« Pas se permettre de louper notre début de match »

Ce week-end, Liège et Louvain se rencontreront en back-to-back. Une double confrontation capitale pour deux équipes à la recherche d’une première victoire en championnat. Romain Bruwier préface ce duel qui débutera ce vendredi au Country Hall. Interview.

Romain, comment analyses-tu votre dernière contre-performance contre le Brussels ?

Comme Liège & Basketball le souligne très justement, ce fut une contre-performance. Nous constatons que nous n’arrivons pas à confirmer dans nos matchs plus importants. Comme à Alost en Coupe ou lors du premier match contre Limburg… Nous loupons systématiquement nos débuts de rencontre et nous nous retrouvons vite menés de dix ou quinze points après un quart-temps. Après, alors, c’est tout de suite plus difficile. Nous devons prendre davantage de risques offensivement – et nous sommes capables de le faire comme nous l’avons prouvé à Charleroi – mais nous ne pouvons pas remonter quinze points à chaque match. Et nous nous retrouvons alors facilement distancés de vingt ou trente unités en fin de rencontre.

De quoi avez-vous manqué contre les Bruxellois pour forger un meilleur résultat ?

Nous sommes tombés dans le rythme plutôt lent que nos adversaires ont imposé et nous avons mal joué en défense, il faut le dire. De plus, nous avons manqué de confiance dans nos shoots. Nous avons conclu la première mi-temps avec un zéro sur onze à trois points et un pourcentage inférieur à 50% aux lancers.

Ce week-end, vous jouerez Louvain en back-to-back. Les Bears sont, comme vous, à la recherche d’une première victoire en championnat. Comment allez-vous aborder ces deux rencontres importantes dans l’optique du reste de la saison ?

Nous avons de nouveau deux matchs importants ce week-end et nous avons repris le chemin de l’entrainement et tenté d’oublier la prestation contre le Brussels tout en améliorant ce qui n’a pas fonctionné. Nous avons loupé une grosse occasion de faire un grand pas vers les Playoffs donc ces deux matchs contre Louvain sont d’autant plus importants ! A condition de commencer à jouer dès le début des hostilités car nous ne pouvons plus nous permettre de commencer un match avec dix longueurs de retard après seulement cinq minutes de jeu.

Crédit photo: Philippe Collin

L’enfer c’est le huis clos ?

Aucun joueur n’aime disputer une rencontre sans public. Toutefois, selon certains observateurs, il vaut mieux jouer à huis clos que ne pas jouer du tout. Analyse d’une situation forcément complexe.

« L’enfer c’est les autres » écrivait Jean-Paul Sartre dans sa célèbre pièce « Huis clos ». Actuellement, pour tout le monde, l’enfer c’est le Covid-19 et pour la majorité des clubs, l’enfer c’est le huis clos.

« L’ambiance demeure un peu froide sans les supporters » notait très justement Romain Bruwier après la défaite de Liège contre le Brussels. Ces deux clubs ont, face au huis clos imposé par la crise sanitaire, adopté des positions différentes. Ainsi, basés sur un modèle économique où les repas VIP et le ticketing sont prépondérants, les Principautaires avaient décidé de reporter tous les matchs de 2020, comme la ligue l’autorisait. A contrario, au Brussels, la saison a démarré à l’heure, le club estimant, comme Ostende, Anvers ou encore Malines, Mons et Louvain, nécessaire de continuer une activité pour ne pas perdre ses partenaires en cours de route.

Ces deux opinions – intenable de jouer sans public face à l’importance de maintenir une activité afin de ne pas disparaître – se retrouvent dans d’autres championnats et d’autres pays dont les clubs sont confrontés aux mêmes problématiques. Ainsi, c’est le cas en France où la question de poursuivre le championnat s’invite régulièrement dans les débats et où de nombreux clubs – comme en Belgique, par ailleurs, où le Spirou s’est placé en PRJ (Liège y était déjà bien avant la crise sanitaire) – voient leurs finances fondrent comme neige au soleil.

