Malgré un énorme triple-double de Luka Doncic, les Mavs se sont inclinés à domicile contre Dallas. Par contre, Pacers, Magic et Pistons ont pris leur revanche.
35 points, 11 rebonds, 16 passes et 4 interceptions pour une évaluation de 50, c’est l’énorme ligne de stats de Luka Doncic contre Dallas. Malheureusement pour le Slovène, ce sont les Nuggets qui l’ont emporté 113-117 grâce à un excellent Michael Porter Jr (30 points et 8 rebonds).
Vucevic (28 points, 12 rebonds et 7 passes) et le Magic ont pris leur revanche sur Charlotte, 117-108.
Detroit a fait de même, 119-104, contre des Sixers privés de Joel Embiid.
Revanche aussi pour Brogdon (36 points, 9 passes et 7 rebonds) contre Toronto, 129-114.
En Chine, les cartons offensifs ne sont pas rares. Mais tout de même. Jimmer Fredette a encore pris feu pour planter 70 points. Marcus Georges-Hunt s’est lui arrêté à 68.
N’ayant pas réellement réussi à percer en NBA, Jimmer Fredette a fait de la Chine sa maison et du championnat chinois son terrain de jeu. Habitué des gros cartons, l’ancien scoreur vedette en NCAA a réussi une prestation de folie: 70 points (dont 11 sur 22 de loin), 9 passes, 8 rebonds, 4 interceptions et 2 contres. Cela n’a pas empêché sa formation de s’incliner après deux prolongation (136-129) face aux 68 (!) points de Marcus Georges-Hunt.
Stephen Curry a rendu une copie excellente en hommage à Kobe Bryant, disparu tragiquement voici pile un an.
Le meneur des Warriors a claqué 36 points (à 7 sur 12) de loin pour conduire Golden State vers une victoire facile 130-108 contre les Wolves. L’occasion aussi de se remémorer les paroles prononcées par Draymond Green (10 points, 6 rebonds et 4 passes) lorsque le « Black Mamba » avait tragiquement péri, avec sa fille et d’autres passagers, dans un accident d’hélicoptère. « Ma fille s’est réveillée deux fois au milieu de la nuit la semaine dernière en me disant : ‘Papa, j’ai mal au ventre’. Tu l’allonges, tu l’apaises et elle va mieux. Elle retourne au lit. Puis elle revient un peu plus tard et il suffit encore de lui masser le ventre pour qu’elle se rendorme. Tu deviens le docteur. Qu’importe ce qui permet à ton enfant de surmonter le problème, tu le fais. Je pense à Kobe Bryant dans cette situation. Kobe aurait essayé de déplacer une montagne pour ses enfants et personne n’aurait pu lui dire qu’il n’était pas capable de le faire. C’est malheureusement très graphique à imaginer, mais pendant ce drame, je le vois avec sa fille, probablement en train de lui dire que tout va bien. Il sait que ce n’est pas le cas. Mais en tant que père, tu ne peux pas montrer à ta fille que ça ne va pas. Je n’étais pas à côté de cet hélicoptère. Mais je sais comment Kobe est parti. En serrant sa fille aussi fort que possible et en lui disant que tout va bien se passer. Ça me dévaste, parce que je suis un père. Je pense à sa femme et ses trois filles et au fait que maintenant personne n’est là pour leur dire que tout va bien se passer » avait déclaré Green dans des propos retranscrits par The Athletic.
La défense n’est pas le point fort des Nets, c’est un euphémisme. Logique quand Steve Nash et Mike D’Antoni constituent partiellement le coaching staff et que James Harden et Kyrie Irving se partagent les postes arrières.
Pourtant, cette nuit lors de la réception du Heat, les Nets ont défendu, limitant Adebayo (26 points, 10 rebonds et 5 passes) et Miami à 85 points. De quoi permettre à Durant (20 points, 13 rebonds et 5 passes) et sa clique de l’emporter de treize unités, 98-85.
Parallèlement à cette potentielle affiche de Playoffs, Jason Dumas, de Kron4News révèle que Brooklyn et Cleveland sont en discussion pour le transfert de Javalee McGee et… Kevin Love ! Avec le quadruple finaliste, l’autre franchise de Big Apple disposerait d’un « Big Four » terrifiant offensivement mais très, très moyen défensivement. Comme quoi, on en revient toujours à la défense…
Cette nuit, LeBron James a livré une prestation exceptionnelle pour son retour à Cleveland. Mais les 46 points et les paniers décisifs du King furent en partie éclipsés par une attitude franchement ridicule. Une constante chez le quadruple MVP dont l’incontestable talent est trop souvent terni par un comportement détestable.
