« C’est la nature du monde »

Si « Pop » est conscient que voir Becky Hammon devenir la première femme à coacher un match NBA est une avancée, il insiste sur la « normalité » de la chose vu les compétences de son assistante.

« Il y a beaucoup de femmes avec les qualités nécessaires qui sont mises au second plan. C’est la nature du monde. Mais ça change tout doucement. Le plus tôt sera le mieux » assure « Pop » à ESPN. Chez les Spurs, le changement est en marche et Becky Hammon fut la première femme à diriger un match NBA voici quelques semaines. Une grande première que relativise le sorcier texan. « C’est normal pour nous, depuis le début. On n’a pas engagé Becky pour faire l’histoire de la NBA. Elle mérite tout ça, elle est qualifiée pour ça et demeure merveilleuse dans son travail. Je la voulais dans mon staff pour ses qualités, et il se trouve que c’est une femme. Ce qui devrait être un détail, mais ce qui n’est pas le cas dans notre monde. C’est difficile pour les femmes de parvenir à certains postes. Pour nous, c’était comme d’habitude.« 

Et celui qui est considéré presque unanimement comme le meilleur coach de l’Histoire l’assure: son assistante est vouée au succès. « Les femmes font le même travail que les hommes, parfois mieux même. C’est un fait. Il n’y a aucune raison qui pourrait empêcher Becky ou une autre femme de coacher en NBA. Si on prend de la hauteur, voilà pourquoi ce n’est pas important pour moi. Je la connais. Je sais que son futur est brillant. Je comprends l’attention que cela porte, mais je pense que la plupart des gens savaient qu’elle était assez qualifiée pour coacher en NBA » conclut « Pop »

Michael Gilmore rejoint Dario Gjerja à Ostende

Quelques semaines après avoir fait ses grands débuts avec les Belgian Lions, Michael Gilmore retrouve son sélectionneur Dario Gjergja à Ostende.

Un nom dans la sélection belge avait sans doute surpris de nombreux observateurs, celui de Michael Gilmore. Mais qui est donc cet inconnu du grand public ?

Michael Gilmore est un intérieur de 2,06 mètres né en janvier 1995 et qui évoluait la saison dernière en Allemagne. Il est le neveu du célèbre Artis Gilmore, un ancien joueur des Bulls et des Spurs en NBA. Le papa de Michael était également joueur professionnel et a évolué en Belgique où il a épousé une Bruxelloise: la maman du nouveau Lion.

La saison passée, le jeune pivot formé à Virginia Commonwealth University, tournait à 4,8 points et 3,2 rebonds avec le Phoenix Hagen en Pro A teutonne.

Pour ses grands débuts sous le maillot national, le colosse belge avait contribué à la belle victoire contre la République Tchèque et s’était notamment signalé par un superbe alley-oop dunk deux jours plus tard contre la Lituanie.

Sans club depuis le début de saison, Gilmore se serait, selon Het Nieuwsblad, engagé avec Ostende où il retrouver Dario Gjergja et Pierre-Antoine Gillet. Il ne disputera les matchs que lorsqu’il y aura des blessés mais sera constamment avec le groupe aux entrainements.

« Aucune décision prise sans incertitude et sans risque »

Adam Silver a expliqué pourquoi la NBA tient à organiser un All-Star Game cette année malgré la crise sanitaire.

La tenue d’un All-Star Game cette saison est loin de faire l’unanimité au sein des joueurs. Adam Silver a tenu à expliquer les raisons qui poussent la NBA à ne pas zapper ce mythique rendez-vous de mi-saison. « C’est un événement international pour nous et nous faisons de notre mieux pour mettre en place tout ce que nous pouvons dans la mesure du possible compte tenu de cette pandémie et c’était une opportunité supplémentaire. J’ajouterai que j’écoute ceux qui pensent que ce n’est pas une bonne idée et je pense que c’est le cas au sujet de tout ce que nous faisons depuis que nous avons arrêté la saison il y a un an en raison de la pandémie. Il y avait évidemment ceux qui pensaient que nous ne devrions pas jouer sans fans, ceux qui pensaient que nous ne devrions pas jouer dans une bulle et ceux qui pensaient que nous ne devrions tout simplement pas jouer en raison des problèmes de justice sociale dans notre pays. J’attends aussi ceux qui ont ces avis. Enfin, je dirai qu’il semblerait qu’aucune décision dans cette pandémie n’est prise sans incertitude et sans risque. C’en est une de plus et c’est mon boulot de peser tous ces points de vue et au bout du compte cela semblait la bonne chose à faire » confiait Silver dans l’émission The Jump.

