché la victoire, 68-77.

Le Khimki Moscou est en proie à de sérieux – et insolubles ? – problèmes financiers qui ont poussé plusieurs joueurs cadres à prendre la poudre d’escampette. Et dès les premières minutes, la différence de niveau avec les Ibères sautait aux yeux et Valence prenait dix longueurs d’avance à l’issue du premier quart, 17-27. Ensuite, les échanges allaient s’équilibrer dans une partie qui ne restera pas dans les annales de la compétition reine. L’essentiel était tout de même là pour Van Rossom (4 passes et 3 rebonds) et ses coéquipiers qui s’imposaient 68-77.

Matilde Villa, le phénomène du basket transalpin

La très jeune joueuse réalise d’incroyables prouesses en Série A.

A seulement seize ans, Matilde Villa est déjà l’une des meilleures joueuses de la Serie A italienne. Un peu avant de souffler ses seize bougies, l’arrière de Limonta Costa Masnaga avait réalisé une performance exceptionnelle avec 36 points, 8 rebonds et 4 passes pour une évalution incroyable de 44. Et la victoire en prime !

Celle qui tourne à 15,6 points, et près de 5 rebonds, 5 passes et 2 interceptions par match au plus haut niveau italien vient de réussir une nouvelle perf’ de choix avec 8 points, 10 rebonds et 15 passes, soit presque un triple-double !

« C’est clairement le type de joueuse que tout coach veut. Une petite guerrière qui score, c’est rare » souligne Lola Paulus qui sera à la tête de la R1 des Panthers la saison prochaine.

Il n’y a pas à dire, Matilde Villa est bien l’avenir du basket transalpin.

Crédit photo: Philippe Collin

« Une surprise »

A la « Primavera », Jasper Stuyven a créé la surprise en surprenant les favoris à deux kilomètres de l’arrivée. Wout Van Aert complète un podium pratiquement noir-jaune-rouge.

 « Mais une surprise reste tout à fait possible, comme ce fut le cas avec Nibali. Dans ce cas-là, je table sur Pidcock » avait annoncé Arnaud Pinte avant la « Primavera ». Le coach de la R2 de Huy avait vu juste, une surprise eut lieu, mais c’est Jasper Stuyven qui en fut l’initiateur et qui a coiffé tous les favoris en partant à deux kilomètres de l’arrivée. Un superbe accomplissement pour le coureur belge formé par Axel Merckx. La Belgique s’est illustrée dans la course transalpine, Wout Van Aert venant compléter le podium – Ewan de Lotto est deuxième – au terme d’un final passionnant.

« Un très bon groupe en dehors du terrain »

Profitant d’un rare week-end libre, Ludo Lambermont s’est confié à Liège & Basketball sur le dernier match à la Mons Arena, la première partie de saison de Liège, l’objectif de Playoffs des Liégeois et leurs concurrents directs qui montent en régime, sa discrétion statistique, son feeling au sein du chouette groupe des Principautaires et la finale de Coupe entre les archi-favoris d’Ostende et les ambitieux outsiders de Malines. Entretien avec un chic type qui possède indéniablement dans ses veines l’ADN de la Cité Ardente.

Ludo, qu’as-tu pensé de votre prestation à Mons ?

Dans l’ensemble, nous avons fait un bon match vendredi… Nous avons tenu trente-sept minutes et nous nous sommes malheureusement relâchés pendant trois minutes (ndlr: à la fin du second quart), ce qui a permis aux Renards de creuser le petit écart.

Avec deux victoires en treize matchs après avoir repris après toutes les autres équipes, quel bilan fais-tu de cette première partie de saison ?

Nous ne faisons pas une mauvaise saison. C’est vrai que nous ne gagnons pas comme nous le voudrions, nous avons toutefois accroché quelques équipes et des victoires supplémentaires auraient peut-être pu tomber. Mais, à côté de ce bilan chiffré, nous donnons toujours tout sur le terrain et nous nous battons jusqu’au bout pour pouvoir rentrer dans les vestiaires sans un seul regret.

La montée en puissance de Louvain contrarie-t-elle vos ambitions de Playoffs ?

C’est vrai que les Bears sont dans une bonne spirale mais nous devons encore les affronter à deux reprises, nous devrons donc tenter d’obtenir deux victoires contre eux !

Vos concurrents directs sont Louvain, Charleroi et le Brussels ?

Oui, ces trois équipes qui sont un peu devant nous au classement sont nos concurrents désignés pour la huitième place. Nous ne pouvons pas nous permettre de trop les laisser s’éloigner… Cependant, la saison est encore longue et comporte encore beaucoup de matchs. Nous allons entrer dans la dernière ligne droite, il va être crucial de remporter l’un ou l’autre match pour continuer à briguer cette huitième place.

Comment te sens-tu cette saison, toi qui a été perturbé par des problèmes de santé ?

Je me sens bien. J’ai connu une petite période avec des « downs » mais j’ai continué à bosser pour remonter la pente. Nous avons un très bon groupe en dehors du terrain, cela aide aussi dans ces moments-là !

A titre personnel, tu réalises une saison très discrète – 1 point, 1,5 rebond et 1,1 passe en neuf minutes – au niveau statistique. Comment l’expliques-tu ?