« Rien n’est plus grotesque que le tragique » écrivait Samuel Beckett. Le dramaturge anglais ne connaissait pas LeBron James…
Nul sportif n’a sans doute autant marqué la ville de Cleveland que LeBron James, enfant chéri d’Akron ayant disputé 5 Finals avec les Cavs et qui a ramené le titre à une ville qui en était privé, dans les différents sports majeurs, depuis plus de cinquante ans.
Drafté par les Cavs, LeBron James a pu grandir dans cette franchise qu’il a rapidement emmenée en Finals malgré un effectif limité. Peu en verve lors de ces Finals, LBJ s’était, à l’instar de ses coéquipiers, écroulé face à des Spurs dominateurs d’un Tony Parker MVP.
Le « King » décidait ensuite, selon ses propres termes, « d’exporter (ses) talents à South Beach ». Une annonce faite au cours d’une émission TV surréaliste qui passait mal auprès des habitants de Cleveland et de l’état pivot de l’Ohio. Dan Gilbert, le proprio de la franchise, se fendait d’une lettre incendiaire et des tonnes de fans des Cavs brûlaient le maillot de leur idole en le vouant aux gémonies.
Cleveland, Miami, Cleveland, Los Angeles: James a la bougeotte
Après quatre ans à Miami marqué par deux titres, un gros « choke » en Finals en 2011 contre Dallas et une rouste contre la magnifique équipe des Spurs, LeBron James décidait de revenir sur « ses » terres. Les Cavs ne lésinaient pas sur les moyens pour attirer leur ancienne vedette et envoyait leur first pick (Wiggins) à Minneapolis en échange de Kevin Love, formant ainsi le « Big Three » (avec Kyrie Irving) réclamé par celui qui, depuis le lycée et un papier d’ESPN, s’autoproclame « The Choosen One ».
En quatre ans, les Cavs parvinrent à se hisser quatre fois en Finals, profitant ainsi de la faiblesse de la Conférence Est à l’époque. Et, si les Cavs se sont inclinés trois fois contre l’une des meilleures équipe de l’Histoire, ils sont aussi parvenus à remporter un titre historique en revenant d’un très mal engagé 3-1. Au cours de ces quatre années, LeBron James – particulièrement productif grâce à un jeu entièrement axé sur lui et un noyau bâti en ce sens – n’a cessé de mettre la pression sur ses dirigeants en ne signant que des contrats courts et en exigeant que ses potes (Thompson, Smith) soient payés grassement. Il a constamment exigé du renfort qu’il a toujours obtenu, Cleveland bradant son futur pour satisfaire le présent de sa star. A l’époque, Cleveland avait tout simplement la plus grosse masse salariale de la NBA !
Ensuite, sentant le vent tourner et comme les Cavs étaient exsangues, n’ayant plus les moyens de payer 60 millions par an en luxury tax, toujours à la poursuite de celui qu’il nomme « le fantôme de Chicago », James, qui assure avoir compris après son titre de 2016 être le G.O.A.T. (sic), décidait de rejoindre la Californie et les mythiques Lakers. La première saison du quadruple MVP dans la Cité des Anges ne fut pas une franche réussite, les Angelinos loupaient les Playoffs et vivaient une grosse crise interne. Le front office décidait de satisfaire les exigences de James en envoyant ses jeunes prometteurs pour récupérer de bons vétérans et pour attirer Anthony Davis. Avec le succès que l’on connait; un titre dans la « bulle » d’Orlando après une saison tronquée et face à un Heat décimé.
Des comportements détestables
Cette nuit, LeBron James était de retour à Cleveland et a réalisé une performance phénoménale avec 46 points, 8 rebonds et 6 passes. Adroit de loin (7 sur 11), LBJ a planté des paniers décisifs pour offrir la victoire à L.A. 108-115. Aussi talentueux soit-il sur le terrain par son jeu, James a aussi le don d’agacer par son attitude. Ne parlons même pas ici de sa détestable habitude de contester chaque coup de sifflet et de pleurnicher auprès des arbitres ou des signifier son mécontentement lorsque son équipe encaisse un panier alors qu’il est rarement irréprochable dans ce secteur. Non, cette nuit, c’est par ses regards appuyés vers le banc, le staff et le front office des Cavs ainsi que cette morgue affichée que LeBron James s’est tristement signalé. Une attitude difficilement compréhensible tant les Cavs ont fait leur maximum pour satisfaire à l’époque les exigences – « donnez moi un p***** de playmaker » alors que James ne voulait pas partager la gonfle hormis pour des assists – parfois excessives de leur vedette.