Reste que contrairement aux autres éditions, il s’agira d’une version light, crise sanitaire oblige. « Notre événement ne sera pas ouvert au public. Il y aura environ 1000 personnes représentant ces institutions, mais aucun billet ne sera vendu au public, et je suis d’accord avec la maire. Nous ne voulons pas que les gens se regroupent pour des événements en parallèle de ce All-Star. Il n’y aura absolument aucun événement avec la communauté à Atlanta. Aucun événement avec billet. Pas de fêtes. C’est un événement fait pour la télévision, et c’est à Atlanta en grande partie parce que c’est là que Turner Sports (TNT) est situé » a précisé Silver.

Les Lions veulent finir en beauté

Dario Gjerja et les Belgian Lions visent le deux sur deux en Lituanie.

Les Lions sont privés de Van Rossom et Tumba mais peuvent envisager avec sérénité et ambition les deux derniers matchs qualificatifs pour le prochain Euro. Une victoire suffirait à la Belgique pour valider son ticket mais les Belges visent le deux sur deux.

« On ne sera relax que lundi soir avec la qualification en poche » assure Dario Gjerga dans la DH. « Nous devons finir en beauté, c’est important pour notre image. Tu joues pour ton pays, tu ne peux pas être relax. »

Dès ce samedi, les Lions affronteront le Danemark qui est privé de ses deux fers de lance. Une victoire permettrait à Obasohan et ses coéquipiers d’aborder sans pression le match suivant contre la République Tchèque.

Crédit photo: FIBA

« La vie d’un tireur repose sur la confiance »

Focus sur l’art du tir et la manière de perdurer malgré le poids des années.

La Province de Liège possède une ribambelle de super shooteurs – Iliaens, Geurten, Delsaute, Grandry, Hubert, Maio, Borgers, Bassini, Lhote, Boxus, Lussadissu pour n’en citer que quelques uns – qui sont redoutés par toutes les défenses.

Bien souvent, un bon shooteur se distingue assez rapidement par des qualités intrinsèques et naturelles mais c’est par la répétition que les bons shooteurs deviennent d’excellents shooteurs. D’autres facteurs sont également essentiels pour enquiller les perles: le rythme et la confiance.

Jayce Carroll reste, malgré le poids des ans, un artilleur de tout premier plan et une figure emblématique du Real Madrid où il a définitivement conquis la péninsule ibérique. Le Castillan s’est longuement confié El Pais, abordant notamment les aptitudes du shooteur et livrant les secrets de sa longévité. « J’apprécie beaucoup le basket et je viens m’entraîner tous les jours avec le sourire. J’adore continuer à performer et aider l’équipe dans les minutes dont je dispose. Le secret ? Je suis mormon. Je n’ai jamais bu d’alcool ni fumé. Je mène une vie assez saine. J’ai toujours beaucoup travaillé en salle avec Juan Trapero, avec une préparation spécifique. J’essaie également de prendre bien soin de ce que je mange. J’adore les glaces et les bonbons, mais j’essaie de les limiter et de manger beaucoup de viande et de légumes » assure l’arrière US.

Avec le Real, Carroll a rentré des tirs cruciaux alors que la pression était à son comble. « C’est une question de confiance plus que de caractère. Et la confiance se gagne avec toutes les heures que vous passez à améliorer votre tir, avec tous les tirs que vous faites tout au long de votre carrière. Ensuite, il est important de savoir que l’équipe a confiance en vous. La vie d’un tireur repose sur la confiance. L’objectif est le talent, la génétique et, surtout, le travail. Vous voyez souvent comment le travail bat le talent. C’est pourquoi vous ne devez pas arrêter de travailler dur » explique-t-il. « Jouer au basket est un luxe. C’est mon rêve et mon métier depuis que j’ai 10 ans. J’ai eu la grande bénédiction de pratiquer ce sport depuis longtemps. Et bien sûr, dans ce dernier moment dans lequel vous jouez un match ou un titre, il y a beaucoup de pression. Mais cette pression n’a rien à voir avec le fait de pouvoir payer l’électricité ou acheter de la nourriture. Les conséquences de l’échec d’un triples ne sont pas comparables à celles de ne pas pouvoir joindre les deux bouts. »

Forcément, les conseils d’un tel « shoot doctor » sont inestimables. « Le premier conseil que je donnerais à un enfant est de ne pas shooter à trois-points. Vous devez vous entraîner sur la ligne jusqu’à ce que vous obteniez la technique parfaite, puis, lorsque vous avez assez de force, sortez en pour tirer à trois-points. Vous devez d’abord apprendre à feinter le shoot à trois-points et à pénétrer. Mon père ne m’a pas laissé tirer à trois-points avant l’âge de 14 ans. À 14 ans, il m’a dit: «Allez, maintenant tu peux» et cela a tout changé. Lorsque vous n’avez pas assez de force, la technique en souffre » prévient Carroll. A bon entendeur…

Crédit photo: David Kerger (en photo, Seb Maio, l’un des meilleurs shooteurs liégeois de ces 20 dernières années)

« Très frustrant »

Professionnel pendant plusieurs années à Liège et Charleroi, Boris Penninck avait pris la direction de Gand en TDM1 il y a dix-huit mois. L’ancien « stretch four » de Liège Basket se confie sur l’année écoulée, l’arrêt forcé de la compétition et ses envies pour le futur qui demeure incertain. Interview.