« Nous n’aimons pas le huis-clos, mais nous devons faire avec et jouer. C’est de notre intérêt économique. Peut-être pas à très court terme, sur un match, mais sur le moyen terme, les saisons à venir. Si nous ne jouons pas, le public, les partenaires, etc. vont tous se détourner » a déclaré Julien Monclar, directeur des opérations de l’ADA Blois, à BasketEurope. Un avis qui se défend et qui est teinté de bon sens. Et pour les amateurs de la balle orange, la tenue des compétitions reste un bol d’air salutaire dans une période où la plupart des loisirs sont passés à la trappe.

« Tellement de bénévoles qui se donnent pour ce sport »

Pour Liège & Basketball, Thomas Broset fait le bilan de cette singulière année 2020 et évoque ses espérances pour les mois à venir. Entretien.

Thomas, quel bilan fais-tu de cette singulière année 2020 ?

Comme beaucoup de monde, ce n’est peut-être pas le bilan le plus joyeux. Mais je ne suis pas à plaindre et j’ai donc envie de pointer du doigt l’ingéniosité des gens qui ont vu leurs projets se modifier radicalement et qui parviennent à innover. C’est de cela – plus que de tous les aspects négatifs de la crise sanitaire – dont je veux me souvenir: de ces personnes qui n’ont rien lâché alors qu’ils étaient touchés directement ou indirectement par la maladie ou dans leur vie professionnelle.

Quels sont tes espoirs pour cette nouvelle année ?

Je vais rester simple et espérer pouvoir continuer à avancer malgré que 2020 a pu faire piétiner certains d’entre-nous. J’espère surtout pouvoir revoir mes amis, mes proches sans devoir calculer qu’on ne puisse inviter untel ou untel sous peine d’outrepasser les règles en vigueur. J’espère retrouver plus de « normalité » même si j’estime que nous devons changer certaines habitudes. Si porter le masque au travail ou en faisant les courses me permet de voir sept amis au lieu de cinq, je suis pour, même si c’est parfois casse-pieds. J’espère aussi que le basket liégeois ne sera pas trop affecté même si je me doute que pour la saison 2020-2021, c’est mort. Je croise les doigts pour qu’aucun club ne connaisse de soucis pour reprendre car il y a tellement de bénévoles qui se donnent pour ce sport sans rien revendiquer qu’il serait triste de voir des équipes disparaitre pour des raisons indépendantes de leur volonté. Et j’espère pouvoir prochainement rejouer car sans basket, je risque d’approcher le quintal (rires) !

Qu’est-ce qui te manque le plus depuis que les ballons ont cessé de rebondir ?

Sans hésitation, c’est de ne plus voir mes coéquipiers qui sont mes amis. Et puis, il faut le reconnaitre, les petites confrontations du samedi soir où l’on évacue un peu la semaine et où l’on peut partager des moments sportifs – surtout dans la victoire (rires) – ou bibitifs en « vrai » avec d’autres personnes me manquent aussi.

N.B. : cet entretien a été réalisé avant que l’AWBB et le comité provincial annoncent qu’aucune compétition ne reprendra cette saison pour les plus de douze ans.

L’assist de l’année ?

Nando De Colo a-t-il réussi la passe de l’année ?

Il existe quelques artistes de la passe en Europe comme, par exemple, Milos Teodosic. Auparavant, Campazzo avait le don, avec le Real, de sortir des passes lumineuses. La Belgique a aussi eu son lot d’excellents passeurs capables de sortir de véritables bijoux. Mais la « no look » passe réussie par Nando De Colo avec Istanbul est tout simplement incroyable. Au point d’être l’assist de l’année ?

N.B. : photo prétexte de Mayron Wilkin, lui aussi habile passeur

« Très agréable de pouvoir prendre un dernier shoot »

Nikola Mirotic est soulagé de ne plus jouer en NBA et n’a pas manqué de pointer du doigt ce qui l’agaçait quand il évoluait outre-Atlantique et de souligner ce qu’il affectionne en Europe.

En NBA, Nikola Mirotic, aux Bulls, aux Pelicans et ensuite (un peu moins) aux Bucks, était une valeur sûre à son poste, capable d’apporter 14 points et 7 rebonds par match. Sa qualité de shoot en faisait une cible de choix pour tous les front office mais, un peu à la surprise générale, l’intérieur espagnol avait tourné le dos aux States pour retourner dans la péninsule ibérique.