Comme sa propension à modifier la réalité des évènements pour coller à se propre vision de lui-même et de son « œuvre », son manque total d’humilité et son incessant story telling pour que les plus jeunes deviennent persuadés qu’il est plus fort que Michael Jordan, LeBron James a parfois le don d’éclipser son phénoménal talent par une attitude détestable.
Les Pelicans sont dans le dur et avant-derniers de la Conférence Ouest malgré un noyau qualitatif.
Les Pelicans et les Hawks sont présentés comme les équipes du futur. Si les seconds déçoivent, ils restent pour l’instant en ordre utile pour les Playoffs. Ce n’est pas le cas de NOLA, avant-dernier de la Conférence Ouest, qui « surfe » sur une série de 8 défaites en neuf matchs dont le dernier chez les Wolves, 120-110, bons derniers à l’Ouest.
De quoi passablement énerver Stan Van Gundy. « Ils ont défendu plus dur. Ils avaient plus d’envie au rebond. Ils ont couru avec plus de détermination. Ils ont coupé plus agressivement. Nous n’avons pas du tout été à leur niveau. C’est toujours décevant. J’ai trouvé que nous avons été dominés partout. Nous n’avons pas mis assez d’engagement dans le match. C’est extrêmement, extrêmement décevant »déplorait-il après la rencontre. « Je vais certainement endosser ma part de responsabilité. Mais nous en avons parlé après le match. Il y a certains joueurs qui vont devoir prendre leurs responsabilités pour jouer dur. Tu ne peux pas laisser ton adversaire jouer plus dur que toi. Et il faut prendre ses responsabilités pour prendre soin du ballon. Perdre le ballon 17, 18 minutes, ça ne va pas le faire. »
Un nouveau défi pour le jeune meneur des Belgian Lions sur qui son nouvel entraineur, Laurent Vila, fonde de sérieux espoirs. « Dès que nous avons su que Justin (Bibbins) allait être arrêté pour plusieurs semaines, nous nous sommes mis en quête d’un pigiste. Nous avons dû prendre en compte lors de nos recherches à la fois notre calendrier ainsi que les conditions sanitaires actuelles afin de pouvoir bénéficier d’un renfort dans les meilleurs délais. Nous avons eu la possibilité de faire venir Manu Lecomte qui est un vrai meneur avec beaucoup de punch, un joueur capable de scorer et de faire jouer ses coéquipiers. Il sait créer et peut aussi défendre fort. Je le connais bien, pour l’avoir suivi pendant deux saisons sur la scène internationale avec l’équipe belge des U20. Joueur de rotation en Allemagne où il évoluait aux cotés de notre ancien arrière américain Matt Mobley, il a souhaité de son coté saisir cette opportunité afin de montrer qu’il peut faire de belles choses »a assuré le technicien palois sur le site officiel du club.
Sam Van Rossom et Valence ont dominé Baskonia de la tête et des épaules.
Pourtant, Van Rossom (4 passes, 2 points et autant de rebonds) et ses coéquipiers avaient commencé piano et étaient menés 14-18 après dix minutes. Le second quart permettait aux locaux d’infléchir la tendance et de repasser devant. A la pause, c’était 35-31.
Au retour des vestiaires, Valence enfonçait le clou et l’écart grimpait. A la demi-heure, le marquoir affichait 58-43. Les dix dernières minutes étaient aussi à l’avantage de Valence qui s’imposait 83-61.
Van Rossom et Valence iront défier le Pana vendredi sur ses terres. Baskonia sera l’adversaire de Bako et l’ASVEL ce mercredi en Euroleague.
Plusieurs cadres de la R1 de Tilff évolueront la saison prochaine dans la P2 du club cher à Quentin Pincemail. Une conséquente page se tourne pour l’équipe fanion du matricule 97.
Toutefois, logiquement, il arrive que – rarement, très rarement ! – certains décident d’aller voir ailleurs pour diverses raisons. C’est le cas de Yourik Szabo. « Je souhaite redescendre de niveau(x) afin de prendre du bon temps et en ayant moins de « prises de tête » mais tout en conservant cet esprit de compétition et de toujours vouloir gagner »nous confiait récemment le polyvalent forward. Il arrive aussi que d’autres, pour des raisons aussi bien professionnelles que privées, décident de revoir un peu leur investissement en temps consacré au basket.