Boris, quel bilan fais-tu de l’année écoulée ?

Je pense que nous n’allons pas retenir grand chose de cette année 2020. La saison précédente s’est arrêtée trop tôt et la nouvelle tarde vraiment à démarrer. En fin de saison dernière, avec Gand, nous nous améliorions de match en match. Nous étions en finale de la Coupe de Flandre et bien partis pour accéder à la finale des Playoffs de TDM1. Ce fut donc assez frustrant d’être privés des derniers mois de compétition. Et pour cette saison-ci, le commencement fut assez compliqué dans un contexte vraiment spécial.

Quels sont tes espoirs pour 2021 ?

Je ne sais pas ce qu’il faut attendre. Je ne sais pas du tout si nous pourrons rejouer un jour (ndlr: compte-tenu de la sitation sanitaire, on se dirige vraisemblablement vers une saison blanche). Je crois que nous ne recommencerons pas cette saison et essayer que tout soit en ordre pour la prochaine saison.

Qu’est-ce qui te manque le plus depuis que le basket est prohibé ?

Ce qui me manque le plus, c’est d’être avec le groupe, les entrainements, les matchs et les après-matchs. Pour l’instant, nous sommes limités à la famille et c’est très frustrant. Cet arrêt forcé est également très impactant au niveau du rythme, de la condition physique, de l’envie de toucher le ballon ainsi que de disputer des matchs. Sans parler de l’aspect financier où certains comptaient vraiment là-dessus pour réaliser des projets personnels.

Crédit photo: Philippe Collin

N.B. : cet entretien a été réalisé avant que l’AWBB et le comité provincial annoncent qu’aucune compétition ne reprendra cette saison pour les plus de douze ans.

Pascal Angillis en P1 Dames

L’ancien coach du Spirou reprendra Femina Habac, de l’autre côté de la frontière linguistique.

« Femina Habac en tant que club familial poursuit ses ambitions sportives » écrit le club trudonnaire sur sa page Facebook. Pascal Angillis sera le coach de l’équipe Dames mais aussi coordinateur des jeunes. « De plus, et nous en sommes très fiers, il assumera également le rôle de coordonnateur des jeunes au cours des prochaines années. À ce titre, en plus de diriger la formation des jeunes et la spécialisation, il transférera également ses connaissances et son expérience au personnel sportif dans le but d’un véritable projet d’entraîneur-entraîneur. »

L’ancien coach du Spirou s’est confié à Het Laatste Nieuws. Il y explique qu’évidemment il ne pouvait pas lâcher complètement le basket et précise que ses trois filles jouent au Femina Habac. Angillis n’a guère hésité longtemps avant d’accepter la proposition des Trudonnaires. « Parce que tout reste parfaitement combinable avec mon travail et ma famille. Au cours des nombreuses années en tant qu’entraîneur professionnel, je n’ai pas pris assez de temps pour ma famille. Je veux donner quelque chose en retour et maintenant je peux former mes filles et j’en suis fier » a-t-il expliqué au quotidien flamand dont les propos furent relayés par Basket360.

« Motivé pour recommencer un nouveau projet »

Romain Machiroux ne portera plus les couleurs d’Ans mais reste très motivé pour relever un nouveau défi.

L’association entre Ans et Romain Machiroux fut de courte durée, le Covid-19 étant passé par là. L’ancien scoreur de Huy quitte Ans mais reste déterminé à trouver un défi intéressant. « Je ne savais pas encore ce que je comptais faire l’année prochaine et Ans voulait se positionner rapidement pour la gestion du groupe » nous précise Romain. « Je ne sais encore ni trop quand ni comment le basket reprendra la saison prochaine mais je suis motivé pour recommencer avec un nouveau projet. » Avis aux amateurs…

L’Euroleague, l’autre passion des basketteurs liégeois

Nombreux sont les basketteurs liégeois à préférer l’Euroleague à la NBA.

