« Mieux vaut un mauvais shoot qu’une balle perdue »

Les ballons perdus, la hantise des coachs de basket.

Rien n’est plus énervant pour beaucoup de coach que de voir ses joueurs paumer le cuir de façon répétée. Lorsqu’il dirigeait avec brio la P1 de Ninane, Arnaud Cornet en avait fait un mantra. « Mieux vaut un mauvais shoot qu’une balle perdue » répétait celui qui avait brillamment assuré l’intérim à SFX après plusieurs saisons productives à Spa.

En NBA aussi, certains techniciens s’arrachent les cheveux lorsque leurs protégés se montrent un peu trop dispendieux avec le cuir. C’est le cas de James Borrego qui n’a guère apprécié les cinq ballons perdus par LaMelo Ball en seulement dix-sept minutes ! « Quand tu perds le ballon 5 fois en 16 minutes, ça ne va pas le faire avec moi. Si tu fais ça en attaque, alors il vaut mieux pour toi que tu apportes quelque chose en défense » assènait le mentor des Hornets dans le Charlotte Observer.

Après plus d’un ou presque sans fouler les parquets, la reprise du basket amateur liégeois risque fort de rimer avec ballons perdus. De quoi encore faire monter davantage en température les bouillants coachs de notre belle province.

« Le plus grand talent belge »

Pré-sélectionné par Dario Gjergja pour les Belgian Lions, épatant avec Limburg en première division, Ajay Mitchell n’en finit plus d’impressionner. A tel point que certains observateurs le considère comme le plus grand talent belge actuel et le digne successeur de Sam Van Rossom.

Avec Limburg, Ajay Mitchell épate depuis le début de saison. Au sein d’une formation qui présente un bilan équilibré, le fiston de Barry tourne à 9,3 points et 3,3 passes décisives en 24 minutes passées sur le terrain. Des statistiques impressionnantes – comme son sens du spectacle et sa résistance à la pression – pour un si jeune joueur qui évolue, en plus, au délicat poste de meneur de jeu.

Les performances et le potentiel de l’ancien pensionnaire du CFWB ne passent pas inaperçus et Ajay a d’ores et déjà été pré-selectionné pour la prochaine fenêtre internationale des Belgian Lions à Vilnius. A seulement dix-huit ans, ça classe le talent du bonhomme.

Un talent que l’ex-international Thomas Dreesen, qui commente les matchs de Limburg cette saison, voit même comme « le plus grand talent belge que nous avons en ce moment », comme il l’a déclaré à Sporza. Pour Dreesen, il faut remonter à Sam Van Rossom pour trouver une pareille pépite, si performante si jeune. « En termes de talent intrinsèque et de qualités, il est vraiment ‘wow » assure Dreesen à Sporza, avant d’évoquer la maturité du Liégeois. « Il reste si calme sous pression et lit très bien les situations. »

Cela ne fait désormais plus aucun doute: « Sky is the limit » pour l’ancienne pépite du Bc Alleur !

Crédit photo: Limburg United

« Vraiment agréable de bosser avec un gars comme lui »

A la JL Bourg, Zlatan Hadzismajlovic bénéficie d’une totale confiance du club et des joueurs qu’il soigne.

Actuellement, le kiné liégeois (en déplacement à Lubjana) est occupé avec Alen Tomic, le pivot slovène de la JL Bourg qui n’est pas du déplacement dans son pays d’origine pour l’EuroCup. « Je me sens triste de ne pas pouvoir voyager avec eux. Je dois rester ici car j’ai des entrainements thérapeutiques avec le kiné et les coachs, je dois me rétablir au plus vite. Mais je suis vraiment déçu de louper ce match. Tout d’abord car c’est en Slovénie et mon pays me manque beaucoup, mes amis me manquent également. Et deuxièmement ça va être un gros match, très important pour l’équipe. Mais c’est la vie, je dois en tirer le meilleur et revenir de ma blessure encore plus fort qu’avant ! » confie, sur le site du club le jeune pivot qui regardera ses coéquipiers à la télévision. « Je vais regarder mes gars, je vais les supporter à fond. Je suis certain à 99% qu’ils y vont avec la mentalité de gagner ce match. Je sais qu’ils peuvent faire du bon travail là-bas à Ljubljana. Et si ils gagnent ce soir, ça change absolument tout. En plus, si on travaille bien sur ma blessure avec l’ensemble du staff médical qui m’entoure, je pourrais peut-être être prêt rapidement pour revenir sur les parquets et finir ce Top 16. »

L’intérieur slovène bosse dur pour pouvoir retrouver au plus vite ses partenaires. « Honnêtement je me sens très bien. On fait du super boulot avec le staff, je viens tous les jours à Ekinox pendant 3 à 4 heures pour travailler sur ma blessure. Zlatan, le kiné du club, m’aide tous les jours et c’est super important pour moi, je fais beaucoup avec lui et avec Thomas Faivre quand Zlatan est en déplacement. Ca fait maintenant 3 semaines, je les remercie vraiment et je vais faire de mon mieux pour revenir très vite et encore plus fort dans l’équipe ! », assure Tomic.