Figures emblématiques des Porais avec qui ils ont connu plusieurs montées, Baptiste Mottard et Mathieu Henrioulle ont décidé de quitter le noyau R1 pour la prochaine saison. « Le niveau de la R1 est très élevé et très exigeant aux niveaux physique, implication et intensité et représente aussi un investissement de temps non-négligeable » rappelle Quentin Pincemail. « Baptiste et Matthieu – qui apprécie beaucoup aller au rebond offensif, par exemple, mais coinçait un peu physiquement à ce niveau-là en R1 – ont souhaité se réorienter et intégreront la P2 du club, avec laquelle Gilles Dubru s’entrainera. »
Les trois gaillards resteront donc à Tilff pour la plus grande satisfaction de « Pin ». « Ces trois gars ont une mentalité parfaite. C’est rare de pouvoir compter sur de tels joueurs » souligne le mentor des Porais. « Je suis très content qu’ils puissent rester au club dans une belle équipe qui n’aura pas forcément des ambitions mais sera assurément compétitive. »
Initialement, Quentin Pincemail voulait conserver l’intégralité de son noyau. « Et je suis satisfait car Troisonfontaine, Forthomme, Balbourg et tout le reste de l’effectif ont resigné » nous informe-t-il. « Avec les départs pour la P2 de nos trois camarades, c’est une grosse page qui se tourne pour nous et, en deux ans, six nouveaux joueurs sont arrivés ou arriveront. Cela pourra peut-être aussi offrir une autre dynamique après une saison blanche. »
Si certaines stars NBA ont la folie des grandeurs, d’autres gardent la tête froide et les pieds sur terre.
Financièrement, un joueur NBA gagne bien sa vie. Le salaire moyen est d’environ cinq millions de dollars annuels. De quoi vivre confortablement, d’autant plus que de nombreux joueurs NBA peuvent aussi « arrondir » leurs fin de mois via des contrats publicitaires. Sans oublier que les franchises défraient également les joueurs lorsqu’ils sont en déplacement et propose à manger tous les jours dans leurs installations. Ainsi, il y a une quinzaine d’années, un joueur des Bucks ne touchait pas un « quarter » de son salaire, vivait dans un petit appartement proche de la salle, mangeait au buffet des Bucks et vivait exclusivement des 104 dollars versés par jour par Milwaukee lors des déplacements.
Il s’agit bien évidemment d’un cas extrême et rare, les exemples de joueurs ruinés sont bien plus nombreux. Ainsi, selon une dernière étude en date, 50% des joueurs NBA seraient pratiquement en banqueroute cinq ans après la fin de leur carrière ! Les causes sont multiples: train de vie trop fastueux, dépenses inconsidérées, mauvais placements, hordes de pique-assiettes à régaler… Certains comme Tim Duncan ont même parfois été carrément spoliés par leur comptable !
Si beaucoup de joueurs NBA vivent dans un luxe ostentatoire, d’autres gèrent leurs finances en bons pères de famille. La culture de l’argent, différente selon les continents, peut aussi expliquer la manière dont ceux qui le gagnent l’affichent ou le considèrent. « Je vis dans un pays où la culture est différente. Les Américains sont très détendus sur le sujet, comme je l’ai toujours été. Mes salaires sont rendus publics partout, je n’ai rien à cacher. En France, il y a une certaine gêne. Il ne faut pas dire combien on gagne, c’est toujours un peu tabou »explique ainsi Evan Fournier dans un long entretien au Journal du Dimanche.
Ce fils de judoka, programmé très tôt pour le haut niveau et la NBA a débarqué aux Nuggets très jeune, voyant ainsi ses émoluments faire un sacré bond ! « En fait, le plus gros choc a été ma première paie en 2012 à Denver. Je sortais de Poitiers, où je gagnais 3 500 euros par mois. Je participe à la Summer League et on me remet un chèque bonus en mains propres: 160 000 dollars net d’impôt, alors que la saison n’avait pas encore commencé ! A même pas 20 ans. Là oui, j’ai eu le vertige » reconnait Fournier qui a déjà amassé près de 85 millions de dollars.
Et si l’ailier tricolore s’est autorisé quelques petits plaisirs, il garde le sens des réalités. « Un aller-retour Paris-Orlando en première classe ou en business, c’est tellement cher que parfois ça m’emmerde d’avoir à le faire » assure le scoreur du Magic. Un bon sens paysan de bon aloi dans cette période où de nombreux ménages doivent se serrer la ceinture.