Récemment, Ludo Humblet nous confiait consommer davantage de basket en ligne depuis le confinement. « Comme tous les passionnés, je suis un fan de l’Euroleague » nous assurait-il. La principale compétition européenne compte de nombreux adeptes dans nos contrées même si la probabilité d’y voir un jour une équipe belge semble (presque) définitivement enterrée. « C’est le vrai basket » soulignait Arnaud Pinte. « Je ne regarde pas la NBA mais beaucoup l’Euroleague » nous confiait Zlatan Hadzismajlovic. « J’aime beaucoup regarder les compétitions européennes, que cela soit l’Euroleague ou la FIBA Champions League. Il  y a toujours quelque chose à retirer de ces matchs: le placement, le management et tant d’autres choses » nous expliquait Adin Gojak. « J’aime regarder l’Euroleague » reconnaissait Ioan Iarochevitch.

Une compétition adorée par le légendaire coach américain Rick Pitino. « Le style de jeu en Euroleague est ce qui se rapproche le plus de ce que l’on appelle le ‘basketball' » avançait le mythique entraineur de Louisville. Il est rejoint par Dino Radja, légende croate ayant disputé plus de 200 matchs avec les Celtics – où Pitino a aussi coaché – et qui a remporté deux fois l’Euroleague avec Split, qui avoue préféré la compétition reine européenne à la NBA. « Le monde a changé. Je pense que la NBA est devenue un All Star Game, où il n’y a pas de défense. Les chiffres ont décollé. Les gens paient pour cela et ils aiment ça. Mais ça ne m’intéresse pas. C’est une époque différente et il faut s’adapter. Certaines choses sont meilleures, d’autres non. Je préfère regarder un match d’Euroleague que la NBA. Je ne me souviens pas de la dernière fois quand j’ai regardé un match de NBA. (James) Harden peut prendre 50 tirs à trois-points dans un match. Je n’aime pas » a confié le pivot à Basket Europe.

La Belgique ne compte que deux joueurs qui participent à l’Euroleague: Bako (présent à Vilnius pour les deux derniers matchs des Lions sur autorisation de son club) et Van Rossom dont l’équipe, Valence, fait figure d’outsider pour le Final Four.

« Ce mec est un All-Star »

Julius Randle est monstrueux pour les Knicks et semble définitivement avoir changé de statut.

Depuis le début de saison, Julius Randle carbure au super et point d’être tout simplement l’un des meilleurs intérieurs de la Conférence Est. Au scoring, au rebond et à la passe, l’ancien Laker est partout et, en plus, les résultats collectifs des Knicks surprennent positivement.

Cette nuit, contre les Hawks de Capela (15 points et 18 rebonds), New York s’est imposé 123-112? Randle fut omniprésent avec 44 points – dont 7 sur 13 de loin ! – 9 rebonds et 5 passes ! « C’était un incroyable match. Cela reflète l’énorme boulot qu’il effectue. Il a toujours été impressionnant en sortie de dribble. Il a toujours eu ce jeu dos au panier aussi, mais désormais il est très à l’aise pour shooter à 3-pts » félicitait Thibodeau sur le site des Knicks. « Il lit le jeu. Il a pris 13 tirs à 3-pts ce soir et j’ai trouvé que c’était la conséquence de bonnes lectures. Quand il est chaud, les gars le cherchent. Puis quand il part en dribble, la défense se resserre sur lui et il lit bien le jeu en ressortant pour nous obtenir des shoots à 3-pts à plus haut pourcentage. Il est complet. Souvent on sous-estime son altruisme. Quand il fait circuler le ballon, nous sommes plus difficiles à défendre. Nous avons inscrit 121 points ce soir c’est parce que lorsqu’un joueur est chaud comme ça, vous devez vous y mettre à plus d’un défenseur et cela ouvre le jeu pour les autres. »

« Ce mec est un All-Star » assurait Barrett. « Absolument, c’est un All-Star. Et pas seulement pour ce qu’il a fait statistiquement, mais aussi son impact sur les résultats. Il rend les autres joueurs meilleurs. Il est complet, solide des deux côtés du terrain. Il est altruiste. Il impacte le jeu de nombreuses façons. Il joue sur plusieurs postes. Il fait tout. Puis plus important encore, il impacte les victoires et j’espère que cela sera reconnu. Je sais que ses coéquipiers apprécient énormément, ses coachs aussi, l’organisation, certainement les fans, ce qu’il apporte à l’équipe » ajoutait « Thibs ».

Le principal intéressé, lui, savoure. « C’est une incroyable sensation, ces gars ont confiance en moi, croient en moi chaque soir pour que je mène l’équipe. J’essaye d’être le meilleur leader que je puisse être. J’essaye d’être ce gars qu’ils veulent suivre et en qui ils ont confiance pour mener l’équipe » concluait Randle.

Deux jours plus tard, Randle fut à nouveau en vue (25 points, 7 rebonds et 3 passes) à Orlando mais ne reçut guère de soutien de ses partenaires et ne pouvait rien faire pour empêcher les Floridiens de s’imposer, 107-89.