Il s’était engagé, en 2019, avec Barcelone pour plusieurs saisons et un joli chèque. Mais, surtout, pour (re)pratiquer un basket qu’il affectionne, comme il l’a expliqué au cours d’un entretien accordé à Mundo Deportivo.

« Si vous regardez mes dernières années aux États-Unis, je n’étais qu’un autre joueur de “pick and pop “, qui ne tire que de l’extérieur ou joue la contre-attaque… Le travail que l’on attendait de moi était plus ou moins connu : shooter cinq ou six triples, en marquer deux ou trois, quelques rebonds et tout le monde était content. Je savais qu’il y avait autre chose que je pourrais donner à l’équipe. Mais comme toujours, vous aviez deux stars dans votre équipe et tout tournait autour d’elles. Et là, comme vous pouvez le voir, je suis beaucoup plus en poste bas, je joue plus en un contre un… et c’est très agréable de pouvoir prendre un dernier shoot et de gagner le match » confie Mirotic qui semble avoir fait le bon choix tant ses performances individuelles impressionnent alors que les Blaugranas sont toujours très performants sur la scène européenne et dans leur compétition domestique.

« De plus en plus fort et de plus en plus rapide »

Pour son coach perso, Steph Curry n’a jamais été aussi fort mais va encore progresser.

« Il continue de progresser et il va continuer de progresser pendant encore un moment. Steph est à 32 ou 33 ans, là où les gens en sont à 27 ou 28 ans. Il est de plus en plus fort et de plus en plus rapide donc il devrait continuer à progresser » a déclaré le coach perso de Curry à propos de son protégé au San Francisco Chronicle. Une prédiction qui risque bien d’effrayer les adversaires des Warriors…

Les Nets s’achètent une défense

Brooklyn a encaissé moins de 100 points contre Indiana.

Non, ce n’est pas un poisson d’avril en avance, les Nets ont bel et bien défendu le plomb contre des Pacers maladroits. Et, forcément, avec une vraie assise défensive et un Kyrie Irving (35 points et 8 passes) en réussite, les choses devenaient directement plus faciles pour les troupes de Steve Nash qui se sont imposées 104-94.

Doncic encore en 3D, Young furieux sur les arbitres

Le Slovène est désormais le treizième plus gros producteur de triple-doubles de l’histoire de la NBA. Son affrontement avec Trae Young fut encore savoureux.

Issu de la même classe de draft, Trae Young (25 points et 15 passes) et Luka Doncic (28 points, 10 rebonds et autant de passes) se tirent la bourre à chaque fois qu’ils s’affrontent. Cette nuit, la victoire est revenue au Slovène, 118-117, qui est devenu le le treizième plus gros producteur de triple-doubles (31) de l’histoire de la NBA.

L’issue de la rencontre aurait pu être différente si le dernier contact sur Trae Young avait été sifflé. « Le fait qu’il ne m’ait pas vu et qu’il me soit rentré dedans, ça prouve que j’ai posé un bon écran. Comme il l’a dit, il ne m’a pas vu. Il s’est retourné et m’est rentré en plein dedans. Si Dorian n’avait pas été là, je serais tombé directement par terre, mais je suis un peu tombé de travers car il a amorti un peu avec ses mains. Pendant que j’étais par terre, l’arbitre me regardait. Il n’a rien dit, rien sifflé » a déclaré le meneur des Hawks à la presse.

Pluie de météorites à Windy City

Avec neuf et huit triples convertis pour respectivement quarante-six et trente points, Zach Lavine et Coby White ont fait pleuvoir des météorites sur des Pelicans dépassés.

46 points à 9 sur 14 de loin pour Zach Lavine, 30 pions avec un 8 sur 17 (!) from downtown pour Coby White cette nuit qui a vu les Bulls gifler New Orleans 129-116. C’est la première fois que deux coéquipiers plantent au moins huit bombes chacun.

Encore un overtime pour les Lakers

Troisième prolongation et troisième victoire des Lakers.

LeBron James a beau clamer qu’il a besoin d’un break, les Lakers enchainent pourtant les heures supplémentaires ces derniers jours. En effet, contre OKC, LBJ (25 points, 6 rebonds et 7 passes) et les Angelinos ont disputé leur 3e prolongation consécutive. A nouveau, les hommes de Frank Vogel l’ont emporté, 114-113.