Le kiné liégeois est persuadé que son patient va pouvoir sacrément aider la JL Bourg. « Cela fait 18 jours que je travaille avec lui ainsi que l’ensemble du staff médical du club. Son évolution est très bonne et satisfaisante au niveau de son genou. Chaque jour, nous travaillons en salle de soin et encore plus à la salle de musculation pour renforcer son genou. C’est vraiment agréable de bosser avec un gars comme lui, il est super motivé et il se donne à 100% à chaque instant de sa rééducation pour revenir le plus vite, et surtout pour revenir plus fort ! Je pense qu’il risque de surprendre beaucoup de monde à son retour sur les parquets » confie Zlatan.

« Je pense que c’était dans les cartons »

Avant d’affronter Washington, John Wall était très motivé et cela s’est vu sur le terrain.

« Je vais voir beaucoup de personnes qui ne croyaient probablement pas que je pouvais redevenir le joueur que j’étais. Et probablement des personnes qui ont eu leur mot à dire pour que je sois transféré. J’ai le sentiment que ça a été tout un processus, ce n’est pas quelque chose qui est arrivé du jour au lendemain. Je pense que c’était dans les cartons. C’est une source de motivation. Qui ne voudrait pas battre une équipe qui t’a tradé et qui pensait que tu étais fini » interpellait John Wall dans le Houston Chronicle.

Le nouveau meneur des Rockets a joint les gestes à la parole en plantant 24 points en 24 minutes pour permettre à sa nouvelle franchise de dominer aisément les Wizards.

« La passe décisive est le plus grand moment dans le basket »

Les super scoreurs ont tendance à attirer les « spotlights » mais les passeurs de génie sont unanimement admirés par tous les passionnés de la balle orange. Et dans le paysage du basket liégeois, plusieurs pourvoyeurs de caviars ravissent les puristes.

Pour la deuxième fois consécutive, Milos Teodosic a été élu MVP de la phase régulière de l’EuroCup. Une distinction légitime pour celui qui est le meilleur marqueur et passeur de la Virtus Bologne, invaincue dans la compétition.

Plus d’une fois, Milos Teodosic a régalé les passionnés avec quelques bombinettes mais, surtout, avec des passes de génie. « C’est une question qu’on me pose souvent, mais je ne change pas d’avis. Quand je délivre une passe décisive, deux personnes sont heureuses : moi et mon coéquipier. Lors de la passe décisive suivante je vais rendre heureux un autre coéquipier. La passe décisive c’est le plus grand moment dans le basket » assure ainsi le génial meneur serbe dans des propos relayés par basket-infos.

Il rejoint ainsi la vision de Jusuf Nurkic. « En Bosnie, ils disent qu’une passe décisive rend deux personnes heureuses, j’ai grandi comme ça. C’est ce qu’on nous apprend. Je pense que c’est pour ça qu’on fait plus de passes : plus il y a de personnes différentes qui touchent la balle, plus il y a de personnes heureuses » confiait le pivot des Blazers en juillet dernier.

Liège, terre fertile en passeurs de génie !

Ce désir de partager la gonfle et de placer ses coéquipiers dans les conditions idéales pour marquer est aussi très présent à Liège. Outre Julie Allemand, au haut niveau, qui démontre au cours de sa folle ascension une capacité exceptionnelle à délivrer de bons ballons, les divisions inférieures sont remplies d’excellents passeurs et de joueurs collectifs. Tony Fernez était (et reste encore avec la « Bien Belle Equipe » d’Alleur) un maître en la matière tout comme son bon ami Steve Tihon, véritable chef d’orchestre et qui devait cette saison régaler les fans des Blue Rabbits. A Ninane, Xavier Collette reste un spécialiste pour délivrer le bon ballon au bon moment et un exemple dont tous les meneurs peuvent s’inspirer, ce que ne manque pas de faire Raphael Allemand, doté d’un sens certain de l’assist . Et lors de l’époque dorée de Sprimont en TDM2, François Manset faisait admirer sa vista chaque week-end. A cette liste, impossible de ne pas ajouter Julien Van Roy dont la vision de jeu et les passes fulgurantes ont fait le bonheur d’Esneux, de Ninane et de l’Etoile Jupille – avant de rejoindre La Spéciale Aywaille – et cauchemarder de nombreux défenseurs. Et il ne s’agit là, bien évidemment, que de quelques exemples non-exhaustifs.

La relève est bien présente, si pas encore forcément dans les perf’, au moins dans l’attitude avec, notamment, Victor Letihon. « J’aime bien scorer mais j’aime aussi lâcher la balle car un assist, cela rend deux personnes heureuses » nous avait-il confié au sortir d’une bonne saison à Cointe avant de prendre la direction de Visé – Victor évoluant désormais à Esneux. A Limburg, Ajay Mitchell démontre qu’outre une vraie capacité à scorer, il est tout aussi doué pour mettre ses coéquipiers en valeur. Au point de piquer la curiosité de Dario Gjergja !