C’est vrai que concernant les stats, je suis très discret. Mais en ayant neuf minutes par match, ma première option est de tout donner en défense – encore plus que ce que le coach demande – et, en attaque, de jouer sur les hommes forts à l’instant T et de prendre mes options quand elles viennent.

Ce dimanche aura lieu la finale de la Coupe de Belgique entre Ostende et Malines. Vas-tu la regarder ?

Je garderai un oeil dessus mais pour une fois que nous avons un week-end de libre, je vais profiter un peu avec ma famille et mes amis. Les week-ends se font rares cette saison.

Crois-tu qu’Ostende, archi-favori, va remporter le trophée ?

Ostende a tout pour gagner, c’est clair. Mais il ne faut pas prendre les Kangourous à la légère car ils possèdent aussi une belle équipe. Ce sera leur première finale, ils risquent de vouloir absolument faire tomber les Côtiers. Cela promet un beau match.

Crédit photo: Philippe Collin

« Un Dirk Nowitzki moderne »

 Engagé dans la meilleure saison de sa carrière, le « Belge » Nikola Vucevic n’en finit plus d’épater la galerie.

Avec 38 points contre le Heat ainsi que 10 rebonds et 6 passes, le fils de Boro Vucevic (passé par Liège) fut à nouveau irréprochable.« Cela fait plusieurs années qu’il est génial, et il nous donne des cauchemars. Mais cette année, c’est encore différent… C’est comme si on voyait un Dirk Nowitzki moderne » assure le coach du Heat aux médias US.

22 mars 2016 : Séba, Brandon et tous les autres…

Les Carnets du basketteur, saison 4 ! Pour cette chronique, retour sur une date terrible pour la Belgique et Bruxelles.

C’est donc lundi que l’on commémorera le 5e anniversaire (déjà) des abominables attentats de Bruxelles. Une offensive terroriste sanglante qui avait failli d’ailleurs coûter la vie à Sébastien Bellin. A l’époque, je couvrais le Brussels pour « La Capitale », l’édition brabançonne de Sudpresse. Autrement dit, je me suis retrouvé indirectement aux premières loges. Comme vous allez pouvoir le constater…

Lors de la saison 2015-2016, Serge Crevecoeur avait notamment sous ses ordres les Muya, Loubry, Brown, Sims, Gamble et autre Ubel. D’une réelle disponibilité, ce dernier a toujours été le « chouchou » du chaudron de Neder-over-Hembeek et est souvent revenu sur ces évènements dramatiques dans la presse américaine : « Il faut savoir que mon appartement est situé à 5 minutes de l’aéroport. Quelques jours auparavant, j’étais encore passé par la station de métro « Maelbeek » avec mes parents. Au moment des attentats, je venais de quitter mon domicile. En revanche, ma sœur et mon beau-frère y logeaient et s’apprêtaient à visiter le centre-ville. Je me suis empressé de leur téléphoner pour qu’ils restent calfeutrer à la maison et qu’ils se tiennent au courant. »

Sur un plan plus personnel, je me demande encore comment, moi le Spadois pur jus, j’ai hérité de la chronique (quasi) quotidienne du principal club de basket de la capitale ? Qui se situe quand même à près de 150 bornes du Pouhon… D’autant plus mystérieux que mon responsable rédactionnel ainsi que l’ensemble de mes collègues l’ignoraient totalement. A peine l’info de cette double attaque était-elle relayée par les médias que je recevais de leur part une grosse dizaine de messages m’implorant de me mettre au plus vite à l’abri et/ou me demandant si tout allait bien ? En province, on a l’habitude de considérer le « Brusseleer » comme un affreux snobinard. Je peux vous affirmer le contraire tant j’ai sans cesse été charmé par leur vraie gentillesse. Bref, pour les rassurer, je leur ai fait savoir qu’il ne se tracasse pas moi car étant dans les Ardennes. Ils doivent encore s’interroger quant à la raison exacte de mon déplacement là-bas ce triste mardi 22 mars 2016…

Retour à Brandon Ubel qui, aujourd’hui, a intégré le staff technique de l’Utah State University dont l’équipe s’est ouverte les portes de l’actuelle « March Madness ». Mais, quelque chose me dit que le géant du Nebraska n’est pas prêt d’oublier « Bruxelles, ma belle » comme la chante si bien Dick Annegarn.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Twitter

Mavs et Blazers, même combat

Les Mavs et les Blazers ont de nombreuses similitudes qui ont sauté aux yeux lors de la confrontation de cette nuit.

Aussi bien Portland que Dallas peuvent s’appuyer sur l’un des meilleurs joueurs de la ligue et sur l’une des moins bonne défense de la compétition. Ce ne sont là que deux similitudes parmi tant d’autres (un coach en place depuis longtemps, une ribambelle de shooteurs, des pivots européens, un lieutenant à moitié blessé) qui sautèrent aux yeux ce vendredi lorsque les Texans se sont rendus dans l’Oregon.

A domicile, les Blazers ont su résister à un grand Doncic (38 points, 9 rebonds et autant de passes). Il faut dire que les locaux pouvaient compter sur Lillard (31 points), McCollum (32 unités) et Anthony (18 pions) pour arracher la victoire, 125-119.