Il ne reste plus désormais qu’à prendre son mal en patience avant de retrouver tous ces superbes passeurs sur les terrains de notre belle Province. Et comme le chantait Hugues Auffray« Dieu que c’est long. »

« Un peu trop excité de me voir rater »

La nuit passée, LeBron James a brillé sur le terrain avec 46 points et des paniers décisifs mais s’est aussi signalé par ses provocations envers le banc et le front office des Cavs.

Les regards appuyés envers le banc des Cavs et l’attitude de défi de LeBron James pour son retour à Cleveland n’étaient, selon le principal intéressé, qu’une réaction normale au comportement d’un membre du front office de son ancienne franchise. « J’ai eu le sentiment qu’il était un peu trop excité de me voir rater » a déclaré le King à ESPN sans dévoiler le nom de celui qui a provoqué son courroux.

Spécial « FIBA Europe Cup »

Aujourd’hui, focus sur la 3e compétition continentale où les Renards se doivent de renouer avec la victoire, dès ce soir, au détriment des Hongrois de Kormend.

Déçus sur le moment, les Montois ont également pris conscience qu’ils tenaient parfaitement la route au sein de la C3. Il est toujours râlant de s’incliner d’un minuscule point d’écart (69-70), mais il faut aussi tenir compte de la valeur d’un rival de la trempe de la Reggiona. Sans oublier que ce revers de justesse pourrait s’avérer déterminant au moment de désigner les quatre meilleurs troisièmes.

D’ici là, les Renards vont d’abord s’atteler à décrocher un top 2, synonyme de qualification automatique pour le tour suivant de la compétition. Dans ce contexte, les Hennuyers en découdront, dès aujourd’hui (18 h), avec les Hongrois de Kormend (6e sur 14 dans leur pays) puis, vendredi (12 h), face aux Grecs d’Iraklis (7e sur 12) pouvant s’appuyer sur William Hatcher (Spirou en 14/15). Il n’est d’ailleurs l’unique « Belgicain » actuellement sur le front de la Fiba Europe Cup. Jugez plutôt…

On recense ainsi Mike Myers (ex-Ostende avec les Ukrainiens de Prometey, groupe B), John Fields (ex-Liège Basket et Mons avec les Portugais du Sporting Lisbonne, groupe C), Garlon Green (ex-Mons avec les Roumains d’Oradea, groupe D) ainsi que cette vieille connaissance de Thomas van der Mars (ex-Alost avec les Hollandais de Den Bosch coachés par Jean-Marc Jaumin dans le groupe F). On épinglera encore que deux phalanges ont été contraintes à déclarer forfait pour raisons sanitaires : les Anglais de Londres et les Bélarusses de Borifsen.

Au niveau des verdicts de la 1ère journée, la surprise a été signée par les Roumains d’Oradea, vainqueurs des Turcs de Besiktas (91-83). Peu après, le derby batave entre Den Bosch et Groningen tenait toutes ses promesses, via deux prolongations et tournait à l’avantage (99-98) de la formation locale. Autre résultat à prendre en considération, la démonstration (94-76) de l’Iraklis Salonique (Hanlan 23 p) aux dépens de Kormend (Thames 18 p). Les protégés de Vedran Bosnic savent à quoi s’en tenir… et ont plutôt intérêt à imposer leurs vues, ce soir, au détriment des Hongrois. Pendant ce temps, l’Anversois, Nick Van Den Broeck, sifflera Ljubljana – Bourg-en-Bresse pour le compte de l’EuroCup.

La télé crève l’écran

A 18 h 45, Malaga – Nanterre (RMC Sport 4) ; à 20 h 30, Ostende – Tekfen (Eleven Sports 2) ; à 20 h 45, ASVEL – Vitoria (RMC Sport 4) ; à 21 heures, Valence – Kaunas (VOOsport World 3). C’est l’embarras du choix !

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : FIBA

Pour John Wall, faites le 24

24 points en 24 minutes, c’est l’efficacité de John Wall qui s’est bien fritté avec Russell Wesbrook.

Cet été, Houston et Washington se mettaient d’accord pour échanger Russell Westbrook contre John Wall. Les deux meneurs étaient opposés cette nuit et cela a fait des étincelles !

Avec 24 points et 5 passes en 24 minutes pour son retour sur les parquets, Wall a dominé Westbrook (19 points, 11 rebonds et 7 passes). Avec l’apport de Cousins (19 points, 11 rebonds), Oladipo et Gordon (20 pions chacun), les Rockets ont vaincu Beal (33 unités) et les Wizards, 107-88.

https://www.youtube.com/watch?v=cEI31yec22U

Gobert n’a pas de shoot mais met des paniers (parfois)

Rudy Gobert gagne chaque mois de quoi s’acheter un shoot mais n’a visiblement pas encore consenti à cette dépense pharaonique. Toutefois, de temps à autre, le pivot français produit de belles grosses stats.

Utah vient d’empocher sa neuvième victoire de rang, 108-94 contre les Knicks de Randle (18 points et 10 rebonds). Un succès avant tout collectif pour le Jazz mais dans lequel Rudy Gobert (18 points, 19 rebonds et 4 contres) s’est illustré. Pas de quoi cependant encore justifier son maxi-contrat.

https://www.youtube.com/watch?v=e2v1Hi6